"Cela a fait quelques lignes dans les journaux, une « brève » aux actualités télévisées régionales : le 15 février, une mère de six enfants s'est immolée par le feu en public à Saint-Denis, en banlieue parisienne. Le lendemain, elle décédait de ses blessures. N'ayant pour vivre qu'une chambre dans un hôtel d'urgence, et cela seulement jusqu'au 15 mars, la désespérée voyait venir avec angoisse la fin de la « trêve hivernale ».
À l'occasion de ce drame, on a pu lire dans la presse qu'il s'agissait d'un « cas exceptionnel », d'une « famille très difficile et hors norme »... Peut-être. On a aussi appris qu'entre les hébergements d'urgence, les expulsions et les squats, cette femme et ses enfants se trouvaient sans toit stable et digne de ce nom depuis une dizaine d'années.
Ça, c'est l'effroyable réalité : celle que cherchent à masquer les discours hypocrites sur le droit au logement ou la lutte contre l'extrême précarité."
rue du Parc où il y a des logements indignes et des locataires sommés de partir |
A Alfortville aussi des personnes, des familles voient arriver avec angoisse le 15 Mars, fin de la trêve hivernale.
Menacées d’expulsion soit parce que le propriétaire veut récupérer son appartement, soit parce que le logement est frappé d’une mesure de fermeture pour cause d’insalubrité, soit pour dette de loyer suite à chômage, séparation, accident…
Dans tous les cas les locataires se heurtent depuis des mois, voire des années, à des fins de non recevoir pour un relogement, étant donné le manque criant et général de logements.
D’autre part sur la ville, les attributions de logement dans le secteur social sont bloquées en raison du relogement des locataires dont les appartements vont être démolis dans le cadre du plan de rénovation urbaine.
Samedi 10 Mars, à la veille de la fin de la période de trêve hivernale manifestons à 14H30 Place de la Bastille à Paris, pour le droit au logement et contre les expulsions.
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