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Le chômage a encore progressé en France en novembre et a atteint un nouveau record. Il y a officiellement 3,5 millions de chômeurs dits de catégorie A, c'est-à-dire n'exerçant aucune activité, et 5,5 millions en comptant ceux qui n'ont qu'un emploi à temps partiel, parfois seulement quelques heures dans le mois, alors qu'ils recherchent un temps plein.
Depuis avril 2012 et l'élection de Hollande à la présidence, il y a 600 000 chômeurs de plus. Ces derniers mois, quelque 1 000 chômeurs supplémentaires sont venus chaque jour grossir les rangs de ceux qui pointent à Pôle emploi.
Comment pourrait-il en être autrement alors que les entreprises ont gardé toute liberté de se débarrasser de leurs salariés ? Des centaines de plans de licenciements ont frappé des dizaines de milliers de salariés. Les embauches en CDD (y compris les missions d'intérim) représentent 87 % des « embauches ». Ces CDD sont de plus en plus brefs, la moitié d'entre eux étant de moins de dix jours. Bref, la précarité se généralise.
Le « contrat unique » que réclame le patronat s'impose dans les faits. Le plus souvent dorénavant, il s'agit d'une mission de quelques jours, sans aucune garantie pour la suite.
La hausse ininterrompue du chômage juge aussi ce que recouvrent les aides aux entreprises. Si le « pacte de responsabilité » n'était pas en vigueur en 2014, le CICE l'était. En 2014, quelque 8 milliards d'allégements de charges ont été versés aux entreprises qui, comme le disent hypocritement les économistes de la presse patronale, « ont reconstitué leurs marges » - autrement dit, ont augmenté leurs profits.
Les patrons peuvent donc dire merci à Hollande et au PS ; quant aux chômeurs, ils sont à inscrire au bilan de la politique gouvernementale.
Michel Bondelet
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