dimanche 28 décembre 2014

Malgré l'impérialisme américain, Cuba a tenu bon

   Le gouvernement américain va rétablir ses relations diplomatiques avec Cuba. Mais sans supprimer l’embargo auquel la plus grande puissance au monde soumet ce petit pays depuis plus d’un demi-siècle.

La Havane 1959. Le soutien du peuple Cubain aux troupes castristes

   Cela parce que le peuple cubain, qui avait renversé un dictateur marionnette des USA, voulait décider lui-même de son avenir.

   Les États-Unis, craignant que Cuba serve d’exemple aux peuples voisins, soumis au même pillage par l’impérialisme nord-américain, ont tout fait pour renverser le régime castriste. N’y ayant pas réussi, ils l’ont fait payer au peuple cubain en l’étranglant économiquement.

     Avec « l’ouverture » qu’annonce Obama, des sociétés nord-américaines vont refaire des affaires à Cuba. Des nantis cubains établis en Floride en profiteront aussi.

    Quant à la population cubaine, elle risque maintenant d’avoir à subir, en plus des privilégiés du régime, la pression directe du pillage impérialiste.

Ci dessous lien avec l'article du journal Lutte Ouvrière du 24 Décembre 2014 (cliquez sur le texte surligné)

 Vers la fin du blocus américain ? Cuba n'a pas plié devant les Etats-Unis

dimanche 21 décembre 2014

Rénovation urbaine quartier des Alouettes : Les discours et la réalité



   Alors que Logial et la municipalité d’Alfortville se gargarisent du plan de rénovation urbaine, le quotidien des locataires concernés est bien différent.

Les tours 3 rue des Alouettes & 17 quai de la révolution
   Les familles qui logent encore dans les tours des Alouettes : 3 rue des Alouettes et 17 quai de la Révolution, mises devant le fait accompli de la décision de démolition de leurs immeubles ont dû pour la plupart accepter les relogements proposés. 

   Mais  pour celles qui devaient être relogées dans le nouvel immeuble voisin, quai de la révolution, au mois de Septembre dernier, cela n’a pas pu se faire faute de la conformité des accès à ce bâtiment. L’entreprise de logistique voisine est en effet toujours là.
Voir précédent article sur le sujet ici

   Mais Logial et la Mairie, responsables de cette situation et du contre temps que cela génère, ont décidé que les locataires devaient quand- même quitter les tours sans attendre pour laisser la place aux démolisseurs. Pour cela ils doivent passer par un relogement provisoire. 
Périmètre de sécurité nouvel immeuble non conforme du fait présence entrepôts

   Déjà qu’un déménagement est traumatisant, voilà qu’on leur en impose un deuxième. Et pour être relogés où ? Bref ce n’est plus de la réinstallation, c’est du sauve qui peut.

   Comme ce plan foireux rencontrait de la résistance, Logial a mis le paquet : convocation des locataires avec chantage et menaces. Puis, pas de mise en service du chauffage central et ensuite coupure de l’eau chaude.
  
  Quant aux locataires déjà relogés, notamment ceux de la barre Etienne Dolet l’année précédente, ils se sont retrouvés dans des logements en général plus petits et surtout plus chers. La facture du logement est en moyenne de 200€ plus élevée.

   L'annonce du nouveau plan national de rénovation urbaine par le gouvernement, qui toucherait 1300 projets ( ici pour en savoir plus) dont l’opération « quartiers Sud d’Alfortville », suivie des déclarations du maire Luc Carvounas annonçant que cela permettra la poursuite du plan par la démolition des 3 tours restantes, ne sont pas prêts d’améliorer la situation du logement pour les familles populaires de la ville.

mardi 16 décembre 2014

vendredi 12 décembre 2014

Contre la réforme des REP : Après la manifestation du 9 Décembre à Paris


 Article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 12 Décembre


La nouvelle liste d'établissements, collèges et écoles primaires, classés en réseaux d'éducation prioritaire, les REP, devrait être publiée le 17 décembre. Économies obligent, le dispositif est censé être prolongé, mais à moyens constants, selon le langage du ministère. C'est dire que de nombreuses écoles et collèges s'en verront exclus, ce qui scandalise les parents d'élèves et le personnel de ces écoles.

    Une manifestation a réuni 2 000 personnes le 9 décembre à Paris. En effet, dans les trois académies de la région, dix collèges par exemple sont évincés du dispositif en Seine-et-Marne, sept dans le Val-de-Marne, et plusieurs autres à Paris. « Horreur, ils veulent nous mettre à 30 élèves par classe », disaient les pancartes brandies par des enfants lors d'une manifestation précédente, devant le rectorat de Paris, le 25 novembre.


  
Manifestation du 9 Décembre à Paris
Car sortir un établissement du REP signifie y augmenter le nombre d'élèves par classe : jusqu'à 30 en primaire au lieu de 25. Cela signifie aussi perdre des enseignants supplémentaires pour les enfants en difficulté, perdre une aide aux devoirs, des subventions pour les classes vertes et sorties, et, pour les enseignants, perdre une prime.

    Assemblées, manifestations, occupation de bureaux de directeurs, confection de banderoles devant les écoles, pétitions avaient déjà obligé le rectorat de Paris à modifier sa carte des REP. Le nouveau projet n'y retirerait qu'une école du réseau, alors que le précédent prévoyait d'en retirer 41.

    Ainsi le groupe scolaire des Récollets dans le 10e arrondissement ne serait plus en ZEP. Pourtant une vingtaine d'enfants de cette école sont en grande précarité. Certains vivent dans des hôtels sociaux, d'autres sont hébergés par le Samu social, ce qui signifie déménager tous les matins et apprendre par texto dans l'après-midi où la famille dormira le soir. D'autres viennent du Foyer de l'enfance mitoyen où ils sont placés par le juge, et 40 % des familles bénéficient des tarifs les plus bas dans les cantines en raison de leurs faibles revenus. Mais, d'après la ministre, ces enfants n'ont pas besoin d'aide particulière !

Correspondants LO

Dans le projet de carte scolaire du Val de Marne  voici les 7 collèges qu'il est question de sortir des réseaux d'éducation prioritaire



Henri Barbusse
Alfortville
Dulcie September
Arcueil
Romain Rolland
Ivry-Sur-Seine
Guy Moquet
Villejuif
Louis Pasteur
Villejuif
Les Prunais
Villiers-Sur-Marne
Adolphe Cherioux
Vitry-Sur-Seine





jeudi 4 décembre 2014

Quand les politiciens s'approprient Jaurès



Inauguration de la statue de Jaurès à Alfortville.


   Il est de bon ton chez les politiciens de gauche comme chez ceux de droite d’honorer la mémoire de Jaurès, voire de se revendiquer de lui. Mais c’est pour mieux trahir sa mémoire. Jaurès n’avait rien à voir avec le parti socialiste d’aujourd’hui qui pour servir les capitalistes s’attaque aux travailleurs.

    Jean Jaurès était, lui, un militant socialiste, à l’époque où ce mot avait le sens de vouloir construire une autre société, débarrassée du capitalisme et de l’exploitation.
    C’était un militant dévoué tout entier au mouvement ouvrier dont il était devenu un des dirigeants les plus populaires, car il était convaincu que seule la classe ouvrière a le pouvoir de changer le monde.
   Né en 1859 dans le Tarn, il a été assassiné en 1914 par un nationaliste, parce qu’il incarnait l’opposition du mouvement ouvrier à la guerre.

Alors qui était Jean Jaurès ?

   Après des études brillantes, il fut d’abord un intellectuel défenseur des valeurs républicaines. Ainsi il fut député républicain à 26 ans.
   C’est la grève des mineurs de Carmaux, en 1892, qui lui fit découvrir la classe ouvrière, et le mouvement ouvrier. Il se lança dans la bataille aux côtés des mineurs.
    Et de républicains, il devint député socialiste, par conviction que la classe ouvrière était la seule force sociale capable de changer la société en instaurant la propriété collective des moyens de production.

     A partir de ce moment il consacra toute sa vie, ses forces, son talent, à aider le prolétariat à devenir une force organisée et consciente à même de renverser le capitalisme. Il voulait changer le monde.
Il se sentait profondément lié aux problèmes de toute l’humanité. C’est cet humanisme qui le fit se jeter en 1898 dans la bataille pour défendre Dreyfus, cet officier français accusé de trahison parce qu’il était Juif.
   Convaincu que c'est la classe ouvrière qui pouvait réaliser une société plus humaine, en la débarrassant de l’exploitation et des injustices, il se lança entièrement dans le combat pour le socialisme, même si ce fut en restant davantage marqué par les idéaux de la révolution française que par les idées de Marx.
    A cette époque entre 1890 et 1914, le mouvement ouvrier était en pleine expansion. Il y avait des grèves, les travailleurs se battaient pour améliorer des conditions de travail et de vie qui étaient très dures.

  Les partis ouvriers socialistes comme celui de Jaurès, c’était des partis dont les militants étaient de tous les combats des travailleurs, y compris face à la répression.
  Jaurès fonda le journal l’Humanité, puis devint en 1905 le principal dirigeant de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO).
   Car les socialistes à  l’époque étaient internationalistes. L’Internationale Ouvrière regroupait les partis socialistes d’Europe, et Jaurès y côtoyait Lénine, Trotsky, Rosa Luxembourg et bien d’autres dirigeants. C’était encore les débuts du mouvement socialiste, marqués par le débat entre révolutionnaires et réformistes. Jaurès appartenait à l’aile réformiste. Ainsi quand un socialiste, Millerand, devint ministre dans le gouvernement français au service de la bourgeoisie, cela fut condamné par l’Internationale Ouvrière. Mais Jaurès le défendit car il pensait que cela pouvait peser sur le gouvernement, tout comme il essayait de convaincre par la force de ses arguments les ministres et autres députés. Les faits ont démenti ses illusions.
  Certes Jaurès était un réformiste, mais il n’avait rien à voir avec les domestiques conscients de la bourgeoisie que sont les dirigeants socialistes d’aujourd’hui.

    Le dernier grand combat de Jaurès a été celui contre la 1ère guerre mondiale qui se profilait.  Contre la guerre, il prônait la grève générale. C’est pour cela, et parce qu’il représentait les capacités de résistance du mouvement ouvrier, qu’il fut assassiné le soir du 31 juillet 1914. Quelques jours après le parti socialiste se rallia à l’Union Sacrée pour la guerre.

   Comme l’écrivit Trotsky « un morceau de plomb a soustrait Jaurès à la plus grande des épreuve politique ». Et il rajoutait « Quelle position eut-il occupé ? Indubitablement, la position patriotique. Mais il ne se serait jamais résigné à l’abaissement qu’a subi le parti socialiste français (…). Et nous avons entièrement le droit de croire qu’au moment de la révolution future, le grand tribun eut déterminé, choisi sans erreur sa place et lutté jusqu’au bout ».

mercredi 3 décembre 2014

Actualités sociales

 Samedi 6 décembre 2014 : Contre le chômage et la précarité !
  
   Quatre organisations de chômeurs appellent à manifester contre le chômage et la précarité qui ne cessent d’augmenter. Elles dénoncent aussi la dégradation de la situation des chômeurs (radiations fréquentes, installation des « guichets » loin des centres-villes, projet de suppression de la gratuité du numéro d’appel 39 49, etc.).
   Les attaques contre les chômeurs sont des attaques contre tous les travailleurs, car tous, y compris ceux qui ont encore un emploi, sont aujourd’hui sous la menace de devenir chômeurs. 
   Cette manifestation est une occasion de dénoncer ces attaques, ainsi que la politique du gouvernement qui engraisse le patronat sous prétexte de favoriser l’emploi, mais ne fait rien pour lutter vraiment contre ce fléau qu’est le chômage de masse.
   
 Lutte Ouvrière appelle ses amis et sympathisants à participer à cette manifestation qui partira de la place Stalingrad à 14 heures.




Indemnités de Lepaon : les militants payent

    Lepaon, secrétaire de la CGT, a touché des « indemnités de départ » quand il a quitté son poste de secrétaire régional de Basse-Normandie pour sa fonction nationale. Il s’est justifié, expliquant que, changeant d’employeur, cette indemnité était légale. Légale, sans doute, mais peu reluisante.
    Certes, ceux au sein de la direction de la CGT qui alimentent la presse distillant ces informations et les journalistes qui les diffusent ne sont pas motivés par la défense des intérêts du monde du travail.     
     C’est peu de le dire. Ils visent bien plus la CGT qui est incarnée par les militants qui, dans les entreprises, essayent, tant bien que mal, de s’opposer aux exploiteurs. Mais un dirigeant qui gère sa carrière à l’image de cadres d’entreprise à la quête de quelques minables privilèges, cela a de quoi heurter ceux dont l’activité quotidienne est discréditée par ce comportement de bureaucrate à la petite semaine.
     Les mœurs de Lepaon vont avec la ligne politique qu’il préconise, à la remorque d’un gouvernement qui montre chaque jour qu’il est dévoué à la défense des intérêts des patrons. Mais la CGT, ce n’est que pas que Lepaon. Et c’est heureux.