jeudi 29 mars 2012

Résidentialisation Grand Ensemble au conseil municipal d’Alfortville le 27 Mars 2012

Une question portait sur la signature d’une convention de transfert des espaces publics, propriété de la ville, aux bailleurs du grand ensemble.


 

Voici mon intervention :

«  La résidentialisation, telle qu’elle nous a été présentée, ainsi qu’aux habitants du grand ensemble, c’est la privatisation des espaces publics, c’est la pose de barrières et clôtures autour des immeubles, c’est le projet de faire payer les parkings dont le nombre sera de plus réduit.


    Les locataires ont déjà exprimé leur opposition aux parkings payants par une pétition, des interventions lors de la réunion d’information, et pour ceux de Valophis massivement lors d’une consultation récente organisée par leur bailleur, tel que l’explique le tract qu’ils ont distribué récemment.


    Mais nombreux sont les habitants du grand Ensemble qui expriment leur désaccord avec le projet de clôturage des surfaces autour des habitations et qui craignent que disparaisse le grand espace actuel avec sa liberté de circulation. D’autre part cette privatisation, avec les frais générés par l’entretien des barrières et clôtures en tout genre, se traduira à terme par une hausse des charges pour les locataires.


     Je ne voterai pas en faveur de la convention, je demande que l’on consulte les locataires et habitants du grand ensemble. C’est leur cadre de vie, c’est d’abord à eux de donner leur avis »


Boris Milisavlevic du PCF et Patrick Bedrossian de l’UMP sont ensuite également intervenus dans le même sens avant que le nouveau maire Luc Carvounas réponde. 

  • Il a réaffirmé l’accord de la municipalité avec les locataires pour refuser les parkings payants, et en vue de la poursuite de la résidentialisation, a informé d’une rencontre prochaine avec Valophis face à la situation générée par le résultat de la consultation.
  • Il a souligné également les retards, dans le cadre du plan de rénovation urbaine, des versements des subventions de l’ANRU, dont les caisses seraient vides.



   Cela ne fait que confirmer les craintes qu’il y avait à se lancer dans une telle opération qui inclue la démolition de 543 logements, dans un contexte où l’Etat détourne l’argent qui devrait être consacré au logement pour subventionner les banques à coups de milliards.   Pour rappel voir déclarations suivantes que j’avais pu faire à ce propos : question conseil Octobre 2008,   BMO Octobre 2008
conseil juin 2009   conseil avril 2010

   L’Etat se livre à un véritable hold-up sur les finances publiques et c’est la population qui en paye les conséquences. Pour le logement il y a urgence à ce que l’Etat crée un service public du logement en embauchant lui même les travailleurs nécessaires aux grands travaux de construction du million de logements sociaux qui manquent aujourd’hui.

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