Ce conseil a été très court. Peu de questions à l’ordre du jour et aucun débat, bien qu’il y ait un point lourd, celui de la piscine avec l’adoption des tarifs et du contrat de concession à la société privée Carilis.
Déclaration de Guy Mouney sur la piscine (points 1&2) conseil municipal du 20 janvier 2011
On ne peut que se féliciter de la réalisation de cette piscine avec tous ses équipements. Elle sera très utile pour permettre la pratique des sports et activités aquatiques à la population d’Alfortville et des communes voisines.
Cette construction a couté cher. Le montant initial prévu autour de 11 millions € fin 2005, s’élève maintenant à 15,7 millions € et atteindra 16,7 millions € avec les aménagements de l’environnement. Cela sans compter les remboursements des intérêts des emprunts.
Les entrepreneurs privés du BTP et les banquiers se payent grassement sur les investissements publics.
Comme pour le logement, cela montre la nécessité qu’il y aurait d’avoir un service public de la construction dans lequel ce serait l’Etat qui réaliserait directement et à prix coûtant, les travaux nécessaires aux collectivités.
Mais au lieu d’agir dans le sens de la défense et de l’extension des services publics, je constate que la municipalité va au contraire dans le sens de davantage de privatisation.
Je trouve particulièrement dommage que la gestion de ce centre aquatique soit confiée à la société privée CARILIS, qui sans avoir mis un sou dans cet investissement va en tirer les bénéfices en imposant des tarifs élevés aux usagers et en exploitant un personnel mal payé et souvent au statut précaire.
La population paye non seulement par ses impôts mais va payer également par des entrées très chères.
Avec un tarif à 3,70 € pour un alfortvillais et 4,90 € pour un extérieur la piscine d’Alfortville va se situer dans le peloton de tête des piscines les plus chères d’Ile de France.
Même si des tarifs moins couteux sont possibles par différentes formules telles les cartes d’abonnement, réduction pour familles avec quotient familial pour certaines activités, la comparaison avec les piscines d’autres communes offrant le même type de prestations reste très en défaveur d’Alfortville.
Nous savons, et vous le dénoncez aussi, que les communes et collectivités locales sont asphyxiées par les transferts de charges de l’Etat, les réductions des subventionnements, et autres mesures qui s’attaquent aux conditions de vie de la population.
Pour justifier la délégation de service public, on nous a expliqué que la gestion communale de la piscine était déficitaire de 650 000€ annuels. Je préfèrerai qu’on appelle cela le subventionnement d’un service public plutôt qu’un déficit, cela correspondrait mieux.
Mais on nous demande de voter, en plus du contrat d’affermage, une subvention annuelle à CARILIS de 416 265 € de compensations pour contraintes de service public, auquel s’ajoutera la compensation de la perte de recettes due à l’application du quotient familial.
N’y avait-il pas d’autres solutions à mettre en œuvre avec les autres collectivités (communes voisines, agglomération, conseil général, région) pour que la gestion de la piscine reste publique et à des prix plus abordables.
Je voterai donc contre la grille tarifaire qui nous est proposée par CARILIS, et contre la privatisation de la piscine.
2-Grèves du personnel de la communauté d'Agglomération
Les cuisinnes centrales de l'Agglomération rue Volta à Alfortville , où se préparent 11 000 repas par jour pour les scolaires et personnes agées avec distribution à domicile |
L’agglomération Plaine Centrale du Val de Marne, c’est la communauté de communes qui regroupe Alfortville, Créteil et Limeil-Brévannes, soit une population d’environ 140 000 habitants.
Et ce sont environ 700 salariés, employés territoriaux, qui collectent les déchets et ordures ménagères, font du nettoyage de la voirie, préparent et distribuent 11 000 repas pour les cantines scolaires et les personnes âgées, font fonctionner les bibliothèques, assurent des taches administratives indispensables au fonctionnement des collectivités.
Beaucoup d’entre eux sont des petits salaires.
La grève du mardi 18 janvier a été suivie à 60%.
200 grévistes se sont rassemblés devant le bâtiment de « l’Agglo » situé à Europarc à Créteil . Une délégation a été reçue par Laurent Cathala député maire socialiste de Créteil et président de la communauté d’agglomération. Cette entrevue n’ayant rien donné un préavis de grève reconductible a été déposé par les syndicats CGT et CFDT à partir de Mardi 25 Janvier.
Au cours du conseil municipal, je suis intervenu pour faire état de ce mouvement, et demander que le conseil municipal appuie la demande d’ouverture des négociations sur les revendications légitimes d’augmentation des salaires du personnel.
Le maire a répondu que ce problème était à traiter par « l’Agglo ».
En solidarité avec les salariés en lutte j’ai également envoyé un courrier aux maires des 3 communes concernées.
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