Intervention de Guy Mouney - Lutte Ouvrière -
extrait du journal Le Parisien 94 de Mars 2010 (cliquez sur l'image pour l'aggrandir) |
Un tableau publié en mars 2010 par le journal Le Parisien montrait que sur Alfortville-Sud le chômage des jeunes avait augmenté de 29% en un an.
La précarité des emplois, le blocage des salaires et pensions, alors que les prix continuent d’augmenter, en particulier les loyers et les charges (+28% en dix ans à l’échelle nationale), plongent de plus en plus de familles dans le besoin, ce qui augmente les recours aux aides sociales.
Au même moment, les grandes sociétés du CAC 40 annoncent des profits record, en hausse de 75% sur l’année. Ces sommes fabuleuses viennent en fait de tous les reculs sur les conditions de travail et de vie imposés aux travailleurs et des milliards de subvention de l’Etat à ces grands groupes capitalistes.
La conséquence en est une forte augmentation de la dette publique que le gouvernement fait payer à la population
• par des réductions sur les budgets de d’éducation, de la santé, des transports, de la justice.
• par des subventions gelées aux collectivités locales,
• par des crédits pour le logement diminués.
Le rapport qui nous est présenté souligne que la suppression de la taxe professionnelle, qui s’élevait pour l’agglomération Plaine Centrale à 42,3M € en 2010 devra être compensée à hauteur de 17M€ par les ménages. Cela donne une idée de l’ampleur des cadeaux faits au patronat qui considère que les caisses publiques doivent lui être destinées et du racket qui s’exerce de ce fait sur la population.
La richissime Madame Bettencourt, qui a fait la une de l'actualité, a bénéficié, rien que pour une année, de trente millions d’euros de ristourne sur ses impôts, soit les trois quarts du budget de fonctionnement de notre ville.
Une récente manifestation pour la défense de l'école Métro Luxembourg à Paris |
• qu’on ferme des services vitaux pour la population comme la chirurgie cardiaque à l’Hôpital Henri Mondor
• qu’on sacrifie l’enseignement des enfants en supprimant des postes dans les écoles, alors que les effectifs scolaires sont en hausse : 571 postes de moins dans l’Académie de Créteil (120 dans le primaire, 426 dans les lycées et collèges, et 25 administratifs).
• qu’il y a trois millions et demi de personnes sans logement ou très mal logées.
La préoccupation qui doit être celle de la municipalité est de répondre en priorité aux besoins des plus modestes, de veiller aux moyens alloués à l’éducation des jeunes, de prendre en compte les revendications des employés qui font fonctionner la commune ou l’agglomération et qui, comme tous les salariés, subissent l’érosion de leur pouvoir d’achat.
J’approuve les orientations affirmées dans le document de poursuivre les financements, tant de fonctionnement que d’investissement, en faveur des personnes âgées, du CCAS, des scolaires, en particulier par la construction d’une nouvelle école au nord de la ville.
J’approuve les constructions de logements sociaux en cours, notamment dans la ZAC des bords de Marne et des Pontons.
Mais je demande que l’on prenne en compte dans l’élaboration du budget les points suivants :
- Le retour à une gestion publique de la piscine, afin de baisser les tarifs. Après avoir construit aux frais des habitants ce centre aquatique, il n’est pas acceptable que la population doive payer des tarifs prohibitifs qui écartent les plus pauvres, que les collèges et lycée doivent payer 160€ de l’heure, tout cela pour que la société privée Carilis puisse empocher les bénéfices.
- La réhabilitation dans des conditions respectueuses pour les locataires, du parc immobilier de la ville via Logial. J’attire votre attention sur l’état de délabrement qui gagne plusieurs cités de la ville, notamment le square Véron Berthelot, dit le 108.
Au 108 rue véron, à certains endroits l'humidité traverse les murs |
- Je pense également que les opérations de démolition prévues au Sud de la Ville, dans le cadre de l’ANRU, pourraient être transformées en réhabilitation de l’existant. Cela ne coûterait pas plus cher et aurait pour résultat d’accroitre le parc de logements, ce qui permettrait de résorber les poches d’habitat indigne qui existent toujours sur Alfortville.
- Si la situation de non utilisation de deux édifices importants du nord de la ville devait perdurer : L’ensemble Chinagora et l’immeuble de bureaux Equalia, je demande l’examen par la municipalité de la reconversion de ces bâtiments en logements et en salles ou lieux publics. Cela permettrait de donner une utilité sociale à ces constructions aujourd’hui désespérément vides, et par là-même de redonner vie à ce quartier.
- Il y a également de nombreux problèmes de voirie dégradée, de trottoirs et de rues sales et mal entretenues. Il manque de véritables espaces verts. J’aimerai que toutes ces préoccupations figurent dans le budget en cours d’élaboration.
Il est bien entendu que la meilleure gestion possible d’un budget de crise ne pourra empêcher les conditions de vie des classes populaires de s’aggraver.
C’est pourquoi il est du devoir aussi de la municipalité de soutenir toutes les luttes, toutes les mobilisations des classes populaires pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de tous.
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