C'était le principal point de l'ordre du jour. Voici la déclaration que j'ai fait.
Guy Mouney Lutte Ouvrière. Orientation budgétaire 2013
Les années précédentes avec la
droite au gouvernement les communes avaient à faire face à la réduction des
dotations de l’Etat, aux conséquences des politiques d’austérité, à
l’augmentation du chômage, aux baisses de revenus des classes populaires et à l’inverse
aux milliards de cadeaux au patronat.
Aujourd’hui c’est le Parti Socialiste, mais rien n’a changé. Le
gouvernement Hollande inscrit sa politique dans la continuité du gouvernement
Sarkozy.
- 20 milliards d’€ de crédits d’impôts aux
patrons, qui profitent principalement aux grands groupes capitalistes qui n’en
ont pas besoin vu les bénéfices qu’ils réalisent et qui redoublent dans les
suppressions d’emplois et les fermetures d’usines (Arcelor-Mittal, PSA,
Renault, Virgin, Goodyear, Sanofi, Candia, pour ne citer que les dernières
annonces).
- Le gouvernement prétend défendre l’emploi, mais
face aux travailleurs, qui eux se battent contre les licenciements et la casse
des usines, il soutient les patrons et envoie la police, comme il l’a fait pour
PSA et Arcelor (où à Strasbourg un jeune ouvrier a perdu un œil du fait des
violences policières)
- Les cadeaux faits aux patrons et aux banquiers
ce sont les classes populaires qui les payent par la hausse de la TVA, le quasi
blocage des salaires et des pensions, les réductions des budgets des services
publics.
- Manque d’effectifs dans les hôpitaux, à la
poste, à la sécurité sociale.
Bâclage de la réforme des rythmes scolaires qui
va se traduire par des charges supplémentaires pour les communes, ou des frais
pour les parents, sans que l’enseignement s’en trouve amélioré, car le
véritable problème est celui des classes surchargées et des manques d’effectifs
d’enseignants.
Les annonces de création de poste ne rassurent pas. Dans le 94, seulement
120 postes de plus pour 2127 élèves à la rentrée prochaine.
- La Révision Générale des Politiques publiques
(RGPP) du précédent gouvernement a été remplacée par la MAP (Modernisation de
l’Action Publique) mais c’est la même chose. Les budgets publics doivent subir
une coupe de 60 milliards d’euros dans les 5 ans à venir.
- Le
remplacement de la taxe professionnelle par la Contribution Economique
territoriale qui permet aux patrons de verser 4 à 5 milliards d’impôts en moins
n’est pas remise en cause.
- Les dotations d’Etat aux collectivités locales
sont à nouveau gelées et doivent baisser dans les années ultérieures. Et la
cour des comptes pointe du doigt les communes comme étant trop dépensières en
embauches.
- La hausse de la TVA sur le logement social que
le gouvernement Sarkozy avait fait passer de 5,5 à 7% en 2011, va passer avec
Hollande de 7 à 10% au 1
er janvier 2014. Alors qu’il y a 3,6
millions de mal logés, on pressure encore plus le logement social.
Les orientations budgétaires qui
nous sont proposées s’inscrivent dans le cadre de cette politique de l’Etat et
les moyens dont dispose la commune sont trop réduits pour faire face à la
montée des difficultés que rencontre la population.
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Barre jardins abandonnée . Deux familles y sont encore |
-Les conséquences de la crise du logement on peut
les voir à Alfortville avec l’habitat indigne, les conditions qui se dégradent,
l’environnement de nos cités à l’abandon, les travaux d’entretien non faits.
-L’opération ANRU, en plus du gâchis des
démolitions,
est menée par Logial dans
le total mépris des locataires. La direction de cet organisme se comporte
comme une société immobilière qui cherche à
faire du chiffre et non comme un bailleur social.
-Des efforts sont faits par la municipalité en
matière scolaire avec des constructions de classes et d’écoles nouvelles, et en
matière d’équipements et d’espaces publics. Mais est-ce faute de moyens ou de
cohérence dans le suivi, ces espaces publics et équipements sont laissés
ensuite sans entretien et se dégradent lentement (je citerai
à titre d’exemple la place Allende ou le
square jean Albert).
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Etat de l'espace du Square jean Albert |
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Le sol place Allende |
-On nous parle de communication, mais la
véritable communication ce n’est pas la profusion de prospectus en papier
glacé, c’est la rencontre
avec les
habitants. Or combien d’Alfortvillais qui écrivent, qui
demandent à être reçus pour exposer leurs
problèmes et à qui l’on ne daigne même pas répondre.
-En ce qui concerne le personnel communal, on ne
peut que se féliciter de la décision d’attribution de titre repas, mais cela ne
saurait faire oublier les salaires qui depuis des années sont bloqués du fait
du gel de l’indice.
-Les embauches décidées dans le cadre des
« emplois avenir », n’ont pas encore vu le jour et alors qu’il y a
besoin de personnel notamment aux Espaces Verts, des jeunes n’ont pas vu leur
contrat renouvelé pour le motif qu’il n’y aurait pas de postes à pourvoir.
-La gestion du personnel semble pour le moins
contradictoire. D’une façon générale il serait plus utile d’embaucher du
personnel pour faire le travail qu’une multiplicité de directeurs, au point
qu’on ne sait plus qui commande qui.
-La fermeture de la piscine pour une période qui
va être supérieure à 6 mois semble être consécutive aux malfaçons lors de la
construction. Vu le prix qu’à couté cette construction la moindre des choses
serait que la mairie donne les explications nécessaires à la population. Et je
pense qu’il faudrait aussi reconsidérer la délégation de service public à
Carilis.
En conclusion je réaffirmerai que
face aux attaques du patronat et du gouvernement contre les travailleurs une
explosion sociale est nécessaire et souhaitable pour changer la situation et le
rôle d’une municipalité au service des intérêts du monde du travail est de
soutenir ces luttes.