Cette réduction était jusque-là accordée aux allocataires du RSA, de la CMU ou de l’AME (aide médicale d’État), c’est-à-dire aux plus pauvres – français ou étrangers, avec ou sans papiers – qui n’ont pas les moyens de se payer un abonnement à 70 euros par mois. En en privant les étrangers sans papiers, Pécresse prétend récupérer 52 millions d’euros.
En réalité d’après Le Monde, cette aide – dont le montant annuel représentait 84 millions d’euros en 2015 – était allouée à 660 000 personnes, dont seulement 17 % étaient des étrangers en situation irrégulière.
Le but de cette mesure est de donner des gages à la frange xénophobe de ses électeurs. Tout en alimentant les préjugés contre les étrangers, elle rendra le quotidien des sans-papiers encore plus difficile et compliqué.
Sans surprise, le FN a voté cette mesure et a affiché sa satisfaction. Quant à la gauche, certes ses élus régionaux ont voté contre. Mais Pécresse a eu beau jeu de leur rétorquer : « J’ai vu le Premier ministre Manuel Valls, et il m’a dit qu’il n’était pas du tout choqué. » Pour une fois, on veut bien la croire.
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