mardi 28 octobre 2014

Face aux ratés dans l'opération ANRU du Sud d'Alfortville, les locataires se mobilisent.

   Des locataires du quartier des Alouettes concernés par l'opération de rénovation urbaine passent à l'action face à Logial-OPH, le bailleur social de la ville. 
   Il s'agit de 43 familles habitant encore les tours du 3 rue des Alouettes et 17 quai de la Révolution. 
   
   Ces tours doivent être démolies, comme l'a été dans le même quartier la barre Etienne Dolet. La plupart de ces familles ont accepté le relogement dans un immeuble qui vient d'être construit à proximité, bien que les appartements nouveaux soient en général plus petits et plus chers. 
   
Le chantier en Octobre 2012. A droite, une des tours qui doit être démolie, à gauche l'entreprise de transport
   Le déménagement devait avoir au plus tard en Septembre-Octobre, car les opérations de démolition devaient commencer à cette date. Or la commission de sécurité de la préfecture à refusé que le nouvel immeuble soit habité, les accès n'étant pas aux normes . Une entreprise de transport mitoyenne qui aurait du avoir déménagé est toujours présente, la procédure n'ayant toujours pas été conclue, du coup pas d'accès pompiers.
 

   Les locataires après avoir faits leurs paquets en vue du déménagement, et pour certains vendu leur lit et une partie de leurs meubles qui ne seraient pas rentrés dans les nouveaux appartements, les pièces étant plus petites, sont depuis des semaines en attente, et sans chauffage.
 

   En effet, comme il y a 2 ans pour la barre Etienne Dolet, Logial a coupé les conduites de chauffage en vue de la démolition. Face aux réclamations des locataires, il leur a été fourni des petits radiateurs électriques, le bailleur annonçant regarder au cas par cas le remboursement des consommations en sus.
 

   De plus Logial multiplie les pressions pour faire partir les locataires tout de suite en les relogeant provisoirement dans un logement intermédiaire.
 

   La perspective d'un deuxième déménagement, en plus de tout le reste : les locataires n'en peuvent plus du mépris de Logial. Dimanche 26 Octobre après midi ils se sont réunis, ont signé une lettre pétition adressée au maire d'Alfortville, président de Logial, et ont décidé d'une manifestation.



Extrait d'un article du Parisien Val de Marne


« Hors de question que je paie les charges de chauffage »
Daniela Grez, une des dernières locataires du 3,rue des Alouettes

Les derniers locataires du 3, rue des Alouettes à Alfortville ont craint de passer l'hiver au froid... et de payer, en plus, une sacrée note de chauffage ! Début octobre, les 26 familles de ces 18 étages en passe d'être détruits, ont eu la mauvaise surprise de ne pas voir le chauffage collectif s'allumer. « Je pensais qu'ils ouvriraient le 1er, se souvient Daniela Grez, locataire du 18e étage. Puis je me suis dit que ce serait le 15... » Mais lundi dernier, toujours rien. « J'ai des problèmes de santé, j'étais gelée, ma fille m'a ramené en vitesse un radiateur à huile. »
 Le bailleur étudiera le remboursement des frais
La locataire continue de solliciter le bailleur et voit arriver dans l'après-midi trois personnes avec deux convecteurs. « Les températures clémentes de ces derniers jours ne nécessitaient pas une chauffe particulière, expliquait hier Logial OPH. Anticipant la chute des températures, les services ont doté les occupants de convecteurs. »
Ces radiateurs sont-ils une solution provisoire ? Non, répond le représentant de Logial, qui explique que « le système de géothermie ne peut être activé pour des raisons techniques ». Autre inquiétude pour les locataires, qu'en sera-t-il des charges de chauffage de 57 € et qui paiera le surplus d'électricité ? « La facture va exploser, ces radiateurs consomment énormément. S'ils ne paient pas l'électricité, il est hors de question que je paie les provisions de chauffage », reprend Daniela Grez.
Sur ce volet, le bailleur affirme qu'« il a arrêté les provisions de charges sur le chauffage. Les coûts induits par les convecteurs et leur remboursement seront étudiés au cas par cas. »

dimanche 26 octobre 2014

Soutien aux grévistes de l'Hôpital Paul Guiraud Villejuif

 La compagnie Jolie Môme viendra jouer ce dimanche 26/10 à 15H au piquet de grève à l'Hôpital  Guiraud pour soutenir les personnels hospitaliers en grève depuis 150 jours contre la suppression de 9,5 jours RTT.
   Après plusieurs tentatives de casser le mouvement en traduisant le personnel devant les tribunaux la direction vient à nouveau de faire condamner les grévistes pour le blocage récent des admissions. Les syndicats Sud, CGT et FO sont condamnés à payer chacun 1000€ à l' Hôpital. Mais les grévistes  ne se laissent pas impressionner et sont bien décidés à continuer leur mouvement.


Pour en savoir plus consultez les précédents articles sur ce blog :  juin 2014   Août 2014  septembre 2014

mercredi 15 octobre 2014

Rencontre avec Lutte Ouvrière Samedi 18 Octobre à Alfortville

Les militants de Lutte Ouvrière seront présents avec un stand et des publications
Place Allende lors d'une précédente activité

 de 10H15 à 12H15 
  • Place Allende devant la poste
  • et Place de la Mairie, rue Paul-Vaillant Couturier

pour discuter de la situation politique et sociale et de la nécessité pour les travailleurs de mettre en avant la défense de leurs intérêts face aux attaques du patronat et du gouvernement à son service.

Conférence débat sur l'actualité du Marxisme


mardi 14 octobre 2014

Un gouvernement sans tabou pour attaquer les travailleurs

  Editorial des bulletins d'entreprise Lute Ouvrière  du 13 Octobre 

   « Un gouvernement timoré et tétanisé », pouvait-on entendre suite à l’abandon de l’écotaxe. Le lendemain, Macron, le nouveau ministre de l’Économie, partait à l’offensive contre les chômeurs.    Preuve que le gouvernement, aussi affaibli et impopulaire soit-il, est loin de désarmer.
    Il a reculé devant les transporteurs routiers et mis de l’eau dans son vin face aux notaires ou aux huissiers parce qu’il les sait traditionnellement hostiles à la gauche et n’hésitant pas à se battre. Mais il continuera de s’attaquer aux travailleurs.
Queue de chômeurs à Pole Emploi
    Les dernières déclarations sur les allocations chômage montrent qu’il est prêt à s’en prendre… jusqu’aux chômeurs !
    Rebsamen, le ministre du Travail, a lancé la première salve en déclarant vouloir « renforcer les contrôles pour être sûr que les gens cherchent bien un emploi ». Valls en a rajouté en affirmant : « je refuse qu’on vive avec un chômage de masse parce qu’il est bien indemnisé ».


Insinuer que les chômeurs restent sans travail parce qu’ils vivent trop confortablement, et déclarer cela en pleine crise, alors qu’il y a plus de cinq millions de chômeurs, alors que les licenciements continuent et que les travailleurs se battent bec et ongles pour sauver leur emploi, est abject.
Quel mépris pour les chômeurs qui n’en peuvent plus d’attendre ne serait-ce qu’un petit boulot ! Quelle insulte pour ceux qui envoient des centaines de CV et vivent pendus au téléphone dans l’attente d’un rendez-vous !

Travailleurs en lutte pour garder leur emploi
    De son côté, Macron avance qu’« il ne doit pas y avoir de tabou… L’assurance chômage est en déficit de 4 milliards… Il y a eu une réforme, elle est insuffisante ». C’est le chantage habituellement utilisé par la droite.  
   Non, les indemnités chômage ou les congés payés ne sont pas des « tabous ». Ce sont des droits pour les travailleurs. Et, dans cette période de crise, ce sont des droits élémentaires.

   Faire payer les véritables responsables du chômage, c’est-à-dire les licencieurs, prendre l’argent là où il est, c’est-à-dire sur les dividendes des grands actionnaires, voilà le tabou pour tous ces politiciens qui nous gouvernent !
    Dire aux banques que nous ne leur devons rien, que ce sont elles qui sont responsables de la crise et qu’elles se sont largement payé en intérêts, voilà le tabou !
Ceux de New Fabris en grève contre la fermeture
    Ceux qui voudraient croire à un nouveau couac, à une erreur de débutant ou à un message tactique envoyé à la commission européenne en gage de bonne volonté, se leurrent. Rebsamen et Valls n’ont rien de débutants. Quant à Macron qui a fait ses classes dans une banque d’affaires, il sait peser les mots et les virgules.
    Toutes ces déclarations sont bel et bien faites pour préparer l’opinion aux prochains coups. Car oui, le gouvernement est prêt à aller loin dans sa guerre aux classes populaires.

   Les attaques programmées dans le budget 2015 parlent d’elles-mêmes. Il y aura 21 milliards de coupes dans les dépenses publiques : 7,7 milliards pour le budget de l’État, 3,7 pour les collectivités locales et 9,5 milliards de moins pour la Sécurité sociale et les hôpitaux.
    Derrière ces chiffres, il y a des infirmières ou des enseignants dont les conditions de travail et le niveau de vie vont se dégrader du fait des suppressions d’emplois et du gel des salaires.
   Il y a des femmes et des hommes qui seront poussés hors de l’hôpital dans la foulée d’une opération, au nom de la « chirurgie ambulatoire » et forcés de se débrouiller. Il y a des jeunes ou des retraités qui se priveront de médicaments faute d’avoir 20 euros en poche.
     Pour les familles, à la baisse de la prime de naissance pour le second enfant et l’amputation du congé parental, s’ajouteront le manque de places en crèche, la baisse des aides pour la garde d’enfant et peut-être celle des allocations familiales.

    Le gouvernement fait les fonds de tiroirs des milieux populaires. Il s’en prend à ceux dont le budget est calculé à l’euro près pour distribuer des milliards au grand patronat au prétexte que cela l’aidera peut-être à embaucher, alors qu’il ne pense qu’à supprimer des emplois. Pour les arrêter dans leur œuvre de démolition sociale, il faudra se battre.
    Il faudra une mobilisation telle qu’il craigne l’explosion sociale. Il faudra lui faire comprendre, qu’il n’a plus seulement affaire à des défilés de notaires ou de pharmaciens mais à toute la population laborieuse en révolte.
    Cela viendra tôt ou tard mais il faut, dès aujourd’hui saisir toutes les occasions, notamment la journée du 16 octobre proposée par la CGT, pour montrer notre volonté de défendre nos intérêts et crier notre colère.

 La manifestation à lieu à Paris : 




lundi 13 octobre 2014

Des retraités et des anciens abandonnés par la société

   
    Cette semaine, de ce lundi 13 au 19 octobre a lieu une « semaine nationale des retraités et personnes âgées ».  
   La municipalité a prévu des activités au Pôle Culturel et dans les RPA pour toute la semaine....Oui bien sûr. 
   Mais aujourd’hui, la situation de millions de retraités et d'anciens est en train de reculer, et pour certains dramatiquement. Des pensions médiocres qui ont fondu résultat des attaques successives contre les retraites. Pensions non « revalorisées », Sécurité sociale attaquée, et l’on en passe.  
    Le gouvernement socialiste que soutient le sénateur-maire d'Alfortville, Luc Carvounas, a pris dans ce domaine aussi  la suite de la politique des gouvernements de droite précédents. 
     Une société se juge aussi à la condition à laquelle elle réduit les anciens. Une condition à changer de fond en comble.

samedi 11 octobre 2014

Ebola : la passivité criminelle des grandes puissances



 Article du journal Lutte Ouvrière du 10 Octobre 2014
 
   Le 18 septembre, François Hollande annonçait que l'armée française allait installer « dans les jours qui viennent » un hôpital militaire en Guinée pour lutter contre l'épidémie d'Ebola. Il était même plus précis, promettant « d'associer des médecins militaires et la protection civile avec des moyens aériens ». Trois semaines après, non seulement cet hôpital n'a pas vu le jour, mais il s'avère que c'est la Croix-Rouge qui va devoir le prendre en charge.

   Selon le porte-parole du gouvernement guinéen, citant les réponses des officiels français, « les ressources humaines manquaient, compte tenu du déploiement de l'armée dans d'autres pays ».
Du côté américain, le président Obama avait promis 3 000 soldats au Liberia. Ils arrivent péniblement et ne sont que 200 aujourd'hui. Le Pentagone a précisé que les soldats américains n'auraient pas de contact direct avec les malades d'Ebola, mais un rôle de soutien aux agences civiles luttant contre la maladie.
    L'ONU, quant à elle, a créé une mission qui a commencé par installer son quartier général à Accra, la capitale du Ghana, à un millier de kilomètres de l'épidémie. Elle est censée assurer un rôle de coordination.

   Pendant ce temps, sur le front de la maladie, le personnel médical des pays concernés et les membres d'organisations humanitaires comme Médecins sans frontières (MSF) luttent pratiquement seuls. Même des médecins du Liberia, de Guinée ou de Sierra Leone spécialistes de la maladie meurent, faute d'avoir pris, à cause du surmenage et de la fatigue, des mesures de protection qu'ils connaissent parfaitement. 
   Médecins sans frontières a refusé un don de l'Australie, voulant affirmer par ce geste que c'est aux États de s'impliquer directement, en envoyant sur place du personnel, au lieu de sous-traiter la maladie aux organisations humanitaires désormais complètement débordées.

   Les grandes puissances savent mobiliser rapidement des moyens considérables quand leurs intérêts impérialistes sont en jeu, comme aujourd'hui au Moyen-Orient, ou en Afrique pour la France. Mais face à Ebola, alors qu'il s'agirait de sauver des milliers de vies humaines, leurs dirigeants font preuve de l'inertie la plus monstrueuse.
 Daniel Mescla


Dans la revue Sciences Humaines : 
 « Ebola : le virus de la pauvreté »

[Présentation – Actualité de la recherche] Sciences Humaines présente l’analyse de la crise Ebola en Afrique de l’ouest par David Quammen, l’un des plus célèbres chercheurs en épidémiologie, auteur de nombreux ouvrages dont Spillover. Animal Infections and the Next Human Pandemic publié en 2013.

[Résumé] David Quammen montre, dans un article paru dans le New York Times, que le virus Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l’ouest n’est pas le point de départ de la prochaine pandémie mondiale – le futur « big one » épidémique planétaire. C’est un virus lié à la pauvreté, à certaines pratiques agricoles rurales et surtout à des pratiques alimentaires qui font entrer les chauves-souris – vecteur d'Ebola – dans l’alimentation de base (du fait de la pauvreté rurale). Ebola est un virus de la pauvreté.




Les trois pays les plus touchés, le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone, comptent à peine un ou deux médecins pour 100.000 habitants.
La Sierra Leone devrait recevoir prochainement des renforts de Cuba, l'un des pays à la plus forte densité de médecins par habitant, qui a annoncé l'envoi de 62 médecins et 103 infirmiers dans ce pays.

Alors que les grandes puissances sont frappées d'inanition , c'est Cuba, un pays pauvre qui fournit une aide médicale !