lundi 31 mars 2014

1er Avril : Personnel de nuit Hôpitaux de Saint Maurice en lutte.

   Pour leur deuxième nuit de grève, les personnels de nuit des Hôpitaux de Saint-Maurice, en lutte pour l'augmentation des effectifs (voir ici article précédent ) appellent à un rassemblement public pour les soutenir le :

le mardi 1er avril :
à partir de 20H00 pour la mise en place du piquet de grève (entrée Hôpital National) 

  La soirée sera animée!

mercredi 26 mars 2014

Les leçons des élections municipales

Éditorial des bulletins d'entreprise du 24 mars


    Le fait marquant du premier tour des élections municipales, le 23 mars, est une abstention record pour ce type d'élection. Elle affecte particulièrement l'électorat populaire qui avait l'habitude de voter à gauche.
C'est donc clairement un désaveu du gouvernement Hollande-Ayrault et de sa politique ouvertement pro-patronale et antiouvrière. Il frappe principalement le PS, rendu responsable de la politique menée. Même ses alliés écologistes s'en tirent mieux que lui.

    L'autre fait marquant est la progression significative du Front national. Pour une part, cette progression vient de l'électorat traditionnel de la droite. Un électorat réactionnaire et antiouvrier qui, au fur et à mesure que le FN acquiert droit de cité dans les médias, que son langage de haine à l'égard des immigrés et des Roms est repris par les ténors de la droite parlementaire, voire par des ministres socialistes, n'hésite plus à voter pour l'extrême droite.
    Une partie de ces votes vient cependant d'une fraction de l'électorat ouvrier qui, frappée par la crise et les licenciements, par déception à l'égard de la gauche, ses reniements et ses trahisons, a cru marquer son désaveu du gouvernement socialiste en votant pour des listes du FN. C'est un vote contre son propre camp car le FN défend tout autant les intérêts du grand patronat et des riches que le duo PS-UMP, en étant, en plus, porteur d'une politique plus ouvertement réactionnaire.
     Ce n'est certainement pas une mobilisation de la gauche électorale et encore moins des désistements dits républicains entre les grands partis déconsidérés qui pourront s'opposer à la montée électorale du FN, mais une reprise de confiance des travailleurs en eux-mêmes et en leur capacité à résister aux attaques du grand patronat.

     Pour ce qui concerne les résultats de Lutte Ouvrière : nous avons présenté 204 listes dans 182 villes différentes, partout sous le sigle « Lutte Ouvrière faire entendre le camp des travailleurs ». Cette présence est à comparer à celle de 2008 : nous étions sur 188 listes dans 168 villes différentes, dont 118 listes Lutte Ouvrière.
     Un nombre plus important d'électeurs des classes populaires ont pu, en votant pour nos listes, exprimer leur approbation du programme de lutte que Lutte Ouvrière a avancé pendant sa campagne.
Avec des variations d'une ville à l'autre, les votes en faveur des listes Lutte Ouvrière se maintiennent par rapport aux élections municipales de 2008 et sont supérieurs à ceux des élections présidentielles et législatives de 2012.
     Ces votes confirment la permanence dans ce pays d'un courant conscient que le choix entre les différents partis qui, au-delà de leur rivalité, défendent tous l'ordre capitaliste, est un faux choix. Même les partis comme le PC ou le PG qui, après avoir fait élire Hollande et cautionné ses promesses mensongères, cherchent aujourd'hui à s'en démarquer, ne méritent pas la confiance des travailleurs.
 
    Les négociations, les manœuvres, les combinaisons en vue du deuxième tour battent leur plein. Pour les uns, il s'agit de sauver leur position de maire, pour les autres, de la conquérir. Lutte Ouvrière ne participera à aucune de ces négociations. Tout en rejetant la droite et l'extrême droite, elle ne veut pas cautionner, même indirectement, l'équipe Hollande-Ayrault qui se prétend socialiste mais qui gouverne en fonction des seuls intérêts du grand patronat et des banquiers.

    Au deuxième tour, nos électeurs ne pourront plus affirmer les exigences qu'ils ont approuvées au premier tour en votant pour les listes Lutte Ouvrière. Il leur appartient de voter selon leur conscience, de voter blanc... ou de ne pas voter du tout.

    Ce qui comptera pour l'avenir, c'est que celles et ceux qui, en votant Lutte Ouvrière, ont approuvé les mesures nécessaires pour défendre les conditions d'existence des travailleurs, continuent à les défendre et à les populariser. Car il faut que les travailleurs en fassent leurs objectifs de combat lors de leurs affrontements, inévitables, avec le grand patronat et le gouvernement.

     Les travailleurs ne peuvent attendre aucun changement pour leur vie d'un changement électoral. Il n'y a de salut pour les exploités que dans leur propre lutte collective, consciente, contre leurs exploiteurs et contre les gouvernements à leur service. 

     Ils ont la force de défendre leurs conditions d'existence en faisant reculer le grand patronat car l'économie ne peut pas se passer de travailleurs alors qu'elle peut se passer d'actionnaires, de banquiers et de spéculateurs ! À la condition d'être conscients de cette force et de s'en servir.

lundi 24 mars 2014

Résultats et commentaires sur élections municipales du 23 mars 2014 Alfortville



Alfortville Municipales 23 Mars 2O14

Inscrits
24157
Votants
12997
Nuls
627
Exprimés
12370
Participants
53,8%
                                                                         Résultats              

Listes
Voix
%

Droite et centre Patrick. Bédrossian
1844
14,9

FG Nathalie Levallois
997
8,05

SE Abdoulaye Diakité
834
6,74

UMP Cédric Tartaud-Gineste
2480
20,04

LO  Faire entendre camp des travailleurs Guy Mouney
374
3,02

PS PC Verts …….Luc Carvounas
5841
47,21

374 personnes sur Alfortville ont donc voté pour le programme que nous avons défendu « Faire entendre le camp des travailleurs ». Le chiffre est modeste comparé à ceux des grands partis, mais vu la période actuelle ce n’est pas rien.
Notre objectif est de continuer à défendre un programme de lutte pour le monde du travail, pour résister à l’offensive patronale et face à la crise de l’économie capitaliste.
C’est ce que nous ferons notamment à l’occasion de la campagne pour les élections européennes qui auront lieu le 25 mai.
 Sur Alfortville pas une liste n’ayant obtenu 50%, un deuxième tour aura lieu. Seules les listes ayant obtenu plus de 10% peuvent se présenter.
Pour ce deuxième tour, comme l’explique le communiqué national suivant, tout en rejetant les partis de droite, nous n'appelons pas à voter pour le parti socialiste qui gouverne en faveur du grand patronat et des banquiers.



ELECTIONS MUNICIPALES DU 23 MARS 2014
COMMUNIQUE DE LUTTE OUVRIERE
Le fait marquant de ces municipales est une abstention record pour ce type d'élection. Elle affecte particulièrement l'électorat populaire qui avait l'habitude de voter à gauche.
C'est donc clairement un désaveu du gouvernement socialiste et de sa politique ouvertement pro-patronale et anti-ouvrière.
Les premiers résultats semblent également indiquer une progression significative du Front national. Pour une part, cette progression vient sans doute de l'électorat traditionnel de la droite gouvernementale, dégoûté par les scandales répétés et la guerre des chefs.
Une partie de ces votes vient cependant d'une fraction de l'électorat populaire qui, frappé par la crise et les licenciements, par déception, a cru marquer son désaveu du gouvernement socialiste en votant pour des listes du Front national, c'est-à-dire contre son propre camp.
Ce n'est certainement pas une mobilisation de la gauche électorale et encore moins des désistements dits républicains entre grands partis déconsidérés qui pourront s'opposer à la montée électoral du Front national, mais une reprise de confiance des travailleurs en eux-mêmes et en leur capacité à résister aux attaques du grand patronat.
Pour ce qui concerne les résultats de Lutte Ouvrière : nous avons présenté 204 listes dans 182 villes différentes, partout sous le sigle "Lutte Ouvrière faire entendre le camp des travailleurs". Cette présence est à comparer à celle de 2008 : nous étions sur 188 listes dans 168 villes différentes, dont 118 listes LO.
Un nombre plus important d'électeurs des classes populaires ont pu, en votant pour nos listes, exprimer leur approbation du programme de lutte que LO a avancé pendant sa campagne.
En ce début de soirée, les votes en faveur de  nos listes se maintiennent par rapport aux élections municipales de 2008 et sont en progression par rapport aux élections présidentielle et législatives de 2012.
Ces votes ont confirmé l'existence dans ce pays d'un courant, certes minoritaire, qui refuse le choix entre les différents partis qui, au-delà de leur rivalité, défendent tous l'ordre capitaliste et qui, par là même, sont dans le camp de la grande bourgeoisie.
Les négociations, les manœuvres, les combinaisons, en vue du deuxième tour commencent dès aujourd'hui. LO ne participera à aucune de ces négociations. Tout en rejetant la droite et l'extrême droite, elle ne veut pas cautionner, même indirectement, l'équipe Hollande-Ayrault qui se prétend socialiste mais qui gouverne en fonction des seuls intérêts du grand patronat et des banquiers.
Au deuxième tour, nos électeurs ne pourront plus exprimer les exigences qu'ils ont exprimées au premier tour en votant pour les listes LO. Il leur appartient de voter selon leur conscience, de voter blanc… ou de ne pas voter du tout.
Ce qui comptera pour l'avenir, c'est que celles et ceux qui, en votant Lutte Ouvrière, ont approuvé les mesures nécessaires pour défendre les conditions d'existence des travailleurs continuent à les défendre et à les populariser afin que les travailleurs en fassent leurs objectifs de combat lors de leurs affrontements, inévitables, avec le grand patronat et le gouvernement.

vendredi 21 mars 2014

Actualité élections municipales et logements

 Une brève du site Lutte Ouvrière

Dégoût
    Tous les sondages prévoient pour l’instant une abstention record aux municipales de dimanche prochain. Les électeurs, surtout dans les milieux populaires, ont de quoi être écœurés par tous ces politiciens au service de la bourgeoisie, qui sont d’accord pour continuer à porter des coups aux travailleurs.
    Mais, dans plus de 180 villes, le vote pour les listes Lutte Ouvrière permet d’exprimer clairement une révolte et une opposition venant, sans ambiguïté, du monde du travail.

Extrait du journal Lutte Ouvrière du 21 Mars 2014
Le logement : de moins en moins un droit
     Le 1er avril, les expulsions locatives vont reprendre. La trêve hivernale se termine en effet le 31 mars, après avoir été prolongée de quinze jours, officiellement par anticipation sur l'application de la loi Alur (pour « l'accès au logement et un urbanisme rénové ») récemment votée. Mais sans doute la période électorale n'est-elle pas étrangère à ce délai supplémentaire.


Une manifestation de l'association "droit au logement"
  Cependant, délai ou pas, on va voir revenir des expulsions, vraisemblablement en plus grand nombre que l'année passée. Comme le rappelle l'association Droit au logement, qui appelle à manifester contre les expulsions samedi 29 mars, la spéculation immobilière, l'avidité de riches bailleurs ont entraîné en dix ans une hausse des profits locatifs de 70 %.
     Dans le même temps, la précarité, les bas salaires, le chômage et les situations de fin de droits ont multiplié les impayés de loyers. En 2012, 120 000 jugements d'expulsion ont été prononcés et environ 12 000, deux fois plus qu'en 2001, ont été effectués avec la présence de la police ou de la gendarmerie.
    Mais, si on prend en compte ceux qui partent avant l'intervention policière, selon la fondation Abbé-Pierre, on est plus près de 40 000 à 50 000 expulsions réelles.

    La seule perspective des expulsés est, au pire, la rue, et plus souvent une solution précaire : s'entasser chez des parents ou trouver un logement de fortune comme plus de 3,5 millions de mal-logés en France.
     Pas plus que le gouvernement précédent, celui de Hollande n'a pris de mesures radicales pour résoudre le problème du logement. Il n'est pas question pour lui de réquisitionner des logements vides et des bureaux vacants. Il ne veut pas toucher à la sacro-sainte propriété, et surtout pas à celle des gros promoteurs ou des propriétaires d'immeubles, comme les banques et les compagnies d'assurances.
    De même qu'il n'a nullement l'intention de prendre en main la construction des logements sociaux nécessaires. L'heure est aux économies sur le social, y compris le plus indispensable, quoi qu'il en coûte aux travailleurs les plus modestes.
Sylvie MARÉCHAL

Elections municipales :
Comme c'est la fin de la campagne officielle, rendez-vous pour un prochain message sur le blog  dimanche soir, après les résultats. 

jeudi 20 mars 2014

Municipales alfortville : Notre campagne dans la presse

Extrait de la version électronique du parisien du 10 Mars, rubrique consacrée à l'élection municipale, ville : Alfortville 

Guy Mouney, LO :

Les candidats du PS et de la droite publient de beaux programmes sur papier glacé mais ils n’auront pas les moyens de réaliser leurs promesses à cause des mesures d’austérité budgétaires. Ils le savent très bien, mais ils mentent.

Je ne suis pas candidat pour vendre du vent. Je défends un programme en faveur des revendications vitales du monde du travail qui subit aujourd’hui, le chômage, la galère des emplois précaires, les salaires et pensions minables, la crise du logement.

Les problèmes locaux sont liés à la situation générale.
Il faut préparer les luttes massives des travailleurs qui seules permettront d’imposer :
  •   l’élimination du chômage par l’interdiction des licenciements et répartition du travail entre tous sans perte de salaire
  •   la hausse des salaires, pensions et allocations et leur indexation sur la hausse réelle de prix : les prix ne doivent plus prendre l’ascenseur quand les salaires se trainent dans les escaliers !
  •   l’abolition du secret des affaires qui permet aux grands groupes industriels et financiers de bâtir des fortunes en prétendant que cela va mal alors que leurs actionnaires nagent dans le luxe
Ces élections sont politiques Les travailleurs doivent se servir de cette élection pour sanctionner la politique du gouvernement Hollande qui comme Sarkozy sert les intérêts des riches et des patrons. En votant pour notre liste, ils le feront du point de vue des intérêts des travailleurs.

mardi 18 mars 2014

Images de la manifestation du 18 Mars à Paris

Contre le pacte de responsabilité, pour l'emploi, pour les salaires CGT, FO, FSU, SUD  appelaient à des manifestations ce Mardi 18 Mars. A Paris le cortège était conduit par une manifestation nationale des organismes sociaux .

Quelques photos de la manifestation parisienne :











lundi 17 mars 2014

Le 23 mars, votez et faites voter pour les listes de Lutte Ouvrière

     Le 1er tour des élections municipales aura lieu dimanche prochain. Les candidats de droite comme de gauche s’évertuent à faire abstraction de la politique et du comportement de leurs dirigeants à l’échelle nationale. Et pour cause ! C’est un spectacle écœurant.
     Ainsi s’efforcent-ils de concentrer le débat sur des « questions locales ». Mais le sort des classes populaires se joue au niveau de la société dans son ensemble.
    La priorité, pour des millions de femmes et d’hommes, est de parvenir à joindre les deux bouts. C’est remplir le réfrigérateur, habiller les enfants, leur payer une sortie. C’est jongler avec les factures et le loyer pour ne pas se faire couper le téléphone ou l’électricité.

     La crise sévit depuis cinq ans. Combien de personnes a-t-elle acculées au chômage, à la précarité quand ce n’est à la misère ? Combien ont vu leurs allocations et leurs droits sociaux reculer ? Les conditions de travail se sont dégradées dans tous les secteurs, les salaires ont été comprimés. Partout plane la menace du chômage.
    En 2012, beaucoup, dans les classes populaires, s’étaient raccrochés à l’espoir du retour de la gauche au pouvoir, croyant que Hollande, élu président de la République, les soulagerait un peu. C’est l’inverse qui se produit.
    Avec Hollande, comme avec Sarkozy, le monde du travail est sacrifié, confronté à plus de chômage, plus de flexibilité, plus de précarité, plus d’impôts. Tout cela pour satisfaire les exigences d’un grand patronat qui pleure la bouche pleine ! Tout cela pour que les actionnaires du Cac 40 prélèvent encore 47 milliards d’euros de profits l’an dernier, comme si la crise n’existait pas !
    Alors oui, il y a de quoi être écœuré de ces campagnes électorales où chacun fait miroiter des mille et des cents et piétine ses engagements une fois au pouvoir.

   Crise oblige, les candidats aux municipales sont bien forcés de revenir sur des questions essentielles comme le logement et l’emploi. Mais même la municipalité la plus attentionnée ne peut pas loger tous ceux qui le demandent. Elle ne peut pas, non plus, embaucher tous les chômeurs de la ville !
    Une municipalité ne peut faire plus que ce que ses financements lui permettent. Sans compter qu’elle est sous la tutelle des préfets et des ministères et qu’elle se doit de respecter la politique décidée centralement.
    Le gouvernement a d’ailleurs annoncé une ponction de 10 milliards dans les budgets des municipalités, des départements et des régions. Tout ce qui nous attend, ce n’est pas plus de services publics, mais moins.
    Quelle que soit l’issue de ces élections municipales, les travailleurs, les chômeurs, les retraités modestes se retrouveront au même point, forcés de se débrouiller face à leurs problèmes.
     Mais s’ils ne se résignent pas à leur sort, ils doivent faire entendre leur voix dans ces élections.
    Il faut montrer qu’il existe dans ce pays une opposition ouvrière. Qu’il existe une fraction des travailleurs consciente qu’il faut combattre non seulement la politique du gouvernement, mais tout le système inféodé à la bourgeoisie. C’est la seule et véritable opposition !


  La droite n’est en rien opposée à cet ordre social qui pousse les classes populaires dans la déchéance quand la minorité fortunée s’enrichit toujours plus. Quant aux dirigeants du FN, ils n’ont rien contre ce système qui les a faits millionnaires.
    Malgré sa démagogie vis-à-vis des classes populaires, si le FN était au pouvoir, il ferait la politique du patronat, en plus autoritaire que l’UMP. En affirmant la priorité aux Français, le FN dresse les exploités les uns contre les autres, au profit des patrons. C’est un piège mortel pour les travailleurs.
    En votant pour les listes Lutte Ouvrière, les travailleurs peuvent exprimer leur rejet des politiciens au service de la bourgeoisie. Ils peuvent surtout transformer leur écœurement en un geste conscient qui renforce le camp des exploités.

   Voter pour les listes Lutte Ouvrière, c’est affirmer que, pour protéger leurs intérêts matériels et moraux, les travailleurs doivent imposer l’interdiction des licenciements et exiger des embauches avec la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.
   Bien sûr, un scrutin ne suffira pas à changer les choses. Mais plus nombreux nous serons à voter pour les listes Lutte Ouvrière, plus les objectifs de lutte que nous défendons seront approuvés et entendus. Cela comptera pour l’avenir. Ce sera un encouragement pour tous ceux qui veulent préparer les luttes nécessaires.

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Un article du journal Le Parisien 

Vers une baisse de 10 Mds€ des aides aux collectivités locales
Le gouvernement réfléchit à une diminution des dotations de l'Etat aux communes, départements et régions de 10 Mds€ d'ici à 2017.
Boris Cassel | Publié le 04.03.2014, 06h55 Le Parisien
Où trouver les 50 Mds€ d'économies de dépenses publiques promises d'ici à la fin du quinquennat ? Un début de réponse se profile. En effet, selon nos informations, le gouvernement s'apprête à réduire fortement les subventions versées par l'Etat aux mairies, aux départements et aux régions. « Entre le début et la fin du quinquennat, on nous parle d'une baisse des dotations versées par l'Etat aux collectivités locales d'une dizaine de milliards d'euros par an.
C'est énorme », assure Jean-Claude Boulard, maire PS du Mans, qui siège au sein de l'Association des maires des grandes villes de France.
 

Et le calendrier des économies se précise. Matignon a récemment présenté une feuille de route chiffrée à plusieurs associations d'élus locaux. Alors qu'une baisse des dotations de 3 Mds€ étalée sur 2014 et 2015 est déjà actée, le gouvernement réclamerait aux élus locaux un effort supplémentaire de 7,5 Mds€ entre 2015 et 2017. Plus précisément, un nouveau tour de vis, d'un montant de 1,5 Md€, interviendrait en 2015. 3 Mds€ de dotations seraient ensuite supprimés en 2016. Idem en 2017.
Contactés par notre journal, les services de Jean-Marc Ayrault n'ont pas démenti l'information, se contentant d'indiquer que Matignon « travaille en ce moment avec les collectivités » sur l'évolution future des dotations. Un effort sans précédent se profile donc à l'horizon au niveau local. Les transferts financiers de l'Etat vers les régions, les départements et les communes (au titre de la participation à leurs frais de fonctionnement, d'investissement, de la compensation des différentes décentralisations, etc.) s'élevaient en 2013 à quelque 101 Mds€. Le projet gouvernemental reviendrait donc à les baisser de 10 % en quatre ans...
Le hic, c'est que ces subventions, avec les recettes des impôts locaux, sont l'une des principales sources de financement des communes, des départements et des régions. Comment vont-elles faire face à une telle diminution de leurs ressources ? En relevant la fiscalité locale ? Si cette solution avait été retenue pour la première salve d'économies en 2014 et 2015 -- compensée par la hausse, depuis le 1 er mars, des droits de mutation pesant sur les achats immobiliers --, cette fois-ci, le recours à de nouveaux prélèvements est peu probable. D'abord, parce que le gouvernement s'est engagé à ce que la pression fiscale demeure stable. Ensuite, parce que les impôts locaux ont déjà fortement augmenté ces dernières année).
En pleine campagne des municipales, « la plupart des maires se sont engagés à ne pas augmenter les impôts lors des prochaines années, rappelle Jean-Claude Boulard. La baisse des dotations se traduira donc par un coup de frein énorme à l'investissement public. » Ce qui est un peu l'objectif de cette politique de baisse des subsides versés aux collectivités locales. L'Etat cherche à rationaliser leurs dépenses, qui ont flambé ces dernières années. Tout comme les embauches de fonctionnaires territoriaux. Pour y arriver, au-delà de la baisse des dotations, le gouvernement veut revoir en profondeur les relations entre l'Etat et les collectivités locales. Au menu : bonus financiers pour les collectivités se regroupant, réforme des « dégrèvements » d'impôts locaux (lire ci-dessous), simplification des impositions locales... Des chantiers explosifs qui seront tranchés... après les municipales.