Le 1er tour des
élections municipales aura lieu dimanche prochain. Les candidats de
droite comme de gauche s’évertuent à faire abstraction de la politique
et du comportement de leurs dirigeants à l’échelle nationale. Et pour
cause ! C’est un spectacle écœurant.
Ainsi s’efforcent-ils de concentrer le débat sur des « questions locales ». Mais le sort des classes populaires se joue au niveau de la société dans son ensemble.
La priorité, pour des millions de femmes et d’hommes, est de parvenir à joindre les deux bouts. C’est remplir le réfrigérateur, habiller les enfants, leur payer une sortie. C’est jongler avec les factures et le loyer pour ne pas se faire couper le téléphone ou l’électricité.
La crise sévit depuis cinq ans. Combien de personnes a-t-elle acculées au chômage, à la précarité quand ce n’est à la misère ? Combien ont vu leurs allocations et leurs droits sociaux reculer ? Les conditions de travail se sont dégradées dans tous les secteurs, les salaires ont été comprimés. Partout plane la menace du chômage.
En 2012, beaucoup, dans les classes populaires, s’étaient raccrochés à l’espoir du retour de la gauche au pouvoir, croyant que Hollande, élu président de la République, les soulagerait un peu. C’est l’inverse qui se produit.
Avec Hollande, comme avec Sarkozy, le monde du travail est sacrifié, confronté à plus de chômage, plus de flexibilité, plus de précarité, plus d’impôts. Tout cela pour satisfaire les exigences d’un grand patronat qui pleure la bouche pleine ! Tout cela pour que les actionnaires du Cac 40 prélèvent encore 47 milliards d’euros de profits l’an dernier, comme si la crise n’existait pas !
Alors oui, il y a de quoi être écœuré de ces campagnes électorales où chacun fait miroiter des mille et des cents et piétine ses engagements une fois au pouvoir.
Crise oblige, les candidats aux municipales sont bien forcés de revenir sur des questions essentielles comme le logement et l’emploi. Mais même la municipalité la plus attentionnée ne peut pas loger tous ceux qui le demandent. Elle ne peut pas, non plus, embaucher tous les chômeurs de la ville !
Une municipalité ne peut faire plus que ce que ses financements lui permettent. Sans compter qu’elle est sous la tutelle des préfets et des ministères et qu’elle se doit de respecter la politique décidée centralement.
Le gouvernement a d’ailleurs annoncé une ponction de 10 milliards dans les budgets des municipalités, des départements et des régions. Tout ce qui nous attend, ce n’est pas plus de services publics, mais moins.
Quelle que soit l’issue de ces élections municipales, les travailleurs, les chômeurs, les retraités modestes se retrouveront au même point, forcés de se débrouiller face à leurs problèmes.
Mais s’ils ne se résignent pas à leur sort, ils doivent faire entendre leur voix dans ces élections.
Il faut montrer qu’il existe dans ce pays une opposition ouvrière. Qu’il existe une fraction des travailleurs consciente qu’il faut combattre non seulement la politique du gouvernement, mais tout le système inféodé à la bourgeoisie. C’est la seule et véritable opposition !
La droite n’est en rien opposée à cet ordre social qui pousse les classes populaires dans la déchéance quand la minorité fortunée s’enrichit toujours plus. Quant aux dirigeants du FN, ils n’ont rien contre ce système qui les a faits millionnaires.
Malgré sa démagogie vis-à-vis des classes populaires, si le FN était au pouvoir, il ferait la politique du patronat, en plus autoritaire que l’UMP. En affirmant la priorité aux Français, le FN dresse les exploités les uns contre les autres, au profit des patrons. C’est un piège mortel pour les travailleurs.
En votant pour les listes Lutte Ouvrière, les travailleurs peuvent exprimer leur rejet des politiciens au service de la bourgeoisie. Ils peuvent surtout transformer leur écœurement en un geste conscient qui renforce le camp des exploités.
Voter pour les listes Lutte Ouvrière, c’est affirmer que, pour protéger leurs intérêts matériels et moraux, les travailleurs doivent imposer l’interdiction des licenciements et exiger des embauches avec la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.
Bien sûr, un scrutin ne suffira pas à changer les choses. Mais plus nombreux nous serons à voter pour les listes Lutte Ouvrière, plus les objectifs de lutte que nous défendons seront approuvés et entendus. Cela comptera pour l’avenir. Ce sera un encouragement pour tous ceux qui veulent préparer les luttes nécessaires.
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Ainsi s’efforcent-ils de concentrer le débat sur des « questions locales ». Mais le sort des classes populaires se joue au niveau de la société dans son ensemble.
La priorité, pour des millions de femmes et d’hommes, est de parvenir à joindre les deux bouts. C’est remplir le réfrigérateur, habiller les enfants, leur payer une sortie. C’est jongler avec les factures et le loyer pour ne pas se faire couper le téléphone ou l’électricité.
La crise sévit depuis cinq ans. Combien de personnes a-t-elle acculées au chômage, à la précarité quand ce n’est à la misère ? Combien ont vu leurs allocations et leurs droits sociaux reculer ? Les conditions de travail se sont dégradées dans tous les secteurs, les salaires ont été comprimés. Partout plane la menace du chômage.
En 2012, beaucoup, dans les classes populaires, s’étaient raccrochés à l’espoir du retour de la gauche au pouvoir, croyant que Hollande, élu président de la République, les soulagerait un peu. C’est l’inverse qui se produit.
Avec Hollande, comme avec Sarkozy, le monde du travail est sacrifié, confronté à plus de chômage, plus de flexibilité, plus de précarité, plus d’impôts. Tout cela pour satisfaire les exigences d’un grand patronat qui pleure la bouche pleine ! Tout cela pour que les actionnaires du Cac 40 prélèvent encore 47 milliards d’euros de profits l’an dernier, comme si la crise n’existait pas !
Alors oui, il y a de quoi être écœuré de ces campagnes électorales où chacun fait miroiter des mille et des cents et piétine ses engagements une fois au pouvoir.
Crise oblige, les candidats aux municipales sont bien forcés de revenir sur des questions essentielles comme le logement et l’emploi. Mais même la municipalité la plus attentionnée ne peut pas loger tous ceux qui le demandent. Elle ne peut pas, non plus, embaucher tous les chômeurs de la ville !
Une municipalité ne peut faire plus que ce que ses financements lui permettent. Sans compter qu’elle est sous la tutelle des préfets et des ministères et qu’elle se doit de respecter la politique décidée centralement.
Le gouvernement a d’ailleurs annoncé une ponction de 10 milliards dans les budgets des municipalités, des départements et des régions. Tout ce qui nous attend, ce n’est pas plus de services publics, mais moins.
Quelle que soit l’issue de ces élections municipales, les travailleurs, les chômeurs, les retraités modestes se retrouveront au même point, forcés de se débrouiller face à leurs problèmes.
Mais s’ils ne se résignent pas à leur sort, ils doivent faire entendre leur voix dans ces élections.
Il faut montrer qu’il existe dans ce pays une opposition ouvrière. Qu’il existe une fraction des travailleurs consciente qu’il faut combattre non seulement la politique du gouvernement, mais tout le système inféodé à la bourgeoisie. C’est la seule et véritable opposition !
La droite n’est en rien opposée à cet ordre social qui pousse les classes populaires dans la déchéance quand la minorité fortunée s’enrichit toujours plus. Quant aux dirigeants du FN, ils n’ont rien contre ce système qui les a faits millionnaires.
Malgré sa démagogie vis-à-vis des classes populaires, si le FN était au pouvoir, il ferait la politique du patronat, en plus autoritaire que l’UMP. En affirmant la priorité aux Français, le FN dresse les exploités les uns contre les autres, au profit des patrons. C’est un piège mortel pour les travailleurs.
En votant pour les listes Lutte Ouvrière, les travailleurs peuvent exprimer leur rejet des politiciens au service de la bourgeoisie. Ils peuvent surtout transformer leur écœurement en un geste conscient qui renforce le camp des exploités.
Voter pour les listes Lutte Ouvrière, c’est affirmer que, pour protéger leurs intérêts matériels et moraux, les travailleurs doivent imposer l’interdiction des licenciements et exiger des embauches avec la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.
Bien sûr, un scrutin ne suffira pas à changer les choses. Mais plus nombreux nous serons à voter pour les listes Lutte Ouvrière, plus les objectifs de lutte que nous défendons seront approuvés et entendus. Cela comptera pour l’avenir. Ce sera un encouragement pour tous ceux qui veulent préparer les luttes nécessaires.
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Un article du journal Le Parisien
Vers une baisse de 10 Mds€ des aides aux collectivités locales
Le gouvernement réfléchit à une diminution des dotations de l'Etat aux
communes, départements et régions de 10 Mds€ d'ici à 2017.
Boris Cassel |
Publié le 04.03.2014, 06h55 Le Parisien
Où trouver les 50 Mds€ d'économies de dépenses publiques promises d'ici à
la fin du quinquennat ? Un début de réponse se profile. En effet, selon nos
informations, le gouvernement
s'apprête à réduire fortement les subventions versées par l'Etat aux mairies,
aux départements et aux régions. « Entre le début et la fin du quinquennat, on
nous parle d'une baisse des dotations versées par l'Etat aux collectivités
locales d'une dizaine de milliards d'euros par an.
C'est énorme »,
assure Jean-Claude Boulard, maire PS du Mans, qui siège au
sein de l'Association des maires des grandes villes de France.
Et le calendrier des économies se précise. Matignon a récemment présenté une feuille de route chiffrée à plusieurs associations d'élus locaux. Alors qu'une baisse des dotations de 3 Mds€ étalée sur 2014 et 2015 est déjà actée, le gouvernement réclamerait aux élus locaux un effort supplémentaire de 7,5 Mds€ entre 2015 et 2017. Plus précisément, un nouveau tour de vis, d'un montant de 1,5 Md€, interviendrait en 2015. 3 Mds€ de dotations seraient ensuite supprimés en 2016. Idem en 2017.
Contactés par
notre journal, les services de Jean-Marc Ayrault n'ont pas démenti
l'information, se contentant d'indiquer que Matignon « travaille en ce moment
avec les collectivités » sur l'évolution future des dotations. Un effort sans
précédent se profile donc à l'horizon au niveau local. Les transferts financiers
de l'Etat vers les régions, les départements et les communes (au titre de la
participation à leurs frais de fonctionnement, d'investissement, de la
compensation des différentes décentralisations, etc.) s'élevaient en 2013 à quelque 101 Mds€. Le projet gouvernemental
reviendrait donc à les baisser de 10 % en quatre ans...
Le hic, c'est
que ces subventions, avec les recettes des impôts locaux, sont l'une des
principales sources de financement des communes, des départements et des
régions. Comment vont-elles faire face à une telle diminution de leurs
ressources ? En relevant la fiscalité locale ? Si cette solution avait été
retenue pour la première salve d'économies en 2014 et 2015 -- compensée par la
hausse, depuis le 1 er mars, des droits de mutation pesant sur les achats
immobiliers --, cette fois-ci, le recours à de nouveaux prélèvements est peu
probable. D'abord, parce que le gouvernement s'est engagé à ce que la pression
fiscale demeure stable. Ensuite, parce que les impôts locaux ont déjà fortement
augmenté ces dernières année).
En pleine
campagne des municipales, « la plupart des maires se sont engagés à ne pas
augmenter les impôts lors des prochaines années, rappelle Jean-Claude Boulard.
La baisse des dotations se traduira donc par un coup de frein énorme à
l'investissement public. » Ce qui est un peu l'objectif de cette politique de
baisse des subsides versés aux collectivités locales. L'Etat cherche à
rationaliser leurs dépenses, qui ont flambé ces dernières années. Tout comme
les embauches de fonctionnaires territoriaux. Pour y arriver, au-delà de la
baisse des dotations, le gouvernement veut revoir en profondeur les relations
entre l'Etat et les collectivités locales. Au menu : bonus financiers pour les
collectivités se regroupant, réforme des « dégrèvements » d'impôts locaux (lire
ci-dessous), simplification des impositions locales... Des chantiers explosifs
qui seront tranchés... après les municipales.
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