mardi 7 février 2012

Un enseignant blessé au lycée Polyvalent Maximilien Perret à Alfortville

    Au moment où se déroulait un rassemblement de protestation devant l’Inspection académique de Créteil contre les suppressions de postes d’enseignants dans les écoles, non loin de là, à Alfortville, un professeur a pris un coup de couteau en voulant séparer des élèves lors d’une bagarre. Ses jours ne sont heureusement pas en danger.
A l'inspection académique ce 7 février
    
Compte tenu de la gravité de cet incident, et en solidarité avec leur collègue l’ensemble des enseignants a suspendu les cours et s’est déclaré en droit de retrait.
 
Cet acte grave dans l’enceinte même du lycée rend d’ autant plus scandaleux les suppressions de postes en cours dans l’Education Nationale. Le manque de professeurs, de personnel de surveillance est flagrant dans des établissements scolaires situés dans des zones urbaines où le chômage et la misère croissante génèrent violence et délinquance.

 Devant le lycée après l'arrêt des cours
Pourtant des suppressions massives de postes sont à nouveau annoncées dans ce secteur du Val de Marne.  
    Suppressions qui vont surtout affecter les enfants et élèves en difficulté issus des milieux les plus pauvres : notamment un grand nombre d’aides spécialisées dans le primaire, et de postes d’enseignants en lycée professionnels.
    
De tels faits ne sont pas inéluctables et beaucoup d’entre eux pourraient être évités, à condition que l’Education nationale ait réellement les moyens de fonctionner, ce que ne permet pas la politique mise en œuvre par le gouvernement.

2 commentaires:

  1. Monsieur Mouney, regardez dans un dictionnaire ce que signifie un "incident". Les enseignants qui vous lisent, et quelques autres professionnellement aussi exposés apprécieront. Passe que vous n'ayez aucun mot de compassion pour la victime, laissons ça a Marine Le Pen. Mais qu'est ce que viennent faire la dedans le manque de personnel ou la misère ? Les personnels n'étaient pas plus nombreux, et la misère n'était pas moins grande dans ma jeunesse qu'aujourd'hui. Mais un tel "incident", rarissime, aurait fait la une des journaux, alors que, répété à des dizaines d'exemplaires, il passe presque inaperçu
    aujourd'hui. Je regrette que ce drame ne soit pour vous que l'occasion et le prétexte pour servir vos sempiternelles explications stéréotypées. Vous n'avez rien à dire sur la barbarie qui s'installe, et c'est bien dommage. Les français, et tous ceux qui vivent en France, même les plus démunis, comme on dit, les smicards, les ouvriers, les employés, les travailleurs immigrés et leurs familles, n'ont pas le chômage et le niveau de salaire pour seule et unique préoccupation. Ils se préoccupent de la violence qui menace leurs enfants plus que les autres, de la dégradation des mœurs, de la perte de civilisation où nous entraîne inéluctablement le capitalisme en crise. Ils s'inquiètent de la drogue qui circule librement, et que l'avortement soit devenu pour leurs filles un mode tout-à fait ordinaire de contraception. Et encore de bien d'autres sujets que vous semblez mépriser. C'est pourquoi, alors même que la crise devrait vous apporter des centaines de milliers de sympathisants, vous vous apprêtez à faire vos 2% habituels, soit dix fois moins que le FN.

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  2. Monsieur,
    J'ai tardé à vous répondre car je n'avais pas vu votre commentaire. Mais comme dit le dicton "Mieux vaut tard que jamais", je vous répondrai tout simplement que mes explications et les termes employés ne sont que le reflet des contacts et discussions que j'ai eu avec les enseignants qui se sont mobilisés en solidarité avec leur collègue victime d'un coup de couteau.
    Vos explications à vous par contre, ne correspondent nullement à ce que pensent les enseignants des problèmes qu'ils rencontrent.
    Pour vous le montrer je vous joint à ce message l'article du journal "Le Parisien" du 10 Février dernier:

    Après l’agression au couteau d’un professeur de mathématiques dans l’enceinte de l’établissement mardi (voir encadré), une cinquantaine de professeurs, personnels du lycée, mais aussi des élèves se sont déplacés hier à Créteil.
    «Des miettes », c’est ce qu’ils assurent avoir ramassé. Déception, hier soir, à l’issue de la visite en délégation des professeurs du lycée Maximilien-Perret d’Alfortville au rectorat de Créteil.

    Pendant deux longues heures, une délégation de représentants a été reçue alors qu’un petit groupe est resté massé dehors à les attendre. « Des mesures concrètes sont envisagées avec les enseignants. Nous réfléchissons à la manière de les mettre en œuvre », indiquait-on hier soir au rectorat de Créteil.

    Les professeurs, eux, ne l’entendent pas de cette oreille. « On demandait cinq postes à temps plein de surveillants et un conseiller principal d’éducation. Tout ce qu’on nous propose, c’est des contrats précaires. Les mêmes problèmes vont se reposer dans six mois », fulmine Guillaume Lombardo, un professeur.

    Une nouvelle assemblée générale aujourd’hui

    Parmi les pistes évoquées par le rectorat : la création de contrats uniques d’insertion (CUI) ou encore une aide négociée à la formation des enseignants et des moyens pour la création d’une classe-relais. « Les propositions ne répondent pas du tout à nos attentes et une nouvelle assemblée générale va se réunir demain (NDLR : aujourd’hui) », souligne de son côté Hocine Ali Ben Ali, autre professeur délégué syndical CGT-Education. Depuis des années, les enseignants de cet établissement labyrinthique de 1200 élèves qui regroupe sur 28000 m2 des élèves de filière générale et professionnelle, parfois en difficulté, demandent des moyens. « Il faut que l’Education nationale tienne compte de la spécificité du lycée », tempête une professeur, présente depuis onze ans dans le lycée et qui a vu disparaître des dizaines de postes. D’autres demandes seront formulées à la région Ile-de-France comme la création de deux entrées distinctes, une maison de lycéens, une vraie cour de récréation pour les élèves. Les cours n’ont pas repris en intégralité depuis l’agression de mardi. Alors qu’un temps pédagogique a été organisé avec les élèves pour revenir sur les événements, les professeurs ne comptent pas en rester là.
    Le Parisien 94 du 10 /02 /2012

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