Il s'agit de 43 familles habitant encore les tours du 3 rue des Alouettes et 17 quai de la Révolution.
Ces tours doivent être démolies, comme l'a été dans le même quartier la barre Etienne Dolet. La plupart de ces familles ont accepté le relogement dans un immeuble qui vient d'être construit à proximité, bien que les appartements nouveaux soient en général plus petits et plus chers.
Le chantier en Octobre 2012. A droite, une des tours qui doit être démolie, à gauche l'entreprise de transport |
Les locataires après avoir faits leurs paquets en vue du déménagement, et pour certains vendu leur lit et une partie de leurs meubles qui ne seraient pas rentrés dans les nouveaux appartements, les pièces étant plus petites, sont depuis des semaines en attente, et sans chauffage.
En effet, comme il y a 2 ans pour la barre Etienne Dolet, Logial a coupé les conduites de chauffage en vue de la démolition. Face aux réclamations des locataires, il leur a été fourni des petits radiateurs électriques, le bailleur annonçant regarder au cas par cas le remboursement des consommations en sus.
De plus Logial multiplie les pressions pour faire partir les locataires tout de suite en les relogeant provisoirement dans un logement intermédiaire.
La perspective d'un deuxième déménagement, en plus de tout le reste : les locataires n'en peuvent plus du mépris de Logial. Dimanche 26 Octobre après midi ils se sont réunis, ont signé une lettre pétition adressée au maire d'Alfortville, président de Logial, et ont décidé d'une manifestation.
Extrait d'un article du Parisien Val de Marne
« Hors de question que je
paie les charges de chauffage »
Daniela Grez, une des dernières locataires du 3,rue des Alouettes
Les derniers locataires du
3, rue des Alouettes à Alfortville ont craint de passer l'hiver au
froid... et de payer, en plus, une sacrée note de chauffage ! Début octobre,
les 26 familles de ces 18 étages en passe d'être détruits, ont eu la
mauvaise surprise de ne pas voir le chauffage collectif s'allumer. « Je
pensais qu'ils ouvriraient le 1er, se souvient Daniela Grez,
locataire du 18e étage. Puis je me suis dit que ce serait le 15... »
Mais lundi dernier, toujours rien. « J'ai des problèmes de santé, j'étais gelée, ma
fille m'a ramené en vitesse un radiateur à huile. »
Le bailleur étudiera le remboursement des
frais
La locataire continue de
solliciter le bailleur et voit arriver dans l'après-midi trois personnes avec
deux convecteurs. « Les températures clémentes de ces derniers jours ne
nécessitaient pas une chauffe particulière, expliquait hier Logial OPH.
Anticipant la chute des températures, les services ont doté les occupants de
convecteurs. »
Ces radiateurs sont-ils une
solution provisoire ? Non, répond le représentant de Logial, qui explique que
« le système de géothermie ne peut être activé pour des raisons
techniques ». Autre inquiétude pour les locataires, qu'en sera-t-il des
charges de chauffage de 57 € et qui paiera le surplus d'électricité ? « La
facture va exploser, ces radiateurs consomment énormément. S'ils ne paient pas
l'électricité, il est hors de question que je paie les provisions de
chauffage », reprend Daniela Grez.
Sur ce volet, le bailleur
affirme qu'« il a arrêté les provisions de charges sur le chauffage. Les
coûts induits par les convecteurs et leur remboursement seront étudiés au cas
par cas. »