Article Lutte Ouvrière 06 Juin 2018
Plusieurs dizaines de travailleurs des Vélib’s de Paris continuent la grève entamée le 17 avril, pour s’opposer à la baisse de leur rémunération et à l’aggravation de leurs conditions de travail suite à la reprise de l’activité par la société Smovengo.
Après avoir traité les revendications des grévistes par le mépris, Smovengo, voyant que la grève continuait, a saisi la justice, invoquant le fait qu’ils auraient dû déposer un préavis de cinq jours. Bien que cette activité Vélib existe depuis des années à Paris et qu’il n’ait jamais été exigé de préavis pour ces salariés d’une société privée, le juge des référés a suivi Smovengo et a déclaré la grève illicite. En même temps, il reconnaissait la grève puisqu’il demandait à la direction de cesser de recourir à des intérimaires pendant ce mouvement.
S’appuyant sur cette ordonnance, la direction de Smovengo considère que les salariés ne sont pas en grève, mais en absence injustifiée. Elle a donc engagé des procédures disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement, selon la formule légale, en convoquant les grévistes à des entretiens individuels.
Il est vrai que, parallèlement, la maire du 12e arrondissement de Paris, Mme Baratti-Elbaz (présidente du syndicat mixte Autolib-Vélib de Paris Métropole), a fait une déclaration accusant les grévistes de s’être mis en grève sans aucun dépôt de grève ou préavis, sans délégué du personnel et avec des caillassages de véhicules. Elle ajoute à ce tissu de mensonges qu’aucun intérimaire n’a été recruté pour remplacer des grévistes.
Malgré tout cela, face à une direction qui ne cache pas sa volonté de faire baisser la tête aux travailleurs, les grévistes résistent et continuent leur mouvement avec des rassemblements et initiatives régulières où ils se retrouvent ensemble.
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