Mercredi 14 décembre 2011
En visite hier
dans une usine, Sarkozy a prôné le « made in France ». Bayrou avait lui
vanté le « produire en France » et Marine Le Pen le « achetons
français ». La gauche n’est pas en reste, du « patriotisme industriel »
de Hollande au « protectionnisme européen » de Mélenchon, en passant par
la « démondialisation » de Montebourg.
Cette démagogie cocardière est une ânerie tant tous les produits
industriels renferment du travail venant d’un grand nombre de pays.
S’ils se copient quand même tous les uns et les autres, de l’extrême
droite à la gauche, c’est que ni les uns ni les autres ne veulent mettre
en cause le système économique capitaliste, sa course échevelée au
profit privé et ne veulent surtout pas s’en prendre à ses bénéficiaires,
les banquiers et les grands groupes capitalistes.
Alors, ils disent
n’importe quoi, avec la préoccupation, explicite ou implicite, de
rejeter sur d’autres pays la responsabilité d’une crise dont tous les
pays sont frappés. On agite, à l’intention des travailleurs d’ici,
l’épouvantail des travailleurs chinois ou des produits coréens.
En
réalité, les suppressions d’emplois sont d’abord dues à la volonté du
grand capital de faire plus de profit avec moins de travailleurs, plus
exploités. Et le chauvinisme « économique » a surtout pour objet de nous
détourner des vrais responsables.
Le grand capital n’a pas de patrie pas plus que l’argent n’a
d’odeur ! Les travailleurs n’ont pas à marcher dans ces sornettes, ni à
se laisser détourner par des chiffons que les dirigeants agitent. C’est à
nos exploiteurs, aux groupes capitalistes dont les actionnaires sont de
toutes nationalités, que nous avons à nous en prendre pour leur imposer
le maintien de nos emplois et du pouvoir d’achat de nos salaires, notre
droit à l’existence.
Nathalie Arthaud
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