Devant la mairie, à l'entrée du conseil à 18H30 des parents et enseignants s'étaient rassemblés pour manifester leur opposition à la réforme des rythmes scolaires.
Voir à ce propos l'article du journal Le Parisien reproduit ici.
"Alfortville : les parents rassemblés contre les rythmes scolaires
Éléonore Sok-Halkovich | Publié le 14 févr. 2014, 07h00
«On ne lâche rien », c'est le mot d'ordre
des parents d'élèves contre la réforme des rythmes scolaires prévue par
le maire d'Alfortville (Val-de-Marne), Luc Carvounas (PS).
Une trentaine d'entre eux étaient réunis jeudi soir pour manifester
devant la mairie, à l'occasion du dernier conseil municipal avant les élections de mars.
Tandis que les élus débattaient des orientations budgétaires, les
parents d'élèves ont tenté de se faire entendre à renfort de concert
casseroles. La police leur a intimé l'ordre de faire moins de bruit,
alors que leur manifestation
n'avait pas été déclarée. « Si je suis ici ce soir c'est surtout car il
n'y a aucun dialogue avec le maire qui refuse de nous recevoir »,
déplore une mère. « Dans l'emploi du temps de mon fils, deux heures
seront totalement perdues pour l'enseignement car elles seront réparties
sur deux après-midi, de 14 heures à 15 heures, pointe ce père.
Croyez-vous que ce soit une heure pour mener un programme ? J'ai peur
que mon fils essuie les plâtres de cette réforme. »
Pour cet autre père d'un garçon de petite section à la maternelle
Henri-Barbusse, ce qui pose le plus problème, c'est « le contenu des
activités périscolaires et l'organisation des déplacements entre les
différents lieux ».
Une dizaine de manifestants ont participé au conseil, avant de
quitter la salle, lorsque le maire a déclaré que la réforme serait
maintenue. Ils se réservent la possibilité de nouvelles actions."
Débat Orientation budgétaire 2014 Alfortville Guy Mouney Lutte Ouvrière
Cette année encore le rapport pour le débat d’orientation budgétaire ne
parle que d’efforts à faire pour la population.
Quand le gouvernement de droite était aux commandes vous dénonciez les
politiques d’austérité qui nous étaient imposées.
Depuis deux ans que la gauche gouverne vous justifiez les mêmes politiques
mises en œuvre aujourd’hui.
Mais pour les classes populaires, que ce soit avec Hollande ou Sarkozy,
rien n’a changé. Les riches sont encore plus riches et le gouvernement fait les
poches des travailleurs pour multiplier les cadeaux au grand patronat.
Après le crédit impôt compétitivité emploi d’un montant de 20 Milliards,
Hollande a annoncé la fin des cotisations patronales aux allocations
familiales, soit 35 milliards de plus qui iront augmenter les bénéfices des
actionnaires des grands groupes sans qu’en contrepartie un emploi soit créé.
Et pour financer ces cadeaux, ce sont les travailleurs, les retraités, les petites
gens qui sont rançonnés.
Au 1er Janvier, c’était la hausse de la TVA. Pourquoi cette
hausse ? Eh bien pour financer de nouvelles mesures d’aide au patronat.
Les 50 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de l’Etat qui sont
annoncées, vont signifier moins d’argent pour les services publics, la maladie,
les hôpitaux, les transports, l’enseignement, le logement.
Les collectivités territoriales, et en particulier les communes
seront-elles aussi touchées. Il y aura encore moins d’argent pour les
équipements, le fonctionnement courant et pour faire face aux dépenses sociales
de plus en plus importantes en raison de l’augmentation du chômage et de la
pauvreté.
Alors que les groupes capitalistes
déclarent leurs bénéfices dans les paradis fiscaux pour ne pas payer d’impôts,
ce sont sur les milieux populaires : travailleurs salariés, retraités,
familles, petits commerçants et artisans que repose l’essentiel des recettes
fiscales.
Les travailleurs d’Alfortville, comme la plupart des habitants des
banlieues doivent subir au quotidien la galère des transports sur la ligne D du
RER, ou les embouteillages permanents pour se rendre à leur travail. Faute de
crédits les travaux envisagés sont toujours repoussés.
A la galère des transports s’ajoutent pire encore celle de l’emploi, avec
le chômage qui augmente, les entreprises qui ferment ou licencient en masse
comme Mory-Ducros dernièrement (le site d’Alfortville est touché aussi), les
emplois précaires, les bas salaires et pensions.
La crise du logement s’aggrave, les loyers flambent, les logements indignes
ou insalubres se multiplient par manque de travaux d’entretien. La municipalité
met certes sur pied un plan d’amélioration de l’habitat sur le secteur Nord
mais les aides de l’Etat manquent.
Les crédits consacrés au logement sont en baisse depuis des années.
L’agence de rénovation urbaine diminue ses subventionnements. Les opérations de
renouvellement urbain prennent du retard ou sont annulées et leur coût repose
sur les communes et les bailleurs sociaux qui au final font payer les
locataires : les charges augmentent, les travaux d’entretien des logements
ne sont pas faits.
En ce moment même alors que l’hiver n’est pourtant pas très rigoureux, les
logements de Valophis et de Logial à Alfortville ne sont pas chauffés
normalement et sont gagnés par l’humidité.
La réforme des
rythmes scolaires, imposées par le gouvernement sans véritable moyens, et que
la municipalité veut mettre en œuvre après un simulacre de concertation avec
les parents et enseignants va se traduire selon les propres termes du rapport
de présentation par un surcroît de dépenses pour la commune. « Le
chiffrage des dépenses et recettes nouvelles est en cours d’évaluation »
nous dit-on.
Il n’y a pas besoin
de lire dans le marc de café pour savoir qui va payer le coût de cette réforme,
qui d’ailleurs vu les conditions dans lesquelles elle se réalise n’améliore pas
le bien-être des élèves, contrairement à ce qui nous est dit.
Un certain nombre de
personnes sont présentes à ce conseil municipal ce soir parce qu’elles sont
opposées, ou tout au moins insatisfaites de ce projet. Je pense que le conseil
municipal devrait les entendre et prendre en compte leur inquiétude.
Les salariés employés par la municipalité sont aussi les victimes de
la dégradation générale des conditions de travail : précarité des emplois dans
la restauration scolaire, dans les crèches, les maisons de retraite, pour les
Atsem. Pressions sur le personnel pour augmenter la charge de travail avec
parfois sanctions et procédures disciplinaires comme pour les jardiniers, ou
dans les cantines.
L’ensemble du monde du travail subit la guerre que lui mène le patronat
pour réduire le cout du travail, c'est-à-dire la baisse la masse salariale.
C’est pourquoi les travailleurs
doivent relever la tête en se donnant pour objectif d’imposer :
· L’interdiction des licenciements avec partage du
travail
· L’augmentation générale des salaires et pensions et
leur garantie par l’indexation sur les prix
· Le contrôle sur les comptes des entreprises, des
banques, des institutions financières pour la transparence des circuits de
l’argent.
Ce sont seules de telles mesures qui peuvent préserver le niveau de vie de
la population laborieuse.
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