samedi 23 octobre 2010

Communiqué Lutte Ouvrière : Le mouvement continue; amplifions-le !


Faisons du 28 octobre et du 6 novembre

des démonstrations de force.

Les grévistes de la raffinerie de Grandpuits (77) le vendredi 22 Octobre
Aujourd’hui, en s’en prenant aux grévistes de la raffinerie de Grandpuits, Sarkozy a fait un pas de plus dans la guerre qu’il mène contre les travailleurs.

Hier, il choisissait de précipiter, par la procédure du vote unique, le vote de la réforme au Sénat. C’est chaque jour que le gouvernement montre qu’il est pressé d’en finir avec une mobilisation qui se renforce et s’approfondit et est devenue imprévisible. Le temps où Sarkozy fanfaronnait sur le thème « quand il y a une grève en France, plus personne ne s’en aperçoit » est décidément bien loin !


Rassemblement devant l'usine Saint Gobain de Sucy ,
pour une manifestation jusqu'à Saint Maur (94),
dans le cadre du mouvement sur les retraites le 22 Octobre

Depuis des années, le gouvernement et le patronat sèment le chômage et la misère. Aujourd’hui ils récoltent la colère. Et celle-ci est forte, comme le montrent les manifestations de la jeunesse, les grèves qui se poursuivent, notamment dans les raffineries et les transports. La fuite en avant du gouvernement et les jérémiades du patronat contre les grèves et les blocages témoignent à elles seules que nous sommes sur la bonne voie.

 Lutte Ouvrière appelle donc à amplifier la mobilisation, à généraliser les grèves, à participer partout, le plus nombreux possibles, aux actions organisées au quotidien par ceux qui veulent faire reculer le gouvernement. Elle appelle à faire du jeudi 28 octobre et du samedi 6 novembre de nouvelles démonstrations de la colère et de la force des classes populaires.

Nathalie Arthaud









mercredi 20 octobre 2010

Dans les manifestations du 19 Octobre sur la retraite

Les Lycéens de Maximillien Perret partant à la manifestation parisienne dans les rues d'Alfortville
























Dans la manifestation de Paris entre Place d'Italie et Invalides






lundi 18 octobre 2010

Le 19 octobre et après : grèves et manifestations doivent continuer et s’amplifier !


Texte Tract Lutte Ouvrière du Lundi 18 Octobre

Malgré les tentatives du gouvernement pour les minimiser, les manifestations contre son projet sur les retraites continuent d’être massivement suivies. Les travailleurs des raffineries, des transports publics, les cheminots, ont engagé des grèves. D’autres secteurs pourraient s’y joindre. Depuis quelques jours, ce sont aussi les lycéens et les étudiants qui manifestent. Ils se sentent eux aussi concernés, et à juste titre car c’est leur avenir qui est en jeu.

La lutte doit continuer face à un gouvernement qui voudrait faire comme si l’affaire était déjà classée. Il dit n’avoir plus de concessions à faire - comme s’il en avait jamais faites !- et affecte même de s’occuper d’autre chose.

Par exemple, il parle de supprimer le bouclier fiscal car, de l’aveu même d’un ministre, celui-ci est devenu un symbole d’injustice. Mais ce n’est que pour pouvoir dans le même mouvement supprimer l’impôt sur la fortune.

La suppression de ce bouclier pourrait amener une vingtaine de milliers de riches contribuables à payer un peu plus d’impôts. Mais la suppression de l’impôt sur la fortune, en revanche, serait un cadeau aux 560000 qui y sont actuellement assujettis. Électoralement, ce serait plus payant pour Sarkozy, mais financièrement ce serait encore une perte pour l’État : la première mesure lui ferait économiser 680 millions, et la seconde lui ferait perdre 4 milliards.

Lycéens d'Eugène Delacroix Maisons-Alfort

Les plus riches n’ont donc pas besoin de manifester pour que le gouvernement pense à eux. Les Sarkozy, les Fillon, les Woerth expliquent que la population doit accepter de travailler jusqu’à 62 ans sous prétexte de déficit des caisses de retraite, mais aussi de se soigner moins sous prétexte de celui de la Sécurité sociale, et ils trouvent encore des milliards supplémentaires pour satisfaire leurs amis, les privilégiés. Ce fait à lui seul réduit à néant tous leurs arguments.

Les ressources pour payer les retraites existent, tout comme pour la santé, pour les hôpitaux, pour l’école, pour les services publics qui vont à vau-l’eau : c’est tout simplement une question de choix.

On nous dit que, l’espérance de vie ayant augmenté, il faut trouver de nouvelles ressources pour les retraites en augmentant l’âge de départ. Mais avec l’augmentation de la productivité du travail, les richesses produites dans le pays ont plus que doublé en quarante ans.

La pauvreté augmente, mais la société n’a jamais produit autant de richesses. En consacrer une part un peu plus grande à payer les retraites, les frais médicaux ou d’autres dépenses utiles, ne devrait poser aucun problème... si une part de plus en plus grande de cette richesse n’allait pas aux profits, pour augmenter le revenu de ceux qui sont déjà les plus riches.

L’État ne peut pas en même temps multiplier les mesures en faveur des privilégiés et consacrer les ressources nécessaires à la vie du reste de la société. C’est cette politique qu’il faut renverser.

Il faut faire reculer le gouvernement sur la question des retraites, car la prétendue logique économique qu’il invoque n’existe pas. Imposer d’autres choix est une question de rapport de forces, et justement les travailleurs représentent une force considérable. Ils produisent toutes les richesses de cette société, ils sont ceux sans qui rien ne fonctionnerait, on le voit déjà avec les conséquences de la grève des raffineries et des transports.

Et au-delà de la question des retraites une autre question se pose : les richesses produites doivent-elles servir à faire vivre la population dans des conditions décentes, ou être accaparées par des capitalistes qui mettent la société au bord de la banqueroute par leurs spéculations ? La politique des gouvernements doit-elle consister à sauver les banquiers et les spéculateurs ou, au contraire, à empêcher le chômage et la misère croissante ?

Oui, le mouvement contre le projet du gouvernement sur les retraites doit continuer, se développer, s’approfondir. Il faut faire grève et manifester massivement le 19 octobre et au-delà. Et ce mouvement ne doit être que le début d’une lutte générale et explosive.

Seule la peur d’une telle lutte fera vraiment reculer gouvernement et patronat, non seulement sur les retraites, mais sur les licenciements, le chômage, les salaires, les conditions de travail. Et pour cela, les travailleurs ne doivent qu’apprendre à se servir de la force immense qu’ils représentent.

Arlette Laguiller

La manifestation parisienne partira de la Place d'Italie à 13H30, jusque à Invalides







lundi 11 octobre 2010

Cercle Léon Trotsky

vendredi 15 octobre 2010 - 20h30
Le sujet sera : "Les syndicats hier et aujourd’hui"
Attention : les conférences du Cercle Léon Trotsky changent d’adresse.
Prenez note du nouveau lieu !

Espace Paris-Est Montreuil
128, rue de Paris - Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Métro : Robespierre - ligne 9

Participation aux frais : 3 euros

dimanche 10 octobre 2010

Compte rendu conseil municipal 8 Octobre 2010

Chauffage urbain :

     Un rapport sur le bilan des compagnies de chauffage urbain et géothermie de la commune a été présenté, j’ai demandé quelles dispositions avaient été prises suite aux pannes qui avaient eu lieu au moment des fêtes de fin d’année en 2007 et 2008 et qui avaient privé de chauffage la cité des Alouettes.
Il a été répondu que ces problèmes étaient la conséquence du vieillissement des installations, et que les travaux de rénovation se poursuivaient.

 Budget assainissement :

    Un excédent budgétaire de l’année précédente a été affecté au budget de l’année. Je suis intervenu pour rappeler l’entretien indispensable du réseau, puisque
• Lors des orages dans certains immeubles du Sud de la ville les eaux usées refoulent dans les sous-sols (quai JB Clément notamment).
• Avec la chaleur, des odeurs infâmes remontent des égouts dans la partie Nord de la ville.
Il a été répondu que les problèmes étaient en cours d’examen. J’ai voté favorablement.

CCAS Centre Communal d’Action Sociale.

Un renouvellement de ligne de trésorerie était soumis au vote.
Voici ma déclaration

« Je suis d’accord, mais je tiens à signaler que l’action sociale est de plus en plus sollicitée car ce sont les collectivités locales et territoriales qui doivent aider les populations plongées dans la misère par la politique du gouvernement au service de l’enrichissement du grand patronat.

Alfortville fait partie des communes pauvres avec un taux de chômage de 14,4% et un revenu par ménage inférieur à la moyenne régionale.

L’Etat transfère de plus en plus de charges aux communes et départements (RSA, aides aux personnes âgées, aux handicapés, etc…) et leur réduit les dotations.
Sur le plan national plusieurs postes sont en baisse, le montant estimé est de 2,5 milliards d’euros d’ici 2013. Ceci alors que 8 millions de personnes (soit 13% de la population) sont sous le seuil de pauvreté qui est de 950 € par mois ».

Urbanisme,logement

Plusieurs points ont été votés

Garantie de la ville pour démarrage réhabilitation des 300 logements de Valophis (ex OPAC 94) dans le Grand Ensemble.

Transfert de propriété entre la commune et Logial pour une partie de la ZAC Allende.

Acquisition d’une parcelle rue des Goujons pour construction future de logements sociaux.
Je suis intervenu pour demander
« Qu’en est-il des autres parcelles du périmètre concerné (sont elles privées ou déjà acquises par la mairie, que vont devenir les personnes qui y sont, notamment les commerces) »,
et j’ai rappelé que
« Si je suis pour la construction de ce programme de logements, je reste opposé à la démolition des logements des Alouettes–Jardins prévue dans le même programme, compte tenu de l’insuffisance de logements sociaux.

Sur Alfortville, on connaît des situations dramatiques : Une femme des Alouettes a été mise à la rue avec ses 6 enfants dont 4 sont scolarisés sur Alfortville. Elle est actuellement dans une situation très précaire logée en urgence par le 115 dans des hôtels meublés loin d’Alfortville, avec les conséquences que cela peut avoir pour elle et la scolarité de ses enfants.

De nombreuses familles sont dans des hôtels meublés à Alfortville, et notamment les habitants de la ZAC des Bords de Marne faute de logements sociaux. 
Dans certaines communes du Val de Marne comme Orly, on utilise les logements destinés à la démolition dans le cadre de l’ANRU, pour des relogements d’urgence. Je réitère à nouveau la demande que l’on fasse la même chose ».
Il n'a seulement été répondu que sur ce dernier point......négativement.

• Programme local de l’habitat proposé par la communauté d’agglomération (Créteil, Alfortville, Limeil-Brévannes) pour une période de 6ans.

Plusieurs partis ont fait des déclarations assez longues :
 Confluence-droite-qui a reproché qu’avec ce programme de construction la population d’Alfortville allait augmenter trop,
 Le PCF qui a approuvé ce plan de construction et la lutte contre l’habitat indigne mais a critiqué l’opacité qui règne sur la ville dans la gestion et l’attribution des logements. Il a également dénoncé la politique du gouvernement à l’égard du logement.
 Voici ce que j’ai déclaré :
 « Le document sur lequel on nous demande de voter affirme des intentions louables. Mais il y a loin des intentions aux réalisations, c’est pourquoi un certain nombre de précisions seraient utiles pour concrétiser un peu les projets à réaliser d’ici 2016.


Le 2 rue Véron, dont les habitants
ont été expulsés fin Octobre 2009

On nous parle de la construction sur l’agglomération de 800 logements par an, dont 325 logements sociaux. Mais on nous parle aussi de renouvellement du parc, c’est à dire que des démolitions sont prévues. Quel en est le chiffre ?
Si on construit à peine autant de logements qu’on en détruit, on n’aura pas avancé dans la résorption de la crise du logement, il y aura toujours autant de mal logés.
Qu’en sera t’il des logements sociaux démolis. Seront-ils remplacés par du social ou par du résidentiel en accession à la propriété, aucun chiffre n’est donné ?


On nous parle  des conditions de logement des personnes âgées, mais rien n’est dit sur le fait que beaucoup voudraient bien changer mais sont bloquées par le prix trop élevé du loyer si elles prennent un nouveau bail.

 


 On nous parle de la lutte contre l’habitat indigne et dégradé. A Alfortville où il y a 28 hôtels meublés souvent sordides, un millier de logements dans le privé qui rentrent dans ce cadre, une mission a été décidée en 2008, avec la participation de l’ANAH, de la région, de l’agglo, pour la mise en place d’un dispositif de lutte contre cet habitat indigne.
78 800€ ont ainsi été dépensés. Mais rien n’a changé. Nous n’avons même aucun résultat.
Dans le secteur social l’habitat se dégrade aussi. Logial mobilise l’essentiel de ses ressources financières pour l’opération ANRU et laisse sans travaux d’entretien des secteurs entiers comme le square Véron-Berthelot (le 108). A ce rythme dans quelques années, il deviendra aussi habitat indigne.

Un des sordides hotels meublés d'Alfortville,
dont l'insalubrité a été maintes fois signalée


En ce qui concerne les hébergements d’urgence, Alfortville n’a pour ainsi dire rien et est hors-jeu dans ce domaine par rapport aux textes légaux. Qu’est-il prévu pour y remédier ?



La situation générale du logement est critique. Une mission ministérielle a rapporté que 27 % des organismes HLM étaient en situation financière critique. S’il s’agissait de banques, il n’y aurait pas de problèmes, le gouvernement ouvrirait largement ses caisses.
Mais ce n’est pas le cas, et au lieu de les aider le ministère réduit les subventions, prend dans la caisse des dépôts et consignations, destinée en principe au logement, et met en place une taxe dont les organismes HLM étaient exonérés.
Cela représente 2% du montant des loyers encaissés, 340 millions d’euros par an, soit la construction de 20 000 logements.


C’est un hold-up dont la population va encore avoir à payer les conséquences. Face à cela, il n’y a pas d’autre voie que d’engager une lutte déterminée, comme pour les retraites, contre cette politique qui ne vise qu’à prendre aux classes pauvres pour donner aux très riches. »

Vu le flou des réponses apportées, je me suis abstenu sur ce texte.

Parmi les autres sujets abordés plusieurs ont traité :
de l’environnement (les espaces verts autour de la piscine vont être réaménagés, des travaux vont avoir lieu dans le but de rendre l’eau de la Marne propre à la baignade),
de subventions supplémentaires à des associations,
de budgets supplémentaires pour les travaux de la piscine (qui devrait ouvrir début 2011),

de modifications des règles de fonctionnement des crèches municipales.

Sur l’ensemble de ces sujets les informations portées à la connaissance du conseil municipal et des habitants sont partielles et insuffisantes.



vendredi 8 octobre 2010

Intervention sur les conditions de réception des travailleurs étrangers en préfecture du Val de Marne

Guy Mouney

Alfortville le 1er octobre 2010

Monsieur Michel Camux, préfet du 94
Monsieur Christian Favier, Président du Conseil Général
Monsieur René Rouquet Député -Maire d’Alfortville.
Monsieur Laurent Cathala, Président de l’Agglo. Plaine Centrale.


Monsieur ,

    Accompagnant un travailleur malien en demande de régularisation pour un renouvellement de titre de séjour provisoire de 3 mois, je me suis trouvé une nouvelle fois au milieu de tous ces pauvres sans-papiers victimes de l’arbitraire et du mépris dont fait preuve le gouvernement à leur encontre.
   La régularisation est un parcours d’obstacles avec des embûches de tous cotés, et les difficultés sont aggravées par l’insuffisance des effectifs des personnels chargés de traiter ces problèmes. La tension était encore plus forte que les autres jours ce vendredi 1er octobre, où il y avait plusieurs centaines de personnes qui s’entassaient depuis plusieurs heures face à seulement quelques employés submergés.

   Cette façon de traiter des êtres humains est inacceptable. Après être intervenu en interpellant publiquement le chef du service, je suis allé déposer une main courante au poste de police de la préfecture pour y déclarer ceci :
    « Je tiens à signaler, pour en avoir été témoin à plusieurs reprises, les dysfonctionnements fréquents de l’accueil des étrangers qui viennent pour régler des formalités relatives à leurs papiers au bureau des étrangers de la préfecture du Val de Marne.
    Une foule importante se presse dans le hall pendant des heures, face à un petit nombre d'agent au guichet débordés par l'affluence.

    Les personnes convoquées sont mélangées aux centaines d'autres à qui on a demandé à tous de venir à 8H15 le matin. Pour pouvoir passer beaucoup font déjà des heures d'attentes dehors. Il n'y a pas de distribution de tickets avec numéro d'ordre pour que le passage s'effectue au moins dans l'ordre. Dans ces conditions l'énervement est à son comble et souvent les personnes après des heures d'attente sont renvoyées pour faire la queue un autre jour.

    Ce matin 1er octobre un couple de Colombiens avec une fille handicapée était au milieu de la foule. Il a fallu que j'intervienne pour qu'enfin ces personnes là puissent être accueillies au guichet. Je considère que toutes ces personnes sont traitées avec beaucoup de mépris. »

    Je vous demande donc de bien vouloir agir de votre coté pour que tout soit fait afin que cet état de chose cesse.
Guy Mouney


Occupation des marches de l'Opéra Bastille
par les travailleurs sans-papiers pour leur régularisation (printemps 2010)