Mardi 27 juin, la CGT appelait à des
rassemblements dans différentes villes pour protester contre la future
loi travail de Macron. À Paris, plusieurs milliers de personnes se sont
retrouvées sur l’esplanade des Invalides, à proximité de l’Assemblée.
Étaient
présents des travailleurs en lutte, comme ceux de l’hôtel Campanile de
la tour Eiffel, en grève depuis 43 jours, mais aussi de nombreux
militants voulant montrer leur désaccord et convaincus qu’il faudra se
battre contre le gouvernement Macron.
La date de ce rassemblement avait été choisie parce qu’elle correspond à l’entrée en fonction de la nouvelle Assemblée. Certes, ce sont les députés qui vont voter la loi d’habilitation ouvrant la voie aux ordonnances, mais l’enjeu n’est certainement pas dans ce vote. La majorité des députés d’En marche !, de la droite et même du PS approuveront de toute façon cette loi. Les députés de la France insoumise ou du PCF ne peuvent évidemment pas empêcher son adoption, et faire croire l’inverse est une façon de désarmer les travailleurs.
Le gouvernement cherche à lanterner les travailleurs avec ses fausses fuites et ses rumeurs, et les directions confédérales participent aussi au jeu de dupes. Elles s’en font même les complices, en se plaignant de ne pas pouvoir discuter des textes complets, se prêtant au jeu des 48 réunions dites de négociation organisées avec le gouvernement. Laisser croire que l’on ne sait pas ce qu’il y aura dans la loi travail est une façon de prolonger l’attentisme. Et il n’y a aucune raison de se laisser prendre au piège.
Ce que prévoit le gouvernement Macron, on le sait ! Que ce soit sur les CDI, les facilités pour licencier, les indemnités prud’homales, les accords d’entreprise à la place des conventions collectives, il poursuit dans la voie ouverte par Hollande. La loi travail en préparation est une déclaration de guerre aux travailleurs. La question n’est pas de savoir le contour exact des attaques actuelles, mais de se préparer à se défendre. Ce qu’il n’y aura pas dans cette loi, le gouvernement le rajoutera plus tard. Et, plus profondément, il envoie un message aux capitalistes : « Attaquez, exploitez, aggravez les conditions de travail, nous vous soutenons ! » Aujourd’hui déjà, bien des patrons n’appliquent pas le Code du travail, ne se sentent limités par aucune loi existante. La loi travail apportera une caution juridique à leurs sales coups. Mais surtout elle les renforcera dans la guerre qu’ils mènent jour après jour contre les travailleurs.
Alors, il n’y a rien à négocier dans cette loi avec ce gouvernement. Face à la déclaration de guerre du patronat, il ne peut être question que de se préparer à la riposte. Convaincre les travailleurs démoralisés de la nécessité de reprendre le chemin de la lutte, rappeler ce que sont leurs véritables armes de classe, dénoncer la politique de la bourgeoisie, de ses politiciens avérés comme des faux amis des travailleurs : voilà ce qui est urgent.
La classe ouvrière produit tout dans cette société, crée les richesses qui engraissent la bourgeoisie : elle a la force de riposter et de défendre ses conditions de travail et de vie contre ceux qui veulent la réduire à la pauvreté. Sa force réside dans la conscience de son rôle, de son poids dans la société, de ses moyens d’action. Seules ses luttes collectives pourront changer son sort. Les militants et les travailleurs conscients qui ne veulent pas de la régression en cours doivent mettre toute leur énergie à les préparer.
La date de ce rassemblement avait été choisie parce qu’elle correspond à l’entrée en fonction de la nouvelle Assemblée. Certes, ce sont les députés qui vont voter la loi d’habilitation ouvrant la voie aux ordonnances, mais l’enjeu n’est certainement pas dans ce vote. La majorité des députés d’En marche !, de la droite et même du PS approuveront de toute façon cette loi. Les députés de la France insoumise ou du PCF ne peuvent évidemment pas empêcher son adoption, et faire croire l’inverse est une façon de désarmer les travailleurs.
Le gouvernement cherche à lanterner les travailleurs avec ses fausses fuites et ses rumeurs, et les directions confédérales participent aussi au jeu de dupes. Elles s’en font même les complices, en se plaignant de ne pas pouvoir discuter des textes complets, se prêtant au jeu des 48 réunions dites de négociation organisées avec le gouvernement. Laisser croire que l’on ne sait pas ce qu’il y aura dans la loi travail est une façon de prolonger l’attentisme. Et il n’y a aucune raison de se laisser prendre au piège.
Ce que prévoit le gouvernement Macron, on le sait ! Que ce soit sur les CDI, les facilités pour licencier, les indemnités prud’homales, les accords d’entreprise à la place des conventions collectives, il poursuit dans la voie ouverte par Hollande. La loi travail en préparation est une déclaration de guerre aux travailleurs. La question n’est pas de savoir le contour exact des attaques actuelles, mais de se préparer à se défendre. Ce qu’il n’y aura pas dans cette loi, le gouvernement le rajoutera plus tard. Et, plus profondément, il envoie un message aux capitalistes : « Attaquez, exploitez, aggravez les conditions de travail, nous vous soutenons ! » Aujourd’hui déjà, bien des patrons n’appliquent pas le Code du travail, ne se sentent limités par aucune loi existante. La loi travail apportera une caution juridique à leurs sales coups. Mais surtout elle les renforcera dans la guerre qu’ils mènent jour après jour contre les travailleurs.
Alors, il n’y a rien à négocier dans cette loi avec ce gouvernement. Face à la déclaration de guerre du patronat, il ne peut être question que de se préparer à la riposte. Convaincre les travailleurs démoralisés de la nécessité de reprendre le chemin de la lutte, rappeler ce que sont leurs véritables armes de classe, dénoncer la politique de la bourgeoisie, de ses politiciens avérés comme des faux amis des travailleurs : voilà ce qui est urgent.
La classe ouvrière produit tout dans cette société, crée les richesses qui engraissent la bourgeoisie : elle a la force de riposter et de défendre ses conditions de travail et de vie contre ceux qui veulent la réduire à la pauvreté. Sa force réside dans la conscience de son rôle, de son poids dans la société, de ses moyens d’action. Seules ses luttes collectives pourront changer son sort. Les militants et les travailleurs conscients qui ne veulent pas de la régression en cours doivent mettre toute leur énergie à les préparer.
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