mercredi 27 mars 2013

Compte rendu conseil municipal Alfortville 25 Mars : Déclaration lors du vote du budget 2013


Guy Mouney, Lutte Ouvrière

   En 2012 vous écriviez en conclusion de la présentation du budget : « Ce budget primitif vous est présenté dans un contexte tendu en raison des effets négatifs de la politique économique gouvernementale ».
  En 2013 vous dites : « Ce budget primitif vous est présenté dans un contexte tendu en raison de la situation économique nationale et des restrictions budgétaires qui pèsent sur les finances publiques ».
Maintenant que votre parti est au gouvernement vous avez changé de discours.

A l'Ecole Vétérinaire Déc. 2012 contre les restrictions budgétaires



   Pas moi. Et comme l’an dernier je dirai que ce budget, comme le précédent est marqué par l’austérité imposé par le gouvernement.
    L’arrivée de la gauche au pouvoir n’a rien changé : Subventions de toutes sortes au patronat et aux financiers, payées par des coupes dans les budgets des services publics, et le gel puis la baisse à venir de plusieurs milliards des dotations de l’Etat aux collectivités locales.



Le 5 Mars contre la loi de la honte sur la "sécurisation de l'emploi"
   


    On nous dit, c’est la crise on ne peut rien faire d’autres. C’est un mensonge. Le gouvernement pourrait faire le choix de taxer les riches, d’interdire les licenciements, de s’en prendre aux banquiers et aux patrons du CAC40 responsables de cette crise. Il a fait le choix inverse. Il s’en prend à la population, il fait payer les communes populaires.
    
     Pour satisfaire les patrons et la classe bourgeoise qui pleurent la bouche pleine, le gouvernement réduit les budgets de la santé, s’en prend aux fonctionnaires, s’attaque aux retraites des travailleurs, fait passer  des lois qui détruisent le code du travail.

   La municipalité fait certainement ce qu’elle peut avec les moyens qu’elle a. Je note des mesures positives que j’approuve comme l’augmentation du budget du CCAS, des subventions versées aux associations, l’attribution des chèques repas pour le personnel communal, la titularisation d’agents. Et dans le domaine des investissements la poursuite des efforts en matière de constructions, d’équipements scolaires et sportifs, d’aménagement d’espaces verts.

Mais pour réaliser cela la commune doit prendre sur elle-même en empruntant  et en augmentant la pression fiscale sur la population.
L’emprunt prévisionnel était de 9 millions € en 2012. Soit 21 % du budget d’investissement. Il passe à 18 millions € en 2013, soit 46% de ce même budget. De plus, cela est souligné dans le rapport qui nous est présenté, c’est l’incertitude la plus complète pour obtenir des crédits de la part des banques qui ne prêtent qu’aux riches. Largement arrosées par les gouvernements européens au travers de la BCE qui les tient sous perfusion à coups de milliards, en guise de reconnaissance elles prêtent aux communes à des taux usuraires.   
En ce qui concerne les impôts locaux vous proposez un relèvement des taux de 1,8%, en mettant en avant le fait que cela correspond à l’inflation. En réalité il y a un relèvement des bases fixé par le gouvernement qui correspond déjà à l’inflation de 1, 8 %. Les alfortvillais vont donc avoir à payer le produit de ces 2 hausses, soit plus 3,24%, tant en taxe d’habitation qu’en taxe foncière. Année après année la population paye  de plus en plus.
Début de chantier programme ANRU Alouettes-Jardins : Les 2 tours de droite vont disparaitre
Je voterai contre le budget qui nous est présenté d’abord parce que je suis contre l’augmentation des charges payées par les classes populaires dont la vie est de plus en plus dure. Je l’étais sous la droite, je le reste sous la gauche. Nous ne devons pas accepter de servir de courroie de transmission à la politique d’austérité du gouvernement.
Mais je ne suis pas d’accord non plus avec certains choix faits par la commune : On s’apprête à financer la démolition d’immeubles de logements sociaux dans le Sud de la ville. C’est un gâchis alors qu’ils auraient pu être rénovés pour une facture certainement moins lourde que la démolition-reconstruction. Le relogement des habitants aurait posé moins de problèmes et ils auraient été plus satisfaits qu’ils ne peuvent l’être aujourd’hui dans leurs nouvelles habitations ZAC des Pontons et Bords de Marne.
On prévoit  un versement de 525 000€ de contrainte de service public pour le gestionnaire du centre aquatique  Carilis, alors que la piscine est fermée. Les scolaires vont dans les piscines de communes voisines, alors qui va payer ces frais supplémentaires, le sujet suscite des interrogations dans la ville.
Grille entrée square Elsa Triolet (Apollonia): 46 000€ !!!

 Alors que dans bien des secteurs il manque du personnel communal pour faire les travaux, on laisse les effectifs d’exécution se réduire mais on crée des postes de directeur et d’encadrement. 

 Le montant de certains travaux est discutable et pose question. Quand on voit que l’investissement pour le parc du terre plein de l’Ecluse aux abords de la piscine est de l’ordre de 1 millions€, au vu de qui a été réalisé jusqu’à présent on se demande où est passé l’argent. 

  Quand on voit aussi que l’ouverture du square Elsa Triolet par la pose d’une grille dans le grillage est facturée 46 000€, cela fait cher. Je ne vais pas poursuivre l’énumération mais cela montre combien  les collectivités publiques servent de vache à lait à des entreprises privées qui ne prennent les marchés publics que pour engranger le maximum de profits.

Alors si je suis favorable à bien des points qui nous sont proposés dans ce budget, il y a aussi des choix qui vont à l’encontre des intérêts de la population. C’est pourquoi je ne le voterai pas.

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