Les confédérations CGT, FO et Sud ainsi que la FSU appellent à
une journée de grève et de manifestation le 9 avril.
Tous les
salariés, du public et du privé, les retraités, les privés
d’emploi sont appelés à descendre dans la rue contre l’austérité.
Il faut souhaiter que cette journée soit un succès, car la
situation des travailleurs devient catastrophique et appelle une
riposte.
- Le chômage augmente encore, atteignant les cinq millions, et la précarité est désormais le sort de millions de travailleurs.
- Dans toutes les entreprises, les salaires sont bloqués, les conditions de travail se dégradent, la pression augmente.
- L’hôpital, l’Éducation nationale et tous les services publics utiles à la population voient leurs moyens réduits et leur fonctionnement dégradé.
- L’État supprime des postes, bloque les salaires des fonctionnaires, réduit les dotations aux collectivités territoriales, sabre dans les budgets sociaux.
- Les retraites sont attaquées, les pensions et allocations rognées, les caisses sociales vidées.
Et le gouvernement Hollande-Valls organise ce vol
en grand sur le niveau de vie des travailleurs pour couvrir de
cadeaux le grand patronat.
Baisse des impôts sur les sociétés, dégrèvements de
cotisations sociales, subventions sous tous les prétextes et même
sans prétexte, commandes renouvelées de matériel inutile, voire
nuisible, mais fort coûteux, la grande bourgeoisie croule sous les
bienfaits.
Elle se distribue cette année 56 milliards d’euros de
dividendes, rien que pour les actionnaires des quarante grandes
sociétés cotées.
Il est donc temps, plus que temps, que le monde
du travail descende dans la rue pour crier son dégoût de ce
gouvernement et sa volonté de lutte contre le grand patronat.
La journée du 9 avril sera l’occasion de le faire.
Étant
nationale et interprofessionnelle, elle peut permettre aux
travailleurs des grandes comme des petites entreprises, des grandes
et des petites villes, aux chômeurs, aux retraités, aux jeunes, de
participer, de se sentir solidaires, de montrer leur appartenance au
monde du travail, de dire qu’on est de ce camp-là.
Bien sûr, elle vient tard. Chacun sait que les confédérations
syndicales, même celles qui appellent au 9 avril, ont participé
depuis des années à l’abus de confiance des travailleurs opéré
par le gouvernement socialiste. Bien sûr les directions des
syndicats ont leurs propres calculs et leurs arrière-pensées. Bien
sûr, une seule journée de lutte ne suffira pas à faire reculer les
patrons et leur gouvernement et, comme d’habitude, les
confédérations ne prévoient ni suite ni plan.
Mais, quelles que
soient leurs limites, elles donnent aujourd’hui aux travailleurs
l’occasion de s’exprimer. Et, qui plus est, de s’exprimer par
leurs moyens propres, la grève et la manifestation, sur le terrain
de la lutte de classe.
Il faut que les travailleurs s’en saisissent.
Paul GALOIS
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