lundi 20 avril 2015

Galerie Lafayette Thiais : manifestation dans le magasin contre la fermeture et les licenciements


Samedi 18 avril, les clients du centre commercial Belle Epine, à Thiais, ont eu droit à une animation particulière : pendant deux heures ont résonné les slogans des manifestants qui ont défilé contre la fermeture annoncée du magasin des Galeries Lafayette.
En effet, la direction de ce groupe vient d’annoncer la fermeture totale des magasins de Thiais et Béziers et d’autres suppressions d’emploi dans le groupe.
A Thiais, avec l'entrepôt de Bonneuil, cela signifierait, fin 2015, la suppression de 250 emplois, 127 CDI salariés des Galeries, 80 « démonstrateurs » ainsi qu’une trentaine d’agents d’entretien et de sécurité.
La direction a prétendu proposer un reclassement à tous les salariés. En fait, elle n’a proposé qu’une trentaine de postes sur l’Ile de France, dont 19 pour l’encadrement. Tous les autres postes se trouvent en province ou à l’étranger !
C’est donc le licenciement de l’immense majorité des salariés que planifie froidement la direction du groupe. Licenciement à moindre frais puisqu’elle ne prévoit qu’une indemnité supra-légale dérisoire. Ainsi un salarié à 1 460€ avec dix ans d’ancienneté toucherait en tout à peine 5 000 € d’indemnités.
Les travailleurs n’ont aucune raison d’accepter d’être ainsi jetés à la rue par la famille Moulin, principale actionnaire du groupe et 25ème fortune  française.
Ce samedi à l’appel de la CGT du magasin et le soutien de militants de l'Union Départementale et des unions locales et d’entreprises du coin, plus d’une centaine de travailleurs, se sont retrouvés à 10h30 devant l’entrée du centre commercial.
Plusieurs interventions ont d’abord dénoncé l’attitude scandaleuse des Galeries Lafayette. Ce groupe richissime a fait savoir que le magasin, situé au cœur d’un département populaire, ne disposait pas d’une clientèle suffisamment fortunée ! Dans le même temps, il va ouvrir prochainement, pour un loyer d’or, un magasin de luxe sur les Champs-Elysées. Il devient aussi premier actionnaire de Carrefour. C’est bien le travail des salariés qui a permis au groupe d’engranger les milliards de profits.
Ensuite,  un cortège, hérissé de drapeaux rouges, a défilé dans le centre jusqu’au magasin menacé de fermeture. Là, de nombreux employés ont applaudi et repris les slogans comme « On veut sauvegarder nos emplois ! » ou bien « Les Galeries ne sont pas à vendre. Maintenant, Tout de suite, Renoncez ! » « Plusieurs dizaines de salariés étaient déjà en grève et d’autres ont rejoint dans l’enthousiasme le cortège de manifestants et de grévistes malgré les pressions de la hiérarchie.
Le directeur, un peu affolé par le succès de la réaction, a bien tenté de faire stopper le défilé mais il a été couvert par les chants et les slogans.
Le cortège a sillonné bruyamment plusieurs fois les trois étages du centre commercial rencontrant la sympathie de nombreux travailleurs venus faire leurs achats.
Le plus dur de la lutte est à venir, mais il est sûr que cette action a déjà changé le climat parmi les salariés du magasin. L’heure n’est pas du tout à la résignation mais au contraire à préparer la prochaine étape.

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