mardi 31 mai 2016

Pour le retrait de la loi Travail, le combat continue

Editorial Lutte Ouvrière 30 Mai 2016

« Minoritaires irresponsables », « chienlit », « terrorisme social » pour Le Figaro, « voyous » pour Gattaz … Le gouvernement, la droite et la grande majorité des médias n’ont pas lésiné pour fustiger les actions de blocage et les grèves dans les raffineries. Leur but était d’isoler ceux qui continuent de se battre contre la loi El Khomri du reste de la population. Ils ont échoué.
Le 26 Mai à Paris
Comme l’a démontré la journée de mobilisation de jeudi dernier, il y a eu, en effet, plus de monde dans la rue, plus de grèves et plus de débrayages dans les entreprises. Quant à la population, elle reste majoritairement solidaire des grévistes, même quand elle doit faire la queue pour avoir de l’essence ou devant un blocage.


Hollande et Valls disent ne vouloir rien lâcher ? Eh bien, les opposants non plus ne lâcheront rien ! Cela fait près de trois mois qu’ils se battent. Certains en sont à leur huitième manifestation. D’autres en sont à dix ou quinze jours de grève. Ils n’ont plus à prouver leur détermination.
Cette semaine, avec les appels à la grève reconductible à la SNCF et à la RATP et avec les journées prévues dans les Ports et docks et dans l’aérien, le camp de la contestation va s’élargir.
Le gouvernement parle d’objectifs catégoriels comme si leurs luttes n’avaient pas de rapport avec la loi El Khomri. Mais l’allongement de l’amplitude de travail et la réduction de leur temps de pause dénoncés, par exemple, par les cheminots sont inspirés par le même esprit que la loi : utiliser le chantage à la compétitivité pour imposer des reculs des conditions de travail et de salaire.
Alors, la lutte dans les transports et la lutte contre la loi El Khomri ne doivent faire qu’un, et le succès de l’une aidera au succès de l’autre.


Quant à tous ceux qui agissent, même de façon minoritaire, ils ont raison de se battre et d’aller jusqu’au bout de ce qui leur est possible de faire, parce que tant qu’il y a du monde dans la rue et en grève, tout est possible.
Grève et occupation du centre de traitement des ordures d'Ivry par les éboueurs et égoutiers
La pression sur le gouvernement est de plus en plus grande, et il cherche une porte de sortie. Des tractations avec les confédérations syndicales sont d’ailleurs prévues dans la semaine. Pour que ces dernières ne signent pas des accords dans le dos des manifestants et pour qu’elles s’en tiennent au retrait pur et simple de ce projet de loi pro-patronal, il faut rester mobilisés.
Oui, tous ceux qui se battent ont de quoi être fiers. Ils ne sont peut-être qu’une fraction du monde du travail, mais ils représentent les intérêts de tous. Et à l’inverse du gouvernement, ils peuvent se prévaloir du soutien de la majorité de la population et, même, de la quasi-unanimité du monde du travail.

Ce soutien doit continuer de s’exprimer de toutes les façons possibles. En affichant sa solidarité en toute occasion et en se joignant aux débrayages et aux manifestations qui se présentent.
Mardi 14 juin aura lieu, à Paris, une manifestation nationale appelée par toutes les confédérations syndicales opposées au projet de loi. Cette journée marquera une étape importante.
Elle doit se préparer dans les ateliers, les bureaux et les entreprises de sorte que le maximum de salariés rajoutent leur poids dans l’épreuve de force qui se joue contre le gouvernement et le patronat.
L’enjeu dépasse le seul avenir de la loi El Khomri. Car au-delà de cette bataille précise, il est nécessaire que les travailleurs reconstruisent ensemble une force capable d’organiser la défense de leurs intérêts contre le patronat.

Il y a, dans toutes les entreprises, des mini-lois El Khomri imposées au quotidien. En changeant le rapport de force avec le patronat, la mobilisation actuelle ne peut que renforcer les travailleurs qui, dans leur entreprise, veulent réagir et riposter collectivement.
La mobilisation actuelle et surtout les grèves, avec leurs conséquences sur la machine à profits et la vie économique, montrent la force détenue par les travailleurs.
Les CRS peuvent en effet déloger quelques centaines de manifestants qui bloquent une raffinerie ou une voie de chemin de fer. Mais ils ne peuvent pas remplacer les salariés de ces raffineries en grève, ni s’improviser conducteurs de trains, aiguilleurs ou pilotes d’avions.
Ils ne peuvent pas, non plus, remplacer les ouvriers sur les chaînes de montage, les employés, les techniciens ou les ingénieurs, qui sont tous des maillons indispensables pour faire tourner les entreprises.

Alors oui, les travailleurs représentent une force. Ils ne sont pas voués à subir les lois du patronat et des gouvernements à son service !

lundi 30 mai 2016

C'est la grève qu'il ne supporte pas !

    Luc Carvounas ,sénateur et maire d'Alfortville, trés proche de Manuel Valls a apporté sa contribution à la campagne de haine contre la CGT.
    Dans une émission à LCI , exprimant sa colère face au mouvement de grèves contre la loi El khomri, il a qualifié la CGT de "secte gauchisée et privilégiée".
    Il y a quelques semaines il avait déclaré qu'il ne comprenait pas pourquoi les jeunes manifestaient contre cette loi qui modernise les rapports sociaux.

Décidément on ne vit pas dans le même monde.

Voici un communiqué de réponse de la CGT du Val de Marne :

vendredi 27 mai 2016

Rencontre débat avec les militants locaux de Lutte Ouvrière ce Samedi 28 Mai à Alfortville





Tracts, affiches, journaux, brochures, badges, nous serons ce samedi  dans les rues d'Alfortville pour débattre du combat contre la loi El Khomri et, au delà, contre les attaques du patronat et du gouvernement :

Le matin de 10H15 à 12H15 
  • Place Allende devant la poste  
  • Place de la Mairie Rue Paul Vaillant Couturier

Ce n'est pas au patronat de faire la loi . Retrait de la loi El Khomri !!! 






jeudi 26 mai 2016

Manifestation combative à Paris ce Jeudi 26 Mai. Images du 94.

Plus nombreux et déterminés à la manifestation à Paris ce 26 Mai.
La minorité c'est le patronat et le gouvernement.
C'est pas au patronat de faire la loi.
 Retrait de la loi El Khomri !







mercredi 25 mai 2016

Manifestation de lycéens à Créteil en solidarité avec des sans-papiers et sans toit



Beaucoup de bruit devant la préfecture de créteil ce mercredi 25 Mai après-midi.

Des lycéens accompagnés de professeurs manifestaient avec RESF, et les syndicats pour réclamer la régularisation de plusieurs de leurs camarades sans-papiers notamment des lycées Jacques Brel Choisy le Roi et Léon Blum Créteil. 

Obtenir un rendez vous en préfecture pour soumettre son dossier relève du parcours du combattant .
Une situation d'autant plus insupportable que certains élèves sont à la rue faute de bénéficier de l'aide sociale à l'enfance. Ils doivent dormir comme des SDF , hébergés tantôt chez les uns ou les autres, dans des hôtels bondés ou des chambres de foyer sordides et parfois dehors. Comment préparer un examen dans de telles conditions ? 
Des papiers pour tous et un logement réclamaient les manifestants.


lundi 23 mai 2016

Une épreuve de force qui va au-delà de la loi El Khomri

Editorial Lutte Ouvrière du 23/05/2016 
 
   Malgré le recours à l’article 49-3, le gouvernement n’en a pas fini avec la contestation contre la loi El Khomri. Aux grèves et aux manifestations qui rassemblent toujours plusieurs centaines de milliers de personnes, se sont ajoutées différentes actions, en particulier dans les raffineries. Cela va des grèves qui conduisent à l’arrêt total de certaines raffineries au blocage des zones industrielles et des dépôts de pétrole. 
   Les routiers, en pointe dans ces blocages, ont d’ailleurs remporté une petite victoire sur le gouvernement puisqu’ils ont obtenu l’assurance que la loi El Khomri n’entraînerait pas une baisse de la rémunération de leurs heures supplémentaires.
   
  
Grève raffinerie de Donge
Hollande et Valls multiplient peut-être les coups de menton, mais cette concession montre qu’ils peuvent reculer face à la mobilisation car ils la craignent.
   Ils savent que l’opposition à leur politique est massive et dépasse de loin les rangs de ceux qui agissent. Alors, tant qu’il y aura de nouvelles actions et l’entrée dans le mouvement de nouveaux secteurs avec du monde en grève et dans la rue, rien ne sera joué.

   À la SNCF, les cheminots se sont lancés depuis mercredi dernier dans un mouvement de grève contre un accord d’entreprise qui augmentera l’amplitude des journées de travail, supprimera des temps de repos et des jours de congés. Parallèlement à la loi El Khomri et dans le même esprit, le gouvernement a en effet pris un décret pour dérèglementer l’organisation du travail dans le ferroviaire. Comme tous les salariés, les cheminots subissent désormais le chantage à la concurrence et à la compétitivité.
   C’est tous azimuts que le gouvernement et le patronat attaquent. « Non à l’allongement du temps de travail », « non aux accords d’entreprise qui sacrifient les conditions de travail ! », disent tous ceux qui se battent, et ils ont raison.

   La mobilisation s’est cristallisée contre la loi El Khomri, avec l’objectif concret du retrait de cette énième attaque anti-ouvrière. Mais cette loi ne représente qu’une étape de plus dans l’offensive générale du patronat contre les droits des travailleurs. C’est pourquoi la contestation exprime un mécontentement bien plus large.
   Derrière l’épreuve de force entre les opposants à la loi El Khomri et le gouvernement, il y a l’épreuve de force entre les travailleurs et le patronat. Il y a la lutte de classe.
   Mais, désormais, une fraction des travailleurs ne veut plus subir les coups patronaux et a décidé de riposter et de se défendre.
   Des travailleurs dénoncent, s’opposent aux attaques, ils s’organisent et se rassemblent pour défendre leurs intérêts, c’est, d’ores et déjà, un des acquis importants de ce mouvement. Et cela change l’état d’esprit de bien des travailleurs au-delà de ceux qui  se mobilisent.
   Il apparaît désormais évident que le monde ouvrier doit se battre tout autant sous un gouvernement de gauche que sous un gouvernement de droite. Car loin de protéger les travailleurs, le gouvernement socialiste travaille pour le patronat. Et quand bien même le PS camoufle sa politique anti-ouvrière en parlant de justice sociale ou de dialogue social, il est l’un de ses serviteurs les plus zélés et les plus résolus.
   Il est clair qu’en matière de politique anti-ouvrière, le gouvernement de gauche n’a rien à envier à la droite. Avec son coup de force pour faire passer la loi El Khomri et le recours au 49-3 on voit qu’Hollande et Valls valent aussi Sarkozy et Fillon en matière d’arrogance et d’autoritarisme.
   Le grand patronat ne s’arrêtera pas, que la loi El Khomri passe ou pas. Il profitera du chômage, de la précarité, des divisions qu’il attise dans le monde du travail et qui lui donnent une position de force, pour faire reculer les travailleurs. Si les travailleurs le laissent faire, il ira toujours plus loin dans l’intensification de l’exploitation.

   Alors, tous ceux qui continuent de se battre pour faire valoir les intérêts des travailleurs ont raison.    
   La durée même de la mobilisation, près de trois mois, montre leur détermination. Elle montre des travailleurs décidés à ne plus se taire et à se défendre collectivement, par eux-mêmes.
   Leur lutte est juste, et ils peuvent être fiers d’exprimer la colère du monde du travail. Ils peuvent être fiers de renforcer la conscience du monde ouvrier et de montrer la seule voie pour inverser le rapport de force avec le patronat et améliorer le sort des classes populaires.


Tous dans la rue le 26 mai contre la loi Travail !

La mobilisation doit s'amplifier et obliger le gouvernement à remballer son projet. Une nouvelle manifestation est appelée jeudi 26 mai, un peu partout en France. Soyons nombreux à dire : « à la poubelle, la loi Travail ! »
A Paris la manifestation aura lieu à 14H de Bastille à Nation.

dimanche 22 mai 2016

Maternelle Etienne Dolet toujours mobilisée contre fermetures de classes

Dans les écoles d'Alfortville , parents et enseignants sont mobilisés depuis plusieurs mois contre les fermetures de classes qui touchent les maternelles. Des classes se retrouveraient avec plus de 30 élèves.
A Etienne Dolet la maternelle a lancé le slogan "Nous ne sommes pas des sardines" pour dénoncer le fait d'être serrés dans les classes surchargées. La mobilisation se poursuit . Objectif : obtenir l'annulation de la fermeture avant les dernières annonces de carte scolaire de juin.

Précédent article sur le sujet : ici

jeudi 19 mai 2016

Après la manifestation du 19 Mai

Le double de manifestants à Paris ce jeudi 19 Mai que Mardi 17.
La lutte contre la loi El Khomri se poursuit.
Il n'y a que le rapport de forces pour faire reculer le gouvernement et le patronat et envoyer cette loi destructrice des droits des travailleurs à la poubelle.
Quelques images de la manifestation entre Nation et Place d'Italie.

Le cortège CGT du Val de Marne

Le point fixe Lutte Ouvrière avant la participation au cortège

Des Alfortvillais avec Arlette

mercredi 18 mai 2016

Photos de la fête Lutte Ouvrière. Presles 2016

La fête de Lutte ouvrière s'est tenue les 14, 15 et 16 mai.
Chacun a pu y trouver sa ration de fraternité, de discussion, d'espoir et de courage pour les luttes : le mouvement en cours contre la loi travail ; le combat politique pour faire entendre le camp des travailleurs sur le nom de Nathalie Arthaud à l'élection présidentielle ; la défense quotidienne de l'idéal communiste.
Elle a été un succès, montrant que le courant communiste révolutionnaire est bien présent parmi les travailleurs.




mardi 17 mai 2016

Jeudi 19 mai : Manifestation contre la loi El Khomri


Lutte Ouvrière appelle à participer aux manifestations contre la loi travail.

A Paris, la manifestation partira de Nation à 14 H en direction de la place d'Italie et le cortège de Lutte Ouvrière se rassemblera au carrefour Boulevard Diderot/Rue Crozatier à 13h.

Cortège d'Ivry à la manifesation du 12 Mai

jeudi 12 mai 2016

La Fête de Lutte ouvrière, les 14, 15 et 16 mai à Presles (Val-d’Oise)…



 L’existence, depuis des dizaines d’années, de ce rassemblement de dizaines de milliers de personnes, est la preuve que le courant communiste révolutionnaire est bien vivant. Et pour tous ceux qui n’acceptent pas cette société capitaliste, qui n’acceptent pas la misère, le chaos et la barbarie qu’elle produit de par le monde, notre fête est une bouffée d’oxygène, un moment de discussions, d’échanges fraternels. C’est un grand rendez-vous pour ceux qui pensent que la lutte pour l’émancipation des travailleurs est toujours à l’ordre du jour.

C’est l’occasion d’approfondir les idées et les connaissances dans une ambiance joyeuse au travers de débats, de conférences et d’expositions sur les sujets les plus variés, de découvrir des films, des romans, des documentaires ou des ouvrages historiques ou scientifiques.

Mais c’est évidement aussi l’occasion de se distraire. Entre les films, les spectacles, les jeux et les nombreux stands de spécialités culinaires, il y a de quoi faire durant ces trois jours. À tous, bonne Fête de Lutte ouvrière !

Ci dessous le plan de la fête 2016 


mercredi 11 mai 2016

Article 49.3 : répondre à la provocation du gouvernement



Communiqué de Lutte Ouvrière 11/05/2016

  Après avoir essayé de faire pression sur les députés socialistes pour obtenir une majorité et faire passer la loi travail, le Conseil des ministres a autorisé mardi 10 mai Manuel Valls à utiliser l’article 49.3 de la Constitution, pour la quatrième fois, comme il l’avait déjà fait pour la loi Macron.
   « Le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie », avait déclaré un certain François Hollande en 2006 lorsque le gouvernement de l’époque faisait passer le Contrat première embauche (CPE) à coup de 49.3. Hollande est un habitué des reniements, on le savait.

   Manuel Valls veut mettre au pied du mur les députés du PS, certains écologistes ou encore d’autres du PCF ou du Parti de gauche. Soit ils votent la motion de censure que la droite ne manquera pas de déposer et ils provoquent la démission du gouvernement, soit ils se soumettent. Jusqu’à présent, aucun gouvernement n’a été renversé de cette façon. Il est très probable que même les plus frondeurs des députés ou bien voteront contre la motion de censure de la droite, ou bien s’abstiendront.

   Les intérêts des travailleurs et de tous ceux qui ont manifesté contre la loi travail ne pèsent pas bien lourd dans toutes ces considérations. Quelles que soient ces manœuvres, le patronat veut que le gouvernement applique la politique qu’il lui a dictée. Les travailleurs, de leur côté, n’ont aucune raison d’accepter une loi qui lui donnera tous les pouvoirs. Ils ont les moyens de mettre en échec la politique antiouvrière de ce gouvernement, à condition de ne faire confiance qu’à leurs propres forces. Lutte ouvrière appelle à participer massivement à toutes les manifestations prévues.

Le Jeudi 12 Mai Manifestation à Paris  14H Denfert Rochereau