lundi 31 juillet 2017

Les mesures anti-ouvrières de l’été et les combats qui nous attendent à la rentrée

Editorial Lutte Ouvrière

   La décision de réduire de cinq euros par mois les aides personnalisées au logement (APL) est une mesure anti-ouvrière de plus. 90 % de l'APL va aux 30 % des ménages les plus pauvres. Et c'est dans leurs poches que le gouvernement ira prendre 400 millions d'euros par an. C’est abject et ça fait partie de la guerre que Macron et Philippe mènent aux travailleurs depuis leur arrivée au pouvoir.


La nationalisation des chantiers navals STX de Saint-Nazaire fait aussi l’actualité. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a justifié l'intervention de l'État en disant que ce n’était
  « ni une décision de droite ni une décision de gauche. C’est une décision pour la France. » Des dirigeants politiques de tous les bords, du FN, de droite, de gauche et de la France Insoumise, ont acclamé l’annonce de cette mesure. Cela ne la rend pas meilleure.
   Ces politiciens bourgeois ont beau être rivaux, ils se retrouvent tous quand il s'agit de mystifier les travailleurs.Car où est la garantie que les 7300 emplois directs et indirects, chez STX et les sous-traitants, seront préservés ? En réalité, il s'agit d’abord d’un coup de communication de Macron lui permettant de faire l’unanimité autour de lui et pour pas cher. Quant à cette prétendue nationalisation, il s’agit bien plus d’une préemption momentanée. Bruno Le Maire a largement insisté sur son côté « temporaire ».
Les gouvernements français et italien sont en négociation et cette mesure de l’État français est un élément de la négociation. La préoccupation des deux gouvernements n’est sûrement pas le sort des travailleurs mais les intérêts des grands groupes industriels qui lorgnent les commandes des chantiers navals de Saint-Nazaire. Macron ne se bat pas pour les travailleurs des chantiers mais avec leur peau ! Et quand on voit comment il refuse de lever le petit doigt pour aider les 277 ouvriers de GM&S à La Souterraine dans la Creuse, il n'y a aucune illusion à se faire.

   Et puis, ce gouvernement prépare sa réforme du code du travail. Son contenu précis sera révélé fin août et les ordonnances qui la rendront effective seront publiées fin septembre. Mais la loi qui encadre tout cela est déjà passée au Parlement et les informations distillées au compte-gouttes par le gouvernement ne laissent aucun doute : il s'agit d'une attaque frontale contre le monde du travail.
« Notre modèle social n'est plus adapté à notre temps » a déclaré la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Cette ancienne DRH de chez Danone, dont on vient d'apprendre qu'elle avait touché un bonus de plus d'un million d'euros en 2013 après un plan social qui avait supprimé 900 emplois, parle le langage patronal. L'objectif de sa loi vise à faire table rase de ce qui, dans le code du travail, encombre encore un peu le patronat.
Le temps de travail, le niveau des salaires, la rémunération des heures supplémentaires,... tout cela sera décidé à l'échelle de l'entreprise. Ce qui formellement unifiait un tant soit peu les travailleurs, ce qui était le fruit des luttes ouvrières du passé, le gouvernement veut s'en débarrasser et le remplacer par des accords d'entreprise ou des accords de branche.

   Il veut aussi faciliter les licenciements collectifs et individuels. Pour les patrons, il va même  « créer un formulaire de licenciement simple à remplir », comme a dit la ministre du Travail. Alors que pour les salariés, les formulaires à remplir pour saisir les prud'hommes sont devenus bien plus complexes depuis la loi Macron, pour décourager bien des travailleurs d’aller en justice.


   Le gouvernement veut mener son offensive le plus vite possible en sachant qu’aucune opposition parlementaire ne pourra la retarder et en espérant que la classe ouvrière ne réagisse pas trop.
Aucune direction syndicale n'a répondu à cette déclaration de guerre comme il aurait fallu, en dénonçant dès le départ les plans gouvernementaux. Toutes ont joué le jeu des réunions avec le ministère du Travail. Les responsables de la CGT, même s’ils ont participé à cette comédie, ont cependant appelé à une journée de mobilisation nationale le mardi 12 septembre. Solidaires et quelques unions départementales et fédérations syndicales FO s’y sont déjà associées.
C'est une date qui doit être un point de départ et de regroupement de la contestation ouvrière contre toutes les attaques patronales et gouvernementales. Il faut montrer qu'il y a des femmes et des hommes qui comptent bien ne pas se laisser faire.

dimanche 30 juillet 2017

APL : des économies sur le dos des classes populaires


Brève Lutte Ouvrière 24/07/2017 
   Le gouvernement a annoncé l'application de la baisse des aides personnelles au logement (APL) de cinq euros par mois à partir du 1er octobre. Ce sont 100 millions d'euros qui seraient ainsi récupérés d'ici la fin de l'année dans la poche des 6,5 millions de foyers parmi lesquels les plus modestes.
   Macron vient d'accorder à quelques milliers de riches une baisse de leur impôt sur la fortune. Ce cadeau représente 2 milliards de recettes en moins pour l'État. Voilà en quoi consiste la politique du gouvernement : saigner les plus pauvres et aider les plus riches.

Un article de La CGT Logement 
Annulation des crédits 2017, un mauvais coup pour le logement social.
Après la baisse annoncée de 5€ par mois des APL, l’État annule des crédits 2017 pour la production des logements sociaux

   Alors que les nombreux réseaux associatifs et professionnels qui œuvrent en matière de solidarité ont fait part de leur incompréhension face à l’injustice que revêt la récente annonce du Gouvernement sur les APL et rappelé la nécessité d’augmenter l’offre d’hébergement et de logements à très bas loyers, le Mouvement Hlm formule son plus profond mécontentement à l’égard du récent décret d’annulation de crédits du 20 juillet dernier qui a annulé 184,9 millions d’euros en autorisation d’engagement et 130,5 millions d’euros en crédit de paiement sur le programme budgétaire de l’État dédié à l’« Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat ».

   Concrètement, cette décision prise en catimini, sans concertation aucune alors que les aides à la pierre sont dorénavant placées sous l’égide du Fonds national des aides à la pierre sous gouvernance de l’État, des collectivités locales et des opérateurs de logement social, conduit dans sa traduction budgétaire à renoncer à l’engagement, en 2017, de 12 000 logement PLAI (logements sociaux aux loyers les plus bas). Dangereuse pour les politiques de solidarité, cette décision l’est aussi pour l’emploi dans le secteur du bâtiment.

   Pour Jean-Louis Dumont, président de l’Union sociale pour l’habitat : « Après une décision prise à la hussarde sur les APL, ce sont maintenant les logements très sociaux qui sont dans le « viseur de Bercy » alors que le Gouvernement annonce une « loi sur le logement » à l’automne. Il est temps de revenir à la raison, de prendre la mesure des difficultés des familles les plus modestes et d’ouvrir une réelle concertation dans l’intérêt des politiques de solidarité afin d’assurer des conditions de logement et des conditions de vie décentes à tous nos concitoyens »

lundi 24 juillet 2017

Contre les mauvais coups de l'été, préparons la riposte de l'automne !

Au cœur de l’été, il n’est pas une semaine sans que le gouvernement n’annonce de mauvais coups contre les classes populaires.
Dernier en date : la réduction de l’APL et des autres aides au logement. On nous présente comme mineure une baisse de 5 euros par mois – quelle arrogance ! Ces aides permettent souvent aux plus modestes, aux étudiants des classes populaires par exemple, de se loger. Et, c’est à eux que s’en prend le gouvernement, alors que le nombre d’expulsions locatives bat des records ! Et cela va s’aggraver car il envisage à l’automne une « remise à plat » des aides au logement, c’est-à-dire une baisse massive.

On a beaucoup commenté ces derniers jours le psychodrame autour de la démission du chef d’état-major des armées. En réalité, le budget de la défense va augmenter, comme l’a rappelé Macron. En revanche, le gouvernement va réduire des budgets dont ceux de l’égalité hommes-femmes, de l’aide au développement, ou encore de l’enseignement supérieur. Pourtant, alors que des dizaines de milliers de bacheliers ne trouvent pas de place à l’université, la solution envisagée, c’est de mettre en place une sélection, à la manière des universités américaines.

L’argument de l’équilibre budgétaire est mensonger. La semaine dernière, le gouvernement a discrètement annoncé la suppression de la taxe sur les dividendes versés aux actionnaires, un impôt qui rapporte 2 milliards par an, soit cinq fois le gain permis par le coup de rabot sur les aides au logement ! Et il prépare une réforme qui va réduire à peu de chose l’impôt sur la fortune et priver l’État de 3 ou 4 milliards. En même temps, la CSG augmentera de 1,7 point et les retraités en paieront le prix fort. En réalité, il ne s’agit pas d’équilibrer le budget, mais de faire payer aux classes populaires les cadeaux fiscaux faits aux riches.

Autre coup bas de l’été : la réforme du compte pénibilité, qui devait permettre aux salariés concernés de partir un peu plus tôt à la retraite. Le patronat ne voulait pas accorder la moindre concession aux salariés portant des charges lourdes, exposés à des vibrations ou encore à des risques chimiques. Le gouvernement a obtempéré.

Et puis, le Parlement continue d’examiner la réforme du Code du travail. Sans qu’on sache le détail des futures ordonnances, il est clair qu’elles seront dictées par le Medef.
Ainsi, alors que jusqu’à présent les accords d’entreprise ne pouvaient être moins favorables aux salariés que les accords de branche, ce sera l’inverse : le patronat pourra fixer les règles.

La réforme vise aussi à faciliter l’usage des contrats de chantier ou de mission à la place des CDI, autrement dit à généraliser la précarité. Elle facilitera les règles des licenciements et pourrait permettre au patronat de modifier sans obstacle les contrats de travail pour augmenter les horaires ou réduire les salaires.
Et quand les salariés seront licenciés, les recours devant les prud’hommes seront plus difficiles. Les capitalistes veulent réduire les indemnités accordées. Pour eux, elles sont toujours excessives, comme le montre le cas de cette ancienne forge des Ardennes, dont les ex-salariés viennent d’être condamnés à rembourser la moitié de leurs indemnités neuf ans après leur licenciement.

Autrement dit, la réforme vise à ramener le droit du travail un siècle en arrière.
Il ne faut pas l’accepter. Les dirigeants de la CFDT et de FO, toute honte bue, font l’éloge de cette réforme. Ceux de la CGT se prêtent aussi au jeu de dupes qu’est la négociation, mais au moins ils appellent à se mobiliser mardi 12 septembre contre cette future régression sociale.
Il faut saisir cette occasion pour montrer notre refus. Une seule journée ne pourra bien sûr suffire à faire reculer le gouvernement. Mais elle peut permettre d’amorcer une riposte.

De toute façon, le seul langage que comprend le gouvernement, c’est le rapport de force. Macron n’est pas le premier à se prendre pour Jupiter et à jouer au chef de guerre. Et face à la colère du monde du travail, face à des grèves et des manifestations de masse, il serait tout aussi impuissant que Villepin, qui dut retirer le CPE en 2006, ou que Juppé qui dut remballer sa réforme des retraites en 1995.
Le gouvernement utilise l’été pour multiplier les coups bas contre les travailleurs. Eh bien, nous devons en profiter pour prendre des forces en vue de la rentrée !


mercredi 19 juillet 2017

Alfortville : les caves du Grand ensemble envahies par les eaux usées: Que fait le bailleur Logial OPH ?

 Ci dessous article du Parisien 94 suite aux démarches d'un locataire qui depuis une dizaine de jours ne cesse d'alerter sur le problème. S'il ne s'était pas démené, est-ce que quelque chose aurait été fait, on est en droit de se poser la question. 

L'article est suivi d'une des lettres de ce locataire. Elle montre bien les difficultés auxquelles se heurtent les locataires dans un système où bailleurs et propriétaires se fichent de la vie quotidienne des occupants des logements .

La dégradation des conditions de logement ce n'est pas seulement le manque crucial de logements sociaux et à des prix abordables , c'est aussi au quotidien des nuisances répétées qui contraignent à vivre dans des conditions déplorables.

>Île-de-France & Oise>Val-de-Marne>Alfortville|Marie-Charlotte Dutheil|19 juillet 2017, 19h54|0





Alfortville, ce mercredi matin. Si les caves de l’immeuble situé allée du Douanier-Rousseau avaient été vidées la veille au soir, le sol était encore recouvert d’une couche glissante de déchets. LP/M.-C. D.

Marie-Charlotte Dutheil

Durant plusieurs jours, les locataires de cette cité ont été incommodés par les odeurs d’égouts provenant de leurs caves inondées. Le nettoyage devrait être achevé ce jeudi midi.

Depuis le pas de sa porte, serrant sa robe de chambre autour d’elle, elle explique ne pas se sentir très bien. « Toutes ces odeurs m’ont provoqué des maux de tête et des nausées », explique cette locataire de l’immeuble situé allée du Douanier-Rousseau, dans la cité du Grand ensemble, à Alfortville.
Elle et ses voisins subissent depuis plusieurs jours les odeurs d’égout émanant des caves du bâtiment, inondées à cause d’une canalisation bouchée. « Je n’ai pas ouvert mes fenêtres depuis une semaine, abonde Claudine, qui vit au rez-de-chaussée. Je fais brûler de l’encens, du papier d’Arménie… Tout cela finit par me donner la migraine. »
C’est, selon les locataires, le 8 juillet que les eaux sales ont débordé, et envahi le sous-sol du bâtiment. « Nous avons commencé à avertir la mairie et Logial OPH (NDLR : le bailleur qui gère l’immeuble, et détient environ 80 % des logements sociaux de la commune) le lundi 10, explique Christophe, l’un des habitants. Et durant tout le week-end du 14 juillet, ils se sont renvoyés la balle, pour savoir à qui revenait la responsabilité de l’entretien de tel ou tel tuyau. »
Si le bailleur conteste la temporalité des faits — l’un de ses représentants affirme en effet que Logial OPH n’a été prévenu de l’inondation que le jeudi 13 —, il reconnaît des « difficultés structurelles de gestion ». « Le premier problème était de localiser le bouchon. Le second de savoir qui, de la ville et Logial OPH, était en charge de la canalisation concernée, poursuit le même interlocuteur. Depuis la dissolution de l’association qui gérait ces problématiques à l’échelle du Grand ensemble, le périmètre d’intervention de chacune des structures a été revu. »
Ce qui a occasionné un chassé-croisé de prestataires au sein de la cité durant tout le week-end. L’eau a finalement été évacuée mardi soir, et le nettoyage des sols, initié mercredi matin, devrait être terminé ce jeudi midi.
Dans un communiqué conjoint, la mairie d’Alfortville et Logial OPH affirment que « Luc Carvounas, député-maire (NDLR : PS), et président de Logial OPH, a immédiatement sollicité ses services pour que les plans du réseau du Grand ensemble soient renvoyés à l’ensemble des bailleurs du quartier, afin que ce type de dysfonctionnements ne se reproduise plus. »
  leparisien.fr

 http://www.leparisien.fr/alfortville-94140/alfortville-les-caves-du-grand-ensemble-envahies-par-les-eaux-usees-19-07-2017-7144959.php


Bonjour Messieurs
Je vous adresse ce message pour que de vraies actions soient effectuée pour résoudre le problème de débordement des eaux d' égouts que nous avons et subissons depuis plus d' une semaine au niveau du grand ensemble ( Douanier Rousseau par exemple ) des centaines d' appartements sont concernés.
Car plusieurs locataires (Moi y compris) ont signalé à notre gardienne " depuis le samedi 08-07 " (redoute des petits qarreaux) que les eaux des égouts remontent dans les sous-sols de nos immeubles avec les émanations  qui remplissent nos appartements dû au fait que la VMC refoule ces odeurs dans les diverses pièces distribuées par la ventilation, à cela s' ajoutent les entrées d' air des fenêtres et baies vitrées qui font elles aussi entrer ces odeurs pestilentielles .
Depuis plusieurs jours, c' est un vrai jeu de ping-pong à savoir qui doit débouché les canalisations, mairie ou bailleur Logial Oph ... et comme leurs sous-traitants sont différents , les uns et les autres depuis presque 4 jours se revoient la balle .
Mercredi à16h50, le responsable assainissement du pole technique d' Alfortville m' avait confirmé que le prestataire de la mairie " région ou département " était diligenté pour intervenir .  Mais nous sommes obligés de nous battre avec l' aimable assistance des responsables d' astreinte de la Mairie Mme Bernichi France et son collègue . Car cela fait trois jours que soit disant le prestataire aurait débouché les conduites, remis en marche les pompes de relevage etc ... Et à chaque fois, nous n' en voyons pas les résultats du côté de nous immeubles qui sont toujours inondés dans les sous-sols.
Cela fait trois jours que nous locataires avec l' aide des cadres d' astreinte de la mairie, nous sommes en contact 4 à 5 fois par jours. Et nous nous battons pour faire revenir depuis 3 jours le prestataire afin qu' il débouche les réseaux d' égouts. Car soit disant jeudi soir le travail devait être effectuer et hop le vendredi matin les caves étaient encore inondées ... Le vendredi soir idem et le samedi matin .... même résultat cave inondées .. Dimanche idem ..
Nous sommes le dimanche soir et les odeurs avec cette chaleur extérieure combinée provoque des odeurs insupportables.... (sans parler des locataires des RDC qui ont les fenêtres juste au dessus de ces eaux stagnantes + la vmc qui refoulent ces mauvaises odeurs dans les bouches d'aérations ..
Je ne comprends pas pourquoi des numéros d' astreintes de responsable logial oph ne soient pas disponibles . Car quand les cadres d' astreintes de la mairie demandent ou essayent d' avoir des interlocuteurs logial. Ils se retrouvent face à un mur . Et comme au final le prestataire débouchant les égouts pour la mairie ne dialogue pas avec ceux du bailleur hlm Logial ... c' est un serpent qui se mord la queue !!! Car les uns et les autres se dédouanent, c' est pas nous mais la mairie etc ...
au final :
- on se retrouve avec des prestataires qui ne semblent pas faire avec un total professionnalisme leur job ,car pourquoi reviennent ils depuis trois jours par étape ... Ne peuvent ils pas rester un journée complète afin d' investiguer et déboucher la totalité des conduites d' égouts à leurs charges !!!
- on a des prestataires qui se rejettent la faute sur les égouts obstrués .. là c' est moi , là c' est pas moi .....
- on a des cadres d' astreinte de la mairie qui n' ont aucun numéro de téléphone des cadres d' astreinte Logial OPH ....
Etc ...
Donc depuis le 08/07/2017 nous subissons ces débordements d' eau d' égouts dans les sous-sols .. Et à ce jour Dimanche 16/07/2017 22h le problème est non seulement pas résolu , mais les odeurs empires !! Je pense qu' il y a des process a revoir !! au niveau des responsabilités ...
Ne serait que d' apposé des logos sur les plaques d' égouts afin de définir celles en charge de la mairie ,celles en charge des bailleurs ...
De plus, j' ose espéré que ces égouts bouchés ne sont pas la résultante de la bouche d' incendie ouverture chaque jours en bas de la redoute des petits qarreaux ,  ce qui aurait eu comme résultat d' apporter sable et terre dans les conduites et ainsi les obstruées . Et pire encore envoyé du sable ou de la terre dans les pompes de relevage occasionnant la panne de l' une d' elle .
 
Ps / si un jour nos sous-sols ne sont plus inondés ,il serait de faire curé les conduites ,et également faire vraiment désinfecté tout les sols qui furent couverts d' eau usées comme la réglementation et les services d' hygiène de la CACPVM l'imposent ..

lundi 17 juillet 2017

Le gouvernement attaque les travailleurs. Préparons-nous à riposter !

Editorial Lutte Ouvrière 17/07/2017 
 

Chaque jour de l’été, ou presque, une nouvelle mesure antiouvrière est annoncée. La semaine dernière, c’est le sort du compte pénibilité qui a été scellé. Cette mesure, bien limitée, devait permettre à certains salariés soumis à des travaux pénibles de partir plus tôt à la retraite. Le patronat a eu gain de cause : les travailleurs qui portent des charges lourdes, subissent des vibrations ou sont exposés à des risques chimiques, ne bénéficieront pas de départ anticipé. Et si, en théorie, les autres risques restent pris en compte, ce n’est plus le patronat qui les financera mais la Sécurité sociale.

Les annonces de baisses d’impôts ne doivent tromper personne. Seule certitude : les riches seront servis. L’impôt sur la fortune sera réduit. En même temps, le gouvernement diminue le budget de l’Éducation nationale et des universités, ce qui touchera d’abord les enfants des classes populaires. Pour les salariés et les retraités, c’est la hausse de la CSG qui est au menu ! Quant à la baisse de la taxe d’habitation, il reste à voir comment elle sera compensée pour les collectivités locales et qui paiera. Une fois encore, les habitants des communes les plus pauvres seront pénalisés.

Et le pire est à venir, avec les ordonnances réformant le Code du travail, que les députés ont autorisées.
L’extension des accords d’entreprise facilite le chantage à l’emploi : en menaçant de licencier, un patron pourra accroître le temps de travail sans augmenter les salaires.
À l’échelle des branches professionnelles, les contrats de mission seront autorisés, selon une vieille demande du patronat, qui voudrait se débarrasser du CDI. Un salarié pourra ainsi n’être embauché que pour la durée d’un projet, ce qui revient à vider de son sens le CDI, et à généraliser la précarité de l’emploi. Le patronat voudrait en quelque sorte transformer tous les salariés en travailleurs à la tâche, exploitables puis jetables, comme c’était la règle avant 1936.

Les entreprises auront toujours plus de facilités pour licencier : par exemple, une multinationale ultra-bénéficiaire pourra procéder à des licenciements dits « économiques », dans une de ses filiales déclarant des pertes. Cette disposition était déjà dans le projet de loi El Khomri en 2016, et avait dû être retirée face à la contestation ouvrière – c’est à méditer ! Macron veut aussi rétablir le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, une attaque à laquelle le gouvernement PS avait également dû renoncer, mais à laquelle tient le patronat pour pouvoir se débarrasser à moindres frais de salariés.

Le gouvernement peut sortir de son chapeau quelques mesures mineures, afin de faire passer la potion amère. Rappelons-nous que, quand la loi Macron avait étendu le travail du dimanche, on parlait aux salariés de volontariat et de bonifications. Aujourd'hui une firme comme Bricorama a réduit ses majorations.

Les travailleurs n’ont rien à attendre des débats parlementaires. Le gouvernement dispose d’une majorité de députés à sa botte, choisis et élus pour mettre en œuvre le programme de Macron. Une fois que les ordonnances seront présentées, le 20 septembre, elles seront immédiatement applicables.
Les dirigeants des confédérations syndicales se sont pliés au cinéma du « dialogue social » que le gouvernement met en scène cet été, alors qu’en réalité c’est lui et, derrière lui, le patronat, qui décide de tout. Les dirigeants de la CFDT et ceux de FO passent les plats à Macron, à Édouard Philippe, et à la ministre du Travail Muriel Pénicaud, tout droit issue des milieux patronaux. La CGT joue aussi le jeu de la concertation, mais a au moins le mérite d’appeler les salariés à se mobiliser mardi 12 septembre.

Il faut se saisir de cette occasion pour montrer que nous n’acceptons pas d’être attaqués sans réagir. Il faut que nous soyons nombreux en grève et en manifestation ce jour-là. Cette seule journée ne suffira pas à faire reculer le gouvernement, mais elle doit être le point de départ d’une riposte du monde du travail, qui est la seule réponse face à cette déclaration de guerre.

Macron peut parader avec Trump, faire le matamore et multiplier les gestes d’autorité ; mais nous en avons vu d’autres. Il peut se dire « droit dans ses bottes » comme Juppé en 1995, il serait tout aussi impuissant face à une mobilisation du monde du travail, avec des grèves et des manifestations massives. C’est ce qu’il faut préparer.

lundi 10 juillet 2017

Gouvernement et patronat mènent la lutte de classe, nous ne pourrons pas éviter le combat



Editorial  Lutte Ouvrière 10/07/2017

 

    Il n’y a pas de semaine sans l’annonce d’une nouvelle mesure anti-ouvrière du gouvernement. Dernière en date, la fin du compte pénibilité et son remplacement par le compte de prévention, avec la suppression de quatre critères de pénibilité sur dix et la fin des sur-cotisations demandées au patronat. Ce compte pénibilité était une concession dérisoire de Hollande lorsqu’il avait allongé la durée de cotisation pour toucher une retraite à taux plein. C’était déjà trop pour le patronat.
Mais dans la guerre que le gouvernement mène contre le monde du travail, cette annonce n’est pas la plus importante. La nouvelle loi Travail, présentée cette semaine au Parlement, est l’offensive d’envergure. Son objectif est de vider de son contenu le Code du travail et d’effacer toute trace de ce qui reste des acquis de plus de cent ans de luttes ouvrières.

   Dans les entreprises, les patrons feront la loi au sens propre du terme, en fixant le temps de travail et les salaires comme ils voudront. Le gouvernement dit que ces accords d’entreprise seront le fruit du dialogue social. Mais ce dialogue social, c’est un monologue patronal qui se résume à : « Si tu n’es pas content, tu prends la porte. » Et comme la loi modifiera aussi les procédures de licenciements individuels et collectifs, les patrons auront encore plus de liberté pour licencier.
À l’échelle des branches, les conventions collectives pourront autoriser les CDI de mission. Ces contrats permettent au patron de se débarrasser des salariés une fois la mission accomplie sans devoir payer d’indemnité. Les accords de branche fixeront aussi le nombre de renouvellements possibles d’un CDD. Et les indemnités prud’homales dans le cas d’un licenciement reconnu abusif seront plafonnées.
L’offensive ne s’arrêtera pas là. Le Premier ministre, Philippe, a confirmé l’augmentation de la CSG de 1,7%. Il prétend que pour les travailleurs du privé cette hausse sera compensée par une baisse des cotisations sociales. Rien n’est moins sûr. Et pour les fonctionnaires et les retraités dont la pension dépasse 1 200 euros par mois, le recul du pouvoir d’achat est programmé.

   Pendant que le gouvernement prépare ses lois, le patronat poursuit ses propres attaques.
La semaine dernière, les travailleurs de GM&S dans la Creuse sont allés bloquer la fonderie de PSA Sept-Fonds dans l’Allier. Comme l’offre de reprise de leur entreprise laisse sur le carreau 157 salariés sur 277, ils ont voulu faire pression sur les donneurs d’ordres, Renault et PSA, et sur l’État, actionnaire de ces deux groupes. Leur détermination a forcé le ministre de l’Économie à les recevoir à Bercy. Leur mobilisation a été médiatisée, mais combien d’autres usines ferment parce que des actionnaires trouvent plus profitable de supprimer des emplois et de concentrer le travail sur moins de salariés ? Il y a aussi les plans de suppression d’emplois des grands groupes. Michelin a annoncé près de 2 000 suppressions d’emplois dans le monde dont 1 500 en France.

   Enfin, à tout cela, il faut ajouter la répression patronale, qui trouve toujours l’oreille complaisante d’une justice de classe. Des militants syndicaux chez PSA sont menacés judiciairement, dont un condamné à six mois de prison avec sursis. Pourquoi ? Parce qu’ils ne baissent pas la tête devant leur direction. Voilà la lutte de classe dont Macron dit qu’elle n’existe plus, qui permet à la classe capitaliste de s’enrichir, comme ces actionnaires à qui les entreprises du CAC40 ont versé 46 milliards d’euros de dividendes pour 2016.

   Si nous ne voulons pas être broyés, nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre collectivement contre toutes les attaques patronales et contre cette loi Travail. Pour l’instant, la comédie de la négociation se poursuit et tous les dirigeants syndicaux jouent le jeu du gouvernement. Ceux de la CFDT et de FO se font clairement les complices de la politique gouvernementale. Ceux de la CGT veulent jouer au syndicat de « propositions » comme les autres, mais, en même temps, ils appellent à la grève pour le 12 septembre. Et c’est une opportunité à saisir.
Une seule journée ne suffira pas à faire reculer le patronat et le gouvernement. Mais seules des mobilisations ouvrières puissantes pourront faire barrage à cette loi qui sera votée au Parlement par la majorité macroniste.
Il faut utiliser toutes les possibilités de réactions collectives et affirmer la nécessité d’une lutte générale et explosive du monde du travail.

dimanche 9 juillet 2017

Groupe PSA : Contre la répression patronale !

Farid Borsali condamné à 6 mois de prison avec sursis

Jean-Pierre MERCIER
France
8 juil. 2017 — Farid Borsali, secrétaire de la CGT de l'usine PSA de Poissy, a été assigné devant le tribunal correctionnel de Versailles par la direction, avec un dossier complètement vide, pour des accusations de prétendues "violences". La justice a entendu le patron, puisque Farid a pris le maximum, vendredi 7 juillet : 6 mois de prison avec sursis et 2600 € d'amende. Cela démontre la nécessité, encore plus, de se mobiliser pour la défense des libertés ouvrières et syndicales à PSA. Faites circuler la pétition !

Pour signer la pétition :

https://www.change.org/p/carlos-tavares-stop-aux-atteintes-aux-libert%C3%A9s-ouvri%C3%A8res-et-syndicales-dans-le-groupe-psa?recruiter=295162437&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition&utm_term=autopublish

dimanche 2 juillet 2017

Il n’y a rien à négocier

Mardi 27 juin, la CGT appelait à des rassemblements dans différentes villes pour protester contre la future loi travail de Macron. À Paris, plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées sur l’esplanade des Invalides, à proximité de l’Assemblée.
Étaient présents des travailleurs en lutte, comme ceux de l’hôtel Campanile de la tour Eiffel, en grève depuis 43 jours, mais aussi de nombreux militants voulant montrer leur désaccord et convaincus qu’il faudra se battre contre le gouvernement Macron.
La date de ce rassemblement avait été choisie parce qu’elle correspond à l’entrée en fonction de la nouvelle Assemblée. Certes, ce sont les députés qui vont voter la loi d’habilitation ouvrant la voie aux ordonnances, mais l’enjeu n’est certainement pas dans ce vote. La majorité des députés d’En marche !, de la droite et même du PS approuveront de toute façon cette loi. Les députés de la France insoumise ou du PCF ne peuvent évidemment pas empêcher son adoption, et faire croire l’inverse est une façon de désarmer les travailleurs.
Le gouvernement cherche à lanterner les travailleurs avec ses fausses fuites et ses rumeurs, et les directions confédérales participent aussi au jeu de dupes. Elles s’en font même les complices, en se plaignant de ne pas pouvoir discuter des textes complets, se prêtant au jeu des 48 réunions dites de négociation organisées avec le gouvernement. Laisser croire que l’on ne sait pas ce qu’il y aura dans la loi travail est une façon de prolonger l’attentisme. Et il n’y a aucune raison de se laisser prendre au piège.
Ce que prévoit le gouvernement Macron, on le sait ! Que ce soit sur les CDI, les facilités pour licencier, les indemnités prud’homales, les accords d’entreprise à la place des conventions collectives, il poursuit dans la voie ouverte par Hollande. La loi travail en préparation est une déclaration de guerre aux travailleurs. La question n’est pas de savoir le contour exact des attaques actuelles, mais de se préparer à se défendre. Ce qu’il n’y aura pas dans cette loi, le gouvernement le rajoutera plus tard. Et, plus profondément, il envoie un message aux capitalistes : « Attaquez, exploitez, aggravez les conditions de travail, nous vous soutenons ! » Aujourd’hui déjà, bien des patrons n’appliquent pas le Code du travail, ne se sentent limités par aucune loi existante. La loi travail apportera une caution juridique à leurs sales coups. Mais surtout elle les renforcera dans la guerre qu’ils mènent jour après jour contre les travailleurs.
Alors, il n’y a rien à négocier dans cette loi avec ce gouvernement. Face à la déclaration de guerre du patronat, il ne peut être question que de se préparer à la riposte. Convaincre les travailleurs démoralisés de la nécessité de reprendre le chemin de la lutte, rappeler ce que sont leurs véritables armes de classe, dénoncer la politique de la bourgeoisie, de ses politiciens avérés comme des faux amis des travailleurs : voilà ce qui est urgent.
La classe ouvrière produit tout dans cette société, crée les richesses qui engraissent la bourgeoisie : elle a la force de riposter et de défendre ses conditions de travail et de vie contre ceux qui veulent la réduire à la pauvreté. Sa force réside dans la conscience de son rôle, de son poids dans la société, de ses moyens d’action. Seules ses luttes collectives pourront changer son sort. Les militants et les travailleurs conscients qui ne veulent pas de la régression en cours doivent mettre toute leur énergie à les préparer.

samedi 1 juillet 2017

Incendie de Londres : des révélations révoltantes en cascade




   Suite à l'incendie de la tour Grenfell à Londres le 14 juin dernier, une inspection des autres tours de la capitale a été lancée. Elle révèle que plus de cent d'entre elles ne répondent pas non plus aux normes de sécurité – et l'enquête n'est pas terminée. Ailleurs dans le pays, le même souci d'offrir les marchés aux entreprises les moins chères a conduit au même résultat : des bâtiments non sécurisés.

   La colère est grande, tant face à l'indifférence de la Première ministre Theresa May que du mépris des politiciens locaux et des patrons du BTP pour la vie des pauvres.
A l'horreur même de l'incendie s'ajoute le fait que le nombre de morts semble avoir été sous-évalué par les pouvoirs publics et que des clandestins qui habitaient la tour renoncent aux soins auxquels ils auraient droit, de peur d'être expulsés du pays.