Une nouvelle source de profits pour les Bouygues et compagnie : le zoo de Vincennes

     Une information concernant l’ouverture du chantier de rénovation du zoo de Vincennes est affichée sur les panneaux municipaux d’Alfortville, après avoir été évoquée lors d'un précédent conseil municipal.

    Le zoo a été fermé il y a plusieurs années pour être restauré mais rien n’est dit sur le fait pourtant pas anodin que le muséum National d’Histoire naturelle dont dépend le zoo s’est lancé pour cette opération dans un montage appelé partenariat public-privé, qui va être tout bénéfice pour de grands groupes capitalistes privés.
    
    Le contrat qui s’élève à 167 M€, a été attribué à une société regroupant Bouygues, le Crédit foncier et la Caisse des dépôts qui vont investir 127 M€. L’Etat versant 30 M€ et le Muséum d’histoire naturelle, 10 M€.
     
   En contrepartie pendant vingt-cinq ans, le Muséum devra verser des loyers de 12,25 M€ chaque année, soit plus de 306 M€ au total (plus de deux fois l’investissement) et participer aussi à une partie de l’entretien.
    Pour pouvoir payer une telle somme la fréquentation minimale devra être de 1,5 million de visiteurs par an, avec un tarif situé entre 15 et 20 € l’entrée.
    Avant la fermeture la fréquentation était de 300 000 visiteurs par an. On voit le risque de l’opération pour le Muséum. Il est prévu qu’en cas de défaut de paiement c’est l’Etat qui devra payer. Mais d’une manière ou d’une autre cela retombera sur le Muséum qui risque de voir tous ses moyens engloutis par le Zoo, ou ses financements par l’Etat réduits. D’ores et déjà une des six zones pour les animaux n’a pu être financée, et il faut trouver 30 M€ supplémentaires pour la construire.

     On a vu ce que ces fameux partenariats public-privé donnaient pour l’Hôpital d’Evry, construit par Eiffage, un autre géant du BTP, mais peu importe pour ceux qui dirigent l’Etat, du moment que ça permet de financer les patrons avec l’argent public.