Alors qu'ils étaient en train d'être rejoints par d'autres travailleurs sans-papiers de plusieurs foyers de la région parisienne, la police , les CRS se sont déployés autour de la mairie et les ont évacué par la force avec utilisation de lacrymogènes . Plusieurs ont été blessés et la brasserie de l’hôtel de ville transformée en poste de soins par les pompiers.
L'action au Min de Rungis qui s'est terminée victorieusement avait dénoncé avec force la situation qui est faite à ces travailleurs qui exercent une activité mais doivent vivre dans l'ombre et sans aucun droits.
Cette action à Alfortville montre que depuis plusieurs années les refus d'attribution de titre de séjours n'ont fait qu'augmenter et qu'aujourd'hui les travailleurs sans-papiers n'en peuvent plus. Ils sont déterminés à ne plus subir et ils ont raison : "On bosse ici, on vit ici, on reste ici, régularisation !".
Et les autorités répondent à leurs revendications légitimes par la violence et la répression. Révoltant !
Ci dessous communiqué du collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry sur Seine expliquant leur action
Depuis 9h00, ce matin mardi 18 avril, le Collectif des Travailleurs Sans Papiers de Vitry (CTSPV) occupe la mairie d'Alfortville.
Nous sommes bien entendu conscients que son locataire assume le bilan du quinquennat de François Hollande, ayant voté en tant que sénateur un certain nombre de lois scélérates que nous combattons.
➢ Pour cette raison, le premier objectif de cette occupation est une
dénonciation politique, générale, du gouvernement sortant : Aggravation
des conditions d'emploi des travailleurs : loi ANI, loi Macron, loi El
Khomri. Fichage généralisé par la loi Cazeneuve. État d'urgence
permanent. Cadeaux au patronat. Aggravation de la répression. Impunité
policière. Pénalisation du mouvement social.
➢ Le deuxième objectif, tout autant politique, est la dénonciation des reculs opérés par « l'autre » loi Cazeneuve, sur le droit des étrangers, qui s'applique depuis novembre 2016. Cette loi instaure un titre, soi-disant avec une validité pluriannuelle alors que cette validité est un leurre. En effet, le titre peut être retiré à n'importe quel moment si les données nouvellement collectées par les préfectures montrent une différence par rapport aux conditions de délivrance (conjoint décédé, salarié licencié). D'autres régressions sont d'ailleurs vécues dès aujourd'hui (non prise en compte des feuilles de paye avec alias, non prise en compte des relevés bancaires comme preuve de travail, interdiction de territoire de trois ans avec inscription au fichier qui interdit le retour dans l'espace Schengen)
➢ Troisième objectif : l'arrêt de la maltraitance informatique. Il faut à la préfecture de Créteil, des milliers de connexions sur son site pour obtenir un rendez-vous afin de déposer un dossier de demande de titre « salarié ». Nous demandons que la convocation soit remise aux guichets de la préfecture sur simple preuve d'un échec de prise de rendez-vous sur le site, ce qui, d'ailleurs se faisait avant.
➢ Quatrième objectif : l'assouplissement des critères en terme d'établissement de la preuve de travail et de l'ancienneté et l'extension au « droit commun » des critères concédés par la préfecture de Créteil aux occupants du MIN de Rungis... occupants que nous saluons.
➢ Cinquième objectif : la délivrance aux occupants d'un récépissé donnant droit de travail avec guichet unique sur le 94 (pas de renvois à d'autres préfectures et sous-préfectures).
➢ Sixième objectif : la reprise des dépôts groupés et des retours en réunion sur les dossiers déposés lors des rencontres préfecture/CTSPV.
Nous n'évacuerons de nous-mêmes les lieux qu'à condition d'une satisfaction sur ces quatre derniers points.
Nous tiendrons une conférence de presse à 11h00 sur les lieux occupés.
Téléphones :
Christian SCHWEYER : 06 71 64 15 38
DIALLO Mamadou : 06 29 82 52 96
➢ Le deuxième objectif, tout autant politique, est la dénonciation des reculs opérés par « l'autre » loi Cazeneuve, sur le droit des étrangers, qui s'applique depuis novembre 2016. Cette loi instaure un titre, soi-disant avec une validité pluriannuelle alors que cette validité est un leurre. En effet, le titre peut être retiré à n'importe quel moment si les données nouvellement collectées par les préfectures montrent une différence par rapport aux conditions de délivrance (conjoint décédé, salarié licencié). D'autres régressions sont d'ailleurs vécues dès aujourd'hui (non prise en compte des feuilles de paye avec alias, non prise en compte des relevés bancaires comme preuve de travail, interdiction de territoire de trois ans avec inscription au fichier qui interdit le retour dans l'espace Schengen)
➢ Troisième objectif : l'arrêt de la maltraitance informatique. Il faut à la préfecture de Créteil, des milliers de connexions sur son site pour obtenir un rendez-vous afin de déposer un dossier de demande de titre « salarié ». Nous demandons que la convocation soit remise aux guichets de la préfecture sur simple preuve d'un échec de prise de rendez-vous sur le site, ce qui, d'ailleurs se faisait avant.
➢ Quatrième objectif : l'assouplissement des critères en terme d'établissement de la preuve de travail et de l'ancienneté et l'extension au « droit commun » des critères concédés par la préfecture de Créteil aux occupants du MIN de Rungis... occupants que nous saluons.
➢ Cinquième objectif : la délivrance aux occupants d'un récépissé donnant droit de travail avec guichet unique sur le 94 (pas de renvois à d'autres préfectures et sous-préfectures).
➢ Sixième objectif : la reprise des dépôts groupés et des retours en réunion sur les dossiers déposés lors des rencontres préfecture/CTSPV.
Nous n'évacuerons de nous-mêmes les lieux qu'à condition d'une satisfaction sur ces quatre derniers points.
Nous tiendrons une conférence de presse à 11h00 sur les lieux occupés.
Téléphones :
Christian SCHWEYER : 06 71 64 15 38
DIALLO Mamadou : 06 29 82 52 96
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