La direction de
Smovengo n'a pas toléré la grève de son personnel . Elle n'a pas toléré que des
travailleurs osent lui tenir tête en revendiquant collectivement. Elle licencie
aujourd'hui tous ceux qui ont refusé de se soumettre .
Elle voulait les
faire passer un par un devant elle pour qu'ils s'inclinent et acceptent ses
conditions. Elle n'y est pas arrivée elle se venge en licenciant tous ceux qui
étaient encore grévistes, soit 25.
Pour elle le droit de
grève, les droits des travailleurs, ça n'existe pas . C'est le règne de son bon
vouloir. Il n'est qu'à voir comment sont rédigés les contrats de travail.
Avec les ordonnances
Macron, les attaques contre le code du travail, les patrons se sentent pousser
des ailes pour faire voler en éclats les droits des travailleurs.
Smovengo avait dès le
départ refusé le transfert collectif des contrats des anciens de Cyclocity. Il
a fallu la grève pour qu'elle reprenne une partie des salariés,
individuellement et avec une clause les faisant renoncer à réclamer les conditions
antérieures.
Les revendications
des travailleurs portaient principalement sur les conditions de travail
dégradées et sur le retour aux conditions salariales anciennes : La prime de
panier qui était de 12€ est passée à 5,73, la majoration des heures de nuit est
passée de 45%à 10% en même temps que le travail de nuit et des week-ends s'est
généralisé avec un planning de travail intenable. Ceci alors que Smovengo
s'était engagé à maintenir des conditions salariales équivalentes.
La direction a
répondu par le mépris, les huissiers, les vigiles. Mais voyant que la grève
tenait, au bout de 3 semaines elle a découvert qu'un préavis n'avait pas été
déposé et a saisi le tribunal pour faire déclarer la grève illicite, invoquant
sa fonction de service public. Service public qu'elle honore très bien comme
s'en aperçoivent les usagers des vélibs !
Smovengo peut sortir
toute sa panoplie répressive et tenter d'écraser toute contestation, elle n'en
a pas fini avec la réaction des travailleurs. Nous ne sommes plus au temps de
l'esclavage même si les dirigeants de cette entreprise s'y croient encore .
Dans les mêmes locaux
que les salariés Smovengo travaillent aussi d'autres anciens de Cyclocity mais
que Smovengo emploie via une autre entreprise : Vitaservices du Groupe Vitamine
T qui est une entreprise d'insertion. Pourquoi une entreprise d'insertion pour
des salariés qui travaillaient depuis des années ? Pourquoi le travail éclaté,
une multiplicité de statuts si ce n'est pour tirer profit au maximum du
personnel.
Les dirigeants de Smovengo sont des
escrocs. Ils méprisent les salariés comme ils méprisent les usagers des Vélibs.
Cela apparait de plus en plus au grand jour. Le transfert du marché à cette
société s'est avéré une catastrophe pour les travailleurs mais aussi pour les
usagers, et pour les finances des habitants de Paris Métropole qui vont avoir à
payer cette gabegie.
Quant à
l'exécutif parisien et à la Présidence du syndicat mixte Autolib-Vélib , tenus
par le Parti Socialiste ils ont non seulement refusé de recevoir les grévistes
mais ont repris les arguments fallacieux de Smovengo sur le caractère
prétendument illicite de la grève.
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