mardi 29 mars 2016

Jeudi 31 Mars Manifestation contre la loi Travail 13H30 Paris Place Italie



 

Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations contre la loi El Khomri le 31 mars.

A Paris, le cortège de Lutte ouvrière se retrouvera à partir de 12h30, à l’angle de la rue Jeanne d’Arc et du boulevard de l’Hôpital, entre les métros Campo Formio et Saint Marcel. 

La manifestation partira à 13 h 30 de la place d’Italie vers la place de la Nation

lundi 28 mars 2016

Montrons notre ras-le-bol le 31 mars et servons-nous de notre force après !


Editorial Lutte Ouvrière du 28/03/2016

   Le projet de loi Hollande-El Khomri est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est une attaque directe contre le monde du travail pour faire sauter même les quelques vagues limites légales à la liberté des patrons de licencier comme ils veulent et imposer les horaires et les salaires qu’ils veulent.
Ce projet n’est que la dernière en date des mesures antiouvrières prises par le gouvernement socialiste arrivé au pouvoir il y a quatre ans grâce aux voix de l’électorat populaire. Hollande proclamait alors que « son ennemi était la finance ». Depuis, il gouverne dans l’intérêt de la finance et exécute servilement tout ce que lui demande le grand patronat.

   Les travailleurs ont toutes les raisons d’avoir ras-le-bol d’un gouvernement qui s’est fait élire en promettant le changement et qui a repris à son compte la politique antiouvrière des gouvernements de droite, avec plus d’arrogance encore. Il faut que ce ras-le-bol s’exprime !

   Pendant des années, les confédérations syndicales sont restées dans l’attentisme face au gouvernement et, sous prétexte qu’il était socialiste, ont laissé passer une multitude de mesures antiouvrières qui auraient mérité une réaction. Le résultat, c’est que la situation des travailleurs n’a cessé de se détériorer, les licenciements de se multiplier, les salaires de stagner et, en réalité pour beaucoup, de reculer, pendant que les grandes entreprises réalisaient des profits élevés que les actionnaires capitalistes ont empochés.

   Au fil du temps, il devient évident, même pour les travailleurs qui avaient des illusions à l’égard de ce gouvernement, qu’il n’est que l’exécuteur des basses œuvres des grands groupes capitalistes.
La dégradation de la condition ouvrière ne se manifeste pas seulement par le chômage ou par la menace de licenciement qui pèse sur tout le monde, ou par le recul du pouvoir d’achat. Elle se manifeste dans tous les domaines de la vie sociale : dans la transformation en ghettos des quartiers populaires, dans la dégradation des services publics, dans le désespoir de la jeunesse.
Le ras-le-bol qui monte parmi les exploités, ceux qui ont encore du travail comme ceux qui n’en ont plus, a fini par amener une partie des confédérations syndicales à prendre des initiatives depuis la journée de manifestations du 9 mars.

   La prochaine échéance est le jeudi 31 mars. Il faut se saisir de l’occasion et donner aux grèves, aux débrayages et aux manifestations une ampleur telle que personne ne puisse ignorer la profondeur du mécontentement du monde du travail.
Le seul objectif possible des manifestations, c’est le retrait pur et simple du projet de loi. Cette exigence est partagée par la grande majorité des travailleurs. Elle a été reprise à son compte par une partie de la jeunesse scolarisée qui appelle également aux manifestations du 31 mars. Et pour cause ! Les jeunes sont conscients que c’est de leur avenir qu’il s’agit.

   La réussite de la mobilisation du 31 mars est la seule réponse à la hargne et au mépris du gouvernement à l’égard des travailleurs qui, même lorsqu’il prend les mesures les plus cyniquement antiouvrières, prétend encore qu’il le fait pour combattre le chômage !

Faire ravaler au gouvernement son arrogance en l’obligeant à retirer son projet de loi, voilà l’objectif immédiat. Au-delà du projet de loi Hollande-El Khomri, il nous faut prendre conscience que la seule façon de stopper l’offensive du grand patronat contre nos conditions d’existence est de montrer la force collective des exploités.

   La classe capitaliste tourne à son avantage la crise économique, dont elle est responsable, pour mener contre les travailleurs une guerre féroce afin d’augmenter ses revenus, ses dividendes, sa richesse. Cela l’incite en permanence à s’en prendre à nos salaires, à nos emplois, à nos conditions d’existence. Dans cette guerre, les gouvernements seront toujours à son service, quelle que soit leur étiquette.

   Seule notre force collective peut les arrêter. Et cette force, nous l’avons. Car c’est notre travail qui fait tourner toute l’économie. C’est notre travail qui produit les profits, les dividendes extravagants des actionnaires, les revenus confortables des patrons d’entreprise, leurs retraites chapeau, jusqu’aux rémunérations de ces ministres qui se succèdent à la télévision pour nous vendre des lois qui n’ont qu’un seul objectif : rendre les riches toujours plus riches, quitte à ruiner toute la société.

   Alors, ayons confiance en notre force collective ! Ayons conscience de la nécessité de nous en servir !

vendredi 25 mars 2016

Budget Île-de-France : économies aux dépens des plus fragiles


Extrait du journal Lutte Ouvrière 23 Mars 2016

   La nouvelle présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a présenté les grandes lignes de son budget 2016. Comme on pouvait s’y attendre, elle a jugé catastrophique la situation financière laissée par son prédécesseur PS, et elle promet à la fois des investissements et une « chasse au gaspillage ».

   Il est significatif que, dans ce cadre, Pécresse affirme son intention de s’en prendre aux travailleurs dépendant de la région, en décidant de ne pas remplacer, au sein des quelque 11 000 agents, les départs en retraite de ceux du siège, ni les fins de CDD. Quant à l’embauche des nombreux précaires, il n’en est évidemment pas question.

   On a déjà pu avoir une idée précise de la philosophie de la nouvelle présidente quand, en janvier, peu après les élections régionales marquées par la progression des voix du FN, elle annonçait la suppression de la réduction de 75 % sur les transports attribuée aux titulaires de l’AME, l’aide médicale d’État accordée aux étrangers en situation irrégulière. Il s’agissait, d’après elle, de « mettre fin à une injustice », cette réduction leur servant, disait-elle alors sur les ondes de RTL, à « s’offrir une télévision ».

   Quelques millions devraient ainsi être économisés, sur un budget de 5 milliards d’euros (en 2015), en rendant encore plus périlleux les déplacements des travailleurs sans papiers, contraints d’alourdir leur budget transport ou de frauder. Une mesure qui, surtout, fleure la xénophobie et la haine des plus pauvres !

   Lorsque Pécresse annonce, au chapitre investissements, un triplement du budget sécurité, elle ne craint pas de s’en prendre au service JVE, Jeunes violence écoute, numéro de téléphone gratuit destiné aux 14-21 ans, prétextant qu’il ne reçoit en moyenne que dix appels quotidiens de lycéens en détresse sur 791 lycées d’Île-de-France. L’économie annuelle attendue, un million d’euros, semble mince.

   En revanche, des économies sans doute plus substantielles seront faites sur l’arrêt des subventions à la construction de logements sociaux pour les plus pauvres dans les communes où ces catégories de logements dépassent 30 %. N’est-il pas urgent de « favoriser la mixité sociale », comme le prétend hypocritement Pécresse ?

  Et tant pis pour les 3,6 millions de mal-logés de la région !
  Viviane Laffont

Pour protester contre la politique du gouvernement d'insuffisance criante de constructions de logements sociaux et contre ces mesures anti pauvres de la présidente de région Ile de France : 
Manifestation à l'appel de différentes organisations : 

jeudi 24 mars 2016

Contre les fermetures de classe de maternelle à Etienne Dolet et Pauline Kergomard, enseignants et parents d'Alfortville mobilisés

Pétition en ligne à signer  pour ceux qui ne l'ont pas encore fait :

https://www.change.org/p/ensemble-pour-nos-enfants-non-aux-fermetures-des-classes-a-alfortville?recruiter=295162437&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink


Etienne Dolet :
Les classes à plus de 30 enfants ce n'est pas possible :
"Opération Sardine !
De jolies guirlandes de sardines sont apparues sur la porte de notre Ecole. Chacune comporte le nom d'un élève menacé d'être tassé dans une classe surchargé à la rentrée prochaine.
Vous aussi, faites votre sardine ! Une boite sera mis à disposition, et nos petits poissons envoyés aux autorités compétentes !"

A l'approche du 1er Avril les petits poissons sont de sortie !

photo Etienne Dolet publiée par Le Parisien

Pauline Kergomard



Photo Pauline Kergomard du site de  l'ULEA

"Nous, les parents et représentants de parents d'élèves FCPE de la maternelle Pauline Kergomard, dans le Grand Ensemble, nous disons :
"NON A LA FERMETURE DE CLASSE DANS NOTRE ECOLE".
75 élèves répartis sur 2 classes : nous disons NON !!!!!!
Nous refusons de voir nos enfants entassés à 37,5 par classe."



Lors de la manifestation devant la préfecture de Créteil le 15 Mars
Photo du site de l'ULEA

mercredi 23 mars 2016

Attentats de Bruxelles : la barbarie du terrorisme aveugle et ses racines



Article du journal Lutte Ouvrière du 23 Mars 2016

   Au moins 34 morts et plus de 200 blessés : les attentats qui ont eu lieu mardi 22 mars à Bruxelles ont fait rejaillir l’horreur en plein cœur de l’Europe, quatre mois à peine après ceux de Paris.

   Quelles que soient les motivations qui animent les auteurs et les commanditaires de ces attentats, il s’agit de meurtres qui ne peuvent que provoquer la révolte et le dégoût. L’organisation Daech, qui les a revendiqués, présente le geste de ses kamikazes comme celui de héros. Il n’y a en réalité rien de plus lâche. Car c’est de la lâcheté que d’organiser et de perpétrer ces crimes qui visent des passagers qui allaient prendre un avion, ceux qui les accompagnaient à l’aéroport, ceux qui y travaillaient, ou encore la foule d’une rame de métro bondée à une heure de pointe, avec des femmes, des hommes et des enfants.

   Ceux qui tuent ainsi sont les pires ennemis des opprimés et d’abord les ennemis des populations auxquelles ils imposent leur domination en Syrie et en Irak. Le soir même, des réfugiés syriens bloqués en Grèce ont dénoncé les attentats avec leurs moyens, des petites pancartes écrites en anglais montrées devant les caméras. Ils rappelaient que ce sont justement les horreurs de la guerre, dont celles de Daech, qu’ils ont fuies.

   La barbarie des attentats de Bruxelles ne tombe pas du ciel. Les grandes puissances, notamment européennes, par toutes leurs manœuvres diplomatiques, leurs interventions militaires et leurs bombardements qui eux aussi tuent aveuglément, sont en grande partie responsables du chaos en Syrie et en Irak. Et bien plus fondamentalement, depuis plus d’un siècle, elles ont fait du Proche-Orient le terrain de leurs rivalités, pour s’emparer de ses richesses naturelles, comme le pétrole, ou pour tous les marchés qu’il représente à commencer par celui des commandes d’armements. Depuis plus d’un siècle, les manœuvres des grandes puissances ont déchiré les peuples et les ont dressés les uns contre les autres. Elles ont alimenté les guerres en armant tel ou tel clan au pouvoir ou bien telle ou telle milice servant leurs intérêts du moment.

   En Irak et en Syrie depuis cinq ans, les populations payent par des centaines de milliers de morts la guerre qui dévaste leur territoire, victimes des barbares de Daech, certes, et surtout victimes de la politique impérialiste des grandes puissances. Aujourd’hui, ce sont les populations des capitales des pays riches européens qui en sont également victimes. Car une région entière ne peut être mise à feu et à sang, sans que cela se répercute ici aussi, d’une manière ou d’une autre.

   C’est pour cela que les victimes de Bruxelles, comme avant elles celles de novembre à Paris, sont aussi indirectement les victimes de la politique des dirigeants européens. C’est précisément leur politique au Proche-Orient qui a contribué à engendrer les monstres de Daech et continue d’en engendrer d’autres.

   Alors, les travailleurs n’ont pas à se laisser entraîner par la politique d’union nationale que Hollande et Valls se sont empressés de relancer. Union avec qui ? Avec la droite qui a semé la désolation en Irak, en Libye, en Afghanistan ? Avec cette gauche, elle aussi responsable des politiques guerrières menées dans cette région du monde ? Avec l’extrême droite qui veut fermer toutes les frontières, attisant ainsi les préjugés réactionnaires et anti-immigrés ?
  
 Les travailleurs n’ont pas à accepter que tous ces dirigeants qui sont responsables de la montée de la barbarie à des milliers de kilomètres, comme de son explosion récente ici, parlent en leur nom.
Pierre ROYAN

lundi 21 mars 2016

Fête de Lutte Ouvrière Presles (95) Week-End de la Pentecôte 14-15-16 Mai 2016


   La Fête de Lutte ouvrière aura lieu, comme chaque année, pendant le week-end de la Pentecôte les samedi 14, dimanche 15 et lundi 16 mai, à Presles, dans le Val-d’Oise.

   La Fête est un grand rassemblement politique et une occasion de rencontres et de discussions entre tous ceux qui ont la conviction que le monde du travail, et lui seul, peut offrir une issue à la crise du capitalisme.
   On peut y participer à de nombreux débats sur tous les sujets et croiser dans les allées ou à leur stand des travailleurs et des militants de nombreux pays.

On trouvera sur notre site : fete.lutte-ouvriere.org des informations sur tout le programme artistique, scientifique et festif. Elles seront complétées au fil des semaines.

La carte d'entrée (valable pour les 3 jours) coûte 12€ si on l'achète avant le 3 Avril. 
Elle coûtera 15€ à partir du 4 Avril et 20€ sur place à l'entrée de la fête . 
Gratuit pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.

Pour y aller :
  • Presles est dans le Val d'Oise à 30km au Nord de Paris, près de l'Isle-Adam et Persan-Beaumont.
  • En train 37 minutes depuis la gare du Nord. Ligne H . Gare de Presles-Courcelles 
  • Cars gratuits depuis le Métro Saint-Denis Université (Terminus de la ligne 13).
Pour réserver cartes , on peut me téléphoner au 06 87 80 68 06

À bientôt à la Fête !

dimanche 20 mars 2016

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle

Communiqué de Lutte Ouvrière 14/03/2016

  Lutte ouvrière, lors de son 45ème congrès qui s’est réuni les 12 et 13 mars, a décidé de présenter Nathalie Arthaud à l’élection présidentielle de 2017.


  Il faut en effet que le camp des travailleurs se fasse entendre dans cette élection. Certes, aucun scrutin ne peut suffire à changer le sort des classes populaires. Aucune élection ne peut même permettre de résister aux attaques du patronat, comme celles aujourd'hui menées par ses serviteurs Hollande et Valls. Seule une contre-offensive du monde du travail, avec des grèves et des manifestations de masse, permettrait d’y faire face. C’est ce qui sera nécessaire, dans les semaines à venir, pour que le gouvernement renonce à la démolition du Code du travail.

   Mais il faut aussi que les travailleurs soient capables d’affirmer leur point de vue de classe, d’exprimer leurs mots d’ordre, y compris lors des échéances électorales. Il faut qu’ils puissent apparaître comme une force politique, contre cette gauche gouvernementale si dévouée à la classe capitaliste, contre cette droite qui n’aspire qu’à prendre sa place, contre le Front national qui rêve également d’accéder au pouvoir, pour faire pire encore.

   Ce sera le sens de la candidature de Nathalie Arthaud et de notre campagne pour faire entendre le camp des travailleurs.

jeudi 17 mars 2016

Après les manifestations du 17 Mars : Retrait total de la loi Travail !

     La petite manœuvre de Valls et Hollande avec la complicité de la CFDT et d’autres syndicats dits réformistes aura fait pschitt : des dizaines de milliers de manifestants, lycéens, étudiants mais aussi des salariés, ont de nouveau manifesté ce jeudi un peu partout dans le pays pour réclamer le retrait total de la loi El Khomri. Ils ont bien compris que les minis reculs, à la marge, annoncés lundi par Valls, cachaient l'essentiel : cette loi reste un permis de licencier pour les patrons et leur permettra d'imposer, entreprise par entreprise, des conditions de travail et de salaires dégradés.

   Le succès des manifestations doivent encourager tous les travailleurs et les jeunes à accentuer la pression lors des prochaines journées prévues, à la fois sur le gouvernement et sur le patronat, pour l'obliger à jeter sa loi à la place qu’elle mérite, la poubelle !

Des images de la manifestation à Paris :

 





 

 

mardi 15 mars 2016

Contre les fermetures de classe, manifestation ce 15 Mars 2016 devant la préfecture de Créteil

   Une délégation d'enseignantes en grève d'Etienne Dolet et de Denis Forestier, accompagnés de parents et d'élus du conseil municipal d'Alfortville ont manifesté devant la préfecture de Créteil à l'occasion de la réunion du CDEN (Conseil départemental de l'Education Nationale), pour exiger le maintien de la classe de maternelle de Dolet qu'il est prévu de supprimer.

   Ils se sont retrouvés avec de nombreuses autres délégations . C'est 300 personnes qui ont manifesté contre les fermetures de classes prévues dans le Val de Marne (99 fermetures contre 36 ouvertures).
 
   Le préfet a décide de repousser le CDEN au vendredi 18 mars. Les enseignantes d'Alfortville et les parents sont décidés à ne pas lâcher.

Une des pancartes dans la manifestation

lundi 14 mars 2016

Pour imposer le retrait total de la loi travail, la lutte doit continuer et s'amplifier !

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 14/03/2016

   En difficulté pour faire passer leur projet de remise en cause du code du travail, Hollande et Valls ont passé leur week-end à en préparer une nouvelle version, afin de la faire approuver par certains dirigeants syndicaux.
   Ainsi les indemnités décidées par les prud'hommes en cas de licenciement abusif ne seraient plus plafonnées comme dans le projet initial, l'article définissant les licenciements économiques serait rédigé autrement, les jeunes en recherche d’emploi pourraient recevoir une allocation. Moyennant ces changements, en grande partie formels, le gouvernement voudrait faire passer tout le reste, c'est-à-dire une remise en cause générale des droits des salariés.
  

Ce que voudrait imposer cette loi, c'est tout simplement la loi des patrons. Ceux-ci pourraient faire passer la durée quotidienne du travail à 12 heures, ne devraient plus respecter la durée minimum légale de 11 heures entre deux séances de travail, pourraient limiter à 10 % la majoration des heures supplémentaires. Et surtout ils pourraient licencier à leur bon plaisir, par exemple sous prétexte d'une baisse de leur chiffre d'affaires.
   Ce projet a été dicté directement au gouvernement par le Medef, qui proteste d'ailleurs dès que l'on parle d'en changer une virgule. Le prétexte est toujours le même : les patrons prétendent que pour qu'ils puissent embaucher, il faut d'abord les autoriser à licencier.
   Ce raisonnement absurde nous est répété depuis des années par  les gouvernements successifs, même si les faits ont démontré largement qu'il est faux. Jamais, nulle part, les facilités données aux patrons pour licencier ne les ont incités en quoi que ce soit à embaucher.

   La vérité, c'est que le patronat voudrait profiter de la situation actuelle pour se débarrasser des quelques limitations que les luttes des travailleurs lui ont imposées au cours des ans. Les patrons estiment que pour cela la période est propice, car ils ont déjà vérifié que ce gouvernement était prêt à faire leurs quatre volontés, même au prix de se discréditer complètement aux yeux de son propre électorat. Ils lui demandent donc d'aller jusqu'au bout, de satisfaire tous leurs désirs.
   Puisque Hollande est déjà discrédité, puisque dans un an il perdra le pouvoir, puisqu'au fond il n'a plus rien à perdre, les patrons estiment qu'il doit se sacrifier encore pour eux, et le gouvernement s'exécute.

  Valls et Hollande ne font mine de reculer que parce que les réactions à leur loi les inquiètent. Le 9 mars, les grèves et manifestations ont été un succès et ils craignent qu'elles s'amplifient. Eh bien, cela doit justement encourager les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, qui sont tous menacés par cette loi, à se mobiliser encore plus largement.
   Cette loi vise tous les travailleurs, ouvriers comme employés ou même cadres, en contrat à durée indéterminée ou non, intérimaires ou non. Elle fait partie d'une offensive générale, qui vise aussi par exemple les cheminots, en lutte eux aussi contre la démolition des règles en vigueur dans le transport ferroviaire et qui comme les autres ont fait grève le 9 mars.
   Cette loi, qui est une négation des droits des travailleurs, ne peut pas devenir acceptable simplement parce qu'on en aura réécrit certains articles. Le gouvernement trouvera peut-être des dirigeants syndicaux pour la signer, mais il n'y a aucune raison que les travailleurs l'acceptent. C'est eux qui devraient le payer dans leurs conditions de travail, dans leur chair et dans leur vie !
   Il faut imposer que la loi Hollande-El Khomri soit purement et simplement retirée. Il n'y a aucune raison d'accepter les reculs qu'elle prévoit. Mais il y a plus encore : cette loi vient après d'autres, dans une série d'attaques systématiques qui visent tous les domaines de la vie, des conditions des travailleurs et de leurs droits.
   Dans son acharnement à sauver et augmenter ses profits, le patronat est prêt à nous ramener cent ans en arrière et il trouve pour cela l'oreille complaisante d'un gouvernement qui ne veut rien lui refuser. C'est tout le monde du travail qui doit mettre un coup d'arrêt à cette offensive.
   De nouvelles journées de manifestations et de grèves sont prévues, les 17 mars, 24 mars et 31 mars. Il faut y participer de plus en plus nombreux pour montrer que la force est du côté des travailleurs, pour imposer le retrait total de la loi Hollande-El Khomri et dire au patronat et au gouvernement « ça suffit ! ».

   A Paris la manifestation du jeudi 17 Mars aura lieu à 13H30 Place de la République pour se rendre à Bercy.

vendredi 11 mars 2016

Grève à l'Ecole Maternelle Etienne Dolet Alfortville contre une fermeture de classe

    Ecole maternelle Etienne Dolet fermée mardi 15 mars. Grève totale des enseignants contre la fermeture de la 9ème classe. 239 élèves attendus à la prochaine rentrée, si seulement 8 classes, les élèves seront dans des classes de 30 élèves et plus.
    Les parents élus ont commencé à pétitionner ce matin pour protester contre la fermeture et soutenir les enseignants.
    Les enseignants ont demandé une audience mardi lors de la grève, il y a un CDEN ce matin là (comité départemental de l'education nationale). A suivre.