mardi 3 février 2015

Galère des transports, dette de la Grèce, grève des routiers, quelques brèves sur l'actualité


Les victimes des transports

Gare saint Lazare un jour ordinaire

  Jeudi 29 janvier, en région parisienne, le RER A s’est arrêté à la suite d’une grève provoquée par une agression sur un conducteur. Un million d’usagers ont été bloqués.
    Conçu pour 750 000 usagers, le RER A doit en transporter 1,2 million. Le cadencement des rames est impossible à respecter. La tension permanente, le manque de personnel, la surcharge constante expliquent en partie les agressions et les réactions justifiées des conducteurs.
 
 À quand des services publics corrects ?

La dette de la Grèce et la nôtre

   Des commentateurs poussent de hauts cris en mettant en avant ce qui se passerait si la Grèce refusait de payer sa dette publique.
   En France, joli cadeau, l’État a racheté aux banques l’essentiel de la dette grecque. Si elle n’était pas remboursée, ce serait donc lui qui en subirait les effets. Cela ferait, nous dit-on, 600 à 700 euros par Français.
   La dette publique de la France représente, elle, plus de 30 000 euros par habitant.
   Les Grecs sont comme les Français, ils n’ont jamais vu la couleur de cet argent. Car il a été donné aux banquiers, industriels, etc.
   Ce sont eux qui en profité. À eux donc de rembourser.

Routiers : l'exploitation n'a pas de frontières

   
Sur le port de Gennevilliers
    Après une dizaine de jours de grève des routiers, les patrons, et en particulier les gros de la profession, rejettent toujours les 5% de hausse de salaires qu’exigent les travailleurs de la route. Leur prétexte, ce serait la concurrence « déloyale » des autres transporteurs d’Europe qui emploient de la main d’œuvre à bas coût.

  Or, les gros transporteurs comme Norbert Dentressangle, Geodis, FM Logistic, ont créé des filiales dans d’autres pays, dans lesquelles ils tirent les salaires vers le bas, de même qu’ils utilisent largement la sous-traitance. Ils organisent la concurrence des travailleurs et en tirent sans vergogne une copieuse partie de leurs profits.
   Norbert Dentressangle, par exemple, monte en bourse, et a racheté une société américaine pour 600 millions d’euros.

   Les revendications des chauffeurs routiers sont légitimes, comme elles le sont pour tous les routiers d’Europe.

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