mercredi 28 août 2013

À bas la réforme Ayrault des retraites !

Communiqué de Nathalie Arthaud-Lutte Ouvrière

    Le gouvernement a donc annoncé la hausse des cotisations retraite. Par ailleurs, la durée de cotisation va être portée de 41,5 à 43 ans pour une retraite à taux plein. Autant dire que la retraite à 60 ans, que le PS avait promis de rétablir, et même à 62 ans, n’existera plus pour personne ; qui, aujourd’hui, travaille à partir de 17 ou 19 ans pour cotiser ensuite sans interruption ? Cette réforme va immédiatement réduire les salaires et, de façon déguisée, les pensions de tous dès l’an prochain. À terme, elle diminuera également les retraites, ou obligera les travailleurs à s’épuiser à la tâche, jusqu’à 63, 65 ou 67 ans.

  Cette réforme est donc dans la droite ligne de toutes les régressions des régimes de retraite depuis vingt ans, la réforme Sarkozy-Fillon de 2010 incluse. Elle s’ajoute à tous les coups que le gouvernement et le patronat assènent aux travailleurs pour leur faire payer la crise.
  
       Ce nouveau recul est inacceptable. Lutte Ouvrière appelle à participer le plus nombreux possible aux grèves et aux manifestations du 10 septembre. Une seule journée d’action, sans lendemain, n’empêchera pas le gouvernement de mettre en place son projet scélérat et encore moins le contraindra à changer de politique.  Mais c’est une première occasion de crier notre colère et notre refus.

  Cela permettra de montrer, au gouvernement, au patronat, et aussi aux dirigeants des confédérations syndicales qui prennent prétexte de la passivité des travailleurs pour justifier leur propre inertie, que le monde du travail en a assez de toujours subir sans réagir.

Extraits de bulletins Lutte Ouvrière d'entreprises du Val de Marne (Août 2013)



Aéroport d’Orly 12 Août
Jamais assez !
    La direction a annoncé qu’elle voulait pour-suivre le plan Transform, avec, entre autres, une nouvelle vague de départs de l’ordre de 2600 si l’on suit ses calculs.
   Ce nouveau plan toucherait surtout le court-courrier, le moyen-courrier et le fret, et ne comporte-rait que des départs volontaires, explique-t-elle.
    Et elle souffle le chaud et le froid, en annon-çant qu’il y a une légère reprise d’activité, mais aussitôt ensuite que cela ne suffit pas. Mais si on l’écoute cela ne suffira jamais, même si notre travail coûte de moins en moins cher au fil des plans sociaux. Tout cela pour gaver encore plus les actionnaires !

Sanofi Vitry 26 Août
Et la santé dans tout ça ?
sur une banderole lors de manifestation octobre 2012
    Les autorités chinoises enquêtent sur une affaire de pots de vin versés par Sanofi à des médecins et à des hôpitaux chinois. Le montant de ces « cadeaux » s’élèverait à 208 000 euros pour l’année 2007. 
    L’article de presse ne précise pas le bénéfice que cela peut rapporter au groupe quand les médecins préfèrent prescrire du Sanofi plutôt qu’un concurrent, mais on peut parier que c’est rentable.
    Le problème pour Sanofi c’est qu’il s’est fait prendre la main dans le sac. Alors comme toujours la direction dit ne pas comprendre ce qui s’est passé, elle fait l’ignorante. Mais il n’y a pas qu’en Chine que de telles pratiques existent, les colloques tous frais payés avec les médecins et pharmaciens du monde entier font partis du business et assurent une clientèle. 
   C’est une véritable concurrence entre les trusts pharmaceutiques et cela tout à fait légalement.mais justement, nous, cela fait plus que nous gaver !

RATP dépôt de Bus Thiais 26 Août
A quelle heure on passe ?
   La direction de Thiais fait encore de nouvelles économies. En effet, sur les radars il est marqué : "n'oubliez pas de prendre les dépliants horaires pour les voyageurs". Sauf que des dépliants il n'y en avait pas suffisamment.
   Les voyageurs attendront l'année prochaine l'espoir d'avoir des horaires. L'an dernier son économie consistait à imprimer les horaires en plus petit, maintenant elle a carrément décidé d'en imprimer le moins possible. Commercial jusqu'au bout...

Temps de travail sidéral
   Cet été les services spéciaux ont dépassé la durée maximale d'un service direct. À Thiais, les services étaient prévus de plus de 7h00 de conduite continue, voire près de 08h00 d'affilée.
   Dans d'autres dépôts il y a eu des services atteignant 09h15 sans coupure !
   Il ne s’agissait pas de renforts d'urgence comme à Brétigny-sur-Orge, mais des spéciaux prévus de longue date. La direction qui veut nous faire travailler plus, s'assoit sur la réglementation des horaires de travail machiniste.
   Pour cela elle a mis des jeunes machinistes sur ces services et elle a expliqué que selon elle, les spéciaux sont hors réglementation.
  C'est vrai, la direction est hors réglementation !

lundi 26 août 2013

Riposter pour mettre un coup d'arrêt aux attaques du patronat et du gouvernement

Contre les retraites : Ayrault persiste et signe
 

    En clôture de l’université d’été du PS à la Rochelle, Ayrault a assuré qu’il ne comptait pas repousser l’âge légal de départ à la retraite au-delà de 62 ans.
    Mais cette annonce qui se veut rassurante cache une attaque directe contre l’ensemble du monde du travail : pour alimenter les caisses de retraites, le gouvernement envisage d’augmenter les cotisations prélevées sur les salaires via la CSG, et de diminuer les pensions versées aux retraités.
   C’est une baisse programmée du pouvoir d’achat, déjà bien mal en point, de tous les travailleurs, actifs comme retraités !
    De l’argent, il y en a dans les caisses de patronat. C’est là qu’il faut le prendre. Pas dans les poches des salariés.
 

Journée d'action mardi 10 Septembre
 

   Le 10 septembre, une journée de grèves et de manifestations est prévue par les principaux syndicats, CGT, FO, FSU et Solidaires. La revendication essentielle porte sur les retraites que gouvernement et patronat veulent attaquer.
    Il est bien évident qu'une journée seule (rien n'est envisagé après, pour le moment) n'aura guère de poids. Il est important que les travailleurs répondent "présent" pour montrer leur hostilité aux multiples attaques dont ils sont victimes. Et pour préparer la riposte.
 


 
Egalité face à l'impôt ? Foutaise !
 

   Les avis d'imposition arrivent et la note à payer est salée, en hausse par rapport à l'année dernière.
    Le gel du barème de l'impôt sur le revenu décidé par la droite a été maintenu par le gouvernement Ayrault. Des millions de foyers dont les revenus ont un tout petit peu augmenté vont payer plus. Et un million de personnes qui n'étaient pas imposables vont désormais l'être.
    Dans le même temps, 20 milliards de crédit d'impôt sur leurs revenus sont offerts aux entreprises, ce qui va d'abord profiter… aux plus grosses !

samedi 24 août 2013

Les discussions israélo-palestiniennes, un écran de fumée




Brève de Lutte Ouvrière du 23 août 2013

" Les discussions entre dirigeants israéliens et palestiniens ont repris depuis peu, encouragées par la diplomatie américaine. Ces discussions sont un leurre. Les dirigeants israéliens, avec le soutien des puissances impérialistes, ne veulent ni de la paix ni d’un État palestinien. Ils ont intensifié la colonisation, multiplié les raids militaires.
    Des logements continuent d’être bâtis dans les colonies, l’armée israélienne vient de bombarder à Gaza et à la frontière du Liban. Les puissances impérialistes maintiennent leur domination. Les peuples du Moyen-Orient le paient par la guerre et l’oppression."


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Non au refus de salle de réunion pour le comité Palestine d'Alfortville

C'est dans cette situation révoltante qui est faite par les dirigeants de l'Etat d'Israël au peuple palestinien, qu'à Alfortville le sénateur-maire Luc Carvounas  refuse catégoriquement de mettre à disposition des salles de réunion pour en débattre.


Extrait du journal le Parisien du 15 juin 2013 : 
 « Le comité Palestine n’obtient plus de salle depuis deux ans. Ce n’est pas ça la démocratie. » Sur ce point, Luc Carvounas est catégorique. Le comité Palestine ne disposera pas de salle. « Le sujet est trop sensible pour laisser se mener des débats avec des gens qui ne maîtrisent pas la situation, prévient-il. C’est un choix politique. Je l’assume. »

Extrait du Parisien du 25 juin  2013 :
" Et le maire d’Alfortville d’inviter le comité Palestine à solliciter des salles ailleurs que dans sa ville."

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 Je trouve scandaleux de tels propos et réitère mon soutien à ces demandes légitimes de pouvoir tenir des réunions sur le conflit Israélo-Palestinnien.

Pour rappel voici le courrier que j'avais adressé au maire, au nom de Lutte Ouvrière lorsque des refus d'attribution de salles ont commencé en 2011.

 « Chaque conseiller a appris par un courrier qui lui a été adressé qu’après avoir fait traîner en longueur, la mairie a finalement refusé d’accorder une salle pour une initiative du Comité Palestine d’Alfortville.
   
   Initiative qui s’inscrit dans le cadre de la campagne « un bateau pour Gaza » et qui vise à sensibiliser l’opinion internationale au drame que vit la population palestinienne de Gaza victime, après les bombardements, du siège et du blocus Israélien; et plus généralement à la situation des palestiniens dont le droit à une existence nationale est totalement bafoué.
  
   C'est le 1er juin 2011 que la demande de salle pour une réunion le 19 juin a tout simplement été refusée aux organisateurs sans qu'aucune explication ne soit donnée.
 
  Je suis, comme eux, étonné et choqué de cette réponse qui va à l’encontre des libertés d’expression et de réunion. Et je demande que les initiatives en faveur d’un soutien aux palestiniens soient traitées de la même façon que toute autre demande de réunion. » 
 (Conseil municipal 17 juin 2011)

vendredi 23 août 2013

Rencontre avec les militants de Lutte Ouvrière samedi 7 Septembre

Les militants de Lutte Ouvrière seront présents dans les rues d'Alfortville, notamment de 10H30 à 12H30

  • place Allende devant la poste
  • rue Paul Vaillant couturier devant la mairie

Retraites, emplois, salaires.
Les travailleurs doivent se faire entendre haut et fort !

     Depuis plus d'un an, les socialistes sont aux affaires et les coups tombent de plus en plus fort sur les travailleurs. Il est plus que temps que le monde du travail montre, dans la rue, collectivement, sa colère. 
    Pas seulement contre le projet de démolition de nos retraites, mais pour dire qu'il y en a ras-le-bol du chômage, de la précarité, des salaires bloqués et du pouvoir d'achat qui s'amenuise.


    Les travailleurs doivent se faire entendre et mettre en avant un programme de défense de leurs intérêts:
  • l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires ; l'embauche des CDD et des intérimaires
  • l'indexation des salaires et des pensions sur les prix
  • Contrôle des travailleurs sur les comptes des banques et du patronat

lundi 19 août 2013

Editorial bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière 19 Août : Les leçons d’Égypte

    Il y a deux ans, une puissante vague de manifestations populaires a incité l’état-major de l’armée égyptienne à lâcher le Général Moubarak, tombé après plus de trente ans de pouvoir. Les dirigeants du monde impérialiste, les États-Unis en tête, se sont alors bruyamment félicités de la fin de la dictature militaire qu’ils avaient soutenue, financée et armée tant qu’elle s’était montrée capable de maintenir l’ordre. Et tous de faire des discours sur le « printemps arabe » qui allait accoucher d’une démocratie et d’une ère nouvelle pour le peuple égyptien.
En 2011, la joie et l'espoir après la chute de Moubarak

   Non seulement le « printemps » annoncé n’a pas assuré le pain pour les masses pauvres, paysans misérables et prolétaires des villes, mais en guise de liberté, c’est le retour de l’armée dans les rues, avec en plus l’approbation d’une partie de la population écoeurée par la politique de Mohamed Morsi, représentant des « Frères musulmans », élu président il y a à peine un an et démis du pouvoir par l’armée. Aujourd’hui, l’Égypte est à feu et à sang, les grandes villes quadrillées de chars, militaires et policiers tirant à balles réelles, y compris sur des manifestants désarmés. Mille morts, sans doute deux mille, des quartiers en flammes et une guerre civile qui prend de l’ampleur.

   Cette guerre civile est aussi sanglante que stérile du point de vue des intérêts de l’immense majorité pauvre de la population. Il y a d’un côté l’armée, l’état-major et la caste des officiers supérieurs, qui ont imposé un régime de répression féroce pendant plus d’un demi-siècle en faisant se succéder les leurs à la tête de l’État. L’ordre social que l’armée protège préserve avant tout les intérêts matériels de la grande bourgeoisie, surtout internationale, le pillage du pays par les grands groupes occidentaux, sans parler du rôle stratégique du régime égyptien au Moyen-Orient.
2013 . L'armée quadrille les rues

Les Fréres Musulmans manifestent leur soutien à Morsi

   En face de l’armée, il y a les « Frères musulmans ». L’un d’eux est certes arrivé au pouvoir par les urnes, mais ils veulent imposer à la population une autre forme de régime autoritaire, marqué par l’obscurantisme, par la violence contre ceux qui ne partagent pas leurs croyances et par l’oppression des femmes. Ces deux forces sont rivales, mais aussi déterminées l’une que l’autre à tenir sous contrôle les masses pauvres.

jeudi 15 août 2013

Politique de la ville : les sigles changent, la misère reste

Extrait du journal Lutte Ouvrière du 15 Août 2013

      François Lamy, le ministre de la Ville, prétend avoir tiré les leçons des échecs de près de quarante ans de politique de la ville, durant lesquels les gouvernements ont cherché à masquer l'absence de moyens réels derrière une avalanche de plans, de sigles, de formules et de classements en zones (Zones urbaines sensibles, Zones franches urbaines, Zones de redynamisation urbaine, Quartiers populaires, etc.).
Grand Ensemble. Alfortville Quartier Sud. Classé en Zone Urbaine sensible
    Dans les 751 zones urbaines sensibles (ZUS), la crise a encore dégradé le cadre de vie et accentué la misère : le pourcentage des personnes vivant avec moins de 964 euros par mois y est ainsi passé de 30,5 % en 2006 à près de 38 % en 2012. 
   En parallèle, le taux de chômage y a augmenté de plus de 2 % en 2012. Près d'un quart des habitants de ces quartiers, bien plus que dans le reste du pays, ont déjà renoncé à des soins pour des raisons financières. 

   Dans ces ZUS, 43 % des jeunes sont sans emploi et les 5 000 promesses d'emplois « francs » ou « d'avenir », qui leur sont réservés, ne pourront être que des gouttes d'eau dans l'océan du chômage.
    Lucide, Lamy dans une interview à La Libre Belgique le reconnaît à demi-mot : « Je ne réglerai pas le problème du chômage dans les quartiers si la question n'est pas réglée au niveau national », et plus loin de conclure : « Les résultats ne seront perceptibles qu'à long terme, c'est l'affaire d'une génération. » Tenter de faire patienter en attendant, c'est cela le vrai travail du ministre.