Guy Mouney, Lutte Ouvrière
En 2012 vous écriviez en conclusion de la présentation du budget : « Ce budget primitif vous est présenté dans un contexte tendu en raison des effets négatifs de la politique économique gouvernementale ».
En 2012 vous écriviez en conclusion de la présentation du budget : « Ce budget primitif vous est présenté dans un contexte tendu en raison des effets négatifs de la politique économique gouvernementale ».
En 2013 vous
dites : « Ce budget primitif
vous est présenté dans un contexte tendu en raison de la situation économique
nationale et des restrictions budgétaires qui pèsent sur les finances
publiques ».
Maintenant
que votre parti est au gouvernement vous avez changé de discours.
A l'Ecole Vétérinaire Déc. 2012 contre les restrictions budgétaires |
Pas moi. Et comme l’an dernier je dirai que ce budget, comme le précédent est marqué par l’austérité imposé par le gouvernement.
L’arrivée de
la gauche au pouvoir n’a rien changé : Subventions de toutes sortes au patronat
et aux financiers, payées par des coupes dans les budgets des services publics,
et le gel puis la baisse à venir de plusieurs milliards des dotations de l’Etat
aux collectivités locales.
Le 5 Mars contre la loi de la honte sur la "sécurisation de l'emploi" |
On nous dit, c’est la crise on ne peut rien faire d’autres. C’est un mensonge. Le gouvernement pourrait faire le choix de taxer les riches, d’interdire les licenciements, de s’en prendre aux banquiers et aux patrons du CAC40 responsables de cette crise. Il a fait le choix inverse. Il s’en prend à la population, il fait payer les communes populaires.
Pour satisfaire les patrons et la classe bourgeoise qui pleurent la bouche pleine, le gouvernement réduit les budgets de la santé, s’en prend aux fonctionnaires, s’attaque aux retraites des travailleurs, fait passer des lois qui détruisent le code du travail.
La
municipalité fait certainement ce qu’elle peut avec les moyens qu’elle a. Je
note des mesures positives que j’approuve comme l’augmentation du budget du
CCAS, des subventions versées aux associations, l’attribution des chèques repas
pour le personnel communal, la titularisation d’agents. Et dans le domaine des
investissements la poursuite des efforts en matière de constructions,
d’équipements scolaires et sportifs, d’aménagement d’espaces verts.
Mais pour
réaliser cela la commune doit prendre sur elle-même en empruntant et en augmentant la pression fiscale sur la
population.
L’emprunt
prévisionnel était de 9 millions € en 2012. Soit 21 % du budget
d’investissement. Il passe à 18 millions € en 2013, soit 46% de ce même budget.
De plus, cela est souligné dans le rapport qui nous est présenté, c’est
l’incertitude la plus complète pour obtenir des crédits de la part des banques
qui ne prêtent qu’aux riches. Largement arrosées par les gouvernements
européens au travers de la BCE qui les tient sous perfusion à coups de
milliards, en guise de reconnaissance elles prêtent aux communes à des taux
usuraires.
En ce qui
concerne les impôts locaux vous proposez un relèvement des taux de 1,8%, en
mettant en avant le fait que cela correspond à l’inflation. En réalité il y a
un relèvement des bases fixé par le gouvernement qui correspond déjà à
l’inflation de 1, 8 %. Les alfortvillais vont donc avoir à payer le produit de
ces 2 hausses, soit plus 3,24%, tant en taxe d’habitation qu’en taxe foncière.
Année après année la population paye de
plus en plus.
Début de chantier programme ANRU Alouettes-Jardins : Les 2 tours de droite vont disparaitre |
Mais je ne
suis pas d’accord non plus avec certains choix faits par la commune : On
s’apprête à financer la démolition d’immeubles de logements sociaux dans le Sud
de la ville. C’est un gâchis alors qu’ils auraient pu être rénovés pour une
facture certainement moins lourde que la démolition-reconstruction. Le
relogement des habitants aurait posé moins de problèmes et ils auraient été
plus satisfaits qu’ils ne peuvent l’être aujourd’hui dans leurs nouvelles
habitations ZAC des Pontons et Bords de Marne.
On prévoit un versement de 525 000€ de contrainte
de service public pour le gestionnaire du centre aquatique Carilis, alors que la piscine est fermée. Les
scolaires vont dans les piscines de communes voisines, alors qui va payer ces
frais supplémentaires, le sujet suscite des interrogations dans la ville.
Grille entrée square Elsa Triolet (Apollonia): 46 000€ !!! |
Alors que dans bien des secteurs il manque du personnel communal pour faire les travaux, on laisse les effectifs d’exécution se réduire mais on crée des postes de directeur et d’encadrement.
Le montant de certains travaux est discutable et pose question. Quand on voit que l’investissement pour le parc du terre plein de l’Ecluse aux abords de la piscine est de l’ordre de 1 millions€, au vu de qui a été réalisé jusqu’à présent on se demande où est passé l’argent.
Quand on voit aussi que l’ouverture du square Elsa Triolet par la pose d’une grille dans le grillage est facturée 46 000€, cela fait cher. Je ne vais pas poursuivre l’énumération mais cela montre combien les collectivités publiques servent de vache à lait à des entreprises privées qui ne prennent les marchés publics que pour engranger le maximum de profits.
Alors si je suis favorable à bien des points qui nous sont proposés dans ce budget, il y a aussi des choix qui vont à l’encontre des intérêts de la population. C’est pourquoi je ne le voterai pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire