samedi 30 janvier 2016

Macron courtise les « entrepreneurs »



   « La vie d’un entrepreneur est bien souvent plus dure que celle d’un salarié. Il ne faut jamais l’oublier (...) parce qu’il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties. » C’est la dernière déclaration d’un Macron clamant son empathie pour les patrons et son mépris pour les travailleurs, sur BFM le 20 janvier.

    La presse a commenté sérieusement la phrase, comparant amplitude de travail et revenus des salariés à ceux des patrons... comme s’il s’agissait de petits entrepreneurs au bord de la faillite, alors que les émois de Macron sont pour les grands patrons et les banquiers, ceux qui partout licencient et ferment des usines pour accroître leurs bénéfices et spéculer. Ce sont ceux-là mêmes qu’il est d’ailleurs parti, aussitôt après l’interview, courtiser directement à Davos.

    À Davos, grand-messe annuelle des milliardaires et financiers de la planète, Valls et Macron se sont livrés une concurrence effrénée à qui ferait les plus belles courbettes au monde des parasites de l’économie. Il semble que celui que les médias appellent « l’enfant prodige », le « Leonardo Di Caprio de la finance » ait pris momentanément l’avantage.
    C’est là qu’entouré de ses amis les « entrepreneurs », Macron a déclaré que, dans le Code du travail en préparation, les heures supplémentaires des salariés seraient majorées « beaucoup moins, voire pas du tout », ce qui reviendrait à liquider définitivement toute référence à un horaire légal. Valls, d’accord pour l’essentiel, a fait semblant de le recadrer pour l’image.

   Derrière les provocations, les positionnements et les calculs des uns et des autres, la même propagande propatronale continue, préparant et entourant la démolition par le gouvernement du Code du travail et des droits légaux des salariés.
Antoine FERRER dans Lutte Ouvrière du 28 Janvier

vendredi 29 janvier 2016

La crise du logement s'approfondit

   Selon le dernier rapport de la fondation Abbé Pierre, il y a en France 15 millions de personnes mal logées. Entre les 140 000 travailleurs, avec ou sans emploi, qui se retrouvent à la rue, et les millions qui sont contraints à vivre chez un tiers ou à couper le chauffage, c'est donc presque un quart de la population qui est touchée - dont évidemment de nombreux enfants.

  Les conséquences de la mauvaise isolation et du surpeuplement des logements sur la santé sont désastreuses. Et quand on est mal logé, c'est souvent plus de la moitié des revenus qui passe dans le loyer.

   Les engagements à construire 500 000 logements par an, dont 150 000 logements sociaux, et à contrôler un tant soit peu le niveau des loyers n'ont été tenus par aucun gouvernement qui s'y était engagé. Avec Hollande comme avec ses prédécesseurs.
 
  Pourtant, l'État a tous les moyens à sa disposition pour construire directement, sans engraisser les promoteurs immobiliers : il a l'argent de nos impôts, les millions de chômeurs qui attendent du boulot, des ingénieurs jusqu'aux ouvriers. Mais il manque juste de la volonté de mettre un toit décent au dessus de la tête de tout le monde.

jeudi 28 janvier 2016

Le 4 février, avec ceux de Goodyear



  Le 4 février, la CGT appelle à une journée nationale de mobilisation et de grève pour demander la relaxe des ex-salariés de Goodyear. Ceux-ci ont été condamnés à vingt-quatre mois de prison, dont neuf mois ferme, parce qu’ils se sont battus contre la fermeture de leur usine et ont alors retenu deux cadres pendant plusieurs heures.


   Ces travailleurs sont victimes d’un acharnement judiciaire à l’initiative du seul gouvernement puisque la direction de Goodyear et les cadres concernés avaient retiré leur plainte. Après l’affaire des chemises déchirées d’Air France, derrière le parquet, ce sont Hollande et Valls qui cherchent à faire un exemple et à intimider les travailleurs qui veulent se défendre face aux attaques patronales.


  En participant à la mobilisation et aux actions prévues ce jour-là, les travailleurs montreront leur solidarité avec ceux de Goodyear, leur protestation contre une nouvelle attaque antiouvrière et leur volonté de s’opposer au patronat et au gouvernement à son service.


  Un rassemblement se tiendra à Paris le 4 février à 11 heures, place du Trocadéro.
   Lutte ouvrière appelle à s’y joindre.

mercredi 27 janvier 2016

Région Île-de-France : une mesure démagogique et xénophobe

    Jeudi 21 janvier, Valérie Pécresse (LR), nouvelle présidente de la région Île-de-France, a tenu une de ses promesses de campagne : la suppression pour les étrangers sans papiers du forfait solidarité transports, qui réduisait de 75 % le prix de leur passe Navigo, indispensable pour se déplacer en Île-de-France.

   Cette réduction était jusque-là accordée aux allocataires du RSA, de la CMU ou de l’AME (aide médicale d’État), c’est-à-dire aux plus pauvres – français ou étrangers, avec ou sans papiers – qui n’ont pas les moyens de se payer un abonnement à 70 euros par mois. En en privant les étrangers sans papiers, Pécresse prétend récupérer 52 millions d’euros. 

   En réalité d’après Le Monde, cette aide – dont le montant annuel représentait 84 millions d’euros en 2015 – était allouée à 660 000 personnes, dont seulement 17 % étaient des étrangers en situation irrégulière.

   Le but de cette mesure est de donner des gages à la frange xénophobe de ses électeurs. Tout en alimentant les préjugés contre les étrangers, elle rendra le quotidien des sans-papiers encore plus difficile et compliqué.

   Sans surprise, le FN a voté cette mesure et a affiché sa satisfaction. Quant à la gauche, certes ses élus régionaux ont voté contre. Mais Pécresse a eu beau jeu de leur rétorquer : « J’ai vu le Premier ministre Manuel Valls, et il m’a dit qu’il n’était pas du tout choqué. » Pour une fois, on veut bien la croire.

lundi 25 janvier 2016

Grève et manifestation Fonction Publique ce Mardi 26 Janvier 2016

Une occasion à saisir

    Mardi 26, les salariés de la fonction publique sont appelés à faire grève et manifester contre leurs salaires bloqués depuis des années. S'y ajoute, pour le personnel de l'éducation, le refus de la réforme des collèges, qui vise à faire des économies sur le dos des élèves et du personnel.

     Les travailleurs doivent se saisir de cette occasion de montrer leur profond mécontentement face à la politique gouvernementale. Cela nous concerne tous car partout, dans le public comme dans le privé, le pouvoir d'achat baisse et l'on supprime bien plus d'emplois qu'on n'en crée.

   Il faut protester. Et tôt ou tard, il faudra le faire tous ensemble car nous avons les mêmes revendications face à un même ennemi : le patronat et le gouvernement à son service.

Pour la région parisienne la manifestation est à 14H 
à Montparnasse

La voix du Medef

   Les ministres se sont succédés à Davos, ce Forum qui réunit le gratin du grand patronat mondial et de la finance. Macron y a déclaré : « Vu la situation économique, ne plus payer les heures supplémentaires, c'est une nécessité. »

   En tout cas, le gouvernement, lui, n'en finit plus de faire des heures sup', et gratuitement, pour exaucer les rêves du patronat en s'en prenant aux droits des travailleurs et au Code du travail.

dimanche 24 janvier 2016

Agression sur la ligne D : Solidarité avec les cheminots


   Mercredi dernier 20 Janvier à Corbeil, un conducteur de train a été agressé sur le quai et une fois à terre roué de coups. La gare était déserte .Il n'y avait pas de surveillance avec maitre-chien comme cela aurait du être.
    C’est l’intervention d’un cheminot qui travaillait sur les voies à proximité qui a fait fuir les agresseurs. Ils ont été arrêtés un peu plus tard. Le conducteur blessé à eu une semaine d'arrêt de travail.

   Dans un premier temps, la SNCF a minimisé l’agression, puis a ensuite refusé de mettre plus de moyens pour assurer la protection. C'était du renvoi de responsabilités entre les directions SNCF différentes, d'une part de la circulation des trains et d'autre part des gares.

  C'est la raison pour laquelle les cheminots se sont mis en droit de retrait et que la circulation a été fortement perturbée pendant 4 jours sur le RER D, la ligne la plus fréquentée de la région parisienne.
En gare d'Alfortville nous sommes bien placés pour le savoir.
  La SNCF a alors négocié et proposé quatre embauches d'agents Suge (agents de sécurité de la SNCF) et d'un maître-chien. Mais elle a refusé le droit de retrait et a considéré les cheminots en grève.

samedi 23 janvier 2016

jeudi 21 janvier 2016

Alfortville 23 Janvier Lutte Ouvrière à votre rencontre


Nous serons dans les rues d'Alfortville pour débattre de l'actualité pour le monde du travail
ce samedi  de 10H30 à 12H30
  • Place Allende devant la poste
  • Place de la Mairie rue Paul Vaillant Couturier 
Ci dessous, aperçu du tract que nous distribuerons. (double clic , pour le lire )



lundi 18 janvier 2016

Travailleurs de Goodyear : une condamnation scandaleuse !

Editorial Lutte Ouvrière 18/01/2016

   Vingt-quatre mois de prison dont neuf mois de prison ferme et cinq ans de mise à l’épreuve ! C’est la condamnation qui a été prononcée, en première instance, par le tribunal correctionnel d’Amiens à l’encontre de huit anciens salariés et militants de Goodyear.

    Que leur est-il reproché ? D’avoir retenu deux cadres de l'entreprise pendant trente heures dans une salle de réunion dans le cadre d’une lutte contre la fermeture de leur usine.
Mais s’il y avait une justice, ce sont les tribunaux qui auraient dû « retenir » les dirigeants de cette multinationale et empêcher que la rapacité du groupe fasse 1143 chômeurs de plus. Et trente heures n’auraient peut-être pas suffi !
    Au lieu de cela, les ouvriers de Goodyear se sont battus avec les seuls moyens à leur disposition, leur force collective et leur capacité de révolte. Et aujourd’hui, ce sont huit d’entre eux que la justice voudrait envoyer derrière les barreaux. C’est bien la preuve que les lois et la justice ne sont pas faites pour les ouvriers !

   Les grands groupes capitalistes ont tous les droits. Leurs dirigeants mentent comme des arracheurs de dents. Ils mentent sur leurs produits, comme les affaires Volkswagen et Renault le montrent. Ils mentent sur leur situation financière alors qu’ils offrent des parachutes dorés à leurs dirigeants et des dividendes royaux à leurs actionnaires.
Ils se plaignent de payer trop d’impôts mais s’arrangent avec les paradis fiscaux. Ils dénoncent les « contraintes » qui pèsent sur eux, mais s’assoient sur bien des lois à commencer par les règles de sécurité au travail.
    Alors que toute la caste politique reconnaît que le chômage est le fléau à combattre, ces grands groupes restent libres de licencier en toute impunité.
   Les licenciements, les fermetures de sites, l’aggravation de l’exploitation pour ceux qui conservent leur emploi sont devenus la source de profits la plus sûre. Et si PSA, Renault ou Goodyear comptent parmi les grands fabricants de cash pour leurs actionnaires, c’est justement parce qu’ils sont, aussi, de grands fabricants de chômeurs.
    Ces mastodontes du profit ont le droit de nuire à toute la société sans être inquiétés par la justice parce que les lois sont des lois de classe. Parce que la politique menée est une politique de classe.
   Après la chemise déchirée des cadres d’Air France et les déclarations infamantes de Valls à l’encontre des salariés, le gouvernement montre, une fois de plus, qu’il considère les ouvriers qui défendent leur emploi comme de vulgaires criminels. Car il n’y aurait pas eu de poursuite si le parquet avait retiré sa plainte, comme la direction de Goodyear et les deux cadres concernés l’ont fait.

   Cette condamnation est donc le fait de l’acharnement du Ministère de la justice, et derrière lui, de Taubira et de Hollande.
    Le même Hollande s’était rendu à l’usine Goodyear d’Amiens à l’occasion de la campagne pour la primaire socialiste. À la suite de Montebourg qui avait promis « l’interdiction des licenciements boursiers », Hollande s’était engagé à faire passer une loi permettant de sauver le site. Il avait alors insisté : « Je vous dis qu’au mois de mai, si je gagne, vous serez dans une meilleure situation pour vos luttes et votre emploi ».
   Aujourd’hui, huit de ces salariés sont menacés de prison ferme. Et Hollande prétend toujours faire de la lutte contre le chômage sa priorité ! Avec cynisme, il nous fait même le coup de « l’urgence », après trois ans et demi de pouvoir, et après 41 milliards de CICE versés aux entreprises sans qu’un seul emploi ne soit créé !
    Comme sous la droite, la lutte contre le chômage aura été le prétexte à de nouveaux cadeaux au patronat et à la démolition des droits sociaux.
   Aujourd’hui, outre la manipulation statistique qui permettra de sortir 500 000 personnes des chiffres du chômage en les mettant en formation, le gouvernement prévoit encore d’attaquer les droits des salariés aux prud’hommes en plafonnant les indemnités de licenciement.
   Preuve supplémentaire que le gouvernement ne combat pas les licencieurs, mais les salariés menacés de licenciements. Ce n’est sûrement pas cela qui créera le moindre emploi !

   Alors oui, il faut se mobiliser pour obtenir la relaxe des ex-salariés de Goodyear. Pour dénoncer cette attaque visant tous les travailleurs qui veulent défendre leur emploi. Pour réaffirmer la nécessité d’interdire les licenciements et forcer ces grands groupes richissimes à embaucher et répartir le travail entre tous, sans diminution de salaire.
   C’est, pour nous tous, travailleurs, une question de survie.

jeudi 14 janvier 2016

Goodyear : une condamnation scandaleuse

Article du journal Lutte Ouvrière .
Le 13 Janvier 2016

   Deux ans après les faits, le tribunal correctionnel d’Amiens a condamné huit ex-salariés de l’entreprise Goodyear de la ville à 24 mois de prison dont neuf fermes. Ils étaient jugés pour avoir retenu dans l’usine le directeur de la production, ainsi que le DRH de l’usine, pendant trente heures, les 6 et 7 janvier 2014. Le 6, les deux hauts cadres avaient organisé une réunion et annoncé le démantèlement à court terme de l’usine de pneumatiques, et la perte de leur gagne pain pour les 1 143 salariés de l’entreprise – et donc pour de nombreux autres dépendant des entreprises sous-traitantes.
Aujourd’hui la majorité des ouvriers n’a pas retrouvé de travail. Mais cette violence là n’est pas condamnable pour le gouvernement et la justice.

   Avoir retenu dans les locaux de l’usine une nuit ceux qui venaient leur annoncer avec cynisme, après leur avoir fait miroiter pendant des années des solutions, qu’ils étaient jetés à la rue, c’est cela qui serait criminel. «
Ceux qui sont responsables de la perte de milliers d’emplois ne sont pas jugés », dénoncent les ouvriers condamnés.

   Qui plus est, les deux cadres avaient immédiatement renoncé à des poursuites et les patrons de Goodyear eux-mêmes avaient retiré leur plainte en application de l’accord de fin de conflit signé avec les syndicats. C’est le ministère public – et derrière lui le gouvernement – qui a décidé de maintenir les poursuites et de réclamer de lourdes peines. Le procureur d’Amiens avait argumenté, prétendant ne pas « tolérer, dans un État de droit, même dans un tel contexte social difficile », que les salariés se rendent « justice eux-mêmes ».

   Il y a deux ans, lors des faits, le responsable de la CGT Mickael Wamen dénonçait « l’ensemble des pouvoirs de l’État à la disposition de Goodyear ». Les CRS sont durement intervenus lors des manifestations tandis que ses politiciens ont fait de fausses promesses destinées à lanterner les travailleurs.
  Arnaud Montebourg qui, après avoir promis sur le parking de l’usine avant les élections présidentielles, « l’interdiction des licenciements boursiers », exhortait, une fois ministre, les ouvriers en lutte et la CGT à « mettre de l’eau dans son vin ». Les politiciens socialistes locaux, journalistes, autres syndicalistes ont pendant des années dénoncé la section locale de la CGT, en lui faisant endosser la responsabilité des licenciements, due selon eux à son intransigeance.

   En réalité, ce sont les années de mobilisation des 1 143 salariés que l’État entend lourdement sanctionner dans ce procès, une mobilisation de la presque totalité des salariés qui fut opiniâtre et vigoureuse.
   Depuis 2007, la direction a cherché en vain à imposer une réorganisation du travail et des plans de licenciements. Une succession de coups de colère, de grèves ponctuelles mais quasi totales avaient à chaque fois incité la direction à de prudentes retraites. Puis après l’annonce de la fermeture les actions des ouvriers s’étaient multipliées. Leur volonté de ne pas baisser la tête face aux licenciements a marqué les esprits dans la région et au-delà. C’est cela que les patrons par l’intermédiaire de l’État veulent faire payer aux ouvriers de Goodyear.

mardi 12 janvier 2016

Goodyear : une condamnation révoltante


    Huit travailleurs de Goodyear Amiens-Nord ont été condamnés jeudi 12 janvier à neuf mois de prison ferme, plus quinze mois avec sursis, parce qu’ils se sont battus contre la fermeture de leur usine et ont alors retenu deux cadres pendant plusieurs heures. Ainsi, les patrons peuvent jeter à la rue, vers la misère voire vers le suicide les travailleurs, tout cela est « juste ». Mais que des travailleurs relèvent la tête et ne se laissent pas faire, et c’est la menace de la prison !

   Après la chemise déchirée des cadres d’Air France, le gouvernement et la justice montrent à nouveau qu’ils considèrent les ouvriers qui défendent leur emploi comme des criminels. Il n’y aurait pas eu de poursuite si le parquet, et derrière lui le gouvernement et la ministre de la Justice Taubira, avait retiré sa plainte comme la direction de Goodyear et les deux cadres concernés eux-mêmes l’ont fait. L’acharnement dont sont victimes les ouvriers de Goodyear est à l’image de la politique du gouvernement, ignoble !

   Alors, solidarité et relaxe pour les travailleurs de Goodyear !
Nathalie Arthaud Lutte Ouvrière

lundi 11 janvier 2016

Déclarer l'état d'urgence contre la politique patronale de Hollande

Editorial Lutte Ouvrière 11/01/2016
 
 « Un plan d’urgence pour l’emploi », voilà comment patronat et gouvernement veulent encore nous berner au prétexte de lutter contre le chômage. Cela fait plus de trois ans que le gouvernement nous mène en bateau. En 2013, promis-juré, les affaires allaient reprendre et la courbe du chômage s’inverser.


  En 2014, grâce au crédit d’impôt compétitivité et au pacte de responsabilité, synonymes de 50 milliards d’allégements de cotisations et d’impôts pour les entreprises, le gouvernement et le patronat garantissaient la création d’un million d’emplois. Pour l’occasion, le Medef avait même réalisé des Pin’s « 1 million d’emplois ».

   En 2015, le gouvernement nous annonçait la reprise. Tels Madame Irma, tous les ministres voyaient un parfait « alignement des planètes » avec des taux d’intérêt historiquement bas, un euro plus faible et un pétrole en baisse. Et puis, avec la loi Macron, le travail du dimanche et la dérèglementation d’activités, forcément, des emplois seraient créés…

  Le bilan de toutes de ces « années de lutte » contre le chômage s’élève à un million… de chômeurs supplémentaires ! Depuis que Hollande est élu, Pôle emploi enregistre 670 000 chômeurs de plus en catégorie A, sans aucun travail, fût-il à temps partiel, et 1,12 million de plus si on inclut ceux qui ont eu une activité réduite dans le mois.

vendredi 8 janvier 2016

Soirée Lutte Ouvrière Maisons-Alfort le 13 Février 2016



Pour le repas il faut réserver sa place à l'avance pour un montant de 15€. Merci de me téléphoner au 06 87 80 68 06.

jeudi 7 janvier 2016

Rappel . Ce vendredi 8 janvier Cercle Léon Trotsky : Les combats pour l’émancipation des femmes et le mouvement ouvrier

Paris 5e

20H30 Grande salle de la Mutualité

24, rue Saint-Victor,
Métro Maubert-Mutualité
Participation aux frais : 3 euros
 
Ci-dessous : Photo de la grève des 3000 femmes de la fabrique nationale belge d'Herstal en 1966 pour l'égalité des salaires hommes-femmes.
Trés bon documentaire sur cette grève : "Femmes Machines"de Marie-Anne Thunissen.


mercredi 6 janvier 2016

Luc Carvounas le maire PS d'Alfortville déjà en campagne présidentielle



    Dans la foulée des voeux de François Hollande, le sénateur-maire PS d’Alfortville, a voulu être dans les premiers a communiquer son appréciation hautement originale :  " François Hollande et Manuel Valls sont les mieux placés pour rassembler les Français en 2017 autour des valeurs républicaines et humanistes" a t'il déclaré. 
   Plus question d'Union de la gauche comme entre les 2 tours des élections régionales en Ile de France pour lesquelles il était directeur de campagne de Claude Bartolone, c'est "l'Union des Français" qui est maintenant à l'ordre du jour. 
   Et de poursuivre en insistant sur le " climat d’Etat d’urgence que la France connaît" .
"Garant de l’Unité nationale dans ce contexte très difficile, François Hollande se présente avec Manuel Valls en rempart face à la tentation aventureuse de l’extrême droite". 

    Question programme c'est : "Réformes de notre système économique et social", c'est à dire la mise en œuvre des lois Macron en faveur du patronat.
   Et "la lutte contre la menace terroriste" avec en premier l'Etat d'Urgence et la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux. Sujet sur lequel il a signé une tribune avec 13 autres parlementaires PS dans le Journal du Dimanche.
Extraits:
" Le temps est venu de sortir du silence afin de soutenir le président et défendre les principes de la patrie des droits de l’HommeLa déchéance de nationalité, c’est un symbole fort, la République s’est aussi construite avec des symboles. ... Être français, c’est une chance et un honneur....".

   Hollande, dès son arrivée au pouvoir a renié ses maigres engagements en faveur des travailleurs sous la pression du patronat.
  Aujourd’hui, sous la pression de la droite, il liquide le peu de positions progressistes qui faisaient la différence entre la gauche et la droite et s’adapte à la poussée réactionnaire.
   C’est un calcul politique cynique et dangereux.
   Hollande, Valls, Carvounas et ceux qui soutiennent cette politique  ne contribuent qu'à renforcer les thèses du FN.

mardi 5 janvier 2016

Hollande prêt à vendre ce qu'il reste du PS pour être réélu

Editorial du 04/01/2016

   Du fait de la proximité des attentats de novembre dernier et de la commémoration des massacres de janvier à Charlie Hebdo, à Montrouge et à l’Hyper Casher, la tournée des vœux de Hollande est placée sous le signe de la lutte anti-terroriste.
    Hollande s’est coulé à merveille dans son costume de protecteur de la nation et de chef de guerre, qui lui a d’ores et déjà permis d’inverser sa cote de popularité et lui a redonné quelques chances pour 2017. Il conservera l’habit tant qu’il pourra.
  
  C’est pourquoi, bien qu’inefficace pour empêcher le terrorisme, Hollande a déjà prolongé l’état d’urgence de trois mois. Et il veut modifier la Constitution afin d’y inscrire la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France coupables d’actes de terrorisme. Cette mesure, que tout le monde reconnaît comme étant symbolique, est au cœur de la mue politique souhaitée par Hollande.    

dimanche 3 janvier 2016

Bonne année de luttes !

Tout augmente, sauf les salaires

    Comme tous les ans, les augmentations de prix vont être nombreuses au 1er janvier : + 3,6 % en moyenne pour les timbres, + 3 centimes par litre pour la taxe sur le gazole et + 1,7 centimes pour celle sur l’essence sans plomb, sans compter la hausse de la taxe sur la consommation de gaz ou encore les augmentations de frais bancaires annoncées par les banques.

   Dans le même temps, le gouvernement a refusé de donner un coup de pouce au Smic, dont le montant augmentera uniquement de 0,6 %, soit 6 euros bruts par mois, pour suivre l’inflation officielle.

   Ce n'est pas grand-chose, nous explique le gouvernement. Quelques centimes par-ci, par-là. Sauf que cela cumule avec les augmentations précédentes, tandis que les salaires et les pensions ne suivent pas. Le gouvernement et le patronat glouton grignotent notre niveau de vie.

Un dessin de Plantu