lundi 20 octobre 2008

IL FAUT DES LOGEMENTS EN PLUS


Alors que s’accroit partout la pénurie de logements sociaux, l’Etat se désengage de leur financement en s’en déchargeant sur les collectivités locales.
A Alfortville 1800 demandes sont toujours en souffrance et des centaines de familles vivent en habitat insalubre. La municipalité négocie une convention avec l’agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) qui prévoit des constructions de logements sociaux, mais autant de démolitions (543) dans le quartier Alouettes-Jardins. Sont aussi prévues des rénovations indispensables vu la dégradation des HLM dans d’autres quartiers du sud de la ville.

Au terme de cette opération, il n’y aura donc aucun logement de plus.

C’est le gouvernement qui dispose des moyens qui permettraient d’augmenter le nombre de logements sociaux, mais il ne cesse de revoir ses engagements financiers à la baisse préférant aider les banquiers et les spéculateurs.
 Dans ce contexte il n’est pas juste de prévoir des destructions de logements. Il faut imposer à l’Etat de commencer par rénover les nombreux logements qui doivent l’être, construire des logements supplémentaires et cela avant d’envisager toute démolition.

vendredi 10 octobre 2008

Déclaration sur question des Alouettes conseil 10 octobre 2008

Nous n’en sommes plus au stade de projet puisque l’on nous propose le recrutement pour 3 postes afin de piloter la réalisation de cette opération. Pourtant la population qui devait être consultée est toujours tenue dans l’ignorance.
Des moyens sont prévus pour l’accompagnement technique des travaux, mais toujours rien pour l’accompagnement social.
Chacun le sait les questions que se posent les habitants sont multiples et cruciales pour eux : quel est le périmètre des démolitions prévues, quelle est la quantité de logements qu’il est prévu de reconstruire et à quel endroit , comment seront relogées les familles pendant les travaux , quel est le montant des loyers qui seront demandés lors des relogements après travaux.
Mais le sentiment général c’est l’incompréhension face à ce gâchis que va représenter la destruction d’un ensemble de 560 logements, qui ne sont pourtant pas à l’état de ruine surtout si on les compare aux logements sordides dans des immeubles taudis ou des hôtels meublés dans lesquels doivent s’entasser des familles dans d’autres parties de la ville
Le parc social immobilier a besoin de rénovation mais pas de destruction, surtout dans un contexte ou la demande de logement social atteint des sommets.
Il est temps de reconsidérer complètement le problème et, au lieu d’aller vers l’utilisation de la dynamite et du bulldozer, de se lancer dans une opération de rénovation du quartier en concertation avec les habitants.

Bref compte rendu du conseil municipal du 10 octobre 2008

Beaucoup de points de simple procédure, présentation de bilans, rapports, état des marchés passés, etc….
Parmi les points qui me paraissent importants :
L’OHSA devient OPH (office public de l’habitat), application d’un décret gouvernemental concernant les offices HLM et OPAC qui deviennent tous des OPH (c’est à dire des EPIC, établissements publics à caractère industrie et commercial). Je suis intervenu pour qu’il y ait une plus grande représentation des locataires. Cela n’a pas été retenu. Le PS s’est attribué tous les postes. L’OHSA s’appellera « Logial-OPH » , le terme social a disparu !
Proposée par l’OHSA une coopérative HLM est créée, pour permettre l’accession à la propriété sociale. Elle s’appellera « DOMAXIA ».
Augmentation des prix des cantines scolaires : entre 1,5 et 2,5% selon le quotient. Idem pour les séjours péri-scolaires, avec baisses pour les courts séjours.
Suppression de la permanence CAF des mardis à la maison de la famille et des droits : je suis intervenu sur le sujet car ce n’était pas à l’ordre du jour, en parlant aussi de leurs débrayages. Le maire a répondu que j’avais raison et qu’il avait protesté auprès de la direction de la CAF du 94 qui avait dit que ce n’était que provisoire, pour résorber le retard dans les dossiers.  Ce n’est pas fini !
Catherine de Rasilly (droite) est longuement intervenue contre la gestion du maire en s’appuyant sur le rapport de la cour des comptes qui pointait une série d’anomalies de fonctionnement (en gros pas assez de « libéralisme » , trop de « municipalisme »).

Les lycéens de Maximilien Peret
en manifestation dans les rues de la ville
 Un vœu a été voté contre le service minimum dans les écoles et la réforme Darcos à l’initiative de Tisseyre (PS). Un autre contre la privatisation de la poste proposé par le PC (au nom de la majorité municipale).
L’UMP a fait des interventions pour soutenir la politique de réformes du gouvernement Sarkozy et a rappelé que c’est la gauche qui avait privatisé Air France.
Je suis aussi intervenu avant de voter ces 2 vœux pour préciser certaines choses (Sur la privatisation de la poste j’ai signalé que je n’étais pas pour réclamer un référendum).
En fin de séance j’ai pu donner lecture de mon intervention sur le logement (projet ANRU) , démolition, reconstruction, rénovation. Le maire s’est lancé dans une déclaration très hostile : « cette question , n’est que de la démagogie, vous cherchez à faire parler de vous, on dirait que vous débarquer à Alfortville de ce matin, tellement vous connaissez mal le dossier, vous faites du Daniel Pétri, etc….., je réunirai les locataires, les choses se passeront en concertation et tout le monde sera relogé, les reconstructions précèderont les démolitions. Les difficultés sont celles di financement, car l’Etat, via l’ANRU révise à la baisse ses engagements financiers envers les communes de gauche, après avoir utilisé largement les crédits pour celles de droite (Meaux, Melun….) ».
Hors conseil j’ai appris qu’une réunion des habitants quartier Alouettes Chantereine était convoquée par le maire ce jeudi 16 Octobre à 18H30 salle des sports Arielle Viala collège Paul Langevin rue de Bordeaux

Question orale pour le conseil municipal d’Alfortville du 10 octobre 2008

La crise du logement est profonde et frappe de nombreuses personnes, en particulier dans les couches populaires. Sur Alfortville même, il y a 1800 demandes de logement non satisfaites. Sur cette question cruciale que fait et que compte faire la majorité municipale ? Les habitants doivent être tenus informés des projets de la municipalité et pouvoir donner leur avis avant qu’une quelconque décision les concernant ne soit prise.
Il semble qu’une convention soit sur le point d’être signée avec l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) qui prévoit la démolition de 543 logements dans le sud de la ville. Bien qu’aucune communication officielle n’ait été faite, les informations qui circulent font état du projet de démolir la barre du 156 au 166 rue Etienne Dolet, ainsi que les tours 1 et 3 des Alouettes. Cette convention s’accompagnerait de la reconstruction d’un nombre égal de logements dans d’autres lieux de la ville et ensuite, sans qu’aucune date ne soit prévue, de la réhabilitation sur plusieurs années de centaines d’autres logements aux Alouettes, à l’Ilot Saint-Pierre et au Grand Ensemble.
Cette situation appelle les remarques suivantes :
Le projet de convention avec l’ANRU paraît très avancé et très précis, mais contrairement aux engagements pris, les locataires sont tenus dans l’ignorance quasi-totale. Seuls ceux concernés par les rénovations commencent  à être réunis, mais ne reçoivent que des informations parcellaires. Compte tenu de l’importance du projet une information complète est due à la population de ces quartiers.
Que vont devenir les locataires pendant ces travaux ? Dans quelles conditions financières seront-ils relogés, et dans quels lieux ? Où seront construits les immeubles de remplacement ?
Le coût de l’opération serait estimé à 172 millions d’euros. Pour notre part, nous préférerions que la somme soit d’abord affectée à la rénovation de l’habitat qui se dégrade depuis des années faute de travaux d’entretien. En construisant un logement nouveau pour un logement détruit, l’opération n’aura pas créé un logement supplémentaire, alors qu’il est indispensable de construire au plus vite des logements sociaux en quantité suffisante pour tous ceux qui aujourd’hui sont en attente et vivent pour certains d’entre eux entassés dans des logements insalubres dans d’autres parties de la ville.
Certes, la crise du logement ne peut pas être réglée au niveau d’une seule commune. Elle est essentiellement du ressort de l’Etat, qui lui seul possède les financements nécessaire à sa résolution. Mais que fait l’Etat ? Il  réduit le financement des services publics du logement préférant utiliser les milliards à sa disposition pour sauver les banques et avec elles les spéculateurs qui ont une responsabilité essentielle dans le déclenchement de la crise.
L’épargne du livret A, la Caisse des dépôts et consignations, qui doivent soit disant financer le logement social, sont maintenant mises à contribution pour financer les entreprises à court de liquidités. La dotation de solidarité urbaine qui venait en aide aux communes les plus pauvres est fortement remise en cause. Et Alfortville, qui pourtant n’abrite pas de grandes fortunes, mais compte à l’inverse beaucoup de familles en grande difficulté, s’en trouverait privée.
L’intérêt général n’est donc pas d’accompagner mais de s’opposer à la politique du gouvernement consistant à verser des milliards d’aide aux organismes financiers au détriment de l’ensemble de la population, et de l’ensemble des budgets sociaux et publics.
Voilà pourquoi je demande à la municipalité de commencer par rénover les nombreux logements qui doivent l’être, et d’engager des programmes de construction qui puissent au plus tôt permettre à des logements supplémentaires d’être bâtis, et cela avant toute démolition.