La crise du logement est profonde et frappe de nombreuses personnes, en particulier dans les couches populaires. Sur Alfortville même, il y a 1800 demandes de logement non satisfaites. Sur cette question cruciale que fait et que compte faire la majorité municipale ? Les habitants doivent être tenus informés des projets de la municipalité et pouvoir donner leur avis avant qu’une quelconque décision les concernant ne soit prise.
Il semble qu’une convention soit sur le point d’être signée avec l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) qui prévoit la démolition de 543 logements dans le sud de la ville. Bien qu’aucune communication officielle n’ait été faite, les informations qui circulent font état du projet de démolir la barre du 156 au 166 rue Etienne Dolet, ainsi que les tours 1 et 3 des Alouettes. Cette convention s’accompagnerait de la reconstruction d’un nombre égal de logements dans d’autres lieux de la ville et ensuite, sans qu’aucune date ne soit prévue, de la réhabilitation sur plusieurs années de centaines d’autres logements aux Alouettes, à l’Ilot Saint-Pierre et au Grand Ensemble.
Cette situation appelle les remarques suivantes :
Le projet de convention avec l’ANRU paraît très avancé et très précis, mais contrairement aux engagements pris, les locataires sont tenus dans l’ignorance quasi-totale. Seuls ceux concernés par les rénovations commencent à être réunis, mais ne reçoivent que des informations parcellaires. Compte tenu de l’importance du projet une information complète est due à la population de ces quartiers.
Que vont devenir les locataires pendant ces travaux ? Dans quelles conditions financières seront-ils relogés, et dans quels lieux ? Où seront construits les immeubles de remplacement ?
Le coût de l’opération serait estimé à 172 millions d’euros. Pour notre part, nous préférerions que la somme soit d’abord affectée à la rénovation de l’habitat qui se dégrade depuis des années faute de travaux d’entretien. En construisant un logement nouveau pour un logement détruit, l’opération n’aura pas créé un logement supplémentaire, alors qu’il est indispensable de construire au plus vite des logements sociaux en quantité suffisante pour tous ceux qui aujourd’hui sont en attente et vivent pour certains d’entre eux entassés dans des logements insalubres dans d’autres parties de la ville.
Certes, la crise du logement ne peut pas être réglée au niveau d’une seule commune. Elle est essentiellement du ressort de l’Etat, qui lui seul possède les financements nécessaire à sa résolution. Mais que fait l’Etat ? Il réduit le financement des services publics du logement préférant utiliser les milliards à sa disposition pour sauver les banques et avec elles les spéculateurs qui ont une responsabilité essentielle dans le déclenchement de la crise.
L’épargne du livret A, la Caisse des dépôts et consignations, qui doivent soit disant financer le logement social, sont maintenant mises à contribution pour financer les entreprises à court de liquidités. La dotation de solidarité urbaine qui venait en aide aux communes les plus pauvres est fortement remise en cause. Et Alfortville, qui pourtant n’abrite pas de grandes fortunes, mais compte à l’inverse beaucoup de familles en grande difficulté, s’en trouverait privée.
L’intérêt général n’est donc pas d’accompagner mais de s’opposer à la politique du gouvernement consistant à verser des milliards d’aide aux organismes financiers au détriment de l’ensemble de la population, et de l’ensemble des budgets sociaux et publics.
Voilà pourquoi je demande à la municipalité de commencer par rénover les nombreux logements qui doivent l’être, et d’engager des programmes de construction qui puissent au plus tôt permettre à des logements supplémentaires d’être bâtis, et cela avant toute démolition.
Il semble qu’une convention soit sur le point d’être signée avec l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) qui prévoit la démolition de 543 logements dans le sud de la ville. Bien qu’aucune communication officielle n’ait été faite, les informations qui circulent font état du projet de démolir la barre du 156 au 166 rue Etienne Dolet, ainsi que les tours 1 et 3 des Alouettes. Cette convention s’accompagnerait de la reconstruction d’un nombre égal de logements dans d’autres lieux de la ville et ensuite, sans qu’aucune date ne soit prévue, de la réhabilitation sur plusieurs années de centaines d’autres logements aux Alouettes, à l’Ilot Saint-Pierre et au Grand Ensemble.
Cette situation appelle les remarques suivantes :
Le projet de convention avec l’ANRU paraît très avancé et très précis, mais contrairement aux engagements pris, les locataires sont tenus dans l’ignorance quasi-totale. Seuls ceux concernés par les rénovations commencent à être réunis, mais ne reçoivent que des informations parcellaires. Compte tenu de l’importance du projet une information complète est due à la population de ces quartiers.
Que vont devenir les locataires pendant ces travaux ? Dans quelles conditions financières seront-ils relogés, et dans quels lieux ? Où seront construits les immeubles de remplacement ?
Le coût de l’opération serait estimé à 172 millions d’euros. Pour notre part, nous préférerions que la somme soit d’abord affectée à la rénovation de l’habitat qui se dégrade depuis des années faute de travaux d’entretien. En construisant un logement nouveau pour un logement détruit, l’opération n’aura pas créé un logement supplémentaire, alors qu’il est indispensable de construire au plus vite des logements sociaux en quantité suffisante pour tous ceux qui aujourd’hui sont en attente et vivent pour certains d’entre eux entassés dans des logements insalubres dans d’autres parties de la ville.
Certes, la crise du logement ne peut pas être réglée au niveau d’une seule commune. Elle est essentiellement du ressort de l’Etat, qui lui seul possède les financements nécessaire à sa résolution. Mais que fait l’Etat ? Il réduit le financement des services publics du logement préférant utiliser les milliards à sa disposition pour sauver les banques et avec elles les spéculateurs qui ont une responsabilité essentielle dans le déclenchement de la crise.
L’épargne du livret A, la Caisse des dépôts et consignations, qui doivent soit disant financer le logement social, sont maintenant mises à contribution pour financer les entreprises à court de liquidités. La dotation de solidarité urbaine qui venait en aide aux communes les plus pauvres est fortement remise en cause. Et Alfortville, qui pourtant n’abrite pas de grandes fortunes, mais compte à l’inverse beaucoup de familles en grande difficulté, s’en trouverait privée.
L’intérêt général n’est donc pas d’accompagner mais de s’opposer à la politique du gouvernement consistant à verser des milliards d’aide aux organismes financiers au détriment de l’ensemble de la population, et de l’ensemble des budgets sociaux et publics.
Voilà pourquoi je demande à la municipalité de commencer par rénover les nombreux logements qui doivent l’être, et d’engager des programmes de construction qui puissent au plus tôt permettre à des logements supplémentaires d’être bâtis, et cela avant toute démolition.
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