Il y a
quelques années, les banques ont placé auprès de nombre de collectivités
locales des emprunts dits « toxiques ». Les toxines consistaient à ce
que les remboursements soient prévus comme devant fluctuer en fonction de la
parité entre l’euro et d’autres monnaies. Aujourd’hui, la dette des finances des
collectivités locales des offices de logement et autres organismes publics est
en train d’exploser, à la suite de la hausse du franc suisse aux dépens de
l’euro.
Le site internet de « Libération » a publié
une étude à ce propos. Il en ressort que l’office de l’habitat social d’Alfortville,Logial,
(et par voie de conséquence les Alfortvillais), est touché.
NB :
Calcul du surcoût : calcul fait par Dexiaselon une méthodologie qui prend en
compte la "valeur de marché" (le mark to market) du
produit structuré ; en d'autres termes, c'est le surcoût par rapport aux
intérêts calculés au moment de la signature initiale.
Précision: les chiffres datent de 2009, et certains
prêts ont été renégociés depuis. De plus, Dexia n'est pas la seule banque à
avoir distribué des emprunts toxiques.
OFFICE PUBLIC DE L'HABITAT LOGIAL
Nom de
l'emprunt
|
TOFIXMS+
FLEXI
|
Type
d'emprunt
|
Structure
complexe d'options sur écart de taux CMS
|
Date de
début
|
2/1/2008
|
Date de
fin
|
2/1/2033
|
Montant
|
3 975 000
€
|
Surcoûts
|
871 000 €
|
Ratio
surcoûts/montant
|
21.91 %
|
Banque de contrepartie
|
HSBC
|
Source :
Communiqué de Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) à propos de la faillite
de Dexia
"Dexia : pas de raison de payer pour des banquiers irresponsables !
Cette banque
spécialisée dans le crédit aux collectivités locales fut privatisée en 1987,
pour le bonheur de ses nouveaux actionnaires. De 2000 à 2009, Dexia déclara
ainsi plus de 14 milliards d’euros de bénéfices !
Cette rente, Dexia la
gagnait notamment en vendant des emprunts « toxiques », à des taux
variables, indexés sur tout et n’importe quoi, et qui, à l’époque, rapportaient
gros. Aujourd’hui, des dizaines de municipalités ou de départements sont
étranglés par ces emprunts.
Dexia, déjà
en difficulté lors de la crise financière de 2008, a été renflouée par les
États français et belge. Aujourd’hui, c’est la crise de la dette souveraine qui
la met à terre. L’État est de nouveau sollicité pour compenser
l’irresponsabilité des banquiers, quitte à aggraver son déficit et son
endettement. Voilà comment augmente la dette de l’État que les dirigeants
brandissent pour imposer l’austérité aux classes populaires qui n’y sont pour
rien. Et Dexia n’est sans doute pas la dernière faillite bancaire de la crise
en cours.
La seule
politique correspondant à l’intérêt de la société est l’expropriation des
banquiers sans indemnité ni rachat, et la mise en en place d’une banque unique,
publique et sous le contrôle de la population !"
Nathalie Arthaud
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