vendredi 27 février 2009

CONTINUONS LE COMBAT


Le 29 janvier, de nombreux Alfortvillais ont fait grève et ont manifesté. Ils veulent que cesse la baisse de leurs revenus, l’arrêt de la précarité et des licenciements. Ils exigent des services publics de qualité.

Contre les intérêts du plus grand nombre, et pour les profits d’une minorité, Sarkozy distribue des milliards de fonds publics aux banquiers dont les bénéfices sont pourtant toujours florissants.
Ces milliards manquent ensuite à la majorité de la population : Du fait du manque de logements sociaux de nombreuses familles doivent vivre dans des conditions sordides, à Alfortville un millier de taudis ont été recensés ; les effectifs dans les classes continuent d’augmenter ; les finances des collectivités locales sont en difficulté ; faute de crédits les lignes du RER ne sont pas assez entretenues et occasionnent des retards fréquents.

Face à cela les travailleurs doivent se faire entendre encore plus fort. Les Antillais en grève générale nous montrent la voie à suivre. Le 19 Mars prochain les organisations syndicales appellent à une nouvelle journée de grèves et manifestations. Soyons le plus nombreux possibles dans la lutte.

jeudi 12 février 2009

compte rendu conseil municipal 12 février 2009


Les principaux points à l'ordre du jour étaient :
  • l'orientation budgétaire,
  • le vote de l'attribution des lots de travaux pour la piscine,
  • l'adhésion de la commune au syndicat mixte Paris-Métropole,
  • l'approbation du Plan Local Urbanisme.
Voici ci dessous ce que j'ai déclaré sur ces premiers points.

 Pour Paris Métropole j'ai voté pour après un bref commentaire, je me suis abstenu sur le PLU

 Prochain conseil: le vote du budget fin Mars très certainement.

  Déclaration Sur l’orientation budgétaire :  
Comme les autres collectivités locales et territoriales, la commune d’Alfortville subit de plein fouet les conséquences de la politique du gouvernement qui détourne l’argent public pour subventionner le patronat, les banquiers, et les catégories sociales les plus riches.

Contrairement à ce que disent Mrs Vitse et Pambou, depuis des années les communes, les départements et les régions supportent le désengagement de l’Etat qui transfère aux diverses collectivités des compétences et des charges, sans leur donner dans le même temps les moyens financiers pour les assumer. 
Et maintenant au nom de la rigueur budgétaire le gouvernement est même en train de réduire ses subventionnements comme le montre le rapport qui nous est présenté. 
La rigueur est exigée en ce qui concerne les salariés, les services publics ou les finances des communes. Mais à l’inverse les banques et le patronat bénéficient des largesses gouvernementales qui, contrairement à ce qui est dit, aggraveront encore le déficit abyssal de l’Etat. 

Du fait de la baisse des ressources des ménages, les difficultés à vivre sont de plus en plus grandes dans les communes populaires comme Alfortville. 
Une manifestation à Créteil contre la fermeture des centres locaux
de la CPAM sur le Val de Marne
Et à cela s’ajoutent les conséquences négatives dues aux suppressions d’emplois dans les services publics, qui se sont traduites chez nous par la disparition du centre de paiement de la CPAM, des queues continuelles dans les bureaux de postes, et dernièrement la fermeture de la permanence CAF.

En ce qui concerne le logement, le désengagement de l’Etat se manifeste encore par la baisse du subventionnement de la convention signée avec l’ANRU pour le Sud de la ville. 
Alfortville fait partie de ces villes valdemarnaises où des familles sont contraintes de vivre dans un habitat indigne. Suite à un rapport départemental le journal de la Plaine centrale d’Octobre 2008 chiffrait à 1000 le nombre de ces taudis sur la ville et parlait d’actions de la municipalité pour s’attaquer à ce problème. Or le document d’orientation dont nous discutons ce soir n’en parle pas du tout.

La suppression de la taxe professionnelle annoncée par Sarkozy est un nouveau cadeau au patronat et un nouveau coup porté aux finances des communes. Au final, elle amènera une dégradation des services fournis aux habitants les plus pauvres, ainsi que la hausse des impôts locaux, qui eux aussi frappent plus durement les pauvres. 
En fait, les salariés payent trois fois : d’abord sur leur emploi et leurs salaires attaqués par les patrons, ensuite parce que l’Etat, pour soutenir la classe des capitalistes, prend sur les fonds destinés aux services publics : hôpitaux, éducation, logement, etc. Et enfin, c’est encore aux salariés que l’Etat présente l’addition de ses dettes, y compris les intérêts qu’il doit aux banques. 

Dans ce contexte de crise grave du capitalisme il faut mettre un terme aux reculs sociaux. Il faut interdire les suppressions d’emplois dans le privé comme dans le public. Donc bien entendu ne pas suivre ceux qui, dans ce conseil, en défense de la politique du gouvernement demandent des réductions de dépenses sociales et d’effectif de personnel communal. 
Il faut imposer une augmentation des salaires de 300 € par mois, mettre la comptabilité des entreprises sous le contrôle des travailleurs et des consommateurs, cesser les cadeaux au patronat et au contraire rétablir l’impôt sur les bénéfices à 50%, niveau qu’il avait dans les années 1970. 

Une municipalité ne peut pas à elle seule résoudre tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. 
Mais si elle est soucieuse des intérêts des travailleurs elle doit prendre position clairement contre la politique du gouvernement. Elle doit informer de la situation réelle en montrant que ce n’est pas la crise pour les riches et qu’en conséquence il n’y a aucune raison que ce soient les pauvres qui payent.
Elle doit soutenir les luttes du monde du travail et appeler à la mobilisation pour la défense des services publics. 
Dans l’élaboration de son budget elle doit s’efforcer de répondre aux problèmes les plus cruciaux, entre autres en ce qui concerne le logement. Et cela signifierait ne pas détruire les 543 logements des Alouettes, ne pas laisser le champ libre à des opérateurs immobiliers telle la Foncière du Logement et s’engager résolument dans la résorption de l’habitat indigne du Nord de la ville.

Les orientations budgétaires qui nous sont proposées aujourd’hui ne me paraissent pas répondre suffisamment à la réalité des difficultés que subit l’énorme majorité de la population.

Construction du centre aquatique :  
Je voterai pour les crédits à la reconstruction de la piscine, car c’est un équipement dont la commune a besoin.
Mais pour moi la piscine doit rester un service public, aussi je suis fermement opposé à ce que cette construction réalisée avec l’argent public, soit une fois terminée, remise clés en mains à une société privée qui en assurera la gestion dans le but d’en tirer des bénéfices.
Si l’on fait cela pourquoi pas demain confier la gestion de la médiathèque à Virgin ou à la Fnac.
Je demande donc l’annulation de la délégation de service public signée avec la société CARILIS .

jeudi 5 février 2009

Compte rendu conseil municipal du 5 février 2009

Le point principal à l’ordre du jour était le vote sur le projet ANRU de rénovation du Sud de la Ville, avec démolition de 543 logements sociaux et reconstruction.
Carvounas, maire adjoint a présenté le projet : « un changement très positif pour la ville, etc… » (comme dans les réunions d’information des habitants du Sud de la ville).
Rouquet lui a succédé se félicitant de cette chance pour Alfortville.Je suis intervenu contre ce projet et j’ai fait la déclaration que vous pouvez trouver en pièce jointe et j’ai voté contre.
Pour les autres organisations : Catherine de Rasilly (droite) a regretté de ne pas avoir été associée au projet, a dénoncé le fait que le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ne mentionnait pas du tout ce projet ANRU, et que rien n’était prévu pour les mises aux normes du réseau d’assainissement du grand ensemble. Elle s’est abstenue.
Le Modem s’est félicité du projet et a insisté pour que des initiatives soient prises en faveur des très très pauvres (SDF).
Les Verts se sont félicités aussi et ont mis l’accent sur la nécessité de veiller à ce que les constructions soient conformes aux normes du développement durable.
Ont voté :
Pour : PS, PC, Verts, Modem, UMP
Contre : moi-même.
Abstention : les 2 élus d’Alfortville Confluence.
Le prochain conseil a lieu jeudi 12 février : débat d’orientation budgétaire.
La construction de la piscine devrait commencer en Mars.
Pour les travaux de constructions d’immeubles d’habitation sociales (bords de marne au nord, bords de seine au centre-Pontons-) les projets et les entreprises ont été fixés.
Déclaration sur le logement, Opération ANRU Alfortville Sud
1800 demandes de logement sont insatisfaites sur la ville. De nombreux Alfortvillais vivent dans des conditions d’habitat indignes et pour certains dans des taudis. C’est inacceptable.
La priorité serait de tout mettre en œuvre pour augmenter l’offre de logements. Or, à l’issue des négociations qui se mènent depuis plusieurs années, le programme qui nous est présenté pour la rénovation urbaine de la ville prévoit autant de démolitions que de constructions nouvelles de logements sociaux.
Partout l’habitat social est en crise. On manque de logements, et les logements HLM ont besoin d’être rénovés. C’est la conséquence d’une politique d’abandon de la part de l‘Etat qui, en matière de logements, utilise ses fonds pour financer le secteur privé spéculatif au détriment du social (loi de Robien par exemple).
Sur Alfortville les locataires subissent une  dégradation de leurs conditions de vie dans les cités.  Pour ne citer que des faits récents : depuis le début de l’hiver les gens souffrent du froid dans le  bloc d’immeuble Chantereine, ils passent parfois des journées entières sans ascenseurs dans les tours des Alouettes du fait de pannes à répétition, il y a de l’humidité dans les murs, des plomberies défectueuses, des fenêtres qui ferment mal, les parties communes et l’environnement sont à l’abandon.
Du fait des carences de l’Etat ce sont les organismes bailleurs et les collectivités territoriales qui doivent supporter l’essentiel des coûts d’entretien et de rénovation de l’urbanisme. Et derrière elles, ce sont en fait les locataires qui payent.
Concernant maintenant la convention qui nous est présentée.
Au départ la  participation ANRU devait être de 40 millions d’Euros pour un coût global de 131 millions. Aujourd’hui cette participation a été ramenée à 36 millions d’euros sur un total estimé de 161 millions.
Alors que pour de tels projets le financement ANRU était en moyenne nationale de 28%, à Alfortville il n’est seulement que de 22%. 
Cela témoigne du désengagement de l’Etat en ce qui concerne les investissements sociaux, cela fait d’ailleurs plusieurs années qu’il ne tient pas ses engagements de versements de fonds à l’ANRU. Et à partir de 2009 l’Etat  ne versera plus rien, s’étant  totalement déchargé sur le 1% logement prélevé sur les salariés.
Je rappelle à ce propos que l’Etat a déjà détourné l’argent de l’épargne populaire, normalement destiné au logement social, en faisant un holdup de 100 milliards d’euros sur la caisse des dépôts et consignations, ceci afin d’aider les financiers  spéculateurs.
La politique de rénovation urbaine initiée il y a quelques années par le ministre Borloo, et présentée comme devant favoriser la mixité sociale aboutit en fait à une démolition de l’habitat populaire dans des quartiers propices à la spéculation immobilière.
Les règles appliquées pour le relogement des familles dont le logement est démoli se traduisent dans bien des cas par une augmentation importante des loyers, qui s’ajoutent aux frais occasionnés par le déménagement et la réinstallation dans un nouvel appartement.
La politique actuelle du gouvernement, porte parole des intérêts du patronat fait subir un recul de pouvoir d’achat aux familles. Au mois de janvier une nouvelle épreuve s’y est ajouté : 900 familles du Val de Marne, dont 168 secteur des Alouettes, se sont retrouvées sans APL suite à la mise en place d’un nouveau système au niveau de la CAF.
Dans ce contexte, aggravé par le  désengagement de l’Etat en matière de logement social, les difficultés pour  se loger ne peuvent qu’augmenter, comme le montre un rapport récent de la fondation abbé Pierre.
La moindre des choses pour une municipalité de gauche serait de dénoncer cette politique auprès de la population et de faire appel à sa mobilisation pour la combattre. Je pense que la municipalité ne devrait pas s’inscrire par ce projet dans une politique qui va à l’encontre des intérêts des travailleurs et des petites gens.
Pour cette raison, je ne voterai pas la convention qui nous est proposée.


Le projet ANRU présenté au conseil municipal