mardi 24 avril 2018

Les travailleurs de Smovengo Alfortville (Vélibs de Paris) sont en grève depuis Mardi 17 Avril .


Plus de 80% des agents de terrain, soit 70 salariés chargés de la maintenance des vélos participent à ce mouvement qui affecte aussi le 2eme établissement situé à Villeneuve la Garenne.

Ils dénoncent leurs conditions de travail, les méthodes de commandement  et réclament des augmentations de salaires pour compenser les pertes qu'ils ont subi lors du transfert du marché des Vélib de la Ville de Paris. En effet la plupart d'entre eux travaillaient pour Cyclocity , la filiale de JC Decaux, et lors du transfert du marché à Smovengo, le repreneur s'était engagé à leur maintenir des conditions salariales équivalentes.

Or depuis le 1er janvier que ce transfert est devenu effectif, les pertes de salaire s'accumulent : La prime de panier qui était de 12€ est passé à 5,73€ , la majoration des heures de nuit est passée de 45 % à 10 %, en même temps que le travail de nuit et des week-end se généralise et que le planning de travail est intenable.
L'outillage pour travailler n'est pas adapté, au point que  pendant toute une période les ouvriers ont du amener leurs outils personnels. Idem pour les tenues de travail. L'entretien et la sécurité des véhicules de transport des Vélib sont déficients.
Les usagers des velibs peuvent constater que depuis le 1er janvier , un grand nombre de bornes ne fonctionnent pas, qu'il y a des dysfonctionnement et retards dans la mise en service des stations.
Le personnel fait pourtant son maximum mais aujourd'hui il n'en peut plus du manque de moyens et des sous -effectifs.

Un cahier d'une vingtaine de revendications a été envoyé à la direction . Mais à ce jour aucune proposition n'a été faite par la direction. Un mépris total .

Pourtant Smovengo n'est pas la petite entreprise dont on nous parle . Derrière la prétendue start-up montpelliéraine il y a de puissants groupes économiques  : Moventia groupe espagnol de transport, Indigo (ex Vinci-Park), numéro 1 français du parking, et Mobivia (ex Norauto) leader de l'entretien automobile et gros vendeur de vélos électriques.
Ces groupes sont prêts à tout pour acquérir les marchés, mais ce sont les travailleurs qui en payent les conséquences .

Casser les droits des salariés, baisser leurs salaires, les surexploiter voilà à quoi se résument aujourd'hui les recettes de tous les patrons pour augmenter leurs marges bénéficiaires.

Tous les travailleurs quelle que soit leur entreprise en sont les victimes . Eh bien ceux de Smovengo disent stop et sont déterminés à faire respecter leurs droits et obtenir satisfaction.

dimanche 8 avril 2018

Parole de cheminot

De Franck Gilleron cheminot à Villeneuve Saint Georges :

Pour tous les cheminots qui ne comprennent pas pourquoi ils devraient se mettre en grève, c'est la direction de la SNCF qui donnent de très bons arguments au sujet de nos futurs conditions de travail. Il faut néanmoins apporter un petit éclairage :
- Lors des transferts de personnel, les avantages seront conservés pour une durée ",  15 mois maximum".
Qu'est-ce que 15 mois quand il nous reste 20 ans à faire ou pire, quand on vient d'arriver.
Et le terme de maximum veux bien dire que cela peut être beaucoup moins.
- Pour ce que l'on garderait sans limite de temps, la direction précise que c'est "tant qu'on reste dans la branche ferroviaire".
Or, pour rester dans cette branche, il faut que l'activité principale du repreneur y soit.
Autrement dit, par exemple, si un transporteur routier se met à faire du ferroviaire, on passera à la convention routier.
En plus, le patronat et le gouvernement ont déjà eu l'occasion d'annoncer qu'ils ne voulaient plus des conventions collectives.
Donc la réforme présentée est bien une attaque contre nos conditions de travail. C'est la direction de la SNCF qui le dit.
Mobilisons nous !