mardi 1 novembre 2016

La rénovation urbaine à Alfortville laisse de coté le problème des logements insalubres et indignes



Un article du Parisien du 27 Octobre traite de la démolition imminente de 2 des 5 tours du quartier des Alouettes et parle également de la suite du programme de rénovation urbaine qui se traduirait par la démolition des 3 autres tours restantes . Le maire Luc Carvounas fait état également de son intention pour la suite de faire "raccourcir" les immeubles de 22 étages des 150 et 152 Etienne Dolet.

Alors que des milliers de personnes doivent vivre à Alfortville dans des logements insalubres, voire indignes dans de vieux immeubles vétustes, alors que des familles doivent vivre entassées dans des logements trop petits, la priorité pour la mairie depuis une dizaine d'années est de démolir les immeubles HLM construits dans les années 70. Ceci, pour les remplacer par des immeubles plus petits mais ou les logements sont aussi plus petits dans un environnement plus bétonné encore.

Ces grands immeubles des Alouettes sont devenus la bête noire de la municipalité. Tous les maux leur sont attribués : habitat dégradé, nuisances dues à la forte concentration de population, pauvreté, incivilités voire délinquance.....Ce tableau apocalyptique qui est ainsi dressé est loin de correspondre à la réalité. Bien entendu comme dans tous les quartiers populaires le chômage et la dégradation des revenus des travailleurs sont présents avec leurs conséquences. Il y a certes besoin de rénover ce quartier et son habitat mais il s'agit surtout de rattraper les années où Logial et la mairie l'ont laissé à l'abandon. Malgré toutes les difficultés il y a une vie de quartier, les voisins se connaissent et il existe de la solidarité.
Ces démolitions représentent un réel gâchis. Et à coté de cela quasiment rien n'est fait pour éradiquer le logement indigne pourtant largement connu de tous, de la mairie, de la communauté d'agglo, de la préfecture du département, alors que ce devrait être la priorité.

Ci-dessous l'article du Parisien 94


Alfortville, jeudi 27 Octobre 
Les parkings aux Alouettes à Alfortville ont commencé à être démolis en perspective du grignotage des deux tours. LP/A.V.

Alfortville Rénovation Urbaine Alouettes 


  
  Par-delà les palissades blanches, seul un mouvement de tête régulier laisse deviner ce qui se trame. L’immense grue qui dépasse pilonne le bitume, soulevant un nuage de poussière. Le sol tremble. Depuis quelques jours, les habitants des Alouettes à Alfortville s’interrogent, le regard tourné vers le chantier. « Vous savez quand ils vont démolir les tours ? », s’enquiert cet habitant installé depuis trois ans à deux pas. La destruction des parkings au niveau de l’ancienne rue des Alouettes préfigure la démolition attendue des deux premières tours, dans le cadre du projet de rénovation urbaine du quartier. Le chantier avait pris du retard, en raison d’une procédure d’expulsion complexe.

   
   Dans l’immédiat, pendant un mois, les engins s’attaquent aux anciens parkings et abords des 283 logements. De quoi chambouler un peu plus le stationnement dans ce secteur déjà en mal d’emplacements. « On ne peut plus se garer, on est obligé de faire le tour on ne sait plus où passer », déplore cette riveraine. Conscient de « la gêne », le bailleur Logial-OPH maintient ses tarifs avantageux pour louer des places dans les parkings souterrains. D’autres déplorent « le bruit qui commence très tôt » et « la poussière », coincés entre ce chantier et celui des constructions. D’ores et déjà, 252 logements ont été reconstruits et livrés dans le quartier, sur les 371 prévus. Deux opérations sont encore en cours, avec l’aménagement de 31logements en accession. Ce vendredi, la première pierre du Domaine des Cerisiers doit ainsi être posée, rue Nelson-Mandela.


Grignotage des bâtiments à la mi-avril

   Concernant les nuisances liées à la destruction des parkings, Logial assure qu’elles ne doivent durer qu’un mois. Ensuite, c’est l’intérieur des appartements qui va être curé et déblayé de tout le superflu : huisseries, équipement divers… Tout est enlevé puis recyclé. Une fois cette phase achevée, vers la mi-avril, le grignotage pourra normalement commencer. Et selon les prévisions, à la fin de l’été, les tours ne seront plus qu’un souvenir pour les Alfortvillais. Certains, nostalgiques, attachés à une partie de leur vie. D’autres, pressés de les voir disparaître, « à condition que les autres suivent », ajoute cette riveraine du 5, rue Mandela.


Les autres immeubles disparaîtront

Les autres tours des Alouettes seront démolies dans le cadre d’un nouveau volet de la rénovation urbaine. LP/A.V.


   « D’ici 10 ans, tout le quartier sud aura un beau visage », promet Luc Carvounas, le maire PS d’Alfortville. Avant l’été, il a obtenu l’assurance de l’Agence nationale de rénovation urbaine que le dossier Chantereine était retenu parmi les 200 quartiers à profiter du nouveau programme de rénovation urbaine. Dans ce cadre, « les trois dernières tours des Alouettes tomberont », poursuit le maire. Reste la question de l’IGH, le bâtiment central du 150-152 rue Etienne-Dolet. L’immeuble de grande hauteur, de 22 étages, nécessitera une opération spéciale, pour être moins haut. Voilà quelques années, les deux passages situés aux extrémités de l’IGH avaient été condamnés.

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