Après la présentation
de la demande de report de la réforme pour Alfortville à 2014 par M. Tisseyre, le représentant du PRG est
intervenu puis j’ai fait l’intervention suivante :
"On ne peut que se
féliciter de la décision de report de la réforme des rythmes scolaires à 2014
dans la mesure où cette proposition de réforme pour la rentrée 2013 faite dans
la précipitation sans véritable concertation avec les personnes
concernées : les enseignant, les parents, les personnel d’animation péri-scolaire,
a créé un émoi, une mobilisation importante, à Alfortville , dans le Val de
Marne, au plan national.
Lors d'une manifestation à Paris en Février 2013 |
Maintenant, au-delà du report se pose le problème du contenu du projet en lui-même, et de son financement, dans le cadre de désengagement financier de l’Etat, avec un nombre de postes d’enseignants insuffisants, avec des baisses de subventions pour les collectivités locales pour qui cette réforme va représenter un surcoût du fait du temps péri-scolaire augmenté.
Personne ne peut défendre la semaine de 4 jours telle qu’elle fut mise en place par Sarkozy avec la suppression du samedi et des heures d’aide spécialisées, qui n’avait pour but que de faire des économies au détriment de l’éducation des enfants.
Pour que l’enseignement soit amélioré il faudrait déjà revenir sur les 80 000 postes supprimés par le gouvernement Sarkozy, rétablir les Rased, de façon à ce que les effectifs des enfants dans les classes soient réduits et que l'on puisse aider ceux qui sont en difficulté.
Or le gouvernement Hollande parle de créer 60 000
postes mais pour le moment seulement 7000 sont annoncés. Cela est insuffisant.
Quant aux activités péri-scolaire se pose le problème de leur financement. Déjà actuellement les animateurs sont un personnel dont l’emploi est précaire, avec un emploi du temps qui est un véritable gruyère. Qu’en sera-t-il demain avec cette réforme ?
Ces emplois devraient être pérennes, les animateurs
devraient être embauchés avec des salaires corrects.
Mais de quel budget disposeront les communes pour cela ?
Mais de quel budget disposeront les communes pour cela ?
Photo extraite du BMO Alfortville de Mars |
Pour la première année d’application le gouvernement versera
45€ par enfant. Déjà cela est
insuffisant, il faudra compléter. Il serait bon que l’on nous donne les
chiffres.
Mais par la suite l’intégralité des frais de fonctionnement
sera transférée aux communes. Alors qui paiera : les parents ou la
commune, soit au détriment d’autres budgets, soit par la hausse des impôts ?
On nous demande d’inscrire les dépenses ou recettes au
budget. Je demande que l’on nous précise l’estimation de ce coût, et en
attendant je demande un vote séparé sur cette question.
Je vote favorablement au report mais je m’abstiens sur le budget et je demande que l’on adopte un vœu pour demander au gouvernement le transfert des moyens financiers aux communes afin de mettre en œuvre cette réforme.
Car les enseignants, les parents l’ont montré, ils ne se
satisferont pas d’une réforme à la hâte".
Le maire Luc Carvounas
a rappelé les 25 réunions de concertation qui ont eu lieu et est revenu sur la
réunion du 28 Février au pôle culturel (assemblée élargie des enseignants et
parents sur le sujet) en critiquant la « politisation » que je ferait de ce sujet.
En réponse à ma demande de séparation des
votes, il a annoncé qu'il était, lui, pour retirer le
point relatif à l’incidence sur le budget. Le vote a donc eu lieu uniquement sur le report en 2014. Unanimité sauf l'UMP qui n'a pas voté.
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