16/02/2017
Je serai présente au rassemblement organisé samedi 18 février à Paris, notamment par la CGT, la FSU et la Ligue des Droits de l'Homme, à 15 heures Place de la République. Je partage l'indignation de tous ceux qui continuent à protester contre l'agression dont a été victime le jeune Théo à Aulnay-sous-Bois, et contre les suites qui y ont été données.
Le viol dont a été victime Théo a été jugé “non-intentionnel” et les policiers responsables laissé en liberté alors que, chaque jour, des jeunes lui ayant manifesté leur solidarité passent en comparution immédiate, voire sont condamnés à de la prison ferme. Ce n'est pas le fait du hasard : dans les banlieues, on voit patrouiller des brigades spéciales, équipées d'une véritable panoplie de guerre, comme celle à laquelle appartenaient les policiers qui ont agressé Théo. La police est ainsi maintenue vis-à-vis de la population dans un climat d'hostilité, auquel s'ajoute souvent le racisme.
Voilà la façon dont on voudrait faire accepter à la jeunesse des quartiers pauvres une société qui ne leur laisse aucun espoir d'avenir, pendant que les riches sont de plus en plus riches et arrogants. Marine Le Pen, qui a dit sa solidarité avec les policiers auteurs d'exactions contre les jeunes, a montré qu'elle est bien candidate à aggraver encore la barbarie de cette société. François Fillon, devenu un symbole de l'injustice après avoir sans vergogne enrichi sa famille avec l'argent public, vient de surenchérir en proposant d'abaisser la majorité pénale à seize ans. C'est ce même candidat de la droite qui se considère au-dessus des lois et qui voudrait que l'on envoie encore plus facilement les jeunes en prison !
Il faut que nous soyons de plus en plus nombreux à lutter contre la domination des plus riches sur cette société et toutes les violences qui en découlent. C'est le sens de mon combat.
Nathalie Arthaud, le 16 février
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