Un article du
Parisien du 27 Octobre traite de la démolition imminente de 2 des 5 tours du
quartier des Alouettes et parle également de la suite du programme de
rénovation urbaine qui se traduirait par la démolition des 3 autres tours
restantes . Le maire Luc Carvounas fait état également de son intention pour la
suite de faire "raccourcir" les immeubles de 22 étages des 150 et 152
Etienne Dolet.
Alors que des
milliers de personnes doivent vivre à Alfortville dans des logements
insalubres, voire indignes dans de vieux immeubles vétustes, alors que des
familles doivent vivre entassées dans des logements trop petits, la priorité
pour la mairie depuis une dizaine d'années est de démolir les immeubles HLM
construits dans les années 70. Ceci, pour les remplacer par des immeubles plus
petits mais ou les logements sont aussi plus petits dans un environnement plus
bétonné encore.
Ces grands
immeubles des Alouettes sont devenus la bête noire de la municipalité. Tous les
maux leur sont attribués : habitat dégradé, nuisances dues à la forte
concentration de population, pauvreté, incivilités voire délinquance.....Ce
tableau apocalyptique qui est ainsi dressé est loin de correspondre à la
réalité. Bien entendu comme dans tous les quartiers populaires le chômage et la
dégradation des revenus des travailleurs sont présents avec leurs conséquences.
Il y a certes besoin de rénover ce quartier et son habitat mais il s'agit
surtout de rattraper les années où Logial et la mairie l'ont laissé à
l'abandon. Malgré toutes les difficultés il y a une vie de quartier, les
voisins se connaissent et il existe de la solidarité.
Ces
démolitions représentent un réel gâchis. Et à coté de cela quasiment rien n'est
fait pour éradiquer le logement indigne pourtant largement connu de tous, de la
mairie, de la communauté d'agglo, de la préfecture du département, alors que ce
devrait être la priorité.
Ci-dessous
l'article du Parisien 94
Alfortville,
jeudi 27 Octobre
Les
parkings aux Alouettes à Alfortville ont commencé à être démolis en perspective
du grignotage des deux tours. LP/A.V.
Par-delà les palissades blanches, seul un mouvement de tête régulier laisse deviner ce qui se trame. L’immense grue qui dépasse pilonne le bitume, soulevant un nuage de poussière. Le sol tremble. Depuis quelques jours, les habitants des Alouettes à Alfortville s’interrogent, le regard tourné vers le chantier. « Vous savez quand ils vont démolir les tours ? », s’enquiert cet habitant installé depuis trois ans à deux pas. La destruction des parkings au niveau de l’ancienne rue des Alouettes préfigure la démolition attendue des deux premières tours, dans le cadre du projet de rénovation urbaine du quartier. Le chantier avait pris du retard, en raison d’une procédure d’expulsion complexe.
Dans
l’immédiat, pendant un mois, les engins s’attaquent aux anciens parkings et
abords des 283 logements. De quoi chambouler un peu plus le stationnement dans
ce secteur déjà en mal d’emplacements. « On ne peut plus se garer, on est
obligé de faire le tour on ne sait plus où passer », déplore cette riveraine.
Conscient de « la gêne », le bailleur Logial-OPH maintient ses tarifs
avantageux pour louer des places dans les parkings souterrains. D’autres
déplorent « le bruit qui commence très tôt » et « la poussière », coincés entre
ce chantier et celui des constructions. D’ores et déjà, 252 logements ont été
reconstruits et livrés dans le quartier, sur les 371 prévus. Deux opérations
sont encore en cours, avec l’aménagement de 31logements en accession. Ce
vendredi, la première pierre du Domaine des Cerisiers doit ainsi être posée,
rue Nelson-Mandela.
Grignotage
des bâtiments à la mi-avril
Concernant
les nuisances liées à la destruction des parkings, Logial assure qu’elles ne
doivent durer qu’un mois. Ensuite, c’est l’intérieur des appartements qui va
être curé et déblayé de tout le superflu : huisseries, équipement divers… Tout
est enlevé puis recyclé. Une fois cette phase achevée, vers la mi-avril, le
grignotage pourra normalement commencer. Et selon les prévisions, à la fin de
l’été, les tours ne seront plus qu’un souvenir pour les Alfortvillais.
Certains, nostalgiques, attachés à une partie de leur vie. D’autres, pressés de
les voir disparaître, « à condition que les autres suivent », ajoute cette
riveraine du 5, rue Mandela.
Les autres immeubles disparaîtront
Les autres
tours des Alouettes seront démolies dans le cadre d’un nouveau volet de la
rénovation urbaine. LP/A.V.
« D’ici 10
ans, tout le quartier sud aura un beau visage », promet Luc Carvounas, le maire
PS d’Alfortville. Avant l’été, il a obtenu l’assurance de l’Agence nationale de
rénovation urbaine que le dossier Chantereine était retenu parmi les 200
quartiers à profiter du nouveau programme de rénovation urbaine. Dans ce cadre,
« les trois dernières tours des Alouettes tomberont », poursuit le maire. Reste
la question de l’IGH, le bâtiment central du 150-152 rue Etienne-Dolet.
L’immeuble de grande hauteur, de 22 étages, nécessitera une opération spéciale,
pour être moins haut. Voilà quelques années, les deux passages situés aux
extrémités de l’IGH avaient été condamnés.
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