Voici un article récent du site Lutte Ouvrière
Bonnet d'âne
Face à ce constat, le ministre de l'Éducation a proposé... une dictée obligatoire par jour dans les écoles. Il explique également que les enseignants doivent choisir les bons manuels, faire faire de la récitation et de la lecture quotidiennement aux enfants. Comme si le problème se résumait aux méthodes d'enseignement !
En réalité, si les élèves ont du mal à apprendre correctement à lire, à écrire et à compter, c'est pour beaucoup, du fait des effectifs trop nombreux des classes et du nombre d'enseignants et de locaux insuffisants.
Mais comme le ministre de l'Éducation ne veut pas augmenter les moyens pour l'école, il ne lui reste plus qu'à tenter de noyer le poisson...
Et ci dessous un article du site 94 Citoyens
"Rythmes scolaires: polémiques
inversées à Maisons-Alfort et Alfortville
Les villes
qui n’ont pas choisi de revenir à la semaine de 4 jours à la rentrée 2017 ont
en principe jusqu’à la mi-janvier 2018 pour indiquer à l’Inspection académique
si elles souhaitent le faire à la rentrée 2018. Ces dernières semaines, les
consultations de parents et enseignants se sont donc multipliées sur ce sujet
tandis que les conseils d’école de premier trimestre statuaient aussi sur la
question, avec parfois des verdicts opposés… ce qui fait polémique.
C’est le cas
notamment à Maisons-Alfort et Alfortville, dans des figures inversées.
A
Maisons-Alfort, la ville a organisé un référendum le samedi 25 novembre, auprès
de tous les parents et tous les enseignants. « Nous avions prévenu dès
la fin de l’année scolaire 2017 qu’un référendum serait organisé et nous avons
envoyé une lettre individuelle à chaque parent et chaque enseignant pour les
informer, en plus d’une large communication dans le bulletin municipal. Le
scrutin a été organisé en bonne et due forme avec des bureaux de vote et le
taux de participation a été supérieur à 50%« , expose le maire LR de
la ville, Olivier Capitanio. Résultat de cette consultation : une majorité, d’une courte tête certes (49,8% contre 49%) mais
une majorité quand même, s’est dégagée en faveur d’un maintien de la semaine de
4 jours et demi avec travail le mercredi matin, tandis qu’1,20% des votants
optaient pour le samedi travaillé. Les conseils d’école, eux, ont massivement
voté pour un retour à la semaine de 4 jours. Sur 25 conseils d’école prévus, 20
ont d’ores et déjà tranché de cette manière. Pour les syndicats Snudi-Fo et
SNUipp-FSU, c’est donc cet avis qui doit être entendu. Et vendredi 8 décembre,
les enseignants ont été le faire savoir en se rassemblant devant la mairie en
fin de journée (photo de une), avant d’être reçus en délégation. « Cette
mode des consultations locales, parfois organisées dans des modalités qu’aucun
élu n’accepterait pour une élection politique, comme à Vincennes où chaque
parent disposant à la fois d’un smartphone, d’une tablette et d’un ordinateur
pouvait voter plusieurs fois, nous inquiète. Ces pseudo-référendums
transforment l’Education nationale en une formule choisie à la carte par les
parents, différente dans chaque ville. Notre souhait est que l’on revienne à un
même rythme partout. En attendant, les Conseils d’école constituent l’instance
légitime de concertation », insiste Luc Béniezau, délégué départemental
Snudi-Fo. « A partir du moment où une majorité s’est exprimée, je
suis respectueux de la démocratie et suis obligé de faire ce que nous
nous sommes engagés à faire. On ne peut pas demander à un élu de ne pas
respecter les urnes. Nous avons consulté tous les parents et enseignants et
plus de 3000 personnes se sont exprimées. Le Conseil d’école, lui, est convoqué
par les directeurs d’école« , exprime sur ce point Olivier Capitanio.
Du côté des syndicats, on ne compte pas en rester là. « Nous sommes
prêts à envisager d’autres actions et aller jusqu’à la grève, mais nous
espérons vraiment ne pas en arriver là« , prévient Luc Bénizeau.
A
Alfortville, la situation est inversée. La ville a décidé d’écouter ses
conseils d’école qui ont, ici aussi, voté majoritairement pour un retour à la
semaine de 4 jours. Mais cette fois, ce-sont les associations de parents
d’élèves indépendantes et la fédération Fcpe de 11 écoles, réunies dans le
collectif Ulea, qui ne sont pas contentes, et ont réclamé une consultation
directe à la mairie, pour éviter une « décision précipitée ».
En réponse, le maire PS de la ville, Michel Gerchinovitz, a défendu la
légitimité des conseils d’école. « Les conseils d’école sont les
instances principales de concertation de l’école. Il leur revient, conformément
aux dispositions du code de l’éducation, d’établir le projet d’organisation de
la semaine pédagogique scolaire, de rendre des avis sur toutes les questions
intéressant la vie de l’école, notamment les activités périscolaires, et de
donner leur accord sur les activités éducatives, culturelles et sportives
complémentaires« , a ainsi détaillé l’élu dans un courrier aux
associations de parents d’élèves qui avaient demandé la concertation. De leur
côté, les parents dénoncent des « inégalités de traitement entre
écoles », concernant les votes, rapportant n’avoir pas pu proposer
d’option alternative à celles qui étaient à l’ordre du jour du vote dans les
écoles Dolet et Victor Hugo (à savoir rester à 4,5 jours avec une situation
inchangée ou revenir à la semaine de 4 jours) alors qu’ils suggéraient
d’ajouter de rester à 5 jours en allégeant les après-midi des lundi, mardi,
jeudi, vendredi. Une proposition qui a en revanche été incluse lors du Conseil
d’école Octobre, et y a recueilli une majorité des suffrages. Et les parents de
réclamer un nouveau Conseil d’école extraordinaire incluant cette proposition."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire