vendredi 27 janvier 2017

Rassemblement à Alfortville à l'occasion de la venue de Valls, contre cet adversaire des travailleurs, serviteur des intérêts des patrons



  Chaude ambiance à l'extérieur de la salle parmi les manifestants qui avaient tenu à marquer le coup, heureux de se retrouver ensemble pour cette réaction.

A l'intérieur de la salle, pour soutenir Valls ce n'était pas la foule des évènements historiques !

 Article du Parisien 94 du 27 Janvier 2017

Manuel Valls à Alfortville : «Un pot de départ» pour la CGT, un meeting pour les militants

À quelques mètres, rue de Rome, à Alfortville (Val-de-Marne), ce jeudi soir, deux ambiances pour un seul homme : Manuel Valls. Sur le bitume, une cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel de la CGT et manifestent contre «l’ennemi du peuple du travail». Dans les rangs, des syndicalistes, des militants de Lutte ouvrière et des opposants au sénateur-maire PS Luc Carvounas, qui accueille son ami dans sa ville.
 «49-3, on n’oublie pas»
 «On est là pour le dernier meeting de Manuel Valls mais aussi son pot de départ», s’exclame au mégaphone Benjamin Amar, responsable de la politique revendicative de la CGT. «49-3, on n’oublie pas», reprennent en chœur les manifestants, tenus loin du palais des sports par une dizaine de policiers. Un déploiement de forces de l’ordre qui fait ricaner les cégétistes. «Comment se fait-il qu’il y ait tant de forces de police ? Il n’est plus Premier ministre…» Le préfet a même passé une tête pour superviser la situation.

Face à ce comité d’accueil, les sympathisants, les militants socialistes, pressent le pas, pour rejoindre à deux pas le meeting. Devant la salle, la sécurité fouille, examine. Ça piaffe d’impatience. «Si ça continue, on va chez Hamon», rigole l’un d’eux, cheveux grisonnants. Avant de rejoindre les «camarades» d’Alfortville, évidemment, de Vitry, de Charenton, de Villeneuve-Saint-Georges… et bien sûr d’Evry, le fief de Manuel Valls en Essonne.

Plus de 800 personnes, selon les organisateurs, chauffées à bloc par un Luc Carvounas, fier de rappeler la symbolique : c’est dans ce palais des sports qu’est né le nouveau Parti socialiste, en 1969, là que Lionel Jospin a lancé sa campagne en 1995. Et le sénateur-maire de faire grimper l’applaudimètre en évoquant son «rêve», de «se marier» avec celui qu’il aime, un rêve rendu possible par le gouvernement Hollande mais qu’il faut «défendre». Et pour cela, il veut «un candidat fort solide et prêt à mener le combat».

Aux premiers rangs, les députés René Rouquet (PS), Roger-Gérard Schwartzenberg (PRG), l’adjoint PS de Villeneuve Laurent Dutheil, se lèvent et applaudissent, aux côtés des ténors et ministres, comme Sylvia Pinel qui prendra la parole. Manuel Valls arrive tout sourire. Même les cris des défenseurs de l’éducation prioritaire, sortis manu militari, n’y feront rien.

mardi 24 janvier 2017

Communiqué de Lutte Ouvrière Alfortville à propos de le la venue de Manuel Valls en meeting avant le 2eme tour de la primaire socialiste

Communiqué de Lutte Ouvrière Alfortville après le premier tour de la primaire socialiste et alors que Manuel Valls vient tenir un meeting dans la ville de son ami le sénateur-maire Luc Carvounas jeudi 26 janvier.

Hamon et Valls, deux faces d’un PS aux ordres du grand patronat

A l’issue du premier tour de la primaire, on nous dit que le PS sera scindé en « deux gauches irréconciliables ». Une mascarade !
Si la sanction infligée à Valls se confirme au second tour, aucun travailleur ne le regrettera. Valls incarne depuis longtemps l’aile droite du PS, qui voudrait que ce parti ne fasse plus semblant d’être « socialiste ».
Depuis 2012, il s’est posé en champion de l’ordre et du conservatisme. Avec arrogance, Valls a mené une politique entièrement dévouée au grand patronat qui, de la loi Macron à la loi Travail, et à toutes les aides accordées aux entreprises, n’a eu qu’à se louer d’un tel serviteur.

Avec un discours qui se veut plus à gauche, Hamon a touché nombre d’électeurs PS déçus par le quinquennat. Mais il en est tout autant responsable. Comme Valls, Hamon est au PS depuis 30 ans. Comme Valls, Hamon a fait campagne pour Hollande en 2012. Comme Valls, il est devenu ministre. En 2014, il a fait partie de ceux qui, au sein du gouvernement, ont soutenu Valls pour qu’il remplace Ayrault.
Dans sa campagne, Hamon a cherché à se singulariser avec la proposition d’un revenu universel de 750 euros en 2022. Mais ce dont les classes populaires ont besoin, c’est d’un travail avec un salaire décent, qui ne devrait jamais être inférieur à 1800 euros nets. Hamon explique que le travail va se raréfier en raison de la robotisation, mais pourquoi le machinisme et le progrès technique ne pourraient-ils pas servir à diminuer le temps de travail, sans perte de salaire, en prenant sur les profits pour financer les emplois.

Si le second tour confirme le succès de Hamon, peut-être mordra-t-il sur l’électorat du dissident Jean-Luc Mélenchon. En tout cas, avec Macron, l’autre dissident, tous trois incarneront la gauche gouvernementale, passée, présente et à venir. Cela fait très longtemps que cette gauche, dans ses différentes nuances de rose, ne veut rien faire contre les intérêts du patronat, et se condamne ainsi à trahir ses électeurs des classes populaires.
Ce dont les travailleurs ont besoin, c’est d’un parti qui défende vraiment leurs intérêts. Un parti qui s’en prenne à la bourgeoisie. Un parti qui prépare les travailleurs à la seule issue : se battre pour défendre leurs intérêts de classe, par la grève et les mobilisations de masse. 

C’est pour affirmer cette nécessité, pour que tous ceux qui en sont conscients puissent l’exprimer, que Nathalie Arthaud, au nom de Lutte ouvrière, sera la candidate à l’élection présidentielle.

Elle sera présente dans le Val de Marne le Samedi 25 Février et interviendra à 19H45 à l'occasion du banquet annuel de Lutte Ouvrière à Maisons-Alfort salle du Moulin Brûlé 47 Avenue Foch.

lundi 23 janvier 2017

Hamon et Valls, les deux visages d'un PS aux ordres du grand patronat

Editorial Lutte Ouvrière Lundi 23 Janvier

  

Si la sanction infligée à Valls au premier tour de la primaire du PS se confirme au second, aucun travailleur ne le regrettera. Valls incarne depuis longtemps l’aile droite du PS, qui voudrait que ce parti cesse de se dire « socialiste ». Depuis 2012, comme ministre de l’Intérieur puis comme Premier ministre, il s’est posé en champion de l’ordre et du conservatisme.

Avec arrogance, Valls a mené une politique entièrement dévouée au grand patronat qui, de la loi Macron à la loi Travail et à toutes les aides accordées aux entreprises, n’a eu qu’à se féliciter d’un tel serviteur. Et ses contorsions de dernière minute, qui l’ont vu prôner l’abrogation d’un article 49.3 dont il a abusé, sont aussi ridicules que celles d’un marchand de canons qui plaiderait pour la paix dans le monde…

   Les commentateurs expliquent que le PS serait maintenant scindé en « deux gauches irréconciliables ». Quelle blague ! Avec un discours un peu plus à gauche, Hamon a touché nombre d’électeurs PS déçus par le quinquennat. Mais il en est tout autant responsable. Comme Valls, Hamon est au PS depuis 30 ans. Comme Valls, Hamon a fait campagne pour Hollande en 2012. Comme Valls, il est devenu ministre. En 2014, il a fait partie de ceux qui, au sein du gouvernement, ont soutenu Valls pour qu’il remplace Ayrault – on a connu plus « irréconciliables » !

   Dans sa campagne, Hamon a cherché à se singulariser avec la proposition d’un revenu universel de 750 euros d’ici à 2022. Ce dont les classes populaires ont besoin, c’est d’un travail avec un salaire décent, qui ne devrait pas être inférieur à 1800 euros nets.
Hamon explique que le travail va se raréfier en raison de la robotisation. Mais que les robots se multiplient n’est un problème que parce que le capitalisme est un système reposant sur l’exploitation. Pourquoi le machinisme et le progrès technique ne pourraient-ils servir à diminuer le temps de travail de tous, sans perte de salaire, en prenant sur les profits pour financer les emplois ? Cela, Hamon ne l’envisage même pas. Face au chômage de masse, face aux licenciements, il ne veut pas de mesure qui gêne le grand capital.

   Cette semaine, par exemple, la firme textile Vivarte (André, Kookaï, La Halle aux chaussures, La Halle aux vêtements, Caroll…) annonce des centaines de suppressions d’emplois, après en avoir déjà supprimé 2000 depuis deux ans. L’entreprise dit aujourd'hui faire des pertes. Mais Vivarte a généreusement distribué des dividendes pendant des années. Et, bien que domiciliée fiscalement au Luxembourg, cette entreprise, qui appartient à des fonds d’investissement, a été gavée d’argent public. Vivarte a ainsi reçu 45 millions de CICE, cette aide publique scandaleuse lancée en 2013… quand Hamon était ministre. Eh bien, la seule politique utile au monde du travail face à ces prédateurs n’est pas un revenu à 750 euros pour les salariés devenus chômeurs, mais l’interdiction des licenciements et le maintien de tous les emplois, en prenant sur les profits passés !
Si le second tour confirme le succès de Hamon, peut-être mordra-t-il sur l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. En tout cas, avec Macron, tous trois incarnent la gauche gouvernementale, passée, présente et à venir. Cela fait très longtemps que cette gauche, dans ses différentes nuances de rose, ne veut rien faire contre les intérêts du patronat, et se condamne ainsi à trahir ses électeurs des classes populaires.

   Cela fait longtemps que le PS est un parti de gouvernement, serviteur loyal du capitalisme. Il en a encore fait la démonstration pendant les cinq ans qui s’achèvent, ouvrant un boulevard au Front national et à une droite qui veut aggraver encore les attaques antiouvrières.
Alors, les travailleurs n’ont pas besoin d’un PS ou d’une gauche rénovée, ou encore d’une « vraie gauche », à même de tromper de nouveau les électeurs des classes populaires.
Ce dont les travailleurs ont besoin, c’est d’un parti qui défende vraiment leurs intérêts. Un parti qui combatte les politiciens, faux-amis comme vrais ennemis. Un parti qui s’en prenne à la bourgeoisie.

   Un parti qui prépare les travailleurs à se battre pour défendre leurs intérêts de classe, par la grève et les mobilisations de masse. Il faut un parti qui soit vraiment celui du camp des travailleurs.
C’est pour affirmer cette nécessité, pour que tous ceux qui en sont conscients puissent l’exprimer, que Nathalie Arthaud, au nom de Lutte ouvrière, sera candidate à l’élection présidentielle.

jeudi 19 janvier 2017

Rencontre débat avec les militants de Lutte Ouvrière Maisons-Alfort

Nous serons samedi 21 Janvier à Maisons-Alfort pour la campagne
"faire entendre le camp des travailleurs"
et préparer le meeting de Nathalie Arthaud du 25 Février salle du Moulin Brûlé avec le banquet annuel de Lutte Ouvrière.

Vous pourrez nous rencontrer métro Ecole Vétérinaire et Les Juilliottes le matin de 10H15 à 12H15.

Rendez vous à Maisons-Alfort samedi.

dimanche 15 janvier 2017

Selon que vous serez milliardaire ou ouvrier, la justice…



     Deux jugements, à deux jours d’intervalles, les 11 janvier et 12 janvier, illustrent à point nommé ce qu’est la justice de classe et l’actualité de ce qu’écrivait Jean de La Fontaine il y a près de 500 ans : « Selon que vous serez puissant ou misérable  les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».


  Mercredi 11 janvier, si elle a réformé le jugement de première instance qui condamnait huit ouvriers de Goodyear Amiens à neuf mois de prison ferme, la Cour d’appel d’Amiens a tenu à donner des gages au patronat et à la volonté répressive du gouvernement socialiste. 
   Elle a prononcé des condamnations qui se veulent exemplaires en direction du monde ouvrier : cinq ouvriers et militants CGT ont été condamnés à douze mois de prison avec sursis ; et c’est pour faire passer cette lourde condamnation que deux autres militants ont vu leur condamnation ramenée à trois mois avec sursis et que le dernier a été relaxé. Tout cela alors que les cadres retenus quelques heures au moment de l’annonce de la fermeture de l’usine avaient retiré leur plainte.

   Il s’agit bien d’un message en direction de l’ensemble du monde du travail pour montrer ce que la justice réserve à ceux qui se révoltent contre la dictature patronale. Ainsi, toujours à Amiens, sans parler des dizaines de condamnations  à travers tout le pays, la même justice avait condamné en septembre dernier cinq jeunes manifestants contre la loi travail de deux à six mois de prison avec sursis pour avoir brulé des pneus sur la voie publique et à 87 000 euros de dommages et intérêts.


   A l’opposé, Jeudi 12 janvier, le tribunal de Paris vient de faire bénéficier d’une relaxe générale la famille Wildenstein, pour avoir soustrait au fisc la déclaration des avoirs estimés à plusieurs milliards d’euros, par des manœuvres que le tribunal a pourtant reconnues comme avérées. Et cela en déclarant que sa décision « pouvait être incomprise ». Certes ! Après la condamnation de Christine Lagarde, ex-ministre des Finances, et la dispense de peine qui l’a accompagnée, on assiste à belle leçon de justice de classe.  


  En tous les cas je tiens à m’élever contre la condamnation des sept ouvriers de Goodyear en continuant à demander la relaxe pour eux et pour tous les travailleurs et militants injustement poursuivis et condamnés depuis des mois dans le pays.

Nathalie ARTHAUD

vendredi 13 janvier 2017

Trump, Le Pen et les charlatans du protectionnisme



Editorial Lutte Ouvrière 09/01/2017

   Il a suffi à Trump, qui n’est pas encore investi comme président, de faire quelques tweets sur l’industrie automobile, pour se faire applaudir de ce côté-ci de l’Atlantique. Marine Le Pen l’a ainsi salué pour « la démonstration qu’on peut […] imposer dans l’intérêt du peuple américain la relocalisation d’activités industrielles ». Montebourg a affirmé sans rire : « Donald Trump reprend mes thèmes. » Et Mélenchon a déclaré qu’il se réjouirait « de négocier avec un homme pareil ».

   De quoi s’agit-il ? Après des menaces de Trump, qui a fait campagne contre les délocalisations, Ford a dit qu’il renonce à construire une usine au Mexique et qu’il investira au contraire dans le Michigan. Trump a également mis en garde General Motors pour des investissements au Mexique.
Trump est un charlatan et Le Pen lui fait une publicité mensongère. En réalité, Ford avait pris sa décision avant les élections. Et rien ne dit que la multinationale créera des emplois aux États-Unis : ces dernières années, les constructeurs ont augmenté leur production sans embaucher. Ce n’est pas Ford qui cède à Trump, mais Trump qui déroule le tapis rouge aux grandes firmes capitalistes. Car s’il a menacé de taxer les produits fabriqués à l’étranger, il a surtout annoncé qu’il réduira le taux d’impôt des sociétés de 35 % à 15 %. Autrement dit, il s’apprête à faire des États-Unis un grand paradis fiscal.

   La baisse de l’impôt des sociétés sera compensée par une hausse de la fiscalité pour les travailleurs, ou alors l’État taillera dans les programmes de santé, d’aide sociale ou d’équipements utiles à la population ! Trump promet aussi d’alléger les contraintes en matière de pollution, ce qui permettrait aux firmes automobiles d’économiser des milliards et aurait des conséquences néfastes sur la santé publique.



   Aujourd'hui, le protectionnisme nous est vendu comme une protection pour les travailleurs. Chaque période de crise voit resurgir ce type de boniment. Si la France devenait protectionniste, les autres pays européens le seraient à leur tour, entraînant ici une hausse des prix pour les consommateurs et le chômage pour des centaines de milliers de salariés qui travaillent à l’exportation. Dans les années 1930, la montée du protectionnisme aggrava la crise. Et la guerre économique prépara la guerre tout court.

   L’économie a complètement internationalisé la production. Un Airbus A380 est assemblé à Toulouse avec trois millions de pièces fabriquées dans 77 pays, dont des pièces essentielles fabriquées… aux États-Unis ! Cela illustre l’absurdité de prétendre « produire français ». Et même les protectionnistes les plus stupides ne proposent pas de fabriquer des avions 100 % Haute-Garonne, de cultiver le coton et le cacao en Picardie, ni d’extraire l’uranium dans le Massif central. Quant à « acheter français », est-ce acquérir une Toyota Yaris fabriquée dans le Nord de la France ou une Citroën C3 assemblée en Slovaquie ?

   Le protectionnisme consiste à protéger les intérêts des capitalistes, donc en premier lieu contre les travailleurs, au nom de la compétitivité. Le Pen veut ainsi mettre fin à la durée légale du travail, se dit opposée au tiers-payant généralisé, veut supprimer des postes de fonctionnaires et prend le parti des « entrepreneurs ».

   Le problème n’est pas la mondialisation, c’est le capitalisme ! Ce que les travailleurs doivent protéger, c’est leur travail, ce sont leurs salaires et leurs retraites.
Mettre fin au chômage, cela ne peut se faire qu’en répartissant le travail entre tous sans perte de salaire et, bien sûr, en interdisant aux grandes entreprises les plans de suppressions d’emplois et les licenciements.

   Pour protéger le niveau de vie, il faut non seulement qu’aucun travailleur ne gagne moins de 1800 euros nets par mois, mais que les salaires, les pensions et les allocations soient indexés sur la hausse réelle des prix.

   Et pour empêcher les capitalistes de maquiller leur comptabilité, ce qui leur permet de justifier les licenciements tout en arrosant les actionnaires, il faut que les travailleurs contrôlent les comptes des entreprises. Il faut lever le secret des affaires, le secret commercial et bancaire.
  Voilà des exigences pour le monde du travail que ni Le Pen, si respectueuse de l’ordre capitaliste, ni aucun des charlatans du protectionnisme ne reprendront. Des exigences que notre candidate, Nathalie Arthaud, portera dans l’élection présidentielle.

mercredi 4 janvier 2017

Lutte Ouvrière à votre rencontre à Alfortville ce Samedi 7 Janvier

Vous pouvez venir débattre avec nous

de 10H15 à 12H15
  • Place Allende devant la poste principale.
  • Place de la Mairie rue Paul Vaillant Couturier.
  • Et Place du Petit Pont devant la poste annexe.


mardi 3 janvier 2017

L'année 2017 qu'ils nous préparent et celle qu'il nous faudrait


 Editorial 02/01/2017

Photos : Gémes Sándor/SzomSzed ; Spc. Christopher Brecht.
   Même les adeptes de la méthode Coué auront du mal à qualifier 2016 de « bonne année » pour l’humanité, qui paye un lourd tribut à l’organisation capitaliste de la société.
Le bilan de l’année passée, c’est d’abord la guerre. Le monde est ravagé par les conflits, de la Syrie au Yémen, de la Libye à l’Irak, de l’Afghanistan à la Birmanie, jusqu’à l’Ukraine et à la Turquie si proches. Oh, ce n’est pas perdu pour tout le monde : en 2016, les ventes d’armes ont battu des records. Pour les marchands de canons français, les guerres sont des aubaines : vente de Rafale à l’Inde, de sous-marins à l’Australie, d’hélicoptères à Singapour et au Koweït, de véhicules blindés, etc.
   Presque tous les pays ont augmenté leur budget militaire, à commencer par les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, qui dépensent à eux seuls la moitié du budget militaire mondial. En France même, malgré les jérémiades des hauts gradés, l’armée française est à la noce : elle aura bientôt de nouveaux fusils, des sous-marins et des avions. En 2017, la hausse des ventes de ces engins de mort devrait se poursuivre. Trump ne coupera pas dans le budget de l’armée, et Fillon, Le Pen ou Valls non plus.
   Quand ils dépensent plus d’argent pour les armées, nos dirigeants en dépensent moins pour les écoles, les hôpitaux, les services utiles à la population. De plus, ils alimentent aussi les guerres et leurs répercussions, les attentats terroristes.
   Des centaines de milliers de migrants fuient ces guerres terribles ou des dictatures féroces, la misère et la faim, au péril de leur vie. Partout en Europe, l’extrême droite, suivie par bien des partis de gouvernement, les a désignés comme les responsables des maux qui accablent les travailleurs. Mais le chômage, les bas salaires, la précarité n’ont pas commencé avec les migrants et n’ont rien à voir avec eux !
   Dans ses vœux, Hollande s’est encore vanté de la baisse du chômage. Mais il y a en France un million de chômeurs de plus qu’en 2012 ! Les chiffres officiels traduisent surtout l’augmentation de la précarité. Et chaque famille populaire voit se poursuivre la dégradation que nous connaissons depuis des années.
   En réalité, ceux que la crise épargne, ce sont les plus riches. Dans les bilans de l’année, la bonne santé des milliardaires a été soulignée. Ainsi, le patron de LVMH Bernard Arnault a vu sa fortune augmenter de 7 milliards d’euros (+ 22 %). Le patrimoine de ce monsieur permettrait de payer 1,5 million de salariés au smic, cotisations comprises, pendant une année. Ou encore de construire 50 hôpitaux et des centaines d’écoles. Non seulement nos gouvernements ne limitent pas cet enrichissement, mais ils l’alimentent par les cadeaux fiscaux aux entreprises.

  La fortune des plus riches se construit avec l’exploitation des travailleurs : les ouvrières du textile au Bangladesh, récemment licenciées par centaines pour avoir fait grève pour une augmentation de leur salaire, fixé à 63 dollars mensuels ; les mineurs du Congo qui, dès l’enfance et au péril de leur vie, vont extraire les métaux rares dont les multinationales de l’électronique ont besoin. Avec aussi l’exploitation des travailleurs ici, comme cette caissière d’un Auchan City de Tourcoing licenciée pour un écart de caisse de 0,85 euro, ou comme cette autre caissière du même supermarché, enceinte, qu’on a obligée à rester à son poste de travail jusqu’à en faire une fausse couche. Ce n’est pas seulement la férocité d’un chef qui est en cause. C’est surtout que derrière, il y a des actionnaires, la famille Mulliez, dont l’enrichissement repose sur l’exploitation sans limite de leurs salariés.
   Alors, si on peut faire un vœu pour 2017, c’est que les travailleurs se servent de leur force, de leur rôle indispensable dans l’économie, où ils produisent toutes les richesses. Qu’ils s’en servent pour défendre leurs intérêts, pour mener la lutte de classe. Pour contester l’ordre social capitaliste qui met en péril toute l’humanité.
   Et puis, au printemps, nous serons appelés à voter pour l’élection présidentielle. Cela ne changera pas les choses, car quel que soit l’élu, il gouvernera pour les riches. Mais les travailleurs peuvent se servir du bulletin de vote pour se faire entendre. Ils peuvent se servir du bulletin de vote pour dire leur rejet de ce système capitaliste aussi injuste que barbare. Ce sera le sens de la candidature communiste de Nathalie Arthaud.