Aménagement du temps scolaire : dans le Val-de-Marne
La grève du mardi 12 février va probablement être massivement suivie dans le Val-de-Marne. Lundi 4 février, à huit jours de la grève, 120 écoles avaient déjà annoncé qu'elles seraient fermées et, dans des centaines d'autres, les grévistes seraient majoritaires.
Le mécontentement grandit contre une réforme décidée à la va-vite, et sans consultation réelle des enseignants qui ont le sentiment d'être des pions qu'on déplace. Personne ne croit que les intérêts des enfants soient décisifs dans ce projet qui apparaît aux yeux de tous comme du bricolage. Personne ne défend la semaine de quatre jours telle qu'elle a été mise en place par Sarkozy, avec la suppression du samedi matin et la mise en place des heures d'aide personnalisée le midi ou le soir, prétendument pour aider les enfants en difficulté, mais surtout pour justifier la suppression de milliers de postes d'enseignants spécialisés, les RASED.
Et de plus en plus de professeurs des écoles sont convaincus que le gouvernement ne se donne pas les moyens d'une réforme réellement soucieuse de l'intérêt des enfants et tenant compte de leur « rythme » : son total mépris pour les effectifs beaucoup trop importants dans les classes en est la meilleure preuve.
Quant aux modalités d'application, floues, elles suscitent véritablement l'inquiétude. Une chose est sûre, l'État se décharge sur les communes de ses responsabilités et du financement des heures du midi ; d'ailleurs, il n'y a aucune garantie sur le fait que ces heures périscolaires, ateliers musique, sport, arts, etc., ne devront pas être payées par les parents.
Dans un contexte où les conditions de travail des enseignants, et donc les conditions d'accueil des enfants, se dégradent, les annonces de créations de postes ne rassurent pas.
Dans le Val-de-Marne, il est prévu seulement 120 postes de plus pour 2 127 élèves supplémentaires à la rentrée, ce qui, en tenant compte de toutes les fonctions à assurer, ne risque pas de rendre les classes plus légères.
Ces enseignants, d'ailleurs, seront embauchés en tant que contractuels à temps partiel, préparant parallèlement un concours.
La majorité des professeurs des écoles du Val-de-Marne ne seront pas en grève pour conserver leur « confort » et ne pas travailler le mercredi, mais parce que cette « réforme » se fait au mépris de tous, enseignants, enfants et parents. Ce qu'ils veulent, c'est des moyens pour une école de qualité pour tous.
Correspondant LO
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