vendredi 8 octobre 2010

Intervention sur les conditions de réception des travailleurs étrangers en préfecture du Val de Marne

Guy Mouney

Alfortville le 1er octobre 2010

Monsieur Michel Camux, préfet du 94
Monsieur Christian Favier, Président du Conseil Général
Monsieur René Rouquet Député -Maire d’Alfortville.
Monsieur Laurent Cathala, Président de l’Agglo. Plaine Centrale.


Monsieur ,

    Accompagnant un travailleur malien en demande de régularisation pour un renouvellement de titre de séjour provisoire de 3 mois, je me suis trouvé une nouvelle fois au milieu de tous ces pauvres sans-papiers victimes de l’arbitraire et du mépris dont fait preuve le gouvernement à leur encontre.
   La régularisation est un parcours d’obstacles avec des embûches de tous cotés, et les difficultés sont aggravées par l’insuffisance des effectifs des personnels chargés de traiter ces problèmes. La tension était encore plus forte que les autres jours ce vendredi 1er octobre, où il y avait plusieurs centaines de personnes qui s’entassaient depuis plusieurs heures face à seulement quelques employés submergés.

   Cette façon de traiter des êtres humains est inacceptable. Après être intervenu en interpellant publiquement le chef du service, je suis allé déposer une main courante au poste de police de la préfecture pour y déclarer ceci :
    « Je tiens à signaler, pour en avoir été témoin à plusieurs reprises, les dysfonctionnements fréquents de l’accueil des étrangers qui viennent pour régler des formalités relatives à leurs papiers au bureau des étrangers de la préfecture du Val de Marne.
    Une foule importante se presse dans le hall pendant des heures, face à un petit nombre d'agent au guichet débordés par l'affluence.

    Les personnes convoquées sont mélangées aux centaines d'autres à qui on a demandé à tous de venir à 8H15 le matin. Pour pouvoir passer beaucoup font déjà des heures d'attentes dehors. Il n'y a pas de distribution de tickets avec numéro d'ordre pour que le passage s'effectue au moins dans l'ordre. Dans ces conditions l'énervement est à son comble et souvent les personnes après des heures d'attente sont renvoyées pour faire la queue un autre jour.

    Ce matin 1er octobre un couple de Colombiens avec une fille handicapée était au milieu de la foule. Il a fallu que j'intervienne pour qu'enfin ces personnes là puissent être accueillies au guichet. Je considère que toutes ces personnes sont traitées avec beaucoup de mépris. »

    Je vous demande donc de bien vouloir agir de votre coté pour que tout soit fait afin que cet état de chose cesse.
Guy Mouney


Occupation des marches de l'Opéra Bastille
par les travailleurs sans-papiers pour leur régularisation (printemps 2010)


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