lundi 29 septembre 2014

Pas d'union sacrée ! A bas la nouvelle guerre au Moyen-Orient !


Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 29 Septembre 2014

L’ignoble assassinat d’Hervé Gourdel en Algérie par des « djihadistes » a donné à Hollande une occasion de justifier la participation de la France à la nouvelle guerre démarrée par les États-Unis au Moyen-Orient. Depuis, les va-t-en-guerre de gauche comme de droite se servent de l’émotion suscitée et attisent les peurs pour nous exhorter à l’union nationale.
Cet appel à l’unité nationale est doublement mensonger. Ils nous parlent d’unité nationale, mais ils commencent par mettre les musulmans à part en les priant de se désolidariser publiquement de ces bandes barbares. Comme si les musulmans avaient quelque chose à voir avec ces bandes d’assassins et n’étaient pas horrifiés, comme tout le monde !
C’est un mensonge encore, parce que cette « union sacrée » ne consiste pas à « défendre » notre sécurité, mais à bombarder toute une région et à la plonger dans le chaos et la mort.

Oui, ces atrocités sont insupportables. Oui, ceux qui se nomment « État Islamique » et qui martyrisent les minorités chrétiennes, les Yezidis, les chiites, les Kurdes, comme tous ceux qui ne veulent pas obéir à leurs lois, sont des barbares. Mais cette barbarie est le produit de la domination impérialiste et de ses guerres.
Au loin les champs de pétrole

Les pays riches ont pris pied au Moyen-Orient pour son pétrole. Ils y ont façonné des États, renversé des régimes, noué des alliances avec des dictatures moyenâgeuses, pour pouvoir piller l’or noir dont regorge la région et accessoirement pour vendre des armes aux potentats alliés. Des armes que ces régimes féroces utilisent ensuite contre leurs propres peuples et contre l’État voisin.

Et lorsque dresser les États les uns contre les autres, ne leur suffit pas pour imposer leur mainmise, les puissances impérialistes suscitent des bandes sans foi ni loi qu’elles arment et financent tant qu’elles leur sont utiles.

Les grandes puissances impérialistes désignent aujourd’hui l’État islamique, Al Qaida ou le Hamas comme leurs pires ennemis, mais tous ces groupes sont nés directement ou indirectement de leurs manigances. Le Hamas, à sa naissance, a été sponsorisé par les États-Unis et Israël pour faire pièce au Fatah. Al Qaida devait être le cheval de Troie de l’Occident en Afghanistan pour contrecarrer les Russes.

Ce qu’ils appellent la guerre contre le terrorisme est le énième épisode de la guerre conduite par une minorité de grands groupes capitalistes et leurs actionnaires ultra-riches pour dominer le monde. Et qu’elle puisse être menée avec la collaboration des dictatures comme l’Arabie Saoudite, où le bourreau décapite les condamnés à mort au sabre, montre que la barbarie ne se trouve pas seulement dans le camp dit « terroriste ».

Non, cette guerre n’est pas la nôtre !

Le piège serait de croire qu’il y a à choisir entre deux camps, celui des terroristes et celui des dirigeants impérialistes, alors qu’ils représentent les deux bouts d’un même bâton et qu’ils oppriment  aussi férocement leurs peuples les uns que les autres. 
L’intérêt des travailleurs est d’affirmer leur opposition viscérale aux terroristes qui visent à imposer leur dictature à leurs propres peuples. Mais au-delà, et plus que tout, ils doivent affirmer leur opposition absolue à l’impérialisme lui-même, c’est-à-dire à nos dirigeants qui ne se limitent pas à nous exploiter ici mais qui pillent et sèment les guerres infâmes aux quatre coins du monde.
Il en va de l’intérêt des travailleurs d’ici et de celui des pays opprimés.

C’est dans les grandes métropoles occidentales que réside le pouvoir des grands groupes capitalistes qui mettent la planète à feu et à sang. C’est à nous, ici, de les combattre.
Les peuples victimes de l’impérialisme doivent savoir que nous ne marchons pas dans les manœuvres de nos dirigeants et que nous sommes leurs alliés.

Lever le drapeau du mouvement ouvrier, le drapeau de la solidarité entre exploités et opprimés du monde entier, est la seule façon de prendre le contrepied de la montée de la barbarie que suscite la domination impérialiste sur le monde.
C’est la seule façon de s’opposer au chauvinisme, au racisme, à la xénophobie et à l’intégrisme qui rendent encore plus invivable la vie des populations déjà frappées par la crise.
Lever le drapeau de la révolution, c’est aussi la seule façon de redonner une perspective à la fraction de la jeunesse désespérée et dont l’idéal est d’en revenir à un passé barbare.  
Cela dépend de la conscience des travailleurs et de leur capacité à mettre en avant leur propre politique.

samedi 27 septembre 2014

Manifestation du 23 Septembre des hospitaliers


Un article du journal Lutte Ouvrière

Hôpitaux et maternités : non à la baisse du budget !

    Mardi 23 septembre, 1 500 salariés environ des hôpitaux et maternités, venant principalement de villes de province, comme Caen, Rennes, Tours, Orléans, Sarlat, Besançon, Bordeaux et d'autres, se sont retrouvés à Paris, à 11 heures du matin, pour manifester devant le ministère de la Santé.

Paul Guiraud Villejuif dans la manifestation du 23 Septembre
   Le personnel de l'hôpital Paul-Guiraud de Villejuif dans le Val-de-Marne, venu en nombre, a marqué le rassemblement par son dynamisme. 
   Il faut dire que sa lutte, pour refuser la baisse des RTT de 27 à 18 jours en contrepartie d'une journée de travail de 7 h 36 au lieu de 8 heures, dure maintenant depuis 114 jours. 
  
   Le collectif de défense de la maternité des Lilas était aussi présent pour réclamer une nouvelle fois le financement nécessaire à sa reconstruction.

   Tous les intervenants à la tribune ont, sous différentes formes, dénoncé la gestion comptable des hôpitaux et les économies que le gouvernement veut faire sur la santé et les services publics en général au profit de subventions au patronat, et les conditions difficiles que cela entraîne tant pour le personnel que pour les patients. Et il est certain qu'ils exprimaient ce que ressentent au quotidien les travailleurs hospitaliers, qu'ils aient participé ou non à ce rassemblement.
Correspondant LO

mardi 16 septembre 2014

Samedi 20 Septembre présence Lutte Ouvrière Métro Ecole Vétérinaire



Les militants de Lutte Ouvrière seront présents avec un stand et des publications

au carrefour d'Alfort .
métro Ecole Vétérinaire 
de 10H30 à 12H30
 Maisons-Alfort

pour discuter de la situation politique et sociale et de la nécessité pour les travailleurs de mettre en avant la défense de leurs intérêts face aux attaques du patronat et du gouvernement à son service.

dimanche 14 septembre 2014

Cercle Léon Trotsky : 1914-1918 : la classe ouvrière livrée à ses bourreaux par la trahison des directions du mouvement ouvrier


L'horreur de la  guerre des tranchées vue par Otto Dix (dessinateur allemand)
 
 
 
vendredi 19 septembre 2014
 20h30 Théâtre de la Mutualité

24, rue Saint-Victor Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10 
 
Participation aux frais : 3 euros

mercredi 3 septembre 2014

Lutte Ouvrière à la fête de L'Humanité


Le stand Lutte Ouvrière lors d'une précédente fête de l'Huma

Lutte Ouvrière tiendra un stand pendant les trois jours de la fête de L'Humanité : 
vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 septembre 2014

   Il sera situé, comme l'an dernier,
 avenue Frida-Kahlo. 
(Pas très loin de l'entrée Dugny)

Des débats seront organisés le vendredi à 19 h, le samedi à 16 h et à 20 h, et le dimanche à 14 h, sur le thème :
  « Comment lutter contre les attaques patronales et gouvernementales, et comment lutter contre l'influence du Front national dans les milieux populaires. »

lundi 1 septembre 2014

La seule cohérence de Valls, c’est la défense des intérêts patronaux

Editorial Lutte Ouvrière 1er Septembre 2014

Valls et Gattaz à l'université d'été du Medef
    Son premier gouvernement n’aura pas duré six mois avant que Valls n’en présente un nouveau. Débarrassé de ceux qui faisaient mine de le contester, muni d’un banquier millionnaire au poste de ministre de l’Économie, ce gouvernement vise à afficher encore un peu plus de cohérence… dans la défense des intérêts du patronat.

  
Valls et Hollande déclarent que quoi qu’il arrive ils poursuivront leur politique et qu’ils iront même « plus vite et plus loin ». Mais pour faire quoi ? Et pour réussir quoi ?

La crise dont Hollande, Valls et les ministres successifs nous annonçaient la fin est toujours là. La courbe du chômage dont ils nous annonçaient « l’inversion » va toujours dans le même sens. Cela ne les empêche pas de dire que leur priorité absolue serait la lutte contre le chômage et pour la création d’emplois. C’est une très mauvaise plaisanterie.

   Quand on lui parle de créer des emplois, le patronat répond que d’abord il faut la croissance de l’économie et que pour cela il faut lui faciliter la tâche. Il veut qu’on lui facilite les licenciements, qu’on allège ses impôts et ses obligations. Les gouvernements lui obéissent et puisent même dans les caisses de l’État pour le subventionner, comme le font Valls et Hollande avec leur « pacte de responsabilité ». Ils lui versent des dizaines de milliards, et c’est autant d’argent qui manque pour les dépenses utiles à tous, du logement aux transports et de la santé à l’éducation.  

 Évidemment, la seule croissance que cela apporte est celle des bénéfices du grand patronat. Mais, en fait, c’est bien celle-là qu’il demande et la seule qui l’intéresse. Peu lui importe de créer des emplois, au contraire le chômage élevé est une opportunité dont il profite pour faire du chantage à l’embauche, pour imposer bas salaires et précarité… et pour réclamer encore plus de mesures en sa faveur.