jeudi 6 octobre 2011

Les collectivités empoisonnées par les toxines du capitalisme


    Il y a quelques années, les banques ont placé auprès de nombre de collectivités locales des emprunts dits « toxiques ». Les toxines consistaient à ce que les remboursements soient prévus comme devant fluctuer en fonction de la parité entre l’euro et d’autres monnaies. Aujourd’hui, la dette des finances des collectivités locales des offices de logement et autres organismes publics est en train d’exploser, à la suite de la hausse du franc suisse aux dépens de l’euro.

Le site internet de « Libération » a publié une étude à ce propos. Il en ressort que l’office de l’habitat social d’Alfortville,Logial, (et par voie de conséquence les Alfortvillais), est touché.

 NB :
Calcul du surcoût : calcul fait par Dexiaselon une méthodologie qui prend en compte la "valeur de marché" (le mark to market) du produit structuré ; en d'autres termes, c'est le surcoût par rapport aux intérêts calculés au moment de la signature initiale.
Précision: les chiffres datent de 2009, et certains prêts ont été renégociés depuis. De plus, Dexia n'est pas la seule banque à avoir distribué des emprunts toxiques.

OFFICE PUBLIC DE L'HABITAT LOGIAL
Nom de l'emprunt
TOFIXMS+ FLEXI
Type d'emprunt
Structure complexe d'options sur écart de taux CMS
Date de début
2/1/2008
Date de fin
2/1/2033
Montant
3 975 000 €
Surcoûts
871 000 €
Ratio surcoûts/montant
21.91 %
Banque de contrepartie
HSBC

Source : 


Communiqué de Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) à propos de la faillite de Dexia

"Dexia : pas de raison de payer pour des banquiers irresponsables !

    Cette banque spécialisée dans le crédit aux collectivités locales fut privatisée en 1987, pour le bonheur de ses nouveaux actionnaires. De 2000 à 2009, Dexia déclara ainsi plus de 14 milliards d’euros de bénéfices !   
    Cette rente, Dexia la gagnait notamment en vendant des emprunts « toxiques », à des taux variables, indexés sur tout et n’importe quoi, et qui, à l’époque, rapportaient gros. Aujourd’hui, des dizaines de municipalités ou de départements sont étranglés par ces emprunts.
    Dexia, déjà en difficulté lors de la crise financière de 2008, a été renflouée par les États français et belge. Aujourd’hui, c’est la crise de la dette souveraine qui la met à terre. L’État est de nouveau sollicité pour compenser l’irresponsabilité des banquiers, quitte à aggraver son déficit et son endettement. Voilà comment augmente la dette de l’État que les dirigeants brandissent pour imposer l’austérité aux classes populaires qui n’y sont pour rien. Et Dexia n’est sans doute pas la dernière faillite bancaire de la crise en cours.
    La seule politique correspondant à l’intérêt de la société est l’expropriation des banquiers sans indemnité ni rachat, et la mise en en place d’une banque unique, publique et sous le contrôle de la population !"

Nathalie Arthaud

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