jeudi 1 avril 2010

Conseil municipal 1er avril 2010


 Intervention sur le vote du budget.

Le budget qui nous est présenté ne prend pas suffisamment en compte la réalité de la situation que connaissent bon nombre d’habitants de la commune, confrontés au chômage, aux emplois précaires, aux bas revenus (salaires, retraites, allocations), aux difficultés à se loger, à se soigner.

Cette situation est certes la conséquence de la politique mise en œuvre par les gouvernements qui se succèdent depuis des années, entièrement dévoués aux intérêts du patronat :
• Subventions aux banquiers qui se servent de cet argent pour spéculer encore davantage,
• Aides multiple aux patrons qui licencient et ferment des usines pour augmenter les marges bénéficiaires au profit des actionnaires.

Conséquence de cette politique, la misère grandit, la population des communes populaires comme Alfortville est particulièrement touchée.

Mais alors que le nombre de personnes en grande difficultés qui font appel aux aides sociales augmente, le budget alloué au Centre Communal Action Sociale diminue ,comme cela a été souligné par les élus du parti communiste.


Vue d' immeubles aux Alouettes.
Les 2 tours de droite doivent être démolies
 Alors que la crise du logement s’aggrave, la commune s’engage dans l’opération ANRU qui prévoit la démolition de 543 logements.
Le minimum serait qu’il y ait un moratoire sur la démolition et que tous les efforts soient faits pour construire au plus vite les logements et équipements sociaux qui manquent.
Au lieu de cela force est de constater que malgré les promesses on voit sortir de terre les immeubles de bureaux, comme dans la ZAC des Bords de Marne, mais toujours pas de logements. On nous avait parlé du projet d’un groupe scolaire pour ce quartier. Pourquoi le rapport sur le budget n’en fait-il pas état ?

En matière de logement, comme dans les autres domaines, l’Etat se désengage. Il manque 1 million de logements sociaux dans le pays. Faute de travaux d’entretien, l’habitat social se dégrade, on peut le voir dans toutes les cités de la ville.
Alors que des familles doivent vivre dans des hôtels meublés sordides et qu’une grande partie des habitants du 2 rue Véron n’a toujours pas été relogée, avec la fin de la trêve hivernale les expulsions locatives reprennent, y compris à Logial le bailleur social de la ville.

Du fait des conséquences de la crise de plus en plus de foyers connaissent des difficultés de paiement Il faut imposer l’interdiction des expulsions pour les locataires qui ne peuvent plus payer leur loyer. Au niveau de la commune, l’engagement dans ce combat devrait commencer par un arrêté anti-expulsions et l’arrêt des procédures en cours à Logial.

Le gouvernement pille les finances publiques et assèche les moyens de financement des collectivités locales, la suppression de la taxe professionnelle est un cadeau supplémentaire au patronat, au détriment des communes.

Le document en dénonce à juste titre les conséquences, mais il se conclut par un appel au gouvernement à changer de réforme. Mais face à la volonté du patronat de faire payer tout le poids de la crise à la population ce n’est pas une concertation qui peut changer les choses, c’est une lutte déterminée des travailleurs qui est indispensable.

Pour réaliser leurs équipements , les communes doivent s’endetter auprès des banques. Alfortville va donc rembourser 4,1 millions d’euros en 2010 contre 3,8 l’an dernier. La dette cumulée qui était de 31 millions d’euros en 2009 passe à 39,6 millions en 2010. Les banquiers peuvent se frotter les mains. Ils sont gagnants sur tous les tableaux. L’Etat les arrose avec l’argent public prélevé sur les services publics et les collectivités locales.

Etat et collectivités pour fonctionner sont alors contraints d’emprunter à ces mêmes banques. Au final c’est la population qui paye par la dégradation des services rendus et la hausse des impôts locaux.
Ainsi la population alfortvillaise va voir ses impôts augmenter de plus de 2%. Elle n’avait pas besoin de cela. Cela correspond peut-être à l’inflation, mais certainement pas à l’évolution des salaires, y compris des gens qui ont un emploi.
Si l’on regarde par exemple l’évolution du budget consacré aux salaires des employés de la ville il n’évolue que de 0,8%. Ce qui prouve que le pouvoir d’achat des salariés s’érode d’année en année.

Le démantèlement de la santé et du secteur hospitalier s’est traduit à Alfortville par la fermeture de la clinique, avec le licenciement de personnels. Comment la municipalité se positionne t’elle pour la réouverture d’une structure hospitalière et d’une maternité sur la ville, le document ne dit rien à ce propos ?
J’espère que l’engagement de la municipalité dans ce combat se poursuivra au delà de la subvention de 300 € accordée au collectif pour le maintien de la clinique. Ce collectif a engagé des procédures devant les tribunaux, la moindre des choses serait que la commune s’implique dans cette action et s’engage à prendre en charge le coût de ces démarches.

Nous n’arrêtons pas de voter des rallonges budgétaires pour les travaux de la piscine, je suis favorable à ce que les Alfortvillais puissent avoir un beau centre nautique, mais encore faudrait-il que toute une partie de la population ne s’en trouve pas écartée par les tarifs que va pratiquer la société privée à qui la municipalité veut en confier la gestion, ce qui va à l’encontre de la défense du service public.

La piscine payée par l'argent public, dont la gestion sera confiée à la société privée Carilis.
Les préoccupations de la population de la ville sont de plus en plus marquées par les difficultés du quotidien. Les orientations du budget n’en tiennent pas suffisamment compte, c’est pourquoi je voterai contre, bien qu’approuvant certaines réalisations et les efforts faits dans certains domaines.

Du fait du chômage une partie des habitants glisse dans une grande pauvreté. La commune ne peut pas changer la situation sociale générale, mais elle doit prendre des mesures d’urgence et soutenir la population dans le combat nécessaire pour défendre ses intérêts vitaux contre le patronat et le gouvernement.

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