mardi 30 janvier 2018

"Le nationalisme et les communistes". Réunion débat audiovisuelle Lutte Ouvrière



Elle aura lieu le Vendredi 2 février 2018 à 19h
au Stade Cubizolles à Maisons-Alfort

       Au cours des dernières semaines, la Catalogne a connu une montée des revendications indépendantistes. De telles tendances séparatistes se manifestent aussi dans d'autres pays européens, comme l'Italie, l'Écosse et la Belgique où elles existent depuis des décennies.

      Quelles perspectives politiques portent le nationalisme ? La crise du capitalisme joue-t-elle un rôle dans cette évolution ? Quelles conséquences pour les travailleurs ? Quelle politique les communistes doivent-ils défendre face à la question nationale ? Ce sont autant de questions que nous voudrions aborder au cours de cette réunion.

samedi 20 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes. Le gouvernement a reculé




     Pendant la campagne électorale des présidentielles, Macron avait promis, comme bien d'autres avant lui, qu'un aéroport serait construit à Notre-Dame-des-Landes. Et, comme ceux qui l'ont précédé, qu'ils s'appellent Sarkozy ou Hollande, il a dû reculer. Mais cette fois, il annonce que ce recul est définitif.

     Il faut dire qu'au fil du temps il était apparu évident que la principale fonction de ce futur aéroport n'était pas de transporter des passagers, mais d'assurer à ce grand groupe capitaliste qu'est Vinci un bénéfice supplémentaire, au travers de sa constuction, puis de sa gestion. Car l'actuel aéroport est loin d'être saturé et quelques aménagements bien moins coûteux peuvent même permettre d'en accroître considérablement le trafic. Cette évidence, connue de tous ceux qui n'avaient pas partie liée aux intérêts des capitalistes, vient d'être rappelée par une commission opportunément créée par le gouvernement pour aider à justifier sa reculade.

      Mais ce qui est certain c'est que ce qui a été décisif c'est le rapport de force créé sur le terrain par les militants anti-aéroport, qui ont su mobiliser largement autour de leurs objectifs. De toute évidence, ce n'était pas si simple de faire évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Et surtout, Macron a jugé que le jeu n'en valait pas la chandelle.

      Dans une période où tous les efforts du gouvernement sont tendus dans l'objectif de faire payer au monde du travail la crise capitaliste, il ne lui a pas semblé judicieux d'ouvrir un nouveau front sur un objectif somme toute accessoire pour la classe possédante. Vinci profitera de toute façon de la manne gouvernementale, d'abord au travers d'indemnités, puis au travers du réaménagement et de la gestion de l'actuel aéroport.

      Il n'empêche. Les représentants du capital à la tête de l'Etat ont reculé face à une importante mobilisation. Et cela doit être un encouragement pour tous ceux qui cherchent à s'opposer aux mauvais coups du gouvernement contre le monde du travail.

lundi 8 janvier 2018

Voeux pour 2018


En guise de vœux, Macron s’est livré à un exercice aussi hypocrite que convenu. Comme il l’avait déjà fait y a six mois, et comme Sarkozy et Hollande avant lui, il a promis qu’il n’y aurait plus de sans-abri. Mais il n’y en a jamais eu autant, et les associations expliquent que l’hébergement d’urgence est saturé ! Quant au droit d’asile, c’est un mot creux quand les réfugiés sont ainsi pourchassés par la police. Pour gagner la France, ils sont amenés à prendre des risques toujours plus grands, comme le franchissement de cols des Alpes en plein hiver. Et le gouvernement veut encore durcir la législation à leur encontre. Alors, placer sa politique sous le sceau de la « fraternité » et de l’« humanisme », quelle fumisterie !
Les premières étrennes sont pour le patronat, avec les effets concrets des ordonnances Macron-Pénicaud sur le Code du travail, dont des décrets viennent d’être publiés.
Par exemple, la rupture conventionnelle collective permet maintenant à des entreprises en parfaite santé de se débarrasser de nombreux salariés sans même recourir à un plan social, ni proposer de reclassements. PSA Peugeot-Citroën, qui a déjà supprimé près de 25 000 emplois en cinq ans, en produisant plus de voitures et en gagnant des milliards, veut y avoir recours. Pimkie, propriété du groupe Mulliez, l’un des plus riches du pays (Auchan…), veut aussi supprimer 200 emplois avec cette facilité offerte par Macron aux patrons. Comme l’expliquait une syndicaliste, alors que les salariés licenciés en 2010 par cette chaine de prêt-à-porter avaient pu recevoir 30 000 à 50 000 euros d’indemnités, une vendeuse licenciée en 2018 ne recevra que l’indemnité légale, soit moins de 5 000 euros pour 15 ans d’ancienneté. D’autres firmes préparent leurs sales coups.
Et encore n’est-ce que le début de la mise en œuvre d’une réforme entièrement dictée par le patronat.
Le gouvernement veut maintenant attaquer les demandeurs d’emploi. Ceux-ci sont trop bien indemnisés au goût du patronat. Le projet est donc de couper rapidement les allocations aux chômeurs qui refusent plus d’une offre. Le gouvernement fustige la « fraude sociale ». En réalité, même d’après les chiffres officiels, celle-ci est dérisoire par rapport à la fraude fiscale, pratiquée par les grandes entreprises et par les riches. Mais pour ceux-ci, le gouvernement déroule le tapis rouge : suppression de l’impôt sur la fortune, plafonnement de l’impôt sur les revenus du capital, baisse de l’impôt sur les sociétés : il n’est plus nécessaire d’aller dans un paradis fiscal, la France en devient un !
Macron comble les vœux des riches. Publié la semaine dernière, le palmarès Bloomberg montrait que les 500 plus grandes fortunes mondiales avaient vu leur patrimoine augmenter de 23 % en un an. Quels salariés pourraient en dire autant ? La fortune de Bernard Arnault, patron de LVMH et 6e patrimoine mondial, a augmenté de 20 milliards d’euros en un an, soit de 38 000 euros à chaque minute !
Pour les classes populaires, c’est l’inverse. Au 1er janvier, le gaz (+ 7%), les taxes sur les carburants, les timbres ou les assurances augmentent. La hausse de la CSG de 1,7 point va frapper les retraités, d’autres aussi. Le gouvernement se vante d’un « budget de pouvoir d’achat » pour 2018. C’était un conte de Noël pour les petits enfants ! L’Insee elle-même explique que la facture fiscale s’alourdira de 4,5 milliards. Et seuls les naïfs apprécieront le cinéma autour de la suppression de la taxe d’habitation : on tentera de nous la faire payer, d’une façon ou d’une autre.
« Macron a fait les quelques réformes que nous attendions depuis des années », s’est réjoui Pierre Gattaz, le président du Medef. En effet. Et en cette période de bilan, la presse complaisante se joint aux milieux patronaux pour féliciter Macron d’avoir réussi à faire passer ses mesures, sans déclencher de contestation sociale. S’ils sont soulagés, c’est qu’en fait, ils ont peur des travailleurs. Peur que les salariés relèvent la tête et s’opposent à ces attaques en règle. Eh bien, leurs craintes sont fondées !
Alors, nos vœux sont aux antipodes de ceux de Macron. Nous souhaitons que 2018 soit l’année de la riposte ouvrière. Que les travailleurs, qui font fonctionner toute la société, rejettent tout fatalisme. Qu’ils rendent les coups que leur portent le patronat et ses pantins du gouvernement. Nous souhaitons qu’en 2018, le monde du travail ne subisse plus les attaques, mais défende ses intérêts et impose ses revendications.