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lundi 29 mai 2017
Législatives 2017 : Des candidats Lutte Ouvrière dans 553 circonscriptions
La carte de France avec la lite de tous les candidats présentés par Lutte Ouvrière
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dimanche 28 mai 2017
mardi 23 mai 2017
lundi 22 mai 2017
Un gouvernement en marche contre les travailleurs
Le gouvernement Macron-Philippe annonce clairement qu’il se prépare à prendre des mesures anti-ouvrières.
Il s’attaquera dès cet été au Code du travail en légiférant par ordonnances. Il veut que les accords d’entreprise prévalent sur les accords de branche et sur le droit général du travail. Il va plafonner les indemnités qu’auront à payer les patrons condamnés aux Prud’hommes.
En résumé, il déblaiera au maximum les obstacles juridiques qui gênent un peu le patronat pour qu’il puisse licencier, augmenter la charge de travail et comprimer les salaires.
La déclaration de guerre est claire et nette.
Les déclarations complaisantes des dirigeants syndicaux sur le nouveau gouvernement sont d’autant plus lamentables. Jean-Claude Mailly de FO a vanté le « sens du dialogue » de la ministre du Travail. Laurent Berger de la CFDT a dit qu’il en avait une « appréciation très positive ». Même Philippe Martinez de la CGT, interviewé dans le JDD, a parlé d’un « gouvernement de communication à l’attitude correcte ».
Pour préparer son offensive, le gouvernement va jouer la comédie de la négociation.
Les dirigeants syndicaux y seront sûrement disposés alors qu’il n’y a rien à en attendre. Mais il n’est pas dit que cette mise en scène marche auprès des millions de travailleurs qui ont en mémoire les mobilisations contre la loi El Khomri.
Dans ce contexte, les élections législatives ne permettront pas de changer le sort des travailleurs mais elles permettront de dire la nécessité de luttes générales, mettant en avant les intérêts communs des exploités.
Lutte ouvrière présentera des candidats dans toutes les circonscriptions. Le courant qui s’est exprimé à travers la candidature de Nathalie Arthaud à l’élection présidentielle doit montrer, avec ces élections locales, sa présence dans les quartiers populaires et ailleurs. Ces votes montreront que partout, il existe des femmes et des hommes qui n’ont aucune illusion dans le gouvernement et ne se laissent pas tromper par les démagogues qui saoulent les travailleurs de propos anti-immigrés ou protectionnistes sans jamais dénoncer ni l’exploitation ni le patronat. Ce sera un vote de conscience ouvrière
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mardi 16 mai 2017
lundi 15 mai 2017
Les combats qui nous attendent
Editorial Lutte Ouvrière du 15/05/2017 après la désignation du 1er ministre par Macron
Emmanuel
Macron a donc nommé comme Premier ministre un politicien de droite, Édouard
Philippe, maire du Havre et fidèle lieutenant d’Alain Juppé. Ce Juppé dont bien
des travailleurs ont des raisons de se souvenir.
En 1995, alors Premier
ministre de Chirac, il s’était attaqué aux retraites et à la Sécurité sociale.
Devant le large mouvement de grèves et de manifestations que son projet avait
déclenché, il s’était vanté de « rester droit dans ses bottes ». Il avait dû
reculer devant la mobilisation !
Jusqu’à
présent, droite et gauche se passaient le relais au pouvoir pour mener la
politique anti-ouvrière voulue par le grand patronat. Cette fois-ci, elles la
mèneront ensemble. Édouard Philippe mettra en œuvre la politique annoncée par
Emmanuel Macron. Ils veulent démolir le code du travail, laisser les mains
libres au grand patronat pour licencier, suppriment des emplois, fermer
des usines. Et ils veulent supprimer 120 000 postes de fonctionnaires.
Avec la
collaboration du gouvernement, le grand patronat accentuera sa guerre sociale
contre le monde du travail avec toujours la même recette : intensifier le
travail des uns et se débarrasser des autres pour accroître les dividendes.
Vivarte, Tati, Mim, Whirlpool ou GM&S Industry sont les derniers exemples
en date de cette politique. GM&S Industry est particulièrement révélateur.
PSA et Renault, qui sont les donneurs d’ordre de ce sous-traitant automobile,
ont planifié la mise à mort de cette usine de 300 salariés dans la Creuse.
Renault et PSA ont fait des bénéfices record l’an dernier, 3,5 milliards
d’euros pour l’un et 2,15 milliards d’euros pour l’autre. Et on peut être
certain que dès la fin de la période électorale, d’autres fermetures
d’entreprises et d’autres plans de compétitivité seront révélés.
Voilà le
contexte dans lequel arrivent les élections législatives. À cause du profond
discrédit qui frappe le PS et la droite, tous les leaders politiques jouent la
comédie du renouveau. Et il est impossible de prévoir qui, entre les
macronistes, la droite, le FN ou La France insoumise, tirera son épingle du jeu
de cette recomposition politicienne. Mais il est certain que la nouvelle
majorité sera au service des riches et qu’aucune opposition parlementaire ne
représentera le camp des travailleurs.
Le monde du
travail ne pourra compter que sur l’opposition qu’il fera naître par ses
luttes. Mais à condition que celles-ci se mènent sur un terrain de classe,
correspondant aux intérêts des exploités et non pas derrière des illusions
réactionnaires. Des combats menés sur des terrains comme celui du
protectionnisme, qui ne protège que le patronat d’ici, ou stigmatisant une
partie des travailleurs ne feraient que diviser le camp des exploités, le
démoraliseraient et l’affaibliraient.
Le Front
national, pour lequel une partie des travailleurs a voté, est le principal
colporteur de ces idées empoisonnées. Il veut faire des travailleurs immigrés
des boucs-émissaires. Et sous prétexte de défendre les entreprises françaises,
c’est-à-dire en fait les capitalistes français, il montre du doigt les
travailleurs d’autres pays d’Europe ou d’ailleurs. Mais le Front national n’a
pas l’exclusivité de la démagogie nationaliste. Et celle-ci est tout aussi
nocive quand elle est défendue par le PCF ou par Jean-Luc Mélenchon.
La force des
travailleurs est dans la conscience de leurs intérêts communs face à la classe
capitaliste. En faisant entendre le camp des travailleurs, Nathalie Arthaud a
levé le drapeau de cette conscience de classe à l’élection présidentielle. Aux
élections législatives, Lutte ouvrière présente des candidats dans toutes les
circonscriptions de métropole et à La Réunion, ainsi qu’en Guadeloupe et en
Martinique avec Combat ouvrier.
Tous sont
des travailleuses et des travailleurs. Leurs candidatures permettront à ceux
qui se sont reconnus dans la campagne de Nathalie Arthaud à l’élection
présidentielle de prolonger leur vote. Elles permettront aussi à ceux qui ont été
touchés par ce qu’a dit Nathalie Arthaud mais qui ont cru au « vote utile », de
ne pas se laisser détourner cette fois-ci de leur premier choix et de voter
pour leur camp.
Faire
entendre à nouveau les exigences du monde de travail aux élections législatives,
montrer la persistance du courant qui les incarne, c’est le meilleur moyen de
nous préparer à les défendre dans les luttes de demain.
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jeudi 11 mai 2017
Législatives 2017 : Des candidats de Lutte Ouvrière dans toutes les circonscriptions
Le 11 juin, aux élections législatives, notre courant présentera des
candidates et des candidats dans 553 circonscriptions, les 539 situées
en métropole, six dans l’île de La
Réunion, ainsi que quatre en Martinique et quatre en Guadeloupe,
conjointement avec nos camarades de Combat ouvrier.
Il s’agit d’abord que celles et ceux qui ont entendu notre candidate Nathalie Arthaud dans cette élection présidentielle, qui se sont reconnus dans ses idées et ses paroles, et ont choisi de voter pour elle afin d’affirmer l’existence d’un camp des travailleurs aux intérêts diamétralement opposés à ceux de la grande bourgeoisie, puissent prolonger leur geste, en se prononçant à nouveau pour une travailleuse ou un travailleur présenté par Lutte ouvrière.
Au-delà de ces 232 000 électrices et électeurs, celles et ceux qui ont été touchés par les mots de Nathalie Arthaud mais ont voulu faire le choix d’un vote qu’ils ont cru utile en choisissant notamment Jean-Luc Mélenchon pour son statut de grand candidat, susceptible de recueillir plus de voix et même d’être au second tour, seront cette fois à même de voter pour leurs idées, d’exprimer leurs véritables sentiments, le vote utile se retrouvant dès lors dépourvu de sens.
Ils pourront apporter leur contribution pour que, quel que soit le valet des capitalistes vainqueur au lendemain du 7 mai, un courant existe dans les quartiers populaires, qui exprime la nécessité vitale de défendre les intérêts quotidiens du monde du travail, et au-delà, la conscience que la classe ouvrière peut, en s’organisant, offrir à la société une autre perspective que le chômage des uns et l’épuisement au travail et les bas salaires des autres, sur fond d’envol des profits.
Pour la liste de tous les candidats dans chaque circonscription :
https://www.lutte-ouvriere.org/legislatives
Il s’agit d’abord que celles et ceux qui ont entendu notre candidate Nathalie Arthaud dans cette élection présidentielle, qui se sont reconnus dans ses idées et ses paroles, et ont choisi de voter pour elle afin d’affirmer l’existence d’un camp des travailleurs aux intérêts diamétralement opposés à ceux de la grande bourgeoisie, puissent prolonger leur geste, en se prononçant à nouveau pour une travailleuse ou un travailleur présenté par Lutte ouvrière.
Au-delà de ces 232 000 électrices et électeurs, celles et ceux qui ont été touchés par les mots de Nathalie Arthaud mais ont voulu faire le choix d’un vote qu’ils ont cru utile en choisissant notamment Jean-Luc Mélenchon pour son statut de grand candidat, susceptible de recueillir plus de voix et même d’être au second tour, seront cette fois à même de voter pour leurs idées, d’exprimer leurs véritables sentiments, le vote utile se retrouvant dès lors dépourvu de sens.
Ils pourront apporter leur contribution pour que, quel que soit le valet des capitalistes vainqueur au lendemain du 7 mai, un courant existe dans les quartiers populaires, qui exprime la nécessité vitale de défendre les intérêts quotidiens du monde du travail, et au-delà, la conscience que la classe ouvrière peut, en s’organisant, offrir à la société une autre perspective que le chômage des uns et l’épuisement au travail et les bas salaires des autres, sur fond d’envol des profits.
Pour la liste de tous les candidats dans chaque circonscription :
https://www.lutte-ouvriere.org/legislatives
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lundi 8 mai 2017
Communiqué de Nathalie Arthaud : Après le deuxième tour de l’élection présidentielle 2017
Emmanuel Macron a largement emporté l’élection présidentielle.
L’importance des abstentions et le nombre élevé des votes blancs et nuls ont cependant montré qu’une partie importante de l’électorat, notamment dans les quartiers populaires, a refusé le choix entre la millionnaire d’extrême droite et le larbin des banquiers.
La quasi-totalité du personnel politique de la bourgeoisie, de la droite extrême filloniste à la gauche du PS, se réjouit de ce qu’ils considèrent comme la victoire de la République et de la démocratie.
Mais si Le Pen a été écartée de l’Élysée, avec Macron, c’est quand même un exécuteur des basses œuvres de la bourgeoisie et un ennemi du monde du travail qui vient d’y accéder. Il exécutera sans état d’âme toutes les exigences du grand patronat et de la haute finance.
Les travailleurs, s’ils veulent s’opposer à toutes les mesures contraires à leurs intérêts, devront se défendre par les seules armes dont ils disposent : les grèves, les manifestations, les luttes collectives, tout comme ils ont dû le faire contre Hollande et contre Sarkozy.
Engagé dans une guerre de classe féroce contre les travailleurs, le grand patronat continuera les licenciements, les suppressions d’emplois, aggravera la précarité, pèsera sur les salaires afin d’augmenter la richesse de la classe capitaliste.
L’avidité du grand patronat finira par déclencher des explosions sociales. Ces explosions sociales, bien que nécessaires pour empêcher le monde du travail de sombrer dans la misère, ne seront cependant pas suffisantes. Il faut qu’elles soient guidées par une claire conscience de la part des travailleurs de leurs intérêts de classe. C’est-à-dire la conscience que leur ennemi principal, c’est la grande bourgeoisie, ceux qui exercent une dictature absolue sur les entreprises et sur l’économie.
Les travailleurs n’ont aucune raison de rejoindre la caste politique de tous bords qui se félicite de l’échec de Marine Le Pen. Car le Front national a obtenu plus de suffrages que jamais dans le passé, y compris dans les quartiers populaires.
Il est dans l’ordre des choses qu’une partie de l’électorat de droite, son candidat Fillon ayant été éliminé, vienne à la rescousse de Le Pen. Mais la candidate d’extrême droite n’aurait pas recueilli un nombre record de suffrages si une partie du monde du travail, écœurée par la politique des partis qui prétendaient le représenter, n’avait pas choisi d’exprimer sa colère en votant pour Le Pen la candidate du Front National.
C’est un piège mortel. Ce vote consacre l’abandon par un nombre croissant de travailleurs de toutes les valeurs du mouvement ouvrier : l’abandon de la solidarité entre travailleurs contre la grande bourgeoisie qui les exploite ; l’abandon de l’internationalisme pour le chauvinisme ; l’abandon du drapeau rouge pour le bleu-blanc-rouge.
La progression de l’influence du Front national parmi les travailleurs, même si elle est pour le moment surtout électorale, encouragera les moins conscients de la classe ouvrière à reprendre à leur compte les préjugés réactionnaires exacerbés par le Front national. Le parti d’extrême droite dresse les travailleurs les uns contre les autres et les désarme dans le combat contre le grand capital. Son succès électoral encouragera les groupes et les individus les plus ouvertement hostiles aux travailleurs qui gravitent à l’intérieur et autour du Front national à passer à l’action, en commençant sans doute par s’en prendre aux travailleurs immigrés. Mais des hommes de main dressés contre les travailleurs étrangers constituent une menace pour l’ensemble des travailleurs, leurs syndicats, leurs associations, leurs libertés élémentaires, et une arme supplémentaire à la disposition du grand patronat.
Pour faire face aux menaces matérielles et politiques qui pèsent sur les travailleurs, il est vital qu’ils retrouvent la conscience que la seule voie pour s’opposer à l’aggravation de l’exploitation et au pourrissement de toute la vie sociale est de renouer avec le combat du mouvement ouvrier contre le capitalisme, avec l’objectif ultime de mettre fin au pouvoir de la bourgeoisie.
L’importance des abstentions et le nombre élevé des votes blancs et nuls ont cependant montré qu’une partie importante de l’électorat, notamment dans les quartiers populaires, a refusé le choix entre la millionnaire d’extrême droite et le larbin des banquiers.
La quasi-totalité du personnel politique de la bourgeoisie, de la droite extrême filloniste à la gauche du PS, se réjouit de ce qu’ils considèrent comme la victoire de la République et de la démocratie.
Mais si Le Pen a été écartée de l’Élysée, avec Macron, c’est quand même un exécuteur des basses œuvres de la bourgeoisie et un ennemi du monde du travail qui vient d’y accéder. Il exécutera sans état d’âme toutes les exigences du grand patronat et de la haute finance.
Les travailleurs, s’ils veulent s’opposer à toutes les mesures contraires à leurs intérêts, devront se défendre par les seules armes dont ils disposent : les grèves, les manifestations, les luttes collectives, tout comme ils ont dû le faire contre Hollande et contre Sarkozy.
Engagé dans une guerre de classe féroce contre les travailleurs, le grand patronat continuera les licenciements, les suppressions d’emplois, aggravera la précarité, pèsera sur les salaires afin d’augmenter la richesse de la classe capitaliste.
L’avidité du grand patronat finira par déclencher des explosions sociales. Ces explosions sociales, bien que nécessaires pour empêcher le monde du travail de sombrer dans la misère, ne seront cependant pas suffisantes. Il faut qu’elles soient guidées par une claire conscience de la part des travailleurs de leurs intérêts de classe. C’est-à-dire la conscience que leur ennemi principal, c’est la grande bourgeoisie, ceux qui exercent une dictature absolue sur les entreprises et sur l’économie.
Les travailleurs n’ont aucune raison de rejoindre la caste politique de tous bords qui se félicite de l’échec de Marine Le Pen. Car le Front national a obtenu plus de suffrages que jamais dans le passé, y compris dans les quartiers populaires.
Il est dans l’ordre des choses qu’une partie de l’électorat de droite, son candidat Fillon ayant été éliminé, vienne à la rescousse de Le Pen. Mais la candidate d’extrême droite n’aurait pas recueilli un nombre record de suffrages si une partie du monde du travail, écœurée par la politique des partis qui prétendaient le représenter, n’avait pas choisi d’exprimer sa colère en votant pour Le Pen la candidate du Front National.
C’est un piège mortel. Ce vote consacre l’abandon par un nombre croissant de travailleurs de toutes les valeurs du mouvement ouvrier : l’abandon de la solidarité entre travailleurs contre la grande bourgeoisie qui les exploite ; l’abandon de l’internationalisme pour le chauvinisme ; l’abandon du drapeau rouge pour le bleu-blanc-rouge.
La progression de l’influence du Front national parmi les travailleurs, même si elle est pour le moment surtout électorale, encouragera les moins conscients de la classe ouvrière à reprendre à leur compte les préjugés réactionnaires exacerbés par le Front national. Le parti d’extrême droite dresse les travailleurs les uns contre les autres et les désarme dans le combat contre le grand capital. Son succès électoral encouragera les groupes et les individus les plus ouvertement hostiles aux travailleurs qui gravitent à l’intérieur et autour du Front national à passer à l’action, en commençant sans doute par s’en prendre aux travailleurs immigrés. Mais des hommes de main dressés contre les travailleurs étrangers constituent une menace pour l’ensemble des travailleurs, leurs syndicats, leurs associations, leurs libertés élémentaires, et une arme supplémentaire à la disposition du grand patronat.
Pour faire face aux menaces matérielles et politiques qui pèsent sur les travailleurs, il est vital qu’ils retrouvent la conscience que la seule voie pour s’opposer à l’aggravation de l’exploitation et au pourrissement de toute la vie sociale est de renouer avec le combat du mouvement ouvrier contre le capitalisme, avec l’objectif ultime de mettre fin au pouvoir de la bourgeoisie.
Nathalie ARTHAUD
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mercredi 3 mai 2017
Contre l'ennemie mortelle des travailleurs, et contre le valet du grand capital !
Editorial 01/05/2017
À l’approche
du second tour, les candidats recherchent des ralliements. Du côté de Macron,
c’est l’union sacrée, de Valls et Hollande à Fillon et Sarkozy, en passant par
le revenant Borloo ! Le Pen, elle, a prétexté l’accord avec la girouette
Dupont-Aignan pour enterrer la sortie de l’euro. Si elle était élue, ses
engagements sur le maintien des 35 heures ou pour une retraite à 60 ans
seraient aussi oubliés : les promesses électorales d’une démagogue n’engagent
que ceux qui y croient.
La semaine
dernière, pour faire croire qu’elle est une candidate du peuple, elle est allée
faire des selfies avec les ouvriers de l’usine Whirlpool d’Amiens, qui doit
fermer dans un an.
Au fil des années, les effectifs de cette usine, qui comptait 1200 salariés dans les années 1980, ont fondu. La production et les cadences ont augmenté, avec ce que cela implique de maladies professionnelles et d’accidents du travail. Les ouvriers ont dû accepter les samedis travaillés obligatoires et la suppression de RTT. Les profits de Whirlpool ont atteint 850 millions l’an dernier. Contre tout cela, Le Pen n’a jamais protesté, parce qu’elle elle respecte le sacro-saint pouvoir capitaliste !
Les mesures
qu’elle propose aujourd'hui sont dérisoires. Taxer les importations ? Mais
cela se traduirait par une augmentation des prix ici, et par des droits de
douane à l’étranger, et donc le chômage pour les salariés français qui
travaillent à l’exportation.
Quel que
soit l’élu, l’usine d’Amiens fermera, tout comme Florange a fermé malgré les
promesses de Hollande. Ses 290 salariés seront licenciés et ses sèche-linges
seront fabriqués en Pologne par des ouvriers gagnant 400 euros par mois.
Whirpool augmentera ses profits et les actionnaires seront choyés.
Macron,
l’ancien banquier, ne veut pas gêner les propriétaires de Whirlpool. Il parle
de formation, de reclassements et de nouveaux emplois, mais c’est du
vent : il veut même supprimer 120 000 emplois publics !
Les
électeurs sont sommés de choisir entre ces deux bonimenteurs. Mais ce choix
n’en est pas un !
Malgré sa
quête de respectabilité, Le Pen est issue de l’extrême droite xénophobe,
homophobe et antisémite, à l’image de l’ex-président du FN capable de nier
l’existence des chambres à gaz. Elle oppose les Français, dont elle brigue les
suffrages, aux étrangers. Autrement dit, elle dresse des travailleurs contre
d’autres travailleurs. Elle rendrait la vie plus dure aux étrangers, puis aux
immigrés même français, puis à tous les travailleurs ! Laisser attaquer
les plus vulnérables, c’est se préparer à accepter les coups contre tous.
Le Pen
imposerait un régime plus dur contre les syndicats et les associations qui ne
sont pas assez dociles. C’est ce que font déjà des municipalités FN, qui
privent de locaux ou de subventions des associations aussi utiles que le Secours
populaire ou les Restos du Cœur.
Alors, le
vote Le Pen doit être laissé aux nostalgiques de l’Algérie française, aux
policiers racistes, aux bourgeois qui détestent les pauvres ! Pour un
travailleur, voter pour elle, c’est voter contre ses propres intérêts.
Quant à
Macron, son dévouement à la classe capitaliste est sans faille. Comme
ministre, il a fait adopter une loi qui a étendu le travail du dimanche,
facilité les licenciements économiques et réduit les recours aux prud’hommes
pour les salariés. Il a ensuite inspiré la loi El Khomri, dans ses aspects les
plus anti-ouvriers, comme le plafonnement des indemnités prud’homales, que le
gouvernement a dû retirer face à la colère du monde du travail. Et Macron veut
maintenant poursuivre cette offensive, y compris par ordonnances pour s’éviter
même un débat parlementaire. Il veut démanteler le code du travail, augmenter
la CSG et réduire l’ISF à quasiment rien. Il est logique que la Bourse ait
flambé après le premier tour !
Au second,
on voudrait que les travailleurs choisissent entre deux maux. Il faut refuser
ce chantage. C’est pourquoi Nathalie Arthaud et les militants de Lutte ouvrière
voteront blanc.
Celui ou
celle qui va succéder à Hollande sera un ennemi résolu du monde du travail. Il
faut que les travailleurs se préparent à défendre leurs intérêts, avec les
armes de la lutte de classe. Il ne faut pas nous diviser, entre Français et
étrangers, entre chômeurs et travailleurs en activité. Il faut reconstruire un
parti qui représente nos intérêts de classe. Nous organiser pour lutter :
quel que soit le futur locataire de l’Elysée, nous en aurons bien besoin.
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