samedi 15 février 2014

Compte rendu Conseil municipal Alfortville 13 Février 2014 : Débat Orientation Budgétaire

  L'essentiel de ce conseil était consacré au débat d'orientation budgétaire. Chaque parti représenté au conseil a eu un temps d'intervention pour une déclaration. Ci dessous, ce que j'ai déclaré au nom de Lutte Ouvrière.

   Devant la mairie, à l'entrée du conseil à 18H30 des parents et enseignants s'étaient rassemblés pour manifester leur opposition à la réforme des rythmes scolaires.
 
Voir à ce propos l'article du journal Le Parisien reproduit ici.

"Alfortville : les parents rassemblés contre les rythmes scolaires

Éléonore Sok-Halkovich | Publié le 14 févr. 2014, 07h00


Alfortville, jeudi soir. Une trentaine de personnes ont exprimé leur mécontentement pendant que les élus siégeaient pour la dernière fois de la mandature.
Alfortville, jeudi soir.Une trentaine de personnes ont exprimé 
leur mécontentement pendant que les élus siégeaient pour 
la dernière fois de la mandature. (LP/É.S-H)



«On ne lâche rien », c'est le mot d'ordre des parents d'élèves contre la réforme des rythmes scolaires prévue par le maire d'Alfortville (Val-de-Marne), Luc Carvounas (). Une trentaine d'entre eux étaient réunis jeudi soir pour manifester devant la mairie, à l'occasion du dernier conseil municipal avant les de mars.
Tandis que les élus débattaient des orientations budgétaires, les parents d'élèves ont tenté de se faire entendre à renfort de concert casseroles. La police leur a intimé l'ordre de faire moins de bruit, alors que leur n'avait pas été déclarée. « Si je suis ici ce soir c'est surtout car il n'y a aucun dialogue avec le maire qui refuse de nous recevoir », déplore une mère. « Dans l'emploi du temps de mon fils, deux heures seront totalement perdues pour l'enseignement car elles seront réparties sur deux après-midi, de 14 heures à 15 heures, pointe ce père. Croyez-vous que ce soit une heure pour mener un programme ? J'ai peur que mon fils essuie les plâtres de cette réforme. »
Pour cet autre père d'un garçon de petite section à la maternelle Henri-Barbusse, ce qui pose le plus problème, c'est « le contenu des activités périscolaires et l'organisation des déplacements entre les différents lieux ».
Une dizaine de manifestants ont participé au conseil, avant de quitter la salle, lorsque le maire a déclaré que la réforme serait maintenue. Ils se réservent la possibilité de nouvelles actions."


Débat Orientation budgétaire 2014 Alfortville Guy Mouney Lutte Ouvrière

 Cette année encore le rapport pour le débat d’orientation budgétaire ne parle que d’efforts à faire pour la population.
Quand le gouvernement de droite était aux commandes vous dénonciez les politiques d’austérité qui nous étaient imposées.
Depuis deux ans que la gauche gouverne vous justifiez les mêmes politiques mises en œuvre aujourd’hui.
Mais pour les classes populaires, que ce soit avec Hollande ou Sarkozy, rien n’a changé. Les riches sont encore plus riches et le gouvernement fait les poches des travailleurs pour multiplier les cadeaux au grand patronat.
Après le crédit impôt compétitivité emploi d’un montant de 20 Milliards, Hollande a annoncé la fin des cotisations patronales aux allocations familiales, soit 35 milliards de plus qui iront augmenter les bénéfices des actionnaires des grands groupes sans qu’en contrepartie un emploi soit créé.
Et pour financer ces cadeaux, ce sont les travailleurs, les retraités, les petites gens qui sont rançonnés.
Au 1er Janvier, c’était la hausse de la TVA. Pourquoi cette hausse ? Eh bien pour financer de nouvelles mesures d’aide au patronat.
Les 50 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de l’Etat qui sont annoncées, vont signifier moins d’argent pour les services publics, la maladie, les hôpitaux, les transports, l’enseignement, le logement.
Les collectivités territoriales, et en particulier les communes seront-elles aussi touchées. Il y aura encore moins d’argent pour les équipements, le fonctionnement courant et pour faire face aux dépenses sociales de plus en plus importantes en raison de l’augmentation du chômage et de la pauvreté.
Alors que les groupes capitalistes déclarent leurs bénéfices dans les paradis fiscaux pour ne pas payer d’impôts, ce sont sur les milieux populaires : travailleurs salariés, retraités, familles, petits commerçants et artisans que repose l’essentiel des recettes fiscales.
Les travailleurs d’Alfortville, comme la plupart des habitants des banlieues doivent subir au quotidien la galère des transports sur la ligne D du RER, ou les embouteillages permanents pour se rendre à leur travail. Faute de crédits les travaux envisagés sont toujours repoussés.
A la galère des transports s’ajoutent pire encore celle de l’emploi, avec le chômage qui augmente, les entreprises qui ferment ou licencient en masse comme Mory-Ducros dernièrement (le site d’Alfortville est touché aussi), les emplois précaires, les bas salaires et pensions.
La crise du logement s’aggrave, les loyers flambent, les logements indignes ou insalubres se multiplient par manque de travaux d’entretien. La municipalité met certes sur pied un plan d’amélioration de l’habitat sur le secteur Nord mais les aides de l’Etat manquent.
Les crédits consacrés au logement sont en baisse depuis des années. L’agence de rénovation urbaine diminue ses subventionnements. Les opérations de renouvellement urbain prennent du retard ou sont annulées et leur coût repose sur les communes et les bailleurs sociaux qui au final font payer les locataires : les charges augmentent, les travaux d’entretien des logements ne sont pas faits.
En ce moment même alors que l’hiver n’est pourtant pas très rigoureux, les logements de Valophis et de Logial à Alfortville ne sont pas chauffés normalement et sont gagnés par l’humidité.
La réforme des rythmes scolaires, imposées par le gouvernement sans véritable moyens, et que la municipalité veut mettre en œuvre après un simulacre de concertation avec les parents et enseignants va se traduire selon les propres termes du rapport de présentation par un surcroît de dépenses pour la commune. « Le chiffrage des dépenses et recettes nouvelles est en cours d’évaluation » nous dit-on.
Il n’y a pas besoin de lire dans le marc de café pour savoir qui va payer le coût de cette réforme, qui d’ailleurs vu les conditions dans lesquelles elle se réalise n’améliore pas le bien-être des élèves, contrairement à ce qui nous est dit.
Un certain nombre de personnes sont présentes à ce conseil municipal ce soir parce qu’elles sont opposées, ou tout au moins insatisfaites de ce projet. Je pense que le conseil municipal devrait les entendre et prendre en compte leur inquiétude.
Les salariés employés par la municipalité sont aussi les victimes de la dégradation générale des conditions de travail : précarité des emplois dans la restauration scolaire, dans les crèches, les maisons de retraite, pour les Atsem. Pressions sur le personnel pour augmenter la charge de travail avec parfois sanctions et procédures disciplinaires comme pour les jardiniers, ou dans les cantines.
L’ensemble du monde du travail subit la guerre que lui mène le patronat pour réduire le cout du travail, c'est-à-dire la baisse la masse salariale.
C’est pourquoi les travailleurs doivent relever la tête en se donnant pour objectif d’imposer :

·   L’interdiction des licenciements avec partage du travail

· L’augmentation générale des salaires et pensions et leur garantie par l’indexation sur les prix

·  Le contrôle sur les comptes des entreprises, des banques, des institutions financières pour la transparence des circuits de l’argent.
 Ce sont seules de telles mesures qui peuvent préserver le niveau de vie de la population laborieuse.

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