Articledu Parisien 94
Hospitaliers en colère. Automobilistes énervés. Ambiance rue de Mesly, ce mardi matin à Créteil, aux abords de l’hôpital Albert-Chenevier (AP-HP). Dès 6 h 15, les agents en grève, plus de 200 selon les syndicats CGT, SUD-Santé et CFDT, 40 selon la police, bloquaient l’entrée de l’établissement, occasionnant coups de klaxons de soutien mais aussi grognements de certains cadres obligés d’aller se garer plus loin. Seuls les patients, handicapés, femmes enceintes et ambulances pouvaient passer.
Cette grève couvait depuis des semaines en opposition à la réorganisation du temps de travail, découlant du plan Hirsch. « L’exaspération est totale, note Thierry Labruyère de la CGT. Avec les nouveaux plannings qu’ils nous imposent, les agents ne vont plus avoir de vie de famille. » Cette nouvelle organisation, entrée en vigueur au 1er septembre, mais appliquée véritablement au mois d’octobre, prévoit des emplois du temps de 15 jours le matin, 15 jours le soir. À tel point que certains hospitaliers, comme cette aide-soignante de neurologie se sont mobilisés pour la première fois : « Ce n’est pas acceptable. »
Une opération « self gratuit » devait aussi être menée.
Au même moment, leurs collègues d’Emile-Roux (AP-HP) à Limeil-Brévannes, en intersyndicale filtraient eux aussi l’entrée de l’hôpital avec distribution de tracts, pour les mêmes raisons : « les arrêts de travail augmentent, les collègues font jouer leur droit de retrait. Ce n’est plus tenable », relève Pascal Hidalgo, de la CGT, qui assure que le mouvement a été « fort suivi malgré les nombreuses assignations de la direction, que nous allons attaquer en justice. » La grève est reconduite ce mercredi à Limeil. D’autres actions sont à prévoir dans les jours à venir dans les deux hôpitaux. Contactée, la direction n’a pas souhaité faire de commentaire.
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