Communiqué
de Lutte Ouvrière Alfortville après le premier tour de la primaire
socialiste et alors que Manuel Valls vient tenir un meeting dans la
ville de son ami le sénateur-maire Luc Carvounas jeudi 26 janvier.
Hamon et Valls, deux faces d’un PS aux ordres du grand patronat
A l’issue du premier tour de la primaire, on nous dit que le PS sera scindé en « deux gauches irréconciliables ». Une mascarade !
Si
la sanction infligée à Valls se confirme au second tour, aucun
travailleur ne le regrettera. Valls incarne depuis longtemps l’aile
droite du PS, qui voudrait que ce parti ne fasse plus semblant d’être
« socialiste ».
Depuis
2012, il s’est posé en champion de l’ordre et du conservatisme. Avec
arrogance, Valls a mené une politique entièrement dévouée au grand
patronat qui, de la loi Macron à la loi Travail, et à toutes les aides
accordées aux entreprises, n’a eu qu’à se louer d’un tel serviteur.
Avec
un discours qui se veut plus à gauche, Hamon a touché nombre
d’électeurs PS déçus par le quinquennat. Mais il en est tout autant
responsable. Comme Valls, Hamon est au PS depuis 30 ans. Comme Valls,
Hamon a fait campagne pour Hollande en 2012. Comme Valls, il est devenu
ministre. En 2014, il a fait partie de ceux qui, au sein du
gouvernement, ont soutenu Valls pour qu’il remplace Ayrault.
Dans
sa campagne, Hamon a cherché à se singulariser avec la proposition d’un
revenu universel de 750 euros en 2022. Mais ce dont les classes
populaires ont besoin, c’est d’un travail avec un salaire décent, qui ne
devrait jamais être inférieur à 1800 euros nets. Hamon explique que le
travail va se raréfier en raison de la robotisation, mais pourquoi le
machinisme et le progrès technique ne pourraient-ils pas servir à
diminuer le temps de travail, sans perte de salaire, en prenant sur les
profits pour financer les emplois.
Si
le second tour confirme le succès de Hamon, peut-être mordra-t-il sur
l’électorat du dissident Jean-Luc Mélenchon. En tout cas, avec Macron,
l’autre dissident, tous trois incarneront la gauche gouvernementale,
passée, présente et à venir. Cela fait très longtemps que cette gauche,
dans ses différentes nuances de rose, ne veut rien faire contre les
intérêts du patronat, et se condamne ainsi à trahir ses électeurs des
classes populaires.
Ce
dont les travailleurs ont besoin, c’est d’un parti qui défende vraiment
leurs intérêts. Un parti qui s’en prenne à la bourgeoisie. Un parti qui
prépare les travailleurs à la seule issue : se battre pour défendre
leurs intérêts de classe, par la grève et les mobilisations de masse.
C’est
pour affirmer cette nécessité, pour que tous ceux qui en sont
conscients puissent l’exprimer, que Nathalie Arthaud, au nom de Lutte
ouvrière, sera la candidate à l’élection présidentielle.
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