jeudi 12 février 2009

compte rendu conseil municipal 12 février 2009


Les principaux points à l'ordre du jour étaient :
  • l'orientation budgétaire,
  • le vote de l'attribution des lots de travaux pour la piscine,
  • l'adhésion de la commune au syndicat mixte Paris-Métropole,
  • l'approbation du Plan Local Urbanisme.
Voici ci dessous ce que j'ai déclaré sur ces premiers points.

 Pour Paris Métropole j'ai voté pour après un bref commentaire, je me suis abstenu sur le PLU

 Prochain conseil: le vote du budget fin Mars très certainement.

  Déclaration Sur l’orientation budgétaire :  
Comme les autres collectivités locales et territoriales, la commune d’Alfortville subit de plein fouet les conséquences de la politique du gouvernement qui détourne l’argent public pour subventionner le patronat, les banquiers, et les catégories sociales les plus riches.

Contrairement à ce que disent Mrs Vitse et Pambou, depuis des années les communes, les départements et les régions supportent le désengagement de l’Etat qui transfère aux diverses collectivités des compétences et des charges, sans leur donner dans le même temps les moyens financiers pour les assumer. 
Et maintenant au nom de la rigueur budgétaire le gouvernement est même en train de réduire ses subventionnements comme le montre le rapport qui nous est présenté. 
La rigueur est exigée en ce qui concerne les salariés, les services publics ou les finances des communes. Mais à l’inverse les banques et le patronat bénéficient des largesses gouvernementales qui, contrairement à ce qui est dit, aggraveront encore le déficit abyssal de l’Etat. 

Du fait de la baisse des ressources des ménages, les difficultés à vivre sont de plus en plus grandes dans les communes populaires comme Alfortville. 
Une manifestation à Créteil contre la fermeture des centres locaux
de la CPAM sur le Val de Marne
Et à cela s’ajoutent les conséquences négatives dues aux suppressions d’emplois dans les services publics, qui se sont traduites chez nous par la disparition du centre de paiement de la CPAM, des queues continuelles dans les bureaux de postes, et dernièrement la fermeture de la permanence CAF.

En ce qui concerne le logement, le désengagement de l’Etat se manifeste encore par la baisse du subventionnement de la convention signée avec l’ANRU pour le Sud de la ville. 
Alfortville fait partie de ces villes valdemarnaises où des familles sont contraintes de vivre dans un habitat indigne. Suite à un rapport départemental le journal de la Plaine centrale d’Octobre 2008 chiffrait à 1000 le nombre de ces taudis sur la ville et parlait d’actions de la municipalité pour s’attaquer à ce problème. Or le document d’orientation dont nous discutons ce soir n’en parle pas du tout.

La suppression de la taxe professionnelle annoncée par Sarkozy est un nouveau cadeau au patronat et un nouveau coup porté aux finances des communes. Au final, elle amènera une dégradation des services fournis aux habitants les plus pauvres, ainsi que la hausse des impôts locaux, qui eux aussi frappent plus durement les pauvres. 
En fait, les salariés payent trois fois : d’abord sur leur emploi et leurs salaires attaqués par les patrons, ensuite parce que l’Etat, pour soutenir la classe des capitalistes, prend sur les fonds destinés aux services publics : hôpitaux, éducation, logement, etc. Et enfin, c’est encore aux salariés que l’Etat présente l’addition de ses dettes, y compris les intérêts qu’il doit aux banques. 

Dans ce contexte de crise grave du capitalisme il faut mettre un terme aux reculs sociaux. Il faut interdire les suppressions d’emplois dans le privé comme dans le public. Donc bien entendu ne pas suivre ceux qui, dans ce conseil, en défense de la politique du gouvernement demandent des réductions de dépenses sociales et d’effectif de personnel communal. 
Il faut imposer une augmentation des salaires de 300 € par mois, mettre la comptabilité des entreprises sous le contrôle des travailleurs et des consommateurs, cesser les cadeaux au patronat et au contraire rétablir l’impôt sur les bénéfices à 50%, niveau qu’il avait dans les années 1970. 

Une municipalité ne peut pas à elle seule résoudre tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. 
Mais si elle est soucieuse des intérêts des travailleurs elle doit prendre position clairement contre la politique du gouvernement. Elle doit informer de la situation réelle en montrant que ce n’est pas la crise pour les riches et qu’en conséquence il n’y a aucune raison que ce soient les pauvres qui payent.
Elle doit soutenir les luttes du monde du travail et appeler à la mobilisation pour la défense des services publics. 
Dans l’élaboration de son budget elle doit s’efforcer de répondre aux problèmes les plus cruciaux, entre autres en ce qui concerne le logement. Et cela signifierait ne pas détruire les 543 logements des Alouettes, ne pas laisser le champ libre à des opérateurs immobiliers telle la Foncière du Logement et s’engager résolument dans la résorption de l’habitat indigne du Nord de la ville.

Les orientations budgétaires qui nous sont proposées aujourd’hui ne me paraissent pas répondre suffisamment à la réalité des difficultés que subit l’énorme majorité de la population.

Construction du centre aquatique :  
Je voterai pour les crédits à la reconstruction de la piscine, car c’est un équipement dont la commune a besoin.
Mais pour moi la piscine doit rester un service public, aussi je suis fermement opposé à ce que cette construction réalisée avec l’argent public, soit une fois terminée, remise clés en mains à une société privée qui en assurera la gestion dans le but d’en tirer des bénéfices.
Si l’on fait cela pourquoi pas demain confier la gestion de la médiathèque à Virgin ou à la Fnac.
Je demande donc l’annulation de la délégation de service public signée avec la société CARILIS .

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