Article du journal Lutte Ouvrière du 18 Décembre 2015
Parmi
tous les mauvais coups que comporte sa loi, Emmanuel Macron ne pouvait
manquer d’en réserver un aux handicapés. De nouvelles possibilités sont
désormais offertes aux patrons pour s’affranchir de leurs obligations
vis-à-vis de cette catégorie de travailleurs.
Les entreprises de plus de vingt salariés doivent, ou plutôt
devraient, employer 6 % de personnes handicapées. Elles n’en emploient
en fait que la moitié, préférant payer des pénalités financières.
Avec la loi Macron, les stages accomplis par des collégiens et des lycéens handicapés pourront être pris en compte jusqu’à 2 % de l’effectif. Il en sera de même des stages de « mise en situation professionnelle » dont peuvent bénéficier les demandeurs d’emploi. Et cela bien que ces stagiaires ne soient pas payés par l’employeur ni même comptés dans les effectifs de l’entreprise.
Le Medef s’en est réjoui et a déclaré que cette mesure était « de nature à favoriser l’accès des jeunes en situation de handicap à l’entreprise ». Quelle hypocrisie ! Si tous les jeunes ou tous les chômeurs qui ont fait un stage avaient été embauchés, cela se saurait. Avec des stages se succédant les uns aux autres, les patrons pourront simplement dire qu’ils remplissent leurs obligations et diminuer leurs pénalités sans pour autant rémunérer de travailleur handicapé.
La situation des demandeurs d’emplois handicapés est dramatique. Leur taux de chômage est aujourd’hui de 21 %, le double du reste de la population. Mais le gouvernement n’hésite pas à accroître encore leurs difficultés pour donner satisfaction aux patrons.
Macron Gattaz |
Avec la loi Macron, les stages accomplis par des collégiens et des lycéens handicapés pourront être pris en compte jusqu’à 2 % de l’effectif. Il en sera de même des stages de « mise en situation professionnelle » dont peuvent bénéficier les demandeurs d’emploi. Et cela bien que ces stagiaires ne soient pas payés par l’employeur ni même comptés dans les effectifs de l’entreprise.
Le Medef s’en est réjoui et a déclaré que cette mesure était « de nature à favoriser l’accès des jeunes en situation de handicap à l’entreprise ». Quelle hypocrisie ! Si tous les jeunes ou tous les chômeurs qui ont fait un stage avaient été embauchés, cela se saurait. Avec des stages se succédant les uns aux autres, les patrons pourront simplement dire qu’ils remplissent leurs obligations et diminuer leurs pénalités sans pour autant rémunérer de travailleur handicapé.
La situation des demandeurs d’emplois handicapés est dramatique. Leur taux de chômage est aujourd’hui de 21 %, le double du reste de la population. Mais le gouvernement n’hésite pas à accroître encore leurs difficultés pour donner satisfaction aux patrons.
Daniel MESCLA
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