jeudi 31 août 2017

Licenciements, précarité et chantage patronal sur ordonnances


Communiqué Nathalie Arthaud 31/08/2017

   Comme annoncé, le gouvernement Macron enterre le code du travail. Celui-ci ne sera plus qu’un cadre général, les règles applicables étant définies par des accords d’entreprise ou de branche. En plus de livrer encore plus les travailleurs à la rapacité et au chantage du patronat, le gouvernement a veillé à faciliter et réduire le coût des licenciements.

   Cette démolition se fait, comme sous Sarkozy et Hollande, au nom du « dialogue social ». Vaste fumisterie ! Le patronat utilise la crise et la menace de licenciements pour allonger et flexibiliser le temps de travail, pour supprimer des congés et baisser les salaires. C’est ce genre d’attaques qu’il veut généraliser dans toutes les entreprises sous couvert « d’accords majoritaires ».

  Le 12 septembre, en participant le plus nombreux possible à la journée de grève et de manifestation appelée par la CGT, Solidaires et la FSU, montrons que nous ne sommes pas dupes.

   Le patronat et le gouvernement veulent réduire les travailleurs à se défendre et à résister, entreprise par entreprise. Ils veulent les diviser, les émietter et les attaquer entreprise par entreprise. Ils opposent les salariés aux chômeurs, les jeunes aux retraités. Mais quand on appartient au monde du travail, on a les mêmes besoins, les mêmes intérêts et le même combat à mener : celui pour un emploi, un salaire et une retraite dignes.

   Quels que soient les calculs et la politique du patronat, les travailleurs constituent une force sociale à l’échelle de la société. Il nous faut le montrer en nous saisissant de toutes les occasions pour dire que nous sommes présents et que nous rendrons coup pour coup. Le patronat et le gouvernement nous mènent la guerre ; nous avons la force de la gagner.

jeudi 10 août 2017

Expulsion d'une famille Rom d'alfortville qui occupait un logement non utilisé

 On n'expulse pas les pourris de fric, mais toujours les pauvres !

Un article du journal le Parisien 94

 "La municipalité avait accepté de domicilier cette famille de douze personnes sur le territoire communal, mais pas de la reloger. La maison qu’elle occupait depuis décembre appartenant à la SNCF, elle a dû l’évacuer ce jeudi.

En voyant arriver les policiers chez elle, ce mercredi après-midi, la petite Mihaela, 7 ans, s’est immédiatement saisie de son cartable et s’est mise à pleurer.
« Elle a compris que nous allions être expulsés, déplore sa maman, Salomé. Elle a peur de ne jamais retourner dans son école, et de ne pas revoir sa maîtresse. »

Quelques heures plus tard, jeudi matin, aux aurores, cette famille rom de douze personnes a en effet dû évacuer le squat de la rue Kennedy, à Alfortville, où elle vivait depuis décembre.
Un événement qui, pour les associations qui la soutiennent depuis des mois, a valeur d’échec. « Trois des enfants avaient parfaitement réussi leur intégration à l’école Etienne-Dolet, indique ainsi Daniel Sabre, président de la Compagnie des parents. Mihaela en CP, et ses deux frères : Sorin en CM 2 et Ionut en maternelle. »

« Lorsqu’elle a posé ses valises à Alfortville, cette famille avait derrière elle un long parcours d’errance, abonde Mireille Motte, à la tête de l’Union locale pour les écoles d’Alfortville (Uléa). En leur assurant une situation stable, il ne s’agit pas pour nous de lui faire la charité, mais bien d’éviter les dégâts sociaux que représenterait la non-scolarisation des enfants. »

Au début du mois de juillet, la municipalité avait accepté, « à titre exceptionnel », de domicilier la famille sur le territoire de la commune. « L’une des femmes était enceinte, et avait besoin de soins médicaux adaptés, commente le cabinet du maire. La domiciliation a permis à toute la famille d’accéder à un suivi social, mais il n’a jamais été question de les reloger. Et la maison qu’elle occupait appartenant à la SNCF, il était normal qu’elle en soit évacuée. »


Un argument qui ne convainc pas Mireille Motte, pour qui une solution à l’amiable aurait pu être trouvée. « Salomé demandait seulement à pouvoir y rester un an, le temps de suivre la formation que lui avait trouvée Pôle emploi », insiste-t-elle.
Pour la jeune maman et ses trois enfants, l’errance a repris. « On me conseille d’appeler le 115, mais c’est compliqué, soupire-t-elle. Une dame que je connais a peut-être un endroit à me prêter, pour quelques nuits. Tout ce que je voudrais, c’est pouvoir rester à Alfortville. Pour que mes enfants puissent continuer à aller à l’école. »
  leparisien.fr"